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Jours tranquilles à Paris

7 novembre 2020

'Helmut Newton: The Bad and the Beautiful'

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'Helmut Newton: The Bad and the Beautiful' raconte l'histoire sans pareille d'un des photographes les plus iconiques du 20e siècle, depuis son enfance dans une Berlin où tout était permis, jusqu'au faîte de son art en France. L'étude des formes féminines constituent sa marque de fabrique et lui ont valu une renommée immortelle. Ses portraits uniques et provocateurs, dans lesquels la femme sert systématiquement d'élément moteur, n'ont jamais cessé de susciter le débat : les représente-t-il comme des personnages qui détiennent le pouvoir ou servent-elles surtout d'objet sexualisé sous son regard d'homme ? Outre les fantastiques photographies de Helmut Newton, le documentaire présente également des entretiens intimes avec des personnalités telles que Grace Jones, Charlotte Rampling, Isabella Rossellini et sa veuve June Newton, qui abordent sa vie et son héritage en tant que photographe

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6 novembre 2020

'COME OUT TO PLAY' UNE NOUVELLE HISTOIRE VISUELLE DE 'GOLDETRON' {NSFW / EXCLUSIVE EDITORIAL}

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Le photographe Goldetron  et le mannequin Kristina Renaud ont  fait équipe pour l' éditorial exclusif d'aujourd'hui de NAKID intitulé « Come Out To Play ». Avec le coronvirus qui fait à nouveau rage dans le monde, certaines personnes, comme Goldetron et Kristina, sont à nouveau enfermées. Dans cette nouvelle histoire, ils mettent le studio au monde car la population reste principalement à l'intérieur.

Goldetron est un projet lancé pour photographier la beauté brute qui se manifeste à travers différents concepts, des candids simples et des atmosphères intimes plus séduisantes.

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6 novembre 2020

Joe Biden, catholique

S’il devait finalement remporter la course à la Maison Blanche, Joe Biden deviendrait seulement le deuxième des 46 présidents de l’histoire américaine à être de confession catholique. Une considération qui semble anecdotique aujourd’hui. Il n’en a pas toujours été ainsi…

Joe Biden semblait, jeudi, le mieux placé pour être déclaré vainqueur de la présidentielle américaine. Si tel était le cas, le démocrate présenterait la particularité d’être seulement le deuxième catholique à s’installer dans le Bureau ovale.

Le fait que ce second point soit passé quasiment inaperçu pendant la campagne électorale en dit long sur l’évolution de la société américaine. Les États-Unis ont été fondés par des émigrés européens, pour la plupart d’entre eux fermement protestants.

L’échec de Smith et l’exploit de Kennedy

Depuis toujours, la société américaine a été dominée par les Wasp (White Anglo-Saxon Protestants, ou « Protestants anglo-saxons blancs ») et il n’était pas envisageable qu’un catholique y accède à la fonction suprême. En 1928, les démocrates avaient pourtant pris le risque de se ranger derrière le catholique Alfred Smith, que le républicain Herbert Hoover avait aisément battu.

En 1960, les démocrates désignent John Fitzgerald Kennedy à la présidentielle. Cette fois encore, leurs adversaires tentent de faire de la religion du candidat, catholique d’ascendance irlandaise, un repoussoir pour la majorité « wasp » du pays. Dans les églises et chapelles protestantes, des prêches mettent en garde les fidèles contre le « papiste » Kennedy et laissent même entendre que, s’il venait à l’emporter, la politique de la Maison Blanche serait dictée par le Vatican ! Kennedy s’en sort en faisant face, le 12 septembre 1960, à une assemblée de pasteurs protestants à Houston, au Texas. En novembre, il remporte le scrutin présidentiel le plus serré de l’histoire américaine : 34,2 millions d’électeurs (49,7 % des voix) contre 34,1 millions pour le républicain Richard Nixon (49,6 % des voix).

Un Américain sur cinq

La religion de Joe Biden ne semble avoir guère pesé, au cours de la campagne 2020. Les catholiques se partagent presque équitablement entre les deux grands partis, même si les latinos y représentent désormais 37 % de l’ensemble d’entre eux et que 60 % de ces derniers votent démocrates, contre moins de 50 % pour les catholiques « blancs ». Mais l’influence catholique dans les institutions américaines dépasse largement son poids démographique. Ainsi, six des neuf juges de la Cour suprême sont désormais catholiques. La plupart d’entre eux sont conservateurs, dont la controversée Amy Coney Barrett, nommée dernièrement par Donald Trump.

