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Jours tranquilles à Paris

27 décembre 2016

Martin Parr

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27 décembre 2016

«Grease» rythmera la réouverture du théâtre Mogador, en septembre 2017

Après « Bagdad Café », « Le Roi Lion », « Mamma Mia ! », « Sister Act », « La Belle et La Bête », « Le Bal des Vampires » ou encore « Cats », au tour de « Grease » de se faire une place au théâtre Mogador (Paris).

Fermé depuis trois mois à la suite d’un incendie, le 25 septembre dernier, l’établissement rouvrira le 28 septembre 2017 avec la comédie musicale culte, a annoncé ce vendredi à l’AFP Stage Entertainment France, propriétaire de la salle parisienne et producteur du spectacle.

27 décembre 2016

Peugeot 2008

peugeot 01

27 décembre 2016

Sylvio Testa

27 décembre 2016

Carine Roitfeld

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27 décembre 2016

Crazy Horse de Paris

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Par Anne Kerlan, directrice de recherches à l’Institut d’histoire du temps présent 

Plongée dans le cabaret mythique, alors qu’y déboule sa nouvelle revue, signée Chantal Thomass et inspirée des comédies musicales des années 30. Le nu y demeure proche et inaccessible.

Crazy Horse, le miroir aux silhouettes

En ce début d’après-midi de septembre, tout est calme en bas de l’avenue George V. Les immeubles haussmanniens font la sieste. La discrétion est de mise. Pas de néon ou d’enseigne tapageuse. Mais une immense bouche, rouge et scintillante, posée comme un baiser devant les vitrines noires : nous sommes devant le Crazy Horse, «temple de la féminité», «antre du glamour».

L’historienne du culturel que je suis aurait pu s’offusquer de l’invitation faite par le Libération des historiens à aller découvrir le nouveau show du Crazy Horse, en avant-première pour la presse, avec Chantal Thomass en «créatrice invitée». Me voilà une nouvelle fois cantonnée à la futilité ! Pendant que d’autres allaient traiter des guerres, des crises, de l’histoire globale et des devoirs de mémoire, j’allais jouer ma partition du côté de la dentelle ! Ce qu’un ami et collègue, historien des violences de guerre, résume d’une boutade : «Le sang, la chique et le mollard d’un côté ; les paillettes de l’autre.» Que faire ? Relever le gant, évidemment, sans trop s’inquiéter des sarcasmes que certains formuleraient immanquablement, comme si l’historien devait nécessairement avoir un rapport d’identité avec son terrain ou son objet.

Ce n’était pas mon cas. Je n’avais jamais mis les pieds au Crazy Horse ; le rouge que je pratique habituellement est plutôt celui de la révolution maoïste. Amusant, cet usage multiple du rouge qui se retrouve en Chine comme en Occident. En Chine, ce fut la couleur du mariage avant que d’être celle de la révolution. En Occident, on associe traditionnellement le rouge au pouvoir, au sacré, à la vie et la beauté mais aussi au diable et plus tard au danger. Comble de l’ambivalence : alors que l’on obligeait les prostituées à se distinguer par une étoffe rouge, jusqu’au XIXe siècle, les mariées avaient coutume de s’habiller de cette teinte luxueuse par excellence (1).

Théâtres à l’italienne

Rien d’étonnant donc si le rouge domine au Crazy Horse, qui associe dans son image de marque chic et sensualité. Une fois passé le seuil, on baigne dedans. Aspiré par un escalier majestueux descendant vers le sous-sol (le Crazy Horse est construit dans trois anciennes caves réunies), on pénètre, dit Andrée Deissenberg, la directrice générale, dans un «cocon» coupé du monde. Sols, murs et plafonds sont rouges, miroirs et minuscules lumières se diffractent. Le spectateur perd ses repères et flotte dans une lumière pourpre, comme en état d’hallucination. La salle, autrefois agencée comme une salle de ciné-théâtre, a été refaite en 2007. Désormais, on peut regarder le spectacle en groupe sur la «banquette des étudiants», à deux sur des «love seats», dans des «booth VIP» ou encore des «oreillettes», sortes de minicorbeilles disposées en surplomb sur les côtés. Les salles de spectacle, dans leurs évolutions et différences architecturales, en disent long sur les pratiques sociales. Pensez à ces théâtres à l’italienne où l’on voyait autant qu’on était vu ; au théâtre élisabéthain et son étonnante architecture circulaire. Pensez à la façon dont on répartit dans une salle les classes sociales, les genres, les races : il y eut des pays (et il y en a encore), où femmes et hommes, Noirs et Blancs, ne pouvaient assister à un spectacle côte à côte. Je me demande ce qu’induisent ici les changements, avec la multiplication des postes d’observation et modes de consommation du spectacle.

