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Jours tranquilles à Paris

17 juin 2020

Une Fête de la musique 2020 en format modeste

fete musique

Par Sylvain Siclier

Public réduit, port du masque obligatoire, attroupement fixe interdit… Les protocoles sanitaires en vigueur, même moins stricts, devraient donner une allure particulière à l’édition du dimanche 21 juin.

Sur le site Internet du ministère de la culture, dans la partie consacrée à la Fête de la musique, seul le visuel de l’affiche de l’édition 2020 apparaît. Sur fond rose-rouge, une paire de jambes et des chaussures noires évoquent un mouvement dansant. Aucune trace, comme c’est le cas habituellement, des milliers de musiciennes et musiciens amateurs qui y sont recensés, par genres pratiqués, lieux, horaires durant la journée et la nuit du 21 juin, un peu partout en France et dans de nombreux pays à l’étranger. Les protocoles sanitaires en vigueur, en raison de la pandémie de Covid-19, même s’ils sont moins stricts à mesure que l’on avance dans le déconfinement, ne devraient pas permettre que ce dimanche 21 juin ait son allure normale avec des foules nombreuses rassemblées à touche-touche devant des podiums, sur des places, les trottoirs où se produisent ensembles vocaux, groupes de rock, formations de jazz ou de musique classique, etc.

UNE CHANSON DU RÉPERTOIRE FRANÇAIS POURRAIT ÊTRE INTERPRÉTÉE PAR TOUT UN CHACUN AU MÊME MOMENT SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE, DE PRÉFÉRENCE DEPUIS CHEZ SOI

Toutefois, c’est sous une forme bien plus modeste que le rendez-vous, dont la première édition remonte à 1982, devrait être maintenu. Au ministère de la culture, à quelques jours du 21 juin, plusieurs initiatives ont été étudiées. Parmi lesquelles un concert de Jean-Michel Jarre, diffusé en direct sur des réseaux sociaux comme Facebook, la chaîne de vidéos YouTube ou des sites partenaires. Autre idée, déjà réalisée lors d’éditions précédentes, proposer une chanson du répertoire français, qui pourrait être interprétée par tout un chacun au même moment sur l’ensemble du territoire, de préférence depuis chez soi, en se mettant à la fenêtre.

Il serait aussi de la responsabilité des mairies, des préfectures, des lieux d’accueil, salles ou podiums aménagés, que soient organisés, ici et là, des concerts, avec un public réduit, à qui il devrait être demandé de respecter les mesures de distanciation. Les décisions d’autorisation varient selon les villes et sont annoncées au jour le jour. A Lyon, par exemple, comme le rapportent nos confrères du quotidien Le Progrès, dimanche 14 juin, si « aucune scène susceptible d’attirer un public important ne sera mise à disposition des associations ou des musiciens », les bars et restaurants devraient pouvoir aménager des espaces pour accueillir des formations.

Deux concerts sans public

A Pau, il a été annoncé qu’une dizaine de groupes de la région se produiront sur des camions-plateaux pour un parcours dans la ville et les communes proches. A Strasbourg, la ville a annoncé, dès mardi 9 juin, que des animateurs à vélo « vont parcourir les quartiers » et organiseront des « blind-tests, des karaokés, des jeux de percussions à la demande des habitants » à leurs balcons. A Blois, samedi 20 juin, des fanfares pourraient déambuler en centre-ville, afin d’éviter des attroupements fixes et, le dimanche, des cours d’écoles seraient les lieux de concerts, avec port du masque obligatoire pour le public, qui devra s’inscrire pour pouvoir y assister.

PAS LA MOINDRE PLACE ACCORDÉE À LA MUSIQUE CLASSIQUE OU AUX MUSIQUES DU MONDE

Pour qui voudrait absolument faire la fête avec des vedettes, c’est du côté de France 2 que cela se passera. Depuis plusieurs années, la chaîne emploie les grands moyens pour un concert en lien avec la Fête de la musique, qui a eu lieu à Toulouse, en 2016 et en 2017, et à Nice, en 2018 et en 2019. Prévu initialement de nouveau à Nice, il sera diffusé, sans public, depuis la salle parisienne de l’Accor Arena, vendredi 19 juin. Les circonstances exceptionnelles cette année n’ont pas incité à sortir d’une zone de confort de variétés grand public (Vianney, Vitaa et Slimane, Pascal Obispo, Patrick Bruel, Gims, Dadju, Amir, Boulevard des airs, Claudio Capéo, Kendji Girac, Tryo, Bénabar…), sans accorder la moindre place à la musique classique ou aux musiques du monde. Le jazz s’en sortant in extremis avec l’annonce de la venue de Thomas Dutronc.

