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Jours tranquilles à Paris

12 mai 2020

Juliette Binoche : face au Covid-19, la culture en état d’urgence - 28 minutes - ARTE

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12 mai 2020

Jean-Marie Périer : Le Rêve de Franco Dragone

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En 2004 un metteur en scène m’avait demandé de le rencontrer en Belgique pour me proposer d’imaginer un livre sur un spectacle à Las Vegas. Et je tombai sur un créateur de souvenirs que le public Français ne connaît pas, alors qu’il est célèbre partout ailleurs dans le monde depuis des années, particulièrement au Canada, aux Etats-Unis et à Macao. La première phrase qu’il me dit fût : « J’ai vu votre travail. Ce livre faîtes-le comme vous le voulez ! » Rien que ça, ça ne vous arrive pas tous les jours.

Je passai donc trois mois en Belgique pour les premières répétitions et trois mois à Las Vegas pour la mise en place définitive de ce spectacle unique en son genre dont le titre était « Le Rêve ».

Franco Dragone avait été contacté par Steve Wynn, un des grands entrepreneurs de Las Vegas. Il avait d’abord construit le « Mirage resort », considéré par certains à l’époque comme « le plus grand succès de l’histoire du monde ». Après avoir inventé le « Treasure island » et le « Bellagio », sonnant ainsi le renouveau d’une cité créée il y a un demi-siècle par un fou visionnaire.

Avec trois milliards de dollars de budget, le « Wynn Las Vegas » est le plus gros chantier de l’histoire de la région.

Deux mille sept cents chambres, un casino de dix mille mètres carrés, dix-huit restaurants, un théâtre de onze cents places, toutes les boutiques de luxe du monde, un golf et un musée. C’est même la première fois que j’ai vu dans un complexe hôtelier un magasin dont la vitrine vous propose d’acheter des Ferrari.

Steve Wynn fit à Franco la proposition suivante : « Imaginez le spectacle que vous voulez, je construirai le théâtre en fonction de vos désirs. »

Ainsi, en face du « Frontier », un des plus vieux hôtels de la place, dans l’enceinte du nouveau « Wynn Las Vegas », il y a maintenant ce théâtre circulaire construit pour « Le Rêve » de Franco Dragone.

La première fois que j’ai vu les costumes j’ai eu envie de les sortir du monde imaginaire de Franco pour les emmener faire un tour dans la réalité, dans l’univers des gens, voire dans mes rêves à moi. Mais sortir les artistes des répétitions, habillés de costumes uniquement pensés pour l’environnement de la scène, ce jusqu’à quelques jours de la première alors que le trac est à son comble, ce n’était pas une mince affaire. Quant à Franco, je le remercie de m’avoir fait confiance au point de me laisser emmener dans le monde ces personnages inventés par lui, sans même me demander ce que j’allais en faire. Dans l’univers du spectacle où l’ego est omniprésent, c’est d’une rare générosité.

Jean-Marie Périer

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12 mai 2020

Le métro en mode déconfinement

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12 mai 2020

Roy Kourtney - photographe

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12 mai 2020

Extrait d'un shooting - photo : Jacques Snap

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12 mai 2020

CYRIL DROUHET, COMMISSAIRE DES EXPOSITIONS DU FESTIVAL, VOUS INVITE À LA GACILLY

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Nous travaillons actuellement avec les autorités pour pouvoir vous accueillir cet été. Nous informerons le public via nos réseaux sociaux et site internet de toute évolution de la situation.

Rendez-vous cet été à La Gacilly pour découvrir notre 17e édition du festival et les photographes exposé·e·s à ciel ouvert.

Programmation à retrouver sur notre site internet festivalphoto-lagacilly.com.

12 mai 2020

Les alignements de Carnac dans la brume le matin...

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12 mai 2020

Chronique : « Au lieu de galvaniser les Français, les interventions d’Emmanuel Macron semblent accroître leur inquiétude »

Par Françoise Fressoz, Editorialiste au « Monde »

Plus le président de la République invite son peuple à l’optimisme, plus il semble l’enfoncer dans le malheur. Dénouer cette situation suppose de retrouver le moyen de s’accorder, collectivement, sur un diagnostic, analyse dans sa chronique Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

« Les Jours heureux ». Ainsi se nommait le programme que le Conseil national de la Résistance avait élaboré à partir du milieu de l’année 1943, et qui fut mis en œuvre à compter de septembre 1944. On lui doit quelques grandes nationalisations, comme celles de Renault, des chemins de fer, du gaz, de l’électricité et, surtout, la mise sur pied de la Sécurité sociale telle que nous la connaissons encore aujourd’hui.

