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Jours tranquilles à Paris

22 avril 2020

Matin parisien

matin parisien

Vu de mon bureau à l'appartement, avec léchafaudage, au premier plan, qui recouvre toute la façade de l'immeuble. Les travaux sont interrompus à cause du coronavirus...Au loin la Tour Eiffel.

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22 avril 2020

Au Kremlin, « le coronavirus a tout gâché »

Par Sylvie Kauffmann, Editorialiste au « Monde »

Effondrement des cours du pétrole, pic épidémique attendu en mai, référendum et défilés patriotiques reportés sine die… La crise mondiale met à mal bien des plans de Vladimir Poutine, observe Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Ce mercredi 22 avril devait être un grand jour pour Vladimir Poutine. Appelés aux urnes pour un vote qui avait tout l’air d’un plébiscite, les Russes devaient approuver le projet de réforme constitutionnelle concocté par leur président pour lui permettre de rester au pouvoir jusqu’en 2036. L’onction de la légitimité populaire n’était pas juridiquement indispensable, mais dans ce type de démarche, elle ne fait jamais de mal.

Le coronavirus a tout gâché. Avec un peu de retard sur l’Europe de l’Ouest, l’épidémie a gagné la Russie, où l’on s’attend maintenant à un pic en mai.

Sagement, le vote a donc été reporté. Aucune nouvelle date n’a été fixée : à Moscou pas plus qu’à Paris, personne ne peut dire à quel stade un scrutin pourra se tenir en toute sécurité sanitaire. L’incertitude économique est plus grande encore – qui a envie d’organiser un plébiscite quand le chômage est au plus haut et les revenus au plus bas ?

Car une autre catastrophe se profile pour la Russie. Si la nouvelle de l’effondrement du prix du baril de pétrole américain WTI, passé en dessous de zéro dollar lundi, a secoué Washington, elle a dû donner des sueurs froides au Kremlin. Pour la Russie, dont l’économie, très dépendante des revenus de ses hydrocarbures, était déjà stagnante avant cette crise, la perspective d’une chute durable des cours du pétrole est désastreuse : le budget russe est calculé sur la base d’un baril à 42,50 dollars.

Le Covid-19 n’est pas le seul coupable. Cet effondrement résulte aussi d’une erreur de jugement du pouvoir russe qui, allié à l’Arabie saoudite cet hiver, a voulu tuer les compagnies pétrolières du schiste américain en se lançant dans une violente guerre des prix. L’alliance entre Riyad et Moscou, cependant, n’a pas tenu, entraînant un dérèglement du marché et une douloureuse chute du cours du baril au-dessous de 30 dollars. Fin mars, Donald Trump a négocié un cessez-le-feu avec Vladimir Poutine et le leader saoudien Mohammed Ben Salman, mais les forces du marché, déchaînées par la pandémie qui a fait chuter la demande mondiale, sont en train d’imposer leur loi à la diplomatie.

Traumatisé par le souvenir des années 1990

Tout cela tombe au plus mauvais moment pour la Russie et pour le président Poutine qui avait annoncé, en janvier, un plan d’investissements publics, notamment dans le domaine social, censé lui regagner les faveurs d’une population usée par des années de déclin des revenus des ménages.

La Russie, souligne l’économiste russe Sergueï Gouriev, professeur à Sciences Po, dispose d’un important fonds souverain, équivalent à 10 % ou 12 % de son produit intérieur brut (PIB). « Elle a donc à peu près deux ans devant elle avant de devoir aller emprunter sur les marchés », dit-il.

Mais M. Poutine, traumatisé par le souvenir des années 1990, lorsque la Russie de Boris Eltsine, exsangue, avait dû recourir à l’aide internationale, répugne à toucher à cette cagnotte. Pourra-t-il résister longtemps ? Les deux tiers des Russes n’ont pas d’épargne, estime un expert de l’opposition : « S’ils ne touchent plus de salaire, ils ne mangent pas. » Les réserves dont dispose le pouvoir, note-t-il, « c’est de l’argent mis de côté pour les mauvais jours, et les mauvais jours sont là. Malheureusement, le gouvernement russe n’agit pas toujours dans l’intérêt de ses citoyens ».

