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Jours tranquilles à Paris

20 octobre 2020

ANTICORPS, LA NOUVELLE EXPOSITION DU PALAIS DE TOKYO

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Palais de Tokyo - A l'occasion du vernissage de l'exposition Anticorps, le vendredi 23 octobre 2020, l'entrée du Palais de Tokyo sera libre et gratuite de 12h à 21h.

Le Palais de Tokyo s'inspire de la crise sanitaire pour proposer aux visiteurs une toute nouvelle exposition, Anticorps, du 23 octobre 2020 au 3 janvier 2021. Une rétrospective qui vous invite à plonger au coeur de votre corps, dans tous les sens artistiques du terme !

Une véritable réaction épidermique à la crise sanitaire liée au coronavirus... Le Palais de Tokyo invite les amateurs d'art contemporain à plonger au coeur de notre propre conception du corps à travers sa nouvelle exposition, Anticorps, du 23 octobre 2020 au 3 janvier 2021. Une rétrospective qui propose tout particulièrement aux visiteurs de "reconsidérer l’hermétisme de nos corps" après cette longue période de confinement et de distanciation sociale. Et le bon plan, c'est qu'à l'occasion du vernissage de l'exposition Anticorps, le vendredi 23 octobre 2020, l'entrée du Palais de Tokyo sera libre et gratuite de 12h à 21h.

Anticorps, c'est une exposition qui invite plus particulièrement les curieux à revoir leur rapport au virus et aux agressions extérieures, pour mieux mettre en évidence la vulnérabilité de leur enveloppe charnelle et l'accroissement des "inégalités déjà présentes, en termes de privilèges de classe et d’exposition aux risques". Un moment artistique qui incite aussi à "redéfinir nos liens comme nos proximités".

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20 octobre 2020

Fondation Helmut Newton

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La Fondation Helmut Newton à Berlin présente sa nouvelle exposition «America 1970s / 80s» avec des œuvres d’Evelyn Hofer, Sheila Metzner, Joel Meyerowitz et Helmut Newton.

Après avoir occupé un poste à plein temps dans l’édition française de Vogue en 1961, Helmut Newton a également travaillé en parallèle pour l’édition américaine du magazine de mode. Pendant ce temps, il a produit des images en Europe et aux États-Unis. À New York, Newton a livré ses photographies directement à Alexander Liberman, qui était le directeur éditorial du Vogue American des années 1960 aux années 1990 – sans parler du fait qu’il était aussi peintre, sculpteur et photographe à succès lui-même. Newton aimait les États-Unis et le sentiment de liberté, et il faisait régulièrement la navette entre l’Ancien et le Nouveau Monde. Dans les années 1970, la plupart des photographies de mode et de nu américaines de Newton ont été prises à New York, Las Vegas, Miami et Los Angeles pour divers magazines; Newton en a inclus certains dans son deuxième livre de photographies, Sleepless Nights (1978). Après 1980, lorsque Helmut et June Newton ont commencé à se rendre régulièrement à Los Angeles pour passer les mois d’hiver au Château Marmont, il a réalisé de nombreux portraits des «célèbres et infâmes» à Hollywood et aux alentours pour des magazines tels que Egoïste, Interview, Vanity Fair, et le New Yorker, ainsi que quelques nus pour Playboy. Les images présentées dans cette exposition montrent clairement comment le langage pictural de Newton a changé pendant son séjour aux États-Unis et que le portrait est devenu de plus en plus important pour lui.

Les portraits pris par Joel Meyerowitz à Provincetown, Massachusetts, ont été réalisés à peu près en même temps que les images présentées de  Newton. Chaque été à la fin des années 1970 et au début des années 1980, Meyerowitz quitte New York pour rejoindre l’ancien village de pêcheurs idyllique de Provincetown. Avec son appareil photo grand format, il a capturé des images d’esprits libres partageant les mêmes idées qui étaient également là pour des vacances d’été au bord de la mer dans la nature. Tourné principalement en extérieur, ses sujets sont des hommes et des femmes, jeunes et vieux, seuls ou en couple. Nous voyons des regards intenses et curieux dans la caméra et seulement quelques poses. Les gens, y compris de nombreux amis et connaissances de Meyerowitz, semblent ouverts, non affectés, authentiques. La vaste série de portraits de Meyerowitz n’a pas été produite sur commande mais était un projet indépendant. Considérée dans son ensemble, sa série est une étude fascinante d’une communauté libérale et individualiste de la côte Est américaine. Ils représentent une Amérique différente, plus libre et parfois plus permissive que celle que nous connaissons aujourd’hui. Meyerowitz a récemment redécouvert ces portraits dans ses archives, et pour la première fois une sélection a été publiée sous forme de livre à l’automne 2019. Ils sont maintenant exposés publiquement pour la première fois à la Fondation Helmut Newton.