En 2016, 52 % des catholiques auraient voté pour ce dernier contre 46 % pour Hillary Clinton. Il est encore trop tôt pour affirmer que cette portion de l’électorat aura, ou non, contribué à porter Joe Biden au pouvoir. Il est vrai que celui-ci - qui arbore un chapelet autour du poignet et est assidu à la messe de l’église de St-Joseph on the Brandywine, dans sa banlieue huppée de Wilmington (Delaware) - s’affiche aussi comme partisan du droit à l’avortement, sujet sensible outre-Atlantique.

Quoi qu’il en soit, celui-ci s’enorgueillit déjà d’avoir totalisé avec sa co-listière Kamala Harris, « plus de votes que tous les autres tickets » présidentiels « de l’histoire de ce pays » s’est-il félicité mercredi. Soit, semble-t-il, plus de 75 millions. Suffisamment pour s’installer dans le fauteuil de John Kennedy, soixante ans plus tard ?

6 novembre 2020

Fête des lumières 2020 à Lyon : annulation ou maintien ? Réponse mi-novembre

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Face aux annonces d'annulation diffusées dans certains médias, le maire de Lyon a réaffirmé vendredi matin que la décision du maintien ou non de l'événement serait prise mi-novembre "en fonction de la situation sanitaire".

La Fête des lumières 2020 aura-t-elle lieu malgré la crise sanitaire ? Contrairement à ce qui a été diffusé par certains médias, son annulation ne serait pas encore actée. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a publié ce vendredi 23 octobre un message sur Twitter pour réaffirmer que l'événement était pour le moment maintenu et que la décision définitive serait prise d'ici mi-novembre "en fonction de la situation sanitaire". Il ajoute qu'il continue, à ce jour, de travailler à l'organisation de l'événement en coordination avec le préfet.

Une information diffusée notamment dans le journal de 20 heures de TF1 jeudi 22 octobre affirmait que la ville de Lyon devait renoncer à sa spectaculaire Fête des lumières en raison du placement de l'ensemble de la métropole de Lyon en zone d'alerte maximale.

Plusieurs options à l'étude

La semaine dernière déjà, et notamment sur l'antenne de France 3 Rhône-Alpes, le maire de Lyon Grégory Doucet indiquait ne pas renoncer à la Fête des lumières et qu'il souhaitait prendre sa décision mi-novembre. Toujours selon les informations de France 3 Rhône-Alpes, plusieurs options seraient à l'étude pour cette édition 2020 : une fête restreinte qui se tiendrait dans les grands parcs de la ville, Tête d'Or et Blandan, du 5 au 8 décembre (de 18h à 23h) ou bien une fête artistique annulée et limitée à la seule procession le 8 décembre.

La Fête des lumières attire chaque année, des centaines milliers de visiteurs sur plusieurs jours autour du 8 décembre. L'édition 2014 était même une édition record en matière de fréquentation avec trois millions de personnes venues admirer les installations lumineuses lyonnaises.

6 novembre 2020

GRAZIA

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5 novembre 2020

Récit - Un apéro avec Pierre Lescure : « Putain, la culture, ce n’est pas juste un loisir ! »

Par Laurent Carpentier - Le Monde

Chaque semaine, « L’Epoque » paie son coup. A Saint-Germain-des-Prés, le patron du Festival de Cannes dévoile ses plans pour une flamboyante édition 2021 et peste contre le couvre-feu imposé à la culture.

Il est arrivé, engoncé dans son manteau, avec un air renfrogné. Café de Flore, haut lieu de Saint-Germain-des-Prés, pas très loin de chez lui. « J’ai failli vous appeler, ce matin, pour remettre. Avec le couvre-feu et tout ça. Et puis je me suis dit que j’allais vous dire tout le mal que je pense de votre traitement du cinéma dans Le Monde. Ça m’a donné du cœur au ventre. »

