Le festival photo de La Gacilly s’ouvre mercredi
L’événement
« Pourquoi est-ce que je cache mon visage derrière ma main droite ? […] Je le cache parce que je n’aime pas qu’un garçon qui n’est pas d’ici se mette à me photographier sans même m’avoir demandé la permission. »
Cette phrase est la légende de La petite coquette de Toledo, portrait signé du photographe Pablo Corral Vega, maître de la photographie couleur. Rédigées par le Prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa, les légendes accompagnent les photos de cette exposition. Mais elles ne sont pas des descriptions objectives. Ce sont des fictions, des inventions de l’esprit inspirées par ces images envoûtantes qui racontent finalement un peu notre époque, condamnée à vivre autrement…
Apprendre à faire autrement. Justement les organisateurs du festival photo de La Gacilly l’ont bien compris. « Le festival, qui met le cap cette année sur l’Amérique latine, ne sera plus comment avant. En tout cas plus dans la configuration que l’on a connue », lance Auguste Coudray, son président.
Avec le Covid-19, il a fallu se bagarrer pour maintenir cette nouvelle édition composée de trois parcours et de dix-neuf galeries, tout en conservant l’âme du festival : ses acteurs et ses bénévoles. « On voulait faire ce festival, l’ouvrir au public, mais à une condition : que nos restaurateurs, commerçants et artisans puissent travailler aussi », précise le président.
Alors, il a fallu s’adapter et mettre en place des règles. « Il y aura un sens de balade, un peu comme une rocade avec des bretelles pour entrer et pour sortir mais je crois vraiment que cette édition si particulière va faire du bien au public », ajoute Auguste Coudray.
Un festival photo à mission
Depuis sa création en 2004, le Festival Photo La Gacilly est reconnu pour son engagement sur les grands enjeux environnementaux de nos sociétés. C’est pour cette raison que les équipes ont décidé de s’engager. « Notre ambition est simple : devenir un festival photographique à mission, reconnu pour son engagement et sa capacité à fédérer les publics autour d’un futur enthousiasmant », précise les organisateurs.
Du côté de la programmation, comme chaque année, les surprises sont de taille. On part à la rencontre de photographes de renom qui invitent les spectateurs à toujours prendre plus conscience des paysages qui font notre planète. La révolte des Indiens d’Amazonie en passant par ces pays meurtris qui s’enfoncent chaque jour un peu plus dans la violence, le festival est un rendez-vous pour penser notre avenir différemment sans oublier des paysages à couper le souffle.
Pour la commande de l’année, elle a été passée à Emmanuel Berthier. Dans les brunes hivernales, il est allé se perdre dans les réserves naturelles du Morbihan pour photographier les plus beaux paysages, les plus beaux moments de la vie. À découvrir !
Maël FABRE.
Du 1er juillet au 31 octobre, festival photo de La Gacilly. Gratuit. Plus d’informations sur www.festivalphoto-lagacilly.com.