Dans l’imaginaire collectif, ce programme reste comme un moment mythique, celui de l’oubli de la drôle de guerre et de la collaboration, celui de la communion nationale autour de l’Etat reconstructeur. Fortement inspiré par les communistes, avalisé par l’homme du 18 juin, il a, de fait, contribué à forger les acquis sociaux du XXe siècle, même si, politiquement, ce moment de concorde nationale a été de courte durée. Dès janvier 1946, le général de Gaulle décidait en effet de se retirer, vaincu par le retour des caciques de la IIIe République qu’il avait contribué à réinstaller.

Depuis que l’épidémie provoquée par le coronavirus a précipité le pays dans une triple crise sanitaire, économique et sociale dont nul ne peut prédire la durée ni l’ampleur, Emmanuel Macron est contraint, une nouvelle fois, de réinventer son quinquennat. Il le fait à sa manière, avec force mots et sans jamais se départir de l’optimisme qui avait fait sa force durant la campagne présidentielle de 2017. Après avoir décrété l’état de guerre, le 16 mars, le président de la République a fait miroiter, dans son discours du 13 avril, la perspective de « jours meilleurs », de « jours heureux » en se fixant pour mission « dans les prochaines semaines » de dessiner « avec toutes les composantes de la Nation » le « chemin qui rend cela possible ».

Mais au lieu de galvaniser les Français, ses interventions semblent au contraire accroître leur inquiétude. Au point que celui qui rassure au sein de l’exécutif est désormais le premier ministre, devenu plus populaire que le président, ce qui n’est jamais bon signe pour la pérennité du couple. A la veille d’un déconfinement à haut risque, les Français avaient le choix entre deux discours. L’un, ultra-volontariste, d’Emmanuel Macron, mercredi 6 mai, consistant à proclamer qu’« il faut enfourcher le tigre, le dompter » ; l’autre, beaucoup plus prudent, d’Edouard Philippe, prévenant le lendemain « qu’on ne peut pas faire le malin avec le virus ». Nul besoin d’un dessin pour comprendre dans lequel ils se sont reconnus.

Absence de perspective

En révélant les défaillances de l’Etat protecteur, celui-là même que le Conseil national de la Résistance avait contribué à construire il y a soixante-seize ans, la crise du coronavirus a amplifié le malheur français et, ce faisant, creusé un peu plus le fossé entre les Français et leur président. De tous les Européens, ce sont eux les plus sévères à l’égard de leurs dirigeants, indiquent tous les sondages.
Dans une interview à L’Express (8 mai), l’historien et philosophe Marcel Gauchet recense avec une précision d’horloger « les démons » français qui, « un moment mis en sourdine » ont resurgi comme un diable à l’occasion de cette épreuve collective : « la défiance » endémique envers les gouvernants ; la judiciarisation « qui fournit à une société vindicative un instrument de contestation indéfini de toute autorité publique par les individus » ; ou encore « les démagogies de tous ordres, notamment autour de la dépense publique, supposée pouvoir tout financer ». « En forçant le trait, constate-t-il avec malice, cela donne le nouveau programme de la gauche radicale : le salaire à vie, sans travail, pour tout le monde ! »
Certes, beaucoup d’erreurs ont été commises par l’exécutif ces derniers mois. La plus grave a été de n’avoir pas dit la vérité sur l’état calamiteux des stocks de masques au moment du déclenchement de l’épidémie. La plus excusable a été de n’avoir pas tenu un langage parfaitement clair, mais qui peut y prétendre face à une maladie que personne ne sait encore dompter ?

Cependant, ces erreurs n’expliquent pas, à elles seules, l’ampleur du pessimisme français qui se nourrit depuis des années de la peur d’un triple déclassement social, européen et mondial. La comparaison peu flatteuse avec l’Allemagne n’a fait qu’accentuer le trouble, si bien que tous les ingrédients de la crise politique qui préexistaient à l’élection d’Emmanuel Macron et avaient contribué à la rendre possible demeurent. La gauche ne s’est toujours pas relevée de son échec de 2017. La droite, trop éclatée, n’a pas encore réussi à faire émerger un leader et Marine Le Pen campe toujours en embuscade. A ce stade, aucun prétendant n’est jugé plus crédible que le chef de l’Etat pour gérer la crise.

Cette absence de perspective rend la situation actuelle particulièrement complexe. Les chefs des partis de l’opposition refusent de se laisser enfermer dans le piège de l’unité nationale, car ils font le pari qu’Emmanuel Macron sera battu en 2022, voire dans l’incapacité de se représenter. Cependant, aucun d’entre eux n’est en mesure d’imposer son jeu ou de forcer le calendrier.

D’ici à 2022, il reste deux années que le pays ne peut se permettre de perdre au regard de la somme des défis qui l’attendent. Certains l’ont compris, comme Nicolas Hulot qui s’exaspère des jeux politiciens et croit en la possibilité de faire émerger, comme en 1944, un monde nouveau, à la faveur de cette crise.