Pierre Lescure (75 ans, président du Festival de Cannes, premier directeur de Canal+, père des « Enfants du rock » sur Antenne 2, chroniqueur encore aujourd’hui pour l’émission « C à vous » sur France 5, un demi-siècle dans la culture…) n’a pas sa langue dans la poche, ni le mot « diplomatie » tatoué sur le front : « Si vous étiez cons, je n’en dirais pas un mot. Mais des mecs d’une telle intelligence qui en font un usage aussi désespérant, qui ne me donnent jamais envie de voir un film ! Même quand vous aimez, vous coupez la chique… »

« Je suis né avec “Le Monde” »

Il se marre. Ça sauve un peu. Et puis, de parler, ça va mieux. « Vous comprenez, c’est le journal que je lis depuis toujours. Je suis né avec Le Monde. » Ça pourrait être glauque, c’est bizarrement joyeux. Nous, on est venu pour parler de Cannes, de comment le Festival a traversé cette annus horribilis, pour, finalement, la semaine du 27 au 29 octobre, y présenter une version ultra-light, histoire de « rallumer la lumière » : « Quelques invités, une petite délégation et une montée des marches, symbolique mais quand même, pour que Cannes ait un peu une émotion. » En projection, la sélection des courts-métrages, celle de la Cinéfondation et de quatre films de la compétition qui n’a pas eu lieu : Un triomphe, d’Emmanuel Courcol, Les Deux Alfred, de Bruno Podalydès, Asa ga kuru (True Mothers), de Naomi Kawase, et Beginning (Au commencement), de la Géorgienne Dea Kulumbegashvili.

A dire vrai, ceux-là et d’autres, on les a déjà vus. Sous l’appellation « Sélectionné au Festival de Cannes », Thierry Frémeaux, directeur et sélectionneur du Festival, et Pierre Lescure, président, ont en effet, depuis six mois, « promené » (comprendre « accompagné », mais le terme est joli) « leur » sélection d’une cinquantaine de films à Venise, Angoulême, Deauville, Saint-Sébastien, ou encore, la semaine dernière, au Festival Lumière à Lyon. Faute de pouvoir se tenir, Cannes a protégé sa marque.

« Comme pour une année normale »

« Quand le confinement démarre au début du mois de mars, le comité de sélection est en plein boulot, avec 2 000 films qui lui ont été proposés. Jusqu’au bout, on espère que le Festival va se tenir comme prévu en mai. A la mi-avril, on comprend que le doute est trop important, qu’il y aurait trop d’absents, d’étrangers qui renonceraient, que ça ne va pas être possible. On espère reporter à juin. Mais déjà on se dit : quoi qu’il se passe, faisons la sélection et on verra l’usage qu’on en fait. Donc, Thierry et son orchestre finalisent leurs choix comme pour une année normale. Sauf qu’ils en sélectionnent plus que d’habitude. Mi-juin – quand on prend la décision d’annuler le Festival –, on en annonce 52, une dizaine de plus qu’en temps normal. »

Pierre Lescure s’est mis en jambes, a tombé le manteau, pioché dans les chips et ne rechigne pas maintenant à raconter, dans le désordre et avec faconde. On se dit que le ring est sans doute pour lui un terrain de jeu nécessaire. « Le label a été bénéfique pour tout le monde. Prenez Antoinette dans les Cévennes, extra ce film, pas une petite comédie du Massif central, mais le fait que l’on dise qu’on l’a sélectionné a attiré le regard dessus. »

« DE TOUTE FAÇON, JE NE SAIS PAS M’ARRÊTER. COMME MON PÈRE, RÉDACTEUR EN CHEF À “L’HUMANITÉ” : IL EST MORT EN BOSSANT… »

Ça s’appelle s’accrocher aux branches ? (Sur un ring, il faut renvoyer un peu les coups sinon l’adversaire s’ennuie). Et question s’accrocher, on lui rappelle sa réélection à la présidence du festival – pas gagnée, non ? – en début d’année. Esquive tranquille du briscard : « Il fallait qu’on se mette d’accord sur la manière dont je passerais le flambeau. En fait, il y a eu un flou artistique avant mon élection, parce que j’ai un peu hésité à me représenter. Alors, un certain nombre de candidatures, de désirs de me succéder, sont apparus. Finalement, je fais l’année prochaine et puis, on va travailler à trouver une candidate – qu’on n’a pas pour l’instant, mais on n’est pas aux pièces – que j’accompagnerai… Cela me plaît bien comme ça. » Et après ? « Après ? Mais j’ai plein d’autres choses. De toute façon, je ne sais pas m’arrêter. Comme mon père, rédacteur en chef à L’Humanité : il est mort en bossant… »