A la radio, France Inter diffusera, comme depuis plusieurs années, un concert à l’Olympia, là aussi sans public, avec Pomme, Louise Attaque, Philippe Katerine et un DJ-set d’Etienne de Crécy. Sans faire mieux donc pour le reflet de toutes les pratiques et de la diversité musicale, dont se vante régulièrement le service public de la télévision et de la radio. France Musique sauvant l’honneur avec une soirée qui réunira des artistes de musique classique, de comédie musicale et de jazz, sans plus de précisions au lundi 15 juin.

Sur le Web : Fetedelamusique.culture.gouv.fr

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17 juin 2020

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17 juin 2020

Affaire Karachi : prison ferme pour six prévenus, dont des proches d’Edouard Balladur, dans le volet financier

La justice a durement sanctionné les prévenus qui ne pouvaient ignorer « l’origine douteuse » des fonds versés pour la campagne présidentielle de Balladur en 1995.

Vingt-cinq ans après les faits, le tribunal correctionnel de Paris a condamné, lundi 15 juin, à des peines de deux à cinq ans de prison ferme six prévenus dans le volet financier de l’affaire Karachi, concernant des commissions occultes sur des contrats d’armements signés en 1994 avec l’Arabie saoudite et le Pakistan.

Le tribunal a durement sanctionné les anciens proches de l’ex-premier ministre Edouard Balladur, qui ne pouvaient ignorer « l’origine douteuse » des fonds versés sur le compte de la campagne présidentielle malheureuse de 1995 et issus de rétrocommissions illégales.

Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour l’ancien premier ministre et son ministre de la défense, François Léotard, dont le procès aura lieu dans les prochains mois devant la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à juger les ministres pour des infractions commises au cours de leur mandat.

En octobre, le parquet de Paris avait requis des peines allant de dix-huit mois ferme à sept ans de prison contre ces six prévenus : un industriel (Dominique Castellan), trois politiques (Renaud Donnedieu de Vabres, Thierry Gaubert et Nicolas Bazire) et deux intermédiaires (Ziad Takieddine et Abdul Rahman Al-Assir), pour abus de biens sociaux, complicité ou recel de ce délit – un éventuel financement politique illégal étant prescrit.

Pots-de-vin

La justice a sanctionné « une atteinte d’une exceptionnelle gravité à l’ordre public économique et en la confiance dans le fonctionnement de la vie publique », a fortiori de la part de hauts fonctionnaires et personnalités proches du gouvernement, desquels sont attendus une probité « exemplaire ».

En cause, les pots-de-vin, alors légaux, versés à des intermédiaires pour des contrats d’armement signés en 1994 avec l’Arabie saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta) et ayant donné lieu à des rétrocommissions illégales : une petite partie de ces rétrocommissions ont, selon le tribunal, non seulement enrichi les prévenus mais aussi contribué à financer la campagne présidentielle malheureuse d’Edouard Balladur.

Les juges ont affirmé que l’imposition d’un réseau d’intermédiaires, dit « réseau K », était inutile au plan commercial et avait en outre donné lieu au versement de « commissions exorbitantes », au détriment de la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCNI) et de la Sofresa, deux entités détenues par l’Etat qui vendaient sous-marins et frégates.

Les magistrats ont tenté de clarifier les circuits de l’argent en égrenant « les contacts qui se nouent », les « conditions exorbitantes » accordées au réseau, les voyages en Suisse de l’un de ses membres, Ziad Takieddine… Selon eux, les 10,25 millions de francs en liquide versés sur les comptes de la campagne d’Edouard Balladur juste après sa défaite proviennent de M. Takieddine, un « retour d’ascenseur » aux balladuriens, qui lui auraient permis de s’enrichir en l’imposant dans les contrats d’armement.

Les prévenus ont de leur côté démenti tout financement politique. Mais si Jacques Chirac avait décidé, après son élection à la présidence de la République, l’arrêt des commissions litigieuses, c’était bien « pour tarir le trésor de guerre des balladuriens », ses frères ennemis, a insisté l’un des procureurs.

Cinq ans de prison pour Ziad Takieddine

La plus lourde peine, cinq ans de prison, a été infligée aux intermédiaires du « réseau K », l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et son ancien associé Abdul Rahman Al-Assir. Tous deux étaient absents au délibéré et des mandats d’arrêt ont été émis à leur encontre.

Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet et chef de campagne d’Edouard Balladur, et Renaud Donnedieu de Vabres, alors proche collaborateur du ministre de la défense François Léotard, ont été condamnés à cinq ans de prison dont deux avec sursis et à de lourdes amendes. Le premier avait une « parfaite connaissance » de l’arrivée de 10,25 millions de francs sur le compte de campagne, et le second pour avoir imposé le « réseau K ».

Thierry Gaubert, alors au ministère du budget et impliqué dans la campagne, a été condamné à quatre ans, dont deux avec sursis, et à une amende. Enfin, Dominique Castellan, alors patron de la DCNI, a été condamné à trois ans dont un avec sursis.