Mais pour qu’un travail commun puisse s’engager, encore faut-il s’accorder sur le diagnostic. Tout l’enjeu de la reconstruction repose sur la légitimité de l’instance qui sera chargée, le moment venu, de raccorder les points de vue. Pour l’heure, le pays souffre de deux superlatifs : il a un président beaucoup trop optimiste et un peuple complètement neurasthénique.

12 mai 2020

Paris au temps du confinement...

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12 mai 2020

Coronavirus : après la pandémie, une grave crise alimentaire menace au Nord comme au Sud

Par Mathilde Gérard

Alors que les indicateurs de la malnutrition étaient déjà au rouge avant la crise sanitaire, des dizaines de millions de personnes vont venir gonfler en 2020 les rangs de celles souffrant de la faim.

Ce sont des cultivateurs de pommes de terre en Guinée qui voient leurs récoltes pourrir dans des hangars et leurs revenus s’effondrer. Ce sont des familles des bidonvilles de Dacca, au Bangladesh, qui ont perdu leur emploi et ont, pour toute nourriture pour les prochains jours, que quelques poignées de riz et oignons. Ce sont encore des étudiants à Villeneuve-d’Ascq, en France, privés de restaurant universitaire et de petits boulots, qui, pour tromper la faim et faire l’économie d’un repas dans la journée, veillent et se réveillent le plus tard possible… En ce printemps 2020, ils sont les nouveaux visages de la faim.

Dans tous les pays frappés par la pandémie de Covid-19, des plus riches aux plus pauvres, la malnutrition a gagné de nouvelles populations. Les rues de Genève, l’une des capitales les plus fortunées du monde, ont vu se former, chaque samedi, des files de plusieurs centaines de mètres pour recevoir des paniers alimentaires. Partout, la crise, dont on est loin encore de mesurer l’ampleur finale, pourrait faire basculer dans la faim des dizaines de millions de personnes. L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a calculé qu’elles seraient 14,4 millions à rejoindre les rangs de la sous-alimentation en cas de récession globale de 2 %, 38,2 millions si la contraction atteint 5 % et jusqu’à 80,3 millions pour un repli de 10 % – le recul est pour l’heure estimé à -3 % en 2020. Ces nouveaux malnutris viendront s’ajouter aux 820 millions de personnes souffrant déjà de faim, soit un Terrien sur neuf.

L’objectif « faim zéro » d’ici à 2030 que s’est fixé la communauté internationale semble de moins en moins atteignable. Le rapport sur la nutrition mondiale, publié mardi 12 mai, vient rappeler que tous les voyants étaient au rouge en début d’année avant même que le Covid-19 ne gagne l’ensemble des continents. Cette publication, lancée en 2013 par plusieurs dizaines de parties prenantes (experts en nutrition, membres d’agences internationales, représentants du secteur privé et de la société civile, donateurs), dresse un état des lieux des indicateurs de nutrition.

« La malnutrition persiste à des niveaux inacceptables à l’échelle mondiale. En dépit de quelques améliorations en matière d’allaitement des nouveau-nés, les progrès sont trop lents pour atteindre les objectifs de nutrition », s’alarment les auteurs du rapport. Parmi les motifs d’inquiétude : la part de femmes en âge de procréer anémiées, qui stagne à 32,8 %, les retards de croissance, qui affectent 21,9 % des enfants de moins de 5 ans, et l’émaciation, qui touche 7,3 % d’entre eux.

Le confinement imposé à une partie de la planète laisse présager une aggravation de ces indicateurs en dépit de très bonnes récoltes agricoles cette année. « Cette crise, c’est d’abord une crise de la demande, observe Nicolas Bricas, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Ça ne veut pas dire que tout va bien du côté de l’offre, mais on n’a pas de pénurie majeure et pas de flambée massive des prix. » Valentin Brochard, chargé de plaidoyer pour l’ONG CCFD-Terre solidaire, précise : « Ce n’est pas pour le moment une crise de la production agricole, c’est une crise de l’accessibilité à l’alimentation, qu’elle soit physique, parce que les marchés alimentaires sont fermés, ou monétaire, parce que les gens n’ont pas l’argent nécessaire. »

Bien qu’ils résistent, les systèmes alimentaires ont aussi montré ces dernières semaines leurs fragilités, qui pourraient affecter la production à moyen terme : dépendance à la main-d’œuvre agricole étrangère, hyperspécialisation de certaines régions sur des monocultures, dépendance aux importations et exportations… Des territoires, notamment dans les zones frontalières, se retrouvent ainsi fragilisés par la fermeture des frontières. C’est le cas de la région de Kayes, dans l’ouest du Mali, où des hausses des prix du sucre et du riz, importés de Mauritanie et du Sénégal voisins, ont été constatées, ou au Ghana, où les prix des biens de première nécessité ont grimpé de 20 % à 30 %.