La photographe américaine Sheila Metzner entretenait une très étroite amitié avec Helmut et June Newton. Témoignages de cette relation particulière, les photographies privées qu’ils ont prises les uns des autres dans le sud de la France. Ces images inédites sont désormais exposées dans deux vitrines de l’exposition. Dans son œuvre principale, Sheila Metzner arrange souvent des objets minimalistes sur une scène tout aussi minimaliste comme une forme pure. Photographiés de près, ils apparaissent comme une apparition d’eux-mêmes, condensés en essence métaphysique. Les tons délicats et la douceur des photographies, et des tirages Fresson – qui évoquent les gravures au bromoil des avant-gardistes des années 1910 – transportent leur contenu de formes florales et artistiques dans le royaume des rêves. Les gens apparaissent également à plusieurs reprises dans le travail de Sheila Metzner, que ce soit ses cinq enfants ou les mannequins féminins et masculins qui figurent dans ses séances de mode sophistiquées ou comme des beautés nues. Metzner, qui vit toujours à New York, a rendu visite à Joel Meyerowitz à Provincetown à la fin des années 1970 et s’est fait photographier là-bas par lui – ce portrait est également visible dans l’exposition. Ainsi, cette exposition, qui est comme un voyage dans le temps vers une Amérique progressiste et cool, bouclera la boucle de plusieurs manières.

Enfin, June’s Room présente 30 photographies prises par Evelyn Hofer à New York dans les années 1960 et 1970 – un portrait personnel de la ville qui comprend des scènes de rue et des panoramas, des intérieurs et des portraits, en noir et blanc et en couleur. En particulier, ses images en couleurs subtiles de la vie quotidienne à New York, imprimées à l’aide d’un procédé de transfert de couleurs, sont, comme celles de Saul Leiter et Helen Levitt, des réalisations pionnières de réalisme magique et poétique dans la photographie de rue, qui ont influencé les générations de photographes qui suivirent. Hofer a quitté son Allemagne natale avec sa famille en 1933 pour Madrid, puis Paris, Zurich et le Mexique, avant de s’installer à New York en 1946. Là, elle a travaillé pour des magazines de mode, entre autres, et aussi sur des projets de livres indépendants, toujours en utilisant une chambre avec trépied. En conséquence, son style de travail était méthodique, concentré et lent, excluant les réactions spontanées devant et derrière la caméra.

America 1970s/80s : Hofer, Metzner, Meyerowitz, Newton

9 octobre 9, 2020 – 16 mai 16, 2021

Helmut Newton Foundation                

Museum of Photography

Jebensstraße 2

10623 Berlin

www.helmutnewton.com

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20 octobre 2020

Gabrielle Chanel au Palais Galliera

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Dans ces années où Paul Poiret domine la mode féminine, Gabrielle Chanel, va dès 1912, à Deauville, puis à Biarritz et Paris, révolutionner le monde de la couture, imprimer sur le corps de ses contemporaines un véritable manifeste de mode.

Chronologique, la première partie évoque ses débuts avec quelques pièces emblématiques dont la fameuse marinière en jersey de 1916 ; elle invite à suivre l’évolution du style de Chanel à l’allure chic : des petites robes noires et modèles sport des Années folles jusqu’aux robes sophistiquées des années 30. Une salle est consacrée au N°5 créé en 1921, quintessence de l’esprit de « Coco » Chanel.