Valider « le récit historique russe »

Autre dégât collatéral du coronavirus : le Kremlin a dû reporter les cérémonies du 75e anniversaire de la victoire de la seconde guerre mondiale, prévues le 9 mai à Moscou.

Vladimir Poutine attendait beaucoup de cet événement, pour lequel il avait réussi à attirer plusieurs dirigeants étrangers, dont le président Emmanuel Macron : c’était pour lui une façon de valider le « récit historique russe », analysait récemment Dmitri Souslov, de l’Ecole supérieure d’économie à Moscou, dans une visioconférence organisée par l’European Council on Foreign Relations, un institut de recherche paneuropéen. Il tient donc à organiser cette parade à une autre date, mais qui a envie de faire partie, en ces temps de virus mondialisé, d’un aréopage de dignitaires alignés côte à côte sur la place Rouge, comme au bon vieux temps ?

Le président russe place plus d’espoir dans la proposition qu’il a formulée en janvier à Jérusalem, de même que le président Macron, de réunir un sommet des leaders des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), les « P5 ».

La santé de l’ONU n’est en ce moment guère plus florissante que celle du reste du monde, mais M. Poutine a écemment été en contact avec MM. Trump et Macron : les prodiges de la visioconférence vont peut-être, finalement, lui permettre de s’essayer au leadership mondial.

Monde bipolaire sino-américain

La configuration du monde postcoronavirus que certains entrevoient risque de ne pas lui faciliter la tâche. Comme l’Europe, la Russie aura du mal à trouver sa place dans un monde bipolaire sino-américain, avec une Chine plus forte et des Etats-Unis plus faibles.

Analyste au centre de recherche américain Carnegie, Dmitri Trenine relève que M. Poutine a cherché à renouer avec les Etats-Unis ces dernières semaines, comme il l’a fait lors de chaque grosse crise internationale, après les attentats du 11 septembre 2001 ou pendant l’offensive de l’organisation Etat islamique en 2015.

Mais pour la plupart des experts de la Russie, on aurait tort d’attendre un revirement de la politique étrangère russe à la faveur de la crise du Covid-19. La guerre de l’information que livre le Kremlin aux Etats-Unis s’en trouve même intensifiée, et la pandémie n’a rien changé au conflit sur l’Ukraine, de première importance pour Moscou. Tout au plus peut-on espérer, disent-ils, une baisse momentanée de l’activité militaire russe en Syrie et en Libye.

Après tout, a rappelé Vladimir Poutine à ses compatriotes le 8 avril, « tout passe, et ceci passera. Notre pays a affronté bien des défis majeurs – et la Russie les a tous surmontés. Nous vaincrons cette épidémie ». Les Russes en ont vu d’autres : nul ne le contestera sur ce point.

22 avril 2020

Peter Beard

peter beard 33

peter beard croco

peter giraffe

22 avril 2020

Les Inrockuptibles - hommage à Christophe

inrocks christophe

22 avril 2020

Cartes sur table - Faut-il craindre des pénuries alimentaires dans certaines régions du monde ?

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22 avril 2020

Ren Hang

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22 avril 2020

Le Monde daté du 22 avril

le monde 22 avril

22 avril 2020

Rennes : l’expo Pinault reportée

En raison du prolongement du confinement et des consignes relatives aux événements culturels, la Ville de Rennes a décidé de reporter l’exposition de la collection Pinault. Elle pourrait avoir lieu en 2021. Ce report concerne à la fois l’exposition « Au-delà de la couleur : le noir et le blanc dans la collection Pinault », qui devait être hébergée au Couvent des Jacobins, du 25 juin au 13 septembre, mais aussi « La couleur crue », exposition organisée par le Musée des Beaux-Arts de Rennes et les centres d’art contemporain La Criée et 40mcube.

22 avril 2020

Vu sur internet

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22 avril 2020

Confinement : ces PV qui sortent de l’ordinaire

PV en bretagne

Benjamin Brehon et Jacques Chanteau

Des naturistes sur la plage, des chasseurs de Pokémon, une partie de pétanque en ville, un apéro dans la rue et 135 € d’amende pour emballer le tout… Certaines personnes ont eu de drôles d’idées en cette période de confinement, et pas forcément les meilleures.