Pierre Lescure manie la langue verte du gamin de banlieue grandi à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) avec sa mère et ses grands-parents communistes, et l’assurance du journaliste devenu patron de programme, puis patron de chaîne, membre de conseils d’administration… On est passé au tutoiement. Le rapport Hadopi, la S-VoD, Canal+, ses années Universal à Los Angeles, Deneuve, dont il fut le compagnon, la vague #metoo (« Sans grosse secousse, tu ne bougeras pas le confort bourgeois des mecs. Je connais un conseil d’administration dont les statuts imposent d’arriver à la parité pour payer les jetons de présence, je peux te dire que les mecs, ils se magnent, là »)… On parcourt les trente dernières années avec un guide assermenté du PAF, comme on disait autrefois, pendant que l’auteur de ces lignes s’embourbe dans des transitions qui n’en sont pas. « On va dire que l’apéro, on a chargé ! », s’amuse-t-il en sifflant un Coca.

En 2021, embouteillage de films

Le tabac de la rue de Fleurus où il voulait initialement nous retrouver était fermé, mesures sanitaires oblige. Ici, ça dégorge de touristes flirtant avec les fantômes d’Huysmans, d’Apollinaire ou de Beauvoir. Derrière la caisse, la gentille matrone qui surplombe la salle râlote : « C’est un mot fort, tout de même, couvre-feu… »

« IL NE SUFFIT PAS DE DIRE : “AH ! LA CULTURE ! C’EST ESSENTIEL !” NON, LA CULTURE C’EST BANDANT. ÇA DOIT PROVOQUER DU DÉSIR. »

On s’est retrouvé à l’étage avec Lescure. « Je fais partie, dit-il, de ces gens qui pensaient que Bachelot allait obtenir cet Ausweis qu’eût été un ticket de cinéma ou de théâtre pour rentrer chez soi après la séance du soir. Le gouvernement a refusé de faire une exception… Putain, la culture, ce n’est pas juste un loisir ! Je suis né avec le TNP. Mon grand-père était aux chemins de fer, ma grand-mère dans l’enseignement, ma mère était secrétaire dans une banque mais ils étaient tous au cinéma tout le temps. Et je ne parle pas des livres. Donc, quand M. Castex dit “je suis sûr qu’ils vont s’adapter”, je dis non, tu dois traiter ça po-li-ti-que-ment. Il y avait une chance qu’avec ce ticket en forme d’autorisation, des gens qui ne vont pas souvent au spectacle soient justement incités à y aller, parce que cela aurait été une fenêtre de vie sociale au milieu des contraintes sanitaires… Il ne suffit pas de dire : “Ah ! La culture ! C’est essentiel !” Non, la culture c’est bandant. Ça doit provoquer du désir. »

Il reprend son souffle. Se marre. Tape dans ses mains. Il est seul sur le ring. Double salto arrière. Cannes, 2021, l’annonce d’un embouteillage de films. Ça peut être « brillant et luxuriant » (ce sont ses mots), un embouteillage. « Les tournages reprennent et un paquet de films importants ont été reportés : le Paul Verhoeven, le Wes Anderson… Alors, on a déjà pris les dispositions pour que, quoi qu’il advienne, le Festival se tienne… en mai, je l’espère, mais s’il faut décaler, on trouvera les créneaux. » Il raccroche les gants. Manteau. Masque. Rire sous le masque. « Euh, essayez de ne pas me fâcher avec tout le monde quand même. »

5 novembre 2020

Extrait d'un shooting - BDSM

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5 novembre 2020

La femme idéale d’Helmut Newton

Il ne serait pas devenu un grand photographe sans elle. Helmut & June raconte un couple fascinant.

Par Françoise Dargent

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June et Helmut Newton lors de leur mariage. archives personnelles d’Alice Springs

Devant l’objectif, il les aimait grandes et sculpturales mais la femme idéale, Helmut Newton l’avait trouvée en la personne d’une jolie brune aux airs de jeune fille sage. Lorsque Helmut Neustâdter rencontre June Browne, il n’est encore qu’un petit photographe de mariage n’ayant même pas pignon sur rue à Melbourne où ce Juif berlinois a trouvé refuge après avoir fui, seul, l’Allemagne nazie alors qu’il n’avait même pas 18 ans. Une amie lui propose de photographier sa copine June. Derrière les clichés de ce photographe, June imagine découvrir un homme d’âge mûr et se retrouve face à un grand escogriffe de 26 ans qui lui baise la main.