En regard du parcours articulé en dix chapitres, dix portraits photographiques de Gabrielle Chanel ponctuent la scénographie et affirment combien la couturière a incarné sa marque. Puis vient la guerre, la fermeture de la maison de couture ; seule subsiste à Paris au 31, rue Cambon la vente des parfums et des accessoires. Viennent ensuite Christian Dior et le New Look, ce style corseté qu’elle conteste ; Gabrielle Chanel réagit avec son retour à la couture en 1954 et, à contre-courant, réaffirme son manifeste de mode.

Thématique, la seconde partie de l’exposition invite à décrypter ses codes vestimentaires : tailleur en tweed gansé, escarpin bicolore, sac matelassé 2.55, couleurs noir et beige bien sûr, mais aussi rouge, blanc et or... sans oublier les bijoux fantaisie et de haute joaillerie indispensables à la silhouette de Chanel.

Gabrielle Chanel. Manifeste de mode occupe une surface de près de 1 500 m2 – dont les nouvelles galeries ouvertes en rez-de-jardin. Sur un parcours jalonné de plus de 350 pièces issues des collections de Galliera, du Patrimoine de CHANEL, de musées internationaux – le Victoria & Albert Museum de Londres, le De Young Museum de San Francisco, le Museo de la Moda de Santiago du Chili, le MoMu d’Anvers... - et de collections particulières, cette exposition est une invitation à découvrir un univers et un style intemporels.

20 octobre 2020

Charlie Hebdo

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20 octobre 2020

Le laborieux démarrage de l’éolien en mer

Par Nabil Wakim, Perrine Mouterde - Le Monde

Les travaux de plusieurs parcs ont démarré et les premières éoliennes devraient produire de l’électricité à partir de 2022, mais la filière reste inquiète pour son avenir.

Où faut-il implanter les prochaines éoliennes au large des côtes normandes ? Après des mois de consultations sur ce sujet, la Commission nationale du débat public (CNDP) doit rendre ses conclusions, lundi 19 octobre. Une étape indispensable en vue du lancement de l’appel d’offres pour la construction d’un nouveau parc entre Cherbourg (Manche) et Le Tréport (Seine-Maritime), et un jalon supplémentaire pour le développement de la filière offshore française. Petit à petit, celle-ci semble enfin prendre forme et les annonces s’accumulent. Pourtant, malgré ces avancées, elle demeure inquiète pour son avenir, alors que la France ne compte toujours aucun parc en activité.

De prime abord, les choses progressent : fin septembre a été lancée la construction de la sous-station électrique du futur parc de Fécamp (Seine-Maritime), mis en chantier en juin. Les 71 éoliennes, d’une capacité de 500 mégawatts (MW), doivent entrer en service en 2023. Avant cela, des éoliennes de 150 mètres de hauteur commenceront à produire de l’électricité à partir de juin 2022 au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). La première nacelle destinée à ce parc vient de sortir de l’usine General Electric installée à Montoir-de-Bretagne.

Au total, sept parcs d’éolien posé – Saint-Nazaire, Fécamp, Ile d’Yeu-Noirmoutier, Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer (Calvados), Dieppe-Le Tréport et Dunkerque (Nord) – doivent être mis en service entre 2022 et 2027. Les premières fermes pilotes d’éolien flottant doivent également commencer à fonctionner à partir de 2023. « Il y a une nette accélération pour le secteur, veut-on croire au ministère de la transition écologique. Un débat public vient de commencer en Bretagne et un autre va débuter en Méditerranée ; avec la Normandie, cela fait trois procédures en parallèle. C’est un signal clair. »

La feuille de route de la politique énergétique française, publiée en avril, prévoit l’attribution de 1 000 MW par an pour atteindre 5 200 MW à 6 200 MW d’éolien en mer en activité en 2028. « Cette orientation est très ambitieuse, affirmait fin septembre Pauline Le Bertre, la directrice générale de France énergie éolienne (FEE). Elle confirme la confiance du gouvernement dans l’énergie éolienne. Mais il faudra mettre les moyens si l’on veut atteindre ces objectifs. »

Le Royaume-Uni, champion mondial de l’éolien en mer

Cette trajectoire fait pourtant pâle figure en comparaison de la dynamique des pays voisins. Avant même de s’être lancée dans la bataille, la France accuse un retard majeur. « Un projet de 500 MW doit être attribué l’an prochain ? Mais nos voisins britanniques attribuent 1 700 MW en un jour ! », balaie un acteur important du secteur.

