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Jours tranquilles à Paris

17 octobre 2020

Etel - Samedi 17 octobre - Projection : « Auprès de toi »

Le samedi 17 octobre à 14 h • Cinéma La Rivière. En présence du réalisateur Thomas Eveillé, Étellois. Le film raconte la  séparation d’un jeune couple à un moment charnière, entre la fin du lycée et les études supérieures. Gratuit. Contact : tél. 02 97 55 20 66. 

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17 octobre 2020

Coco Chanel

chanel

17 octobre 2020

Couvre-feu : le gouvernement ne prévoit pas d’aménagements pour la culture

Par Sylvain Siclier, Cédric Pietralunga, Clarisse Fabre, Sandrine Blanchard - Le Monde

Malgré les appels à la souplesse dans l’application de la mesure, les théâtres, les cinémas et les salles de spectacle ne pourront pas maintenir de représentations ou de séances jusqu’à 21 heures.

Jean Castex a tranché. Après trente-six heures de valse-hésitation, le premier ministre a décidé vendredi 16 octobre qu’il n’y aurait pas d’exceptions à la règle du couvre-feu, imposé de 21 heures à 6 heures en Ile-de-France et dans huit des principales métropoles françaises. Malgré leurs appels à la compréhension et à la souplesse dans l’application de cette mesure inédite depuis le début de la crise sanitaire, les théâtres, les cinémas et les salles de spectacle ne pourront pas maintenir de représentations ou de séances jusqu’à 21 heures. Car il faudra, à cette heure-là, que les spectateurs soient rentrés chez eux.

« Nous devons combattre le virus, il faut que la règle soit claire, et donc nous ne souhaitons pas faire d’exception, explique l’entourage de Jean Castex pour justifier le maintien d’un couvre-feu à 21 heures pour tout le monde. Nous avons conscience qu’il s’agit d’un effort difficile pour les secteurs dont l’activité est principalement nocturne, mais la situation sanitaire nous contraint à limiter au maximum les interactions. » « Les règles doivent être les mêmes pour tous », a plaidé le premier ministre, en marge d’un déplacement à Lille, vendredi. « Je suis sûr que tout le monde va s’adapter, y compris le monde de la culture », a-t-il ajouté.

Depuis l’annonce par Emmanuel Macron, mercredi 14 octobre, de la mise en place d’un couvre-feu à partir du samedi 17 octobre, la bataille était intense entre le ministère de la culture, qui soutenait la demande d’un aménagement pour le monde du spectacle et du cinéma, et Matignon, qui mettait en avant la nécessité d’une mesure sanitairement efficace et lisible pour le plus grand nombre. « Plus on fait des exceptions, plus il y a de risques que le couvre-feu ne soit pas efficace », expliquait un proche de Jean Castex vendredi.

Dans un premier temps, la ministre de la culture Roselyne Bachelot avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron, qui se disait sensible aux arguments des artistes, même si l’Elysée dément toute intervention. De son côté, le premier ministre avait reçu celui de Bruno Le Maire. « Ce qui fait la force d’une règle, c’est sa clarté et sa simplicité. Si vous commencez à multiplier les exemptions, (…) on ne va pas s’en sortir », a déclaré le ministre de l’économie vendredi matin sur BFM-TV. Une ligne dure qui s’est finalement imposée. « Il y a eu des discussions et des hésitations, mais la volonté d’avoir une règle claire l’a emporté », évacue un conseiller.

Avalanche de protestations

Sans surprise, cette décision a déclenché une avalanche de protestations parmi les professionnels, qui pensaient avoir obtenu gain de cause avec le soutien de Roselyne Bachelot. « Le couperet est tombé et on ne comprend pas, s’émeut Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la fédération nationale des cinémas français (FNCF). On ne demandait pas une dérogation ou un changement des règles sanitaires mais seulement un aménagement pour que les spectateurs ne soient pas inquiétés s’ils rentraient chez eux après 21 heures. » Les cinémas et les théâtres proposaient notamment que le billet électronique serve de justificatif en cas de contrôle.

« Il y a un sentiment d’injustice aujourd’hui. La demande de dérogation portée par Roselyne Bachelot ou encore [la maire de Paris] Anne Hidalgo ne me paraissait pas exagérée, alors qu’il n’a pas eu de foyers de contamination dans les salles de spectacles et que les mesures sanitaires sont respectées », abonde Olivier Py, le directeur du festival d’Avignon. « Le risque que les salles de cinéma referment est réel », s’alarme de son côté François Aymé, président de l’Association française des cinémas art et essai (Afcae), pour qui le gouvernement doit d’urgence « faire un geste en direction des distributeurs afin de les inciter à maintenir les sorties de films », sans lesquelles les salles seraient contraintes de baisser le rideau.

Conscient de la colère provoquée par sa décision, l’exécutif se dit prêt à envisager de nouveaux plans d’aide. Vendredi après-midi, Roselyne Bachelot a longuement rencontré Bruno Le Maire à ce sujet. Son entourage promet un « renforcement des mesures transversales qui s’appliquent naturellement au secteur de la culture (fonds de solidarité, exonération de cotisations, activité partielle) » mais aussi « de nouvelles mesures spécifiques ». Un fonds de compensation, pour pallier le manque à gagner des salles obligées de supprimer leurs séances en soirée, et un fonds de sauvegarde, pour aider celles qui seront obligées de fermer, seront notamment créés. « Leur dimension fera l’objet d’une communication ultérieure », indique-t-on Rue de Valois.

Les salles tentent d’adapter leurs horaires

Cela suffira-t-il à calmer la colère des professionnels ? Très remontés, dénonçant l’absence totale de consultation, réclamant une « exception culturelle », certains vont jusqu’à préconiser de mener la bataille sur le front juridique. « Les professionnels doivent saisir le Conseil d’Etat pour tenter de faire annuler le décret instituant le couvre-feu à l’égard des lieux culturels », estime ainsi Pascal Rogard, président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). « Face à une injustice, il est normal de saisir la justice », estime-t-il. Une idée pas si saugrenue. En Allemagne, le tribunal administratif de Berlin a annulé vendredi la fermeture imposée aux bars de la capitale entre 23 heures et 6 heures, estimant que celle-ci ne contribuait pas à « une réduction significative de l’incidence de l’infection ».

En attendant, la plupart des salles tentent d’adapter les horaires. Le théâtre des Champs-Elysées a avancé ses opéras à 18 heures, et ceux de ses concerts à 18 h 30. Même chose pour la Philharmonie de Paris, où les représentations sont désormais prévues à 18 h 30 et où certains concerts vont être déplacés de la semaine au week-end. Mais il ne s’agira que d’un pis-aller, estiment les professionnels. « Comment