4 novembre 2020

Libération du 4 novembre

liberation du 4 novembre

4 novembre 2020

Présidentielle américaine - Les traumas durables laissés par quatre ans de présidence Trump

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COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Quel que soit le prochain locataire de la Maison-Blanche, les États-Unis mettront du temps à se remettre du mandat de Donald Trump et à panser leurs divisions.

Alors que les tous les yeux sont rivés sur les bureaux de vote outre-Atlantique dans l’attente anxieuse du dépouillement, certains chroniqueurs américains soulignent que, quel que soit le vainqueur de l’élection, il faudra du temps pour que le pays se réconcilie.

C’est le cas du journaliste Gene Weingarten qui, dans un long article analytique – voire psychanalytique – publié dans le Washington Post se pose la question de la guérison du pays. Pour lui, les Américains n’ont jamais été aussi divisés et “la voie à suivre pour en sortir sera forcément difficile”. Pour écrire cet article, le journaliste est allé volontairement à la rencontre d’hommes et de femmes qu’il admire, mais qui ne partagent pas les mêmes opinions politiques que lui. Résultat : il confesse se sentir déchiré entre son admiration pour eux et une antipathie sans fond.

Et le journaliste de souligner qu’il “ne peut pardonner à Trump tout ce qu’il lui a pris. Et non, il ne s’agit pas d’argent. Trump m’a enlevé deux choses, poursuit-il, mon sentiment de toujours que les États-Unis, malgré toutes leurs faiblesses et leurs échecs, méritent et ont toujours mérité le bénéfice du doute.”

Deuxièmement, souligne-t-il :

Je me retrouve à détester profondément et à ne plus respecter près de la moitié de mes concitoyens et concitoyennes, c’est-à-dire la communauté des supporters de Trump. Je n’ai jamais ressenti une telle antipathie auparavant, même dans les périodes les plus tendues et c’est absolument terrible.”

Quatre ans de perdu

Dans une chronique publiée quelques jours avant l’élection, la chroniqueuse du New York Times Michelle Goldberg soulignait qu’elle aurait bien du mal à se remettre de “ces quatre année perdues à ne penser qu’à Donald Trump”.

Pour la chroniqueuse, c’est surtout la culture américaine qui en a pâti. Il y a eu un véritable “appauvrissement culturel” sous Trump, estime-t-elle, notamment dans l’édition. Durant les quatre dernières années, en effet “le secteur tout entier a été phagocyté par un nombre incroyable de livres sur Trump et sur les conséquences du trumpisme”, laissant peu de place aux autres ouvrages et à la possibilité pour ces livres de pouvoir rencontrer leur public.

“Vivre dans le présent éternel et anxiogène de Trump nuit à l’art en général, mais cela nuit plus largement à l’imagination, et en particulier à celle qu’il faut pour pouvoir envisager un avenir dans lequel le trumpisme serait impensable”, écrit-elle.

Et la chroniqueuse de conclure :

Trump nous a caché le soleil. Et ce n’est que lorsqu’il sera parti que nous mesurerons l’étendue de tout ce que nous avons raté.”

Renouer avec l’esprit critique

Toujours dans les colonnes du New York Times, le chroniqueur Peter Wehner souligne pour sa part qu’il faudra du temps pour que les adeptes des théories du complot récupèrent leur esprit critique et cessent de croire ou d’alimenter des conspirations en tout genre.

Quand les théories du complot “sont relayées à la vitesse et avec l’ampleur” que nous avons connues durant quatre ans de présidence Trump, “les effets sont vertigineux et perturbants, note-t-il, les citoyens se sentent écrasés, et avec eux tout leur esprit critique”.

Et le chroniqueur d’asséner :

Voilà ce que Donald Trump a fait à notre pays, avec le soutien indéfectible de son parti. Il faudra beaucoup de temps avant que l’on parvienne à repousser le complotisme et ses zélateurs dans les marges de la politique américaine.”

Bérangère Cagnat

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