Le Royaume-Uni, champion mondial de l’éolien en mer, compte plus de 2 225 éoliennes au large de ses côtes, d’une capacité cumulée de 10 000 MW. Début octobre, le premier ministre Boris Johnson a promis que l’éolien offshore alimenterait en énergie « chaque foyer du pays d’ici à dix ans », en confirmant un objectif de 30 gigawatts (GW) à 40 GW de capacité pour 2030. A cet horizon, l’Allemagne vise un objectif de 20 GW, et le double en 2040. La Belgique, avec son espace maritime de seulement 3 500 km², a déjà plus de 1 700 MW de puissance installée.

En France, le premier appel d’offres a été lancé en 2011. Depuis, le développement de la filière a notamment été entravé par les recours juridiques et les lenteurs administratives. « Qu’il faille dix ans pour que les premiers parcs sortent de terre, c’est plus ou moins normal, estime Vincent Balès, le directeur général de WPD offshore France, investi dans les projets de Fécamp et Courseulles-sur-Mer. En Allemagne, il a aussi fallu dix ans pour développer le premier parc installé en 2010. Mais ensuite, trente parcs sont sortis de l’eau entre 2010 et 2020. En France, on n’en aura pas autant dans dix ans. »

Aujourd’hui, les professionnels s’inquiètent de la capacité à tenir les engagements pris par le gouvernement dans son document de politique énergétique. De fait, celle-ci a déjà pris du retard. Alors que la procédure de mise en concurrence pour l’appel d’offres au large de la Normandie devait être lancée cette année, elle le sera au mieux l’an prochain. Et l’emplacement des parcs censés être attribués les années suivantes n’est pas défini.

La question cruciale de la planification

Le projet de loi pour l’accélération et la simplification de l’action publique (ASAP), voté en première lecture à l’Assemblée le 6 octobre, contient plusieurs dispositions qui pourraient contribuer à réduire les délais. Le texte prévoit notamment de confier au Conseil d’Etat la compétence en premier et dernier ressort pour les litiges relatifs à l’éolien en mer – une orientation qui ulcère les opposants à l’éolien.

Le projet stipule aussi que la procédure de mise en concurrence pourra démarrer en parallèle du processus de participation du public. Si le ministère assure que cela n’influera en rien sur la prise en compte des conclusions des débats, Chantal Jouanno, la présidente de CNDP, juge cette disposition « ridicule ». « Pour gagner quelques mois, on va renforcer le sentiment que tout est décidé avant même que le débat ait lieu », estime-t-elle.

A moyen terme, la question cruciale est celle de la planification. Dans plusieurs pays européens, les zones d’installations possibles des parcs ont été établies pour plusieurs décennies. Lors du débat public en Normandie, une séance a été consacrée à ce sujet. A la mi-juillet, à Rouen, des représentants de l’Etat, de la filière, des associations de protection de l’environnement, des pêcheurs et des développeurs étaient réunis autour de la table.

« Depuis 2010, nous attendons avec impatience que les premiers mâts d’éoliennes sortent de mer, constatait Guillaume Blavette, de France nature environnement Normandie. Dans d’autres temps, l’Etat s’était donné les moyens de planifier : à la fin des années 1960, il a réussi à faire construire 58 réacteurs nucléaires en une quinzaine d’années ! » « On parle quand même d’un quatrième appel d’offres et avant, rien n’a été réellement planifié, surtout pas avec la profession », déplorait aussi Dimitri Rogoff, du Comité régional de pêche et des élevages marins de Normandie.

Les industriels ne cachent pas leur inquiétude

Avoir une meilleure visibilité permettrait une acceptabilité plus forte des projets et faciliterait le processus de concertation, estime la filière. « Une planification ambitieuse de long terme est nécessaire pour que chacun puisse se projeter, notamment en donnant une vision sur l’emplacement des parcs », confirme Cédric Le Bousse, directeur des énergies marines chez EDF Renouvelables. Pour RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, planifier permettrait de réduire les coûts, en mutualisant les raccordements et les équipements.