Une enquête antiterroriste toujours en cours

Dans cette affaire, les soupçons de rétrocommissions avaient émergé au fil de l’enquête sur l’attentat de Karachi. Le 8 mai 2002, une voiture piégée précipitée contre un bus transportant des salariés de la DCNI coûtait la vie à quinze personnes dont onze Français travaillant à la construction des sous-marins dans le grand port pakistanais.

La justice ne devait pas se prononcer, lundi, sur un éventuel lien de causalité entre l’arrêt du versement des commissions et l’attentat de Karachi en 2002, thèse défendue par les familles des victimes : ce volet fait l’objet d’une enquête antiterroriste toujours en cours. MM. Balladur et Léotard (ex-collaborateur du premier) comparaîtront ultérieurement devant la CJR.

17 juin 2020

Virginie Efira et Omar Sy

virginie74

17 juin 2020

Récit - Ces tirailleurs africains massacrés par les nazis

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Par Benoît Hopquin - Le Monde

Les 19 et 20 juin 1940, 188 tirailleurs « sénégalais », 6 tirailleurs nord-africains et 2 légionnaires russe et albanais sont massacrés par l’armée allemande au nord de Lyon. Leur histoire ressurgit aujourd’hui grâce à des photos inédites.

Se sentent-ils un peu chez eux, loin de chez eux, ces tirailleurs enterrés dans ce cimetière militaire étonnant ? A Chasselay (Rhône), 2 700 habitants, le « Tata » (« enceinte sacrée », en wolof) tente de garder enclose la mémoire de soldats noirs massacrés par l’armée allemande, les 19 et 20 juin 1940. Il y a quatre-vingts ans, ces tirailleurs avaient fait un bon bout de chemin depuis leur continent jusqu’à ce coin de France pour y laisser leur peau. Car leur destin s’est bien résumé à cela : une histoire de peau.

Tandis que le drapeau tricolore claque au vent sur sa hampe, les 196 stèles sont alignées au cordeau, comme si la mort pouvait être une ultime parade militaire. Un numéro de régiment, une date de décès, une mention « mort pour la France ». Les pierres levées semblent regarder la porte d’entrée en bois où huit masques animistes ont été sculptés. Le quadrilatère est entouré d’un mur de près de trois mètres de haut, peint en rouge latérite, flanqué de tourelles en pisé, elles-mêmes hérissées de pieux, et ce sont quelques arpents incandescents d’Afrique, aux excès d’image d’Epinal, qui semblent réfractés dans la verte campagne lyonnaise, au milieu des vergers et au pied des monts d’Or.

Ces tirailleurs coloniaux, génériquement appelés « sénégalais », venaient majoritairement de ce pays, mais aussi du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Gabon, là où la terre rougeoie pour de vrai. Ils appartenaient à toutes les ethnies de la région, peuls, bambaras ou malinké. Une brève recherche dans les archives militaires permet de découvrir que Gora Badiane, tué à 25 ans, venait de Djithiar ; Diallo Amadou, 31 ans, de Magana ; Kandjé Ibrahima, 21 ans, de Kaolack ; Bakary Goudiaby, 23 ans, de « Djimondé - subdivision de Bignona - Cercle de Ziguinchor ». Ceux-là sont les plus chanceux : au moins ont-ils un nom, un prénom, à l’ordre et à l’orthographe erratiques ; c’est déjà le début d’une reconnaissance et d’une histoire. Une cinquantaine d’autres tombes sont condamnées, elles, à l’anonymat, frappées de la mention « inconnu ».

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« Crépitement d’armes automatiques »

Des hommes, des soldats, un double statut que déniaient à ces Noirs, à ces « Affen » (« singes »), les militaires allemands coupables de les avoir exécutés. Huit photos terrifiantes, prises par un homme de la Wehrmacht, illustrent la rage raciste à l’œuvre lors des fameuses journées. Les photos en question, totalement inédites, dormaient dans un vieil album, mis sur un site d’enchères par un brocanteur outre-Rhin et acheté par un jeune collectionneur privé de Troyes, Baptiste Garin. Sur une double page était épinglé un massacre de tirailleurs. « J’ai été saisi d’une émotion étrange, d’un malaise et puis du sentiment d’un cauchemar en croisant le regard de ces pauvres types », raconte l’acquéreur. Il prend contact avec un historien, Julien Fargettas. Voilà un quart de siècle que cet ancien militaire de 46 ans travaille sur cet épisode. Il vient même d’y consacrer un livre : Juin 1940. Combats et massacres en Lyonnais (Poutan, 250 pages, 21 euros). Julien Fargettas identifie la scène.