La situation des producteurs de pommes de terre guinéens illustre les difficultés d’écoulement des stocks en ces temps de pandémie. Dans le Fouta-Djalon, région montagneuse du nord de la Guinée, 6 000 tonnes de pommes de terre dorment dans des chambres froides alimentées par de précaires générateurs électriques, faute d’acheteurs et de débouchés, tandis que l’équivalent de tubercules non récoltés sont encore sous terre, retardant et menaçant les prochains semis.

« Quand tu perds près de 85 % de ta récolte, socialement tu es à terre, économiquement tu es à terre, tu n’as plus de quoi te nourrir, et tu ne peux plus envoyer tes enfants à l’école », résume, lapidaire, Moussa Para Diallo, président de la Fédération des paysans du Fouta-Djalon (35 000 adhérents). « 69 % de nos membres sont des femmes, dont les maris soit travaillent à l’extérieur, soit sont décédés. La catastrophe est totale, s’inquiète M. Diallo. Producteurs, transporteurs, vendeurs, ramasseurs de fumier ou de feuilles mortes… Par ricochet, c’est toute une économie locale qu’on fait tourner. » M. Diallo en est désormais convaincu : pour mieux préparer l’avenir, le Fouta-Djalon devra se lancer dans une production agroécologique plus diversifiée, qu’il espère plus résistante aux crises.

La malnutrition des campagnes, moins visible que la malnutrition urbaine, menace particulièrement. « Les petits producteurs vont utiliser des stratégies de survie qui leur seront défavorables sur le long terme, note Valentin Brochard. Par exemple, des éleveurs vont consommer les vaches reproductrices, ce qui pourrait mettre en péril les cheptels pour l’année à venir. »

Dans les métropoles des pays du Sud, c’est la mise à l’arrêt de l’économie, en particulier des secteurs informels, qui rend la situation explosive. A Dacca, capitale du Bangladesh qui compte plus de 20 millions d’habitants, dont 7 millions dans des bidonvilles, on craint davantage la faim que le virus. Le documentariste Mohammad Rakibul Hasan a photographié les réserves de denrées de familles vivant dans le campement Korail slum. Nombre d’entre elles ont vu fondre leurs revenus quand le pays s’est confiné le 26 mars, perdant brutalement leur emploi d’ouvriers du textile, employés de maison ou conducteurs de rickshaws. Sans aucune économie, des familles entières ne se nourrissent qu’une fois par jour pour faire tenir leurs maigres réserves.

A long terme, les effets de cette malnutrition s’annoncent dévastateurs. « Chaque pourcentage de recul du PIB entraîne une hausse de 0,7 million d’enfants en retard de croissance. Et ces enfants vont eux-mêmes donner naissance à une nouvelle génération d’enfants en retard de croissance », note Gerda Verburg, ancienne ministre de l’agriculture des Pays-Bas et coordinatrice du mouvement pour le renforcement de la nutrition (SUN, qui regroupe des dizaines d’Etats, représentants de la société civile, donateurs et secteur privé).

La faim ne sera pas la seule conséquence de la pandémie sur l’alimentation. La récession va durablement affecter les régimes des plus vulnérables, faisant craindre une hausse des pathologies liées à l’alimentation. « Les populations vont rediriger leurs achats de denrées vers des aliments plus abordables ou disponibles, mais moins diversifiés et nutritifs, souligne Valentin Brochard. On risque d’avoir une augmentation des taux de sous-nutrition et des carences en vitamines et micronutriments. »

Dans ce contexte, la crise alimentaire qui sévit appelle une réponse globale et coordonnée. Gerda Verburg met en garde contre un « contrecoup massif », car « l’attention est encore trop sur la question purement sanitaire et pas assez inclusive. Nos systèmes de production actuels créent non seulement de la sous-nutrition mais aussi de l’obésité. Nous ne pouvons pas les laisser détruire la santé humaine et le bien-être de notre planète. » Pour Nicolas Bricas, l’enjeu sera de ne pas occulter les objectifs de long terme : « On ne va pas échapper à une gestion de l’urgence. L’explosion de la demande d’aide alimentaire est une difficulté qui se voit. En revanche, on peut craindre qu’on passe sous silence les urgences environnementales. Il y a déjà une forte pression des acteurs économiques pour alléger leurs contraintes en la matière. »

Même le rapport sur la malnutrition mondiale, travail de consensus entre différentes parties prenantes, se montre critique dans son édition 2020, appelant à mieux prendre en compte l’urgence climatique et à « répondre aux inégalités de pouvoir en amplifiant la voix des exclus et en demandant des comptes aux plus puissants ».

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