L’enjeu est également de taille pour la filière industrielle : l’entreprise espagnole Siemens-Gamesa doit poser en novembre la première pierre de son usine du Havre, qui sera l’une des plus grandes d’Europe. Les industriels ne cachent pas leur inquiétude : « Pour que ces usines aient une activité continue, il faut de la visibilité, et pour l’instant l’Etat ne donne pas de signaux clairs », s’alarme un acteur du secteur.

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20 octobre 2020

Quiberon - Les éoliennes flottantes invitent au débat

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Une réunion sur le projet de parcs d’éoliennes flottantes au large de Belle-Ile et de Groix est organisée vendredi 23 octobre à Quiberon. Le public est invité à participer au débat. Le « oui, mais » de Patrick Le Roux, maire de Quiberon.

Avant la réunion du 23 octobre, le maire de Quiberon, Patrick Le Roux, rappelle qu’« initié par l’état et piloté par la région Bretagne, le projet de parcs d’éoliennes flottantes, s’il aboutit, devrait être réalisé d’ici 2030. Un projet de plusieurs milliards d’euros d’investissement, qui a déjà fait l’objet de concertation entre pêcheurs, plaisanciers, la marine, les élus régionaux, représentant de la population, au sein de la conférence régionale de la mer. Cette phase qui a abouti à un choix de périmètre d’étude, consiste à implanter des éoliennes flottantes au large de Belle-Ile et de Groix, pour une production d’électricité qui sera environ la moitié de celle d’une centrale nucléaire. Ce lieu d’expérimentation prévoit de faire naître de nouveaux métiers de la mer ».

Nécessité d’une étude d’impact

« Afin de former un avis sérieux sur l’intérêt de ce projet, il faut intégrer toutes les contraintes. La Bretagne produit actuellement très peu d’énergie, alors que nous en avons besoin », constate Patrick Le Roux, maire. « Imaginons la presqu’île sans alimentation électrique, comment pourrions-nous continuer à vivre ? », interroge le maire.

« Le réchauffement climatique menace grandement la vie, la biodiversité sur terre, un changement rapide de la manière de produire de l’énergie est nécessaire. Comment pourrons-nous faire la transition énergétique et continuer à vivre normalement si nous ne voulons plus utiliser, le pétrole, le gaz, le nucléaire….les éoliennes ? »

« Avant d’avoir un avis, soyons des citoyens responsables, prenant en compte l’ensemble des nécessités de notre époque même si cela ne nous est pas très agréable. Le choix d’agir pour la préservation de la biodiversité et l’humanité sur terre nécessite une coresponsabilité des élus et des citoyens ».

Le maire ajoute qu’il « souhaite que la commission prenne en considération la nécessité de faire une étude d’impact du bruit, des ondes électromagnétiques sur les oiseaux, les poissons ».

Il estima par ailleurs qu’il faut se demander quel impact le remplacement des modes de productions actuelles par des éoliennes aura sur le prix de l’énergie. « En effet, souligne Patrick Le Roux, le niveau de vie de la population dépend très largement de l’accès à une énergie bon marché ».

Pratique

Réunion publique sur le projet de parcs d’éoliennes flottantes, le vendredi 23 octobre, à 18 h, à la maison des associations, à Quiberon, dans le strict respect des mesures sanitaires.

20 octobre 2020

Libération

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20 octobre 2020

Sexualité : ne laissons pas la deuxième vague jeter un froid

Par Maïa Mazaurette - Le Monde

Pas question pour les célibataires de faire ceinture, explique Maïa Mazaurette, chroniqueuse de « La Matinale » : plus que jamais, les applis de rencontres permettent de dépasser les restrictions.

LE SEXE SELON MAÏA

Et c’est reparti pour un tour ! Ce mercredi, Jupiter a annoncé à 20 millions de Français(es) résidant en zone rouge, la fin de leurs escapades sexuelles, pour quatre semaines au moins (hop, un cycle menstruel).