Le 20 juin 1940, en fin d’après-midi, quarante-huit tirailleurs faits prisonniers sont conduits à l’écart des maisons de Chasselay, dans un champ, au lieu-dit Vide-Sac. Là même où est érigé aujourd’hui le Tata. Désarmés, les bras en l’air, ils vont bientôt être fauchés par les mitrailleuses de deux chars, achevés au fusil et avec des tirs d’obus, certains écrasés par les chenilles des blindés lancés à la poursuite des fuyards. Ces preuves photographiques d’un crime de guerre corroborent les descriptions des gradés français témoins de la scène. Avant le carnage, ces Blancs avaient été mis à l’écart et forcés à se coucher au sol sous la menace de mitraillettes.

Dans un témoignage daté de 1975, le caporal Gaspard Scandariato raconte la suite : « Tout à coup, un crépitement d’armes automatiques retentit, se renouvelant à trois ou quatre reprises, auquel se succédèrent des hurlements et des grands cris de douleur. Quelques tirailleurs qui n’avaient pas été touchés par les premières rafales s’étaient enfuis dans le champ bordant le chemin, mais alors les grenadiers panzers qui accompagnaient les blindés les ajustèrent sans hâte et au bout de quelques minutes les détonations cessèrent. L’ordre nous fut donné de nous remettre debout et, colonne par trois, nous passâmes horrifiés devant ceux qui quelques heures auparavant avaient combattu côte à côte avec nous et qui maintenant gisaient morts pour notre patrie. Quelques tirailleurs gémissaient encore et nous entendîmes des coups de feu épars alors que nous étions déjà éloignés des lieux du massacre. » Selon Julien Fargettas, les photos permettent d’identifier l’unité et les soldats responsables de la tuerie. « Il ne s’agissait pas de SS, comme on l’a longtemps cru, mais d’hommes de la Wehrmacht », assure-t-il.

Premiers résistants

L’épisode de Chasselay fut le dernier d’une série d’exactions commises contre les tirailleurs africains pendant la campagne de France. Des crimes étudiés notamment par l’historien allemand Raffael Scheck, professeur à l’université américaine de Colby (Maine) et auteur d’Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940 (Taillandier, 2007). D’après lui, la haine des Allemands pour les tirailleurs et la peur qu’ils en avaient remontent à la première guerre mondiale. Dans les tranchées, les soldats noirs étaient alors accusés de mutiler leurs ennemis avec un coupe-coupe, arme réglementaire qui faisait partie de leur paquetage. Puis ces troupes coloniales participèrent à l’occupation française de la Ruhr, de 1923 à 1925. Dans Mein Kampf, Adolf Hitler voit comme une humiliation cet « afflux de sang nègre sur le Rhin ».

Les nazis développeront par la suite une intense propagande contre ce qu’ils appelèrent « Die Schwarze Schande », « la honte noire ». « Envers ces soldats indigènes, toute bienveillance serait une erreur, ils sont à traiter avec la plus grande rigueur », pouvait-on lire dans un ordre venu de l’état-major du général Heinz Guderian, un des artisans de la victoire éclair contre la France. Après la capitulation, les exécutions de prisonniers noirs qui, selon l’historien Raffael Scheck, ont fait plusieurs milliers de victimes seront réduites à des péripéties de la guerre et jamais jugées.

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Les affrontements des 19 et 20 juin au nord de Lyon figurent parmi les derniers combats de la campagne de France. A moins qu’ils ne se classent déjà parmi les premiers actes héroïques de la lutte contre l’occupant nazi. En effet, en cette veille d’été, la défaite militaire française est consommée : le 17 juin, le maréchal Pétain a annoncé un cessez-le-feu et demandé l’armistice (signé le 22 juin à Rethondes) ; le lendemain, le général de Gaulle a appelé, depuis Londres, les Français à poursuivre le combat. A Chasselay, ni les tirailleurs ni leurs officiers n’ont évidemment entendu le message lancé sur les ondes de la BBC. Malgré tout, ils vont contribuer, dès le lendemain, à entretenir cette « flamme de la résistance française » que l’exilé appelle de ses vœux.

Les 2 200 hommes du 25e régiment de tirailleurs sénégalais font alors partie des troupes déployées depuis le 16 juin de Caluire à Tarare, sur une ligne de défense censée retarder l’entrée des Allemands dans Lyon. Les effectifs en présence donnent la mesure du défi : moins de 5 000 hommes doivent s’opposer aux 20 000 soldats du régiment d’infanterie Grossdeutschland et de la division SS Totenkopf, qui déboulent jusqu’à ce point de jonction des nationales 6 et 7. Les Allemands se pensent déjà en terrain conquis ; ils ont traversé la Bourgogne sans rencontrer d’opposition et savent que Lyon a été déclarée « ville ouverte » le 18 au matin.