Une chose n’a pas changé, et qui frappe : la petitesse du lieu. De la scène au dernier rang, il n’y a que 12 mètres de profondeur. Certains sièges sont quasiment collés à la scène. Un sentiment d’intimité domine et je me demande comment, dans ces conditions, les danseuses qui vont apparaître nues ou se dénuder devant nous gèrent cette proximité avec les spectateurs. Se sentent-elles exposées ? Vulnérables ?

La réponse ne tarde pas. Le noir se fait, le rideau s’ouvre. Lumière. Une sonnerie, une trompette et une voix martiale à l’accent british retentissent. Douze femmes portant le fameux chapeau des gardes royaux anglais et de minuscules soutiens-gorge et strings en tissu écossais nous font face. Voilà God Save Our Bareskin, le classique numéro d’ouverture du Crazy Horse rhabillé par Chantal Thomass et rebaptisé Br’excite Me en clin d’œil à l’actualité récente. Les danseuses paraissent toutes taillées dans le même patron, fesses rebondies, cambrure extrême, petite poitrine. Elles apparaissent et disparaissent, par groupes de deux ou trois, reviennent, sans soutien-gorge cette fois, avec, en cache-téton (savoureux détail) des médailles. Ce sont de magnifiques poupées et l’on est face à elles comme des enfants devant une vitrine de Noël.

Tel est l’un des ressorts de ce spectacle où la nudité s’expose sans être touchable, où la femme est à la fois proche et inaccessible. On n’est pas dans le cabaret de Blonde Venus (1932), par exemple, où Marlene Dietrich (déguisée en gorille !) et sa troupe descendent parmi les spectateurs et circulent au milieu des tables. Ici, les filles restent sur scène. Et puis, il y a les lumières qui habillent et protègent les corps. Enfin, le spectacle est une succession de tableaux qui, par les chansons, les accessoires, et même les quelques pièces de sous-vêtements, sont autant de petites fictions. Les danseuses disparaissent derrière leurs personnages. Elles sont même baptisées à leur entrée au Crazy Horse de noms de scène qui ne manquent pas de relief, si je puis dire (au passage, parmi les trente danseuses de la maison, nous trouvons ce jour-là sur scène Ero Tikka, Dekka Dance, Lava Stratosphère et Starlette O’Hara…).

Comme dans un spectacle d’illusion, une «lanterna magica», nous avons beau être tout près, c’est comme si une paroi de verre nous séparait des jeunes femmes. Ces corps de rêve sont des apparitions. Je me souviens par comparaison de quelques célèbres scènes d’effeuillage cinématographique : quand Gilda/Rita Hayworth ôte son gant, la sensualité du moment rend le désir vibrant et fait exploser l’écran. Ici, alors que ces femmes sont bien plus nues et vont jusqu’à se dénuder entièrement (dans le second tableau, Double Trouble), c’est autre chose que l’on ressent. Certes, comme Chantal Thomass le remarque, l’effeuillage et sa puissance de suggestion peuvent être bien plus excitants que la nudité totale. Mais il semble que les spectacles du Crazy Horse (on peut s’en rendre compte aussi en regardant le film que Frederick Wiseman a consacré au cabaret) jouent avec l’idée de désir plus qu’avec le désir lui-même.

Après Br’excite Me et ses gestes saccadés, vient Tonight Star, variation sur l’image et la silhouette de Chantal Thomass. Là, des jambes surgissent l’une après l’autre d’un immense chapeau. Les motifs répétés créent des effets géométriques. Les jeux visuels mettent les corps en morceaux. Même les miroirs de la salle diffractent des bras, des fesses, des seins et non des corps entiers. On n’est pas loin de l’esprit des ballets de Busby Berkeley, le grand maître des comédies musicales américaines des années 30, avec ses chorégraphies minutieusement réglées, où les corps deviennent les pièces d’un immense kaléidoscope. Le choix du noir et blanc, cher à Chantal Thomass, accentue cette impression. Celle-ci d’ailleurs me confirme avec enthousiasme son amour des musical des années 20-30. Source : Libération

«DESSOUS-DESSUS», LE CRAZY HORSE

27 décembre 2016

Nobuyoshi Araki

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27 décembre 2016

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