Exagération ? Pas vraiment : après la fermeture partielle des lieux de sociabilité sexuelle (saunas, boîtes échangistes) et des lieux de rencontres (bars, discothèques, salles de sport), nous voilà romantiquement contraints. Impossible d’organiser ses rendez-vous en extérieur à cause des masques (et accessoirement, à cause des températures). Impossible de proposer un théâtre, un cinéma ou même un restaurant : entre le temps de transport et les horaires de bureau à rallonge, le timing sera trop juste.

Dans ces conditions, les célibataires sont-ils contraints de faire ceinture ? Par chance, il restera toujours les rencontres au travail : 53 % des hommes et 30 % des femmes ont déjà fantasmé sur quelqu’un au boulot, et 35 % sont déjà passés à l’acte – plutôt des cadres (42 %) que des ouvriers (29 %, selon les chiffres de l’IFOP 2018). Les placards à fournitures et autres réserves à photocopieuses vont-elles connaître un regain d’activité ? Ce n’est pas impossible… en revanche, les télétravailleurs et télétravailleuses n’auront pas d’autre choix que de flirter sur Zoom.

Mais plus que jamais, ce sont les applis de rencontres qui tirent parti des vagues successives de virus. Pour rappel, un Français sur quatre a déjà tenté sa chance sur ce genre de plates-formes, contre un Français sur dix en 2006 (Observatoire de la rencontre en ligne, IFOP). Ces chiffres de 2018 datent déjà de l’ancien monde – souvenez-vous de cette époque antédiluvienne, nous avions encore des visages, et à 21 h 15, on avait encore une chance d’embrasser un bel inconnu dans une soirée.

Depuis l’année dernière, le trafic des applications a augmenté de 30 % à 40 % – au point qu’on peut parler d’une ruée vers le swipe. Tinder, le leader du marché chez les jeunes, rapporte une augmentation de 50 % du nombre de messages échangés depuis que le Covid-19 est venu bouleverser nos vies : si on ne peut plus faire confiance au hasard, il reste toujours l’algorithme et le rendez-vous en vidéoconférence.

Désirs de possession et velléités d’exclusivité

En revanche, en ces temps d’anxiété (ou carrément de grosse déprime), la bagatelle passe au second plan : selon l’enquête IFOP publiée lors du déconfinement, 82 % des hommes et 96 % des femmes célibataires cherchent une relation stable. Et attention, pas d’infidélité dans l’air ni d’élans polyamoureux ! D’après un sondage OpinionWay/Happn paru ce mardi, 75 % des Français aspirent au couple exclusif, contre 7 % qui rêvent de couple libre (mais seulement 3 % sont effectivement dans cette configuration)… et 11 % aspirent à rester célibataires pour toujours (qu’ils soient bénis par le Saint Covid !). Ces désirs de possession et autres velléités d’exclusivité dessinent le portrait de relations un chouïa frileuses : quand tout s’effondre, on colmate les murs de sa maison et on ferme bien les portes.

Autre nouvelle guère réjouissante, c’est un certain pessimisme qui guide notre recherche de l’âme sœur : 80 % des Français trouvent que l’époque ne se prête pas au romantisme – un chiffre qui monte à 88 % chez les plus de 50 ans. (Bon, rassurons-nous : les deux tiers d’entre nous se trouvent romantiques – les jeunes, plus que les vieux.)

Ce retour au couple comme assurance sexuelle, affective et psychologique, on le retrouve également à l’international. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle du groupe Match.com (qui possède les plus gros sites de rencontres), publiée la semaine dernière. Les deux tiers des célibataires disent vouloir prendre plus de temps pour découvrir leurs partenaires potentiels, en faisant preuve de plus d’honnêteté.

Leur liste d’exigences s’est considérablement réduite : quand les lendemains promettent de déchanter, on cherche quelqu’un, à n’importe quel prix. On révise par exemple ses standards à la baisse : 59 % des répondants disent étendre le champ habituel de leurs recherches. 61 % des moins de 25 ans et 49 % des 25-35 ans disent se concentrer moins qu’avant sur l’apparence physique. Est-ce le retour de la beauté intérieure ? On demande à « voir ».