Chasse à l’homme

Tandis qu’ailleurs les soldats français préfèrent rompre et s’enfuir, à Chasselay et dans les communes environnantes, comme Lentilly, Fleurieu ou L’Arbresle, les tirailleurs sénégalais et quelques artilleurs aux moyens dérisoires font face à la Wehrmacht. Ils ouvrent le feu, le 19 vers 10 heures, sur les émissaires allemands venus leur intimer de se rendre. S’ensuivent plusieurs heures de combats meurtriers, notamment autour du couvent de Montluzin. Le lendemain, à la tête d’une poignée de braves regroupés dans le parc du château du Plantin, le capitaine Gouzy décide même d’un « baroud d’honneur », qui s’achèvera de façon tragique au Vide-Sac.

Pendant ces deux journées, les Allemands organisent une chasse à l’homme dans Chasselay. Maison par maison, cache par cache, ils traquent les tirailleurs rescapés. Exécutions individuelles et tueries collectives se poursuivent. Certains corps sont aspergés d’essence et brûlés. Des prisonniers sont exhibés comme des trophées, attachés à l’avant de chars. Quelques gradés blancs sont exécutés pour avoir tenté de protéger leurs camarades, comme les sous-lieutenants de Montalivet et Cevaer. Le capitaine Gouzy reçoit une balle dans la jambe pour avoir protesté contre les traitements infligés à ses hommes.

Des habitants de Chasselay multiplient, eux aussi, les démonstrations de courage. La pharmacienne, Henriette Morin, se rend au Vide-Sac le 21 juin au lever du jour. Elle donne les premiers soins à deux blessés stoïques, l’un avec un bras arraché, l’autre avec les deux jambes écrasées par les chenilles (ce dernier succombera à la gangrène). Des fermiers cachent les rescapés avant de les exfiltrer. Des blessés sont soignés dans une antenne d’urgence par le docteur Payronet, la pharmacienne Morin et une bonne sœur infirmière, puis transférés clandestinement vers l’hôpital militaire Desgenettes de Lyon. Malgré l’interdiction, dictée par les Allemands, de leur donner une sépulture, une soixantaine d’hommes du village creusent une fosse commune de 30 mètres de long au Vide-Sac et enterrent les corps. Ils rentreront chez eux totalement bouleversés.

Dans la mémoire de la commune

Dans son bureau, Jacques Pariost, le maire de Chasselay, 71 ans, sort d’un carton les papiers retrouvés à l’époque sur les cadavres. Des numéros de matricule et d’autres pièces d’identification, méthodiquement classés par le secrétaire de mairie et maître d’école de l’époque, Raymond Murard. Des carnets remplis d’instructions tactiques à l’usage des jeunes recrues. Des lettres intimes, surtout, à l’encre délavée, reçues de la famille ou envoyées à des proches. Les enveloppes ont plusieurs adresses, successivement rayées, suivant leur destinataire du centre de recrutement de Thiaroye, au Sénégal, jusqu’au camp de formation de Souge, près de Bordeaux, puis vers les zones de combat.

Les missives sont écrites dans un français tendre ou cérémonieux, à l’occasion approximatif. Parfois rédigées en langue et caractères wolof, elles sont riches en salutations et mots de réconfort à une « chère mère », un « cher cousin » ou encore à « monsieur frère ». Des courriers à la fois banals et émouvants, comme celui du sergent-chef Dabi Compaore, qui écrit aux siens, les rassure, se dit en bonne santé. La lettre ne quittera jamais la poche de sa capote.

Jacques Pariost se sait en charge du présent et du passé, des vivants et des morts. « Il n’y a pas de fierté à être le maire d’une commune où a eu lieu un massacre », assure-t-il. Mais, à coup sûr, c’est un lourd héritage. Tout en nous faisant visiter le petit musée local où sont entreposés des effets ayant appartenu aux tirailleurs, il invoque « la transmission du devoir de mémoire aux enfants ».

En quatre-vingts ans, Chasselay a bien changé. Le village d’autrefois est devenu une petite ville résidentielle dont la plupart des habitants travaillent à Lyon. Quant au couvent de Montluzin, il a été repris par une congrégation de moines, et les récits qui traversaient les générations de sœurs, magnifiant notamment le rôle de la mère supérieure, sœur Clotide, forte femme célébrée pour avoir défié l’ennemi, s’en sont allés avec les dernières pensionnaires.

Alors que la mémoire s’effiloche peu à peu, il ne reste plus guère que Jean Vapillon, 87 ans tout juste, pour évoquer ses souvenirs de gamin, forcément sommaires. Il se souvient de son émotion de môme en voyant arriver au village ces soldats noirs. Lui revient aussi l’image de la cave où il s’était terré pendant les combats, jusqu’à l’irruption des Allemands. « Ils ont demandé s’il y avait des Sénégalais. Ma mère leur a dit : “Non, pas de Sénégalais. Ils sont repartis.” » La tante de Jean Vapillon, Jeanne Damour, s’était illustrée, à l’époque, en sauvant plusieurs tirailleurs.