À la chasse aux PokémonIl y en a eu deux : un homme de 35 ans à Plouigneau (29), fin mars, et une femme de 65 ans à Louargat (22), mi-avril, surpris en pleine chasse aux bestioles virtuelles de Pokémon Go. Chasse qui n’est pas, eh non, considérée comme essentielle en période de confinement. Nos deux pigeons devraient retenir la leçon.

Tournée générale

Fin mars, ces sept habitants de Saint-Pol-de-Léon (29) ont eu envie de prendre l’apéro entre voisins. Mauvaise idée, d’autant qu’ils s’étaient installés sur la voie publique, avec table et chaises, soit pas ce qu’on fait de plus discret. Résultat : une note de 945 € pour la tablée. Pas sûr que nos sept « clients » aient laissé un pourboire.

Tu tires ou tu pointes ?

Ils étaient quatre, samedi, à profiter du beau temps pour une petite pétanque près de la cité Saint-Charles, à Dinan (22). Quatre fois 135 euros : les boules ! La prochaine fois, ils se tiendront à carreau.

Tout nu et tout bronzé

Forts ni en confinement ni en géographie, ces deux visiteurs du Cap Sizun (29), surpris dans le plus simple appareil sur la page de Mesperleuc, à Plouhinec, le 3 avril : d’abord parce que la plage était interdite d’accès, ensuite parce que le Plouhinec dont leur guide des plages naturistes parlait était… le Plouhinec du Morbihan. Les voilà, désormais, habillés pour l’hiver.

Tous dans le même bain

Un adepte de la baignade (nu !) après son footing à Plouzané (29), le 3 avril ; trois Franciliennes, à Saint-Jacut-de-la-Mer (22), deux semaines plus tard ; d’autres touristes à Port-Navalo (56)… Non, les plages ne sont pas des zones de non-confinement. Et être en maillot ne dispense pas de payer 135 €.

En mal de mer

Ils étaient onze, dans la nuit du 6 au 7 avril, à Brest, à aller voir la mer. Répartis dans trois voitures, direction la plage de Tréompan, à Lampaul-Ploudalmézeau (29). Pas de bol, sur la route, crevaison, ce qui alerte les voisins, qui préviennent les gendarmes… Bilan : onze fois 135 €, soit 1 485 €. Une note plutôt salée qui leur rappellera le goût de la mer. On se console comme on peut.

Retour sur Paris

Ce couple de Parisiens avait trouvé le bon plan pour passer la période de confinement : une maison à Plougasnou (29). Seulement voilà, ils s’y sont pris trop tard, à la mi-avril : les locations saisonnières avaient été interdites… et les déplacements aussi. Bilan, une amende pour eux et une pour le propriétaire. La semaine précédente, leur voiture avait été détériorée dans une précédente location dans les Côtes-d’Armor. Quand ça ne veut pas…

Un travail saoulant

Samedi soir, à Brest, des policiers ont verbalisé des personnes, dont certaines ont prétexté qu’elles revenaient du travail. Mais difficile de les croire vu leur état d’ébriété. À moins que leur journée de travail se soit terminée par la tournée du patron. Et comme on ne part jamais après la tournée du patron…

La chasse aux dealers

Pour le coup, les autorités remercient le confinement : il leur a donné une nouvelle arme contre les dealers, notamment à Vannes, où la lutte contre le trafic de stups semble ne jamais s’arrêter. Bilan : dès le premier jour, plusieurs amendes à des jeunes rassemblés sur un des points de deal de la ville. Ils s’en sont bien sortis : à l’époque, la note était encore à 38 €.

La tête dans les nuages

Cet habitant de Redon (35) voulait « changer d’air » : quoi de mieux qu’un petit tour en avion. Seulement voilà, vu le faible trafic aérien en ce moment, il n’a pas fallu longtemps avant que les contrôleurs aériens ne repèrent ce pilote qui ne manque pas d’air.

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