Plus de politique, plus de logistique

La lourdeur des enjeux se ressent en outre dans la politisation des rencontres : 76 % des célibataires américains pensent qu’il est crucial de partager le même camp politique, soit une augmentation de 25 % en trois ans. La moitié des répondants ne pourraient pas coucher avec l’ennemi : le clivage entre démocrates et républicains est donc, aussi, un clivage romantique. Reposez en paix, réconciliations sur l’oreiller ! Le mouvement Black Lives Matter aussi marque les préférences : en 2010, 75 % des Américains disaient privilégier des partenaires de leur couleur de peau. Aujourd’hui, c’est à peine 20 %.

Plus de sentiments, plus de politique… le tableau serait incomplet si on n’y ajoutait pas un surplus de pesanteurs logistiques. Côté pile, les personnes les moins disposées aux rencontres physiques sont les femmes de la génération baby-boom : 68 % ne se disent « pas du tout prêtes » à retourner faire des rencontres en physique. En revanche, les premiers rendez-vous en vidéo ont su convaincre : parmi celles et ceux qui ont expérimenté les joies de la visioconférence romantique, 56 % ont ressenti de l’alchimie (comme quoi, les ondes magiques passent parfaitement par le Wi-Fi… qu’est-ce que ce sera en 5G !). 59 % des tourtereaux ont trouvé que les conversations étaient plus profondes qu’en rendez-vous physique. Et la moitié sont même tombés amoureux.

Ce succès « à l’usage » des sites de rencontres ressort aussi des statistiques françaises : un tiers d’entre nous trouvent que les applis facilitent les approches (encore heureux, remarquez…). Et pour les deux tiers des Français, cette modalité amoureuse est désormais banalisée (OpinionWay/Happn, 2020).

Restent alors les incontournables recommandations : à mon humble avis, le Top 3 des applis de rencontres est Bumble (appli féministe couteau-suisse où les femmes font le premier pas, qui sert aussi à trouver des amis ou des contacts professionnels), Tinder (absolument incontournable, de par sa masse considérable d’utilisateurs et de fonctionnalités)… et Instagram (oui, nous sommes en 2020, on se drague aussi en dehors des applications dédiées).

Je ne peux pas garantir que vous y trouverez quelqu’un chez qui rester dormir entre 21 heures et 6 heures du matin, en causant de politique et d’exclusivité… mais dans le cas contraire, n’oubliez pas, il vous reste toujours les collègues. Ou le célibat.

20 octobre 2020

Fanny Müller

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19 octobre 2020

C’était en octobre 2014

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L’œuvre de l’artiste Paul McCarthy, installée sur la place Vendôme pour la Fiac, s’intitule “Tree”, soit “Arbre”. Et pourtant…

Elle s’appelle “Tree”, elle ressemble à un grand sapin vert stylisé ou à un plug anal géant, c’est selon, et c’est un must de l’artiste californien Paul McCarthy décliné en format bronze ou gonflable dans le monde entier. Erigée sur la place Vendôme, qui avant d’être le terrain de jeux des joailliers parisiens fut aussi une place révolutionnaire (détail qui n’aura sans doute pas échappé au très érudit Paul McCarthy), cette sculpture publique de 24 m de haut est programmée dans le parcours hors les murs de la Fiac (la Foire internationale d’art contemporain qui ouvrira ses portes le mercredi 22 octobre).

“Paris défiguré et Paris humilié” s’offusquent déjà les extrémistes du Printemps français et les réacs de la Manif pour tous qui font mine d’être choqués par la dimension éminemment sexuée de ce plug anal géant quand il s’agit, une nouvelle fois, d’une attaque en règle et de principe contre un art contemporain jugé symptomatique de la dégénérescence d’un monde qu’ils ne comprennent pas.

A ces puritains qui crient au loup (les mêmes que ceux qui s’attaquèrent à plusieurs reprises au Piss Christ d’Andres Serrano et firent entendre leur grosse voix dans l’affaire Présumés Innocents, l’exposition éponyme du Capc de Bordeaux dans laquelle (comp)paraissait déjà McCarthy), on ne saurait que trop conseiller de jeter un œil aux godes chocolatés sagement brandies par les Pères Noël que le même Mc Carthy produira dès la semaine prochaine dans sa Chocolate Factory présentée dans les nouveaux espaces de la très respectable Monnaie de Paris.

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