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De la propagande à l’oubli

Faute de témoins, il reste donc en aide-mémoire ce cimetière très particulier, créé pendant la guerre, principalement par la volonté d’un homme, Jean Marchiani, responsable local de l’association des anciens combattants. Dès juillet 1940, cet ancien poilu, portant béret et nanti de solides relations dans les cercles pétainistes, entreprend de donner une sépulture décente aux tirailleurs. Le gouvernement de Vichy se méfie d’abord de ce qui peut apparaître comme une bravade envers les Allemands. Mais il finit par autoriser, en 1942, le regroupement dans un cimetière des corps des 48 tirailleurs morts au Vide-Sac et des dizaines d’autres dépouilles enfouies à la hâte dans des fosses communes des environs.

Au total, 188 tirailleurs tués les 19 et 20 juin 1940, dont cinquante non identifiés, ainsi que six tirailleurs nord-africains et deux légionnaires (un Albanais et un Russe) sont ainsi réunis dans l’enceinte dont l’architecture est née de l’imagination de Marchiani. A l’heure où l’empire colonial est peu à peu reconquis par les forces gaullistes, la mémoire de ces soldats « indigènes », officiellement « morts au champ d’honneur », devient même un outil de propagande. Des collaborationnistes sentent peut-être aussi le vent tourner, en cette année charnière de la guerre… La cérémonie d’inauguration, retransmise à la radio officielle, se déroule le 8 décembre 1942, le jour du débarquement des Américains en Afrique du Nord. Trois jours plus tard, les Allemands entrent en zone libre.

Après la guerre, le Tata reste un endroit fréquenté. La IVe République, qui espérait préserver son empire colonial sous l’appellation revisitée et fallacieuse d’Union française, tente d’utiliser la symbolique de ce cimetière et le sacrifice des tirailleurs. De grandes cérémonies se tiennent à Chasselay, dont une en présence du président Vincent Auriol, en 1949. Mais, après les indépendances africaines, le lieu perd sa vertu démonstrative. Le sacrifice des tirailleurs sénégalais, cette « hostie noire » célébrée par Léopold Sédar Senghor dans un poème, et plus généralement les morts de 1940 sont éclipsés par les martyrs de la Résistance ou les massacres de la Libération. Le pouvoir gaulliste a beau déclarer le Tata « nécropole nationale » en 1966, les événements de Chasselay sont peu à peu ravalés au rang d’histoire locale.

L’Allemand qui mangeait des cerises

Fidèle à son passé, la commune, elle, n’oublie pas. Elle organise des commémorations, réunissant chaque année la population, quelques militaires et des associations africaines venues de Lyon. Des passionnés d’histoire s’emploient également à sauvegarder le souvenir de ces journées terribles. Michel Chinal, 76 ans, un géomètre à la retraite, a ainsi enregistré, à partir de la fin des années 1980 – en 8 mm puis en VHS –, le témoignage des derniers survivants. « Il fallait le faire », dit-il simplement. Précieuses archives où l’on voit en couleurs délavées la pharmacienne Henriette Morin ou le capitaine d’artillerie Raphaël Pangaud décrire de manière clinique les tueries, loin des récits par trop ronflants recueillis après la guerre.

Raphaël Pangaud, officier de réserve âgé de 43 ans en 1940, a combattu au couvent de Montluzin. Caché dans un fossé, il a assisté à l’assassinat des tirailleurs capturés. « Nous avons entendu les cris des Sénégalais qui étaient mitraillés dans la cour du couvent. Ces pauvres types hurlaient. » Puis il a été à son tour fait prisonnier et interrogé par un officier allemand, un certain Wagner, au français châtié, qui boulottait des cerises dans une chapelle tandis que les soldats africains étaient pourchassés et exécutés à l’extérieur. « Je ne comprends pas que vous ayez des Nègres dans vos armées. Nous, nous ne ferions jamais ça », disait Wagner, entre deux couplets sur les mérites d’Hitler.

De lieu de mémoire, le Tata aurait ainsi pu devenir un carré de silence et d’oubli, comme en laissent toutes les guerres sur tous les territoires. Mais il semble l’objet d’un regain d’intérêt, comme si l’histoire de ces tirailleurs retrouvait une pertinence, peut-être une actualité. Des jeunes Français, fils d’immigrés africains, revendiquent l’héritage de ces soldats, à l’instar du rappeur Black M. Des chefs d’Etat africains font de plus en plus régulièrement le déplacement à Chasselay. La secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées, Geneviève Darrieussecq, est attendue sur place pour les cérémonies prévues ce dimanche 21 juin.

Julien Fargettas, lui, poursuit son travail d’historien. Bien que les archives du 25e RTS aient brûlé en 1944, il a identifié les noms de plusieurs des morts enterrés comme « inconnu ». Ils s’appelaient Bop Colou, né en 1916 à Diourbel (Sénégal), Issa Samake, né en 1915 à Segou (Soudan français, devenu depuis le Mali) ou Abdou Seck, né en 1919 à Kaolack (Sénégal). M. Fargettas espère voir bientôt leurs noms inscrits sur le Tata, comme une réparation. Après une identité retrouvée, voilà que des photos redonnent désormais des visages à ces hommes qui, il y a quatre-vingts ans, payèrent de leur vie le seul fait d’être noir.

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17 juin 2020

États-Unis - Victoire "historique" pour les salariés gays et transgenres devant la Cour suprême

LGBT etats unis salariés

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Malgré l’opposition du gouvernement de Donald Trump, la plus haute juridiction américaine a accordé lundi le bénéfice des mécanismes de lutte contre les discriminations au travail à des millions de salariés homosexuels et transgenres.

“Le mouvement pour les droits LGBTQ remporte sa plus grande victoire à la Cour suprême”, s’enthousiasme The New Yorker. CNN salue un “moment décisif”, “qui va changer la façon dont plus de sept millions de personnes LGBTQ vont vivre et travailler aux États-Unis.”

Dans un arrêt “historique” pris à une majorité de six juges sur neuf, la plus haute juridiction des États-Unis a estimé lundi qu’une loi fédérale de 1964 qui bannit la discrimination sur le lieu de travail “en raison du sexe” devait être interprétée comme couvrant également l’orientation sexuelle, rapporte le Wall Street Journal.

“Aujourd’hui nous devons décider si un employeur peut licencier quelqu’un juste parce qu’il est homosexuel ou transgenre, la réponse est claire”, la loi “l’interdit”, écrit le juge Neil Gorsuch, l’auteur de cet arrêt.

Seuls une vingtaine d’États ayant adopté des lois spécifiques, les employés américains pouvaient jusqu’ici être licenciés ou se voir refuser une promotion en raison de leur orientation sexuelle dans plus de la moitié des États-Unis.

Une “défaite majeure” pour l’administation Trump

Donald Trump a réagi “avec modération”, écrit le Wall Street Journal. Depuis la Maison-Blanche, le président a déclaré :

J’ai lu la décision et certaines personnes ont été surprises, mais ils ont statué et nous vivons avec leur décision.”

“Une décision très puissante en fait. Ils ont ainsi statué”, a-t-il répété, ajoutant, en écho à la dernière ligne de l’arrêt, “Il en est ainsi ordonné”.

L’administration Trump, “qui s’était rangée du côté des employeurs dans (les) trois affaires portées devant la Cour”, essuie pourtant “un revers majeur”, explique NPR.

Et ce d’autant plus que l’auteur de l’arrêt, Neil Gorsuch, avait été nommé par Donald Trump, note CNN : “C’est une défaite stupéfiante pour les conservateurs (…) et les républicains, dont Donald Trump, qui avaient fait obstacle au candidat du président Barack Obama à la Cour suprême, le libéral Merrick Garland en 2016”, après la mort du juge Antonin Scalia. “Neil Gorsuch a infligé une claque aux conservateurs en créant de nouveaux droits pour les homosexuels”, résume une tribune publiée par le New York Post.

Si le juge a joint sa voix à celle des quatre juges progressistes et au chef de la Cour John Roberts, ce n’est toutefois pas pour des raisons idéologiques, relève CNN. “Pour les observateurs attentifs de ses écrits et de ses actions (à la Cour), Gorsuch ne faisait que montrer sa fidélité aux règles d’interprétation des lois – en s’appuyant sur la lettre du texte de loi – qui étaient défendues par le juge Antonin Scalia.”

Dans un avis minoritaire, le juge conservateur Samuel Alito, a fustigé “un navire pirate … battant pavillon” de l’interprétation stricte du texte, relate la National Review.

16 juin 2020

Aux Etats Unis

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16 juin 2020

L’Île de Sein décale sa cérémonie du 18 juin pour éviter Marine Le Pen

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Journée mouvementée en perspective, jeudi à Sein, pour le 80e anniversaire de l’appel du 18 juin. Selon le nouveau maire de l’île, Didier Fouquet, les Sénans préparent un accueil particulier à Marine Le Pen pour dénoncer la « récupération politique » de l’événement par le Rassemblement national (RN).

Didier Fouquet, quelles sont les conséquences de l’annonce de la venue de Marine Le Pen à Sein sur la tenue de la cérémonie officielle du 18 juin 1940 ?

Une cérémonie importante était prévue jeudi, avec la présence de la goélette la Belle Poule devant l’île, d’un bagad sur place, des événements toute la journée en présence de nombreuses personnes. Elle a été annulée. La cérémonie officielle aura lieu tôt le matin, avant l’arrivée du bateau de la compagnie Penn-ar-Bed. Elle réunira une douzaine de personnalités (sous-préfet, députée…). C’est la vedette SNSM de l’île qui ira les chercher en matinée, à Audierne (29). Le dépôt de gerbe aura donc lieu aux alentours de 9 h. Le bateau de la compagnie Penn ar Bed, dans lequel doit se trouver la délégation du Rassemblement national, devrait arriver un peu avant 10 h. Les deux groupes ne se croiseront pas. La SNSM sera déjà repartie avec les officiels.

Quelle est l’ambiance à Sein en ce moment ?

Je ne peux pas me prononcer sur des initiatives de la population, qui ne sont pas de mon ressort, mais je suis d’accord pour dénoncer la récupération politique, d’images et de symboles autour de cette venue à Sein. Je sais que des Sénans ont envisagé plusieurs hypothèses : empêcher le débarquement ou organiser une opération île morte, ce qui serait mieux. Un artiste local a même imaginé emballer le monument aux morts à la façon de Cristo. Ce qui n’a pas plu aux anciens. Je ne sais pas ce qui sera décidé mais je souhaite que cela se passe dans le calme.

Avez-vous eu des contacts avec le Rassemblement National ?

Je sais qu’il devrait y avoir une délégation d’une vingtaine de personnes dont une dizaine de parlementaires. Nous ne pouvons pas les empêcher de faire une cérémonie. Mais avant que la décision d’avancer la cérémonie officielle ne soit prise, j’avais averti Gilles Pennelle (ndlr : président du groupe Rassemblement national au Conseil régional de Bretagne) que s’il déposait une gerbe, nous l’enlèverions avant le début de la cérémonie. J’ajoute qu’il y a aussi une cérémonie prévue au monument de la pointe de Pen-Hir, à Camaret (*).

Serez-vous présent sur l’île, jeudi ?

À la demande d’Anne Hidalgo, maire de Paris, les représentants des cinq communes Compagnon de la Libération (ndlr : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Île de Sein) ont été invités à la cérémonie du Mont Valérien, présidée par Emmanuel Macron. Je serai donc présent au Mont Valérien. Je pars ce mardi (hier). Mais, dans le contexte actuel, j’aurai préféré rester ici.

(*) Le président de la Région Loïc Chesnais-Girard a annoncé ce mardi qu’il ne serait pas présent aux cérémonies de Sein mais qu’il irait à Camaret jeudi. « La première qualité d’une cheffe de parti qui aspire aux plus hautes fonctions est d’assumer ses responsabilités et de savoir renoncer à un déplacement quand il crée une telle désapprobation populaire. La Bretagne est habitée par une puissance démocratique et républicaine et nous pouvons en être fiers. Je me rendrai sur l’Île de Sein cet été, comme l’an dernier, pour rencontrer les élus et les habitants dans un climat apaisé ».

16 juin 2020

Le Consulat

café

16 juin 2020

Plouharnel - Les Passagers du vent prêts pour la reprise

passagers du vent

Pierre et Simon, sont prêts au centre des Dunes.

Comme les autres structures, l’école de char à voile les Passagers du Vent, à Plouharnel, fondée il y a plus de 20 ans, a beaucoup souffert durant la crise sanitaire.

Aujourd’hui encore, l’activité se fait au ralenti du fait de l’absence des scolaires sur le site. Pourtant, tout est prêt pour accueillir le public dans les meilleures conditions et les projets sont nombreux.

Agréés auprès de la Fédération française de char à voile et de la Fédération française handisport, l’association Les Passagers du vent ont aujourd’hui renoué une entente cordiale avec l’auberge des Dunes.

La bonne entente avec les autres associations qui occupent le centre de glisse s’est également concrétisée avec la création d’un pôle nautique : « Nous sommes aujourd’hui regroupés au sein d’une même association avec l’EBS et Terre-Mer aventure, insiste Simon Ternisien, cogérant de la structure avec Pierre Nataf. Il est prévu que nous partagions un même accueil et nos vestiaires, après d’Aqta (Auray Quiberon terre atlantique), propriétaire du site ait réalisé les travaux nécessaires.

« Protocole validé »

« Pour cette saison, Emmanuel, le saisonnier moniteur, a accepté de revenir, malgré un contrat écourté. L’association, qui est toujours conduite de façon collégiale, continue de progresser avec une cinquantaine d’adhérents ». Et de conclure : « En cette période où l’activité est calme, c’est le moment de débuter, insistent les deux permanents. Nous faisons également des bons cadeaux. Toutes les mesures sanitaires sont bien sûr strictement respectées entre chaque utilisateur du matériel. Notre protocole a été validé ».

Pratique

Les Passagers du vent, avenue Surcouf, Centre des Dunes, à Penthièvre.

Contact : www.lespassagersduvent56.com ; tél. 06 08 83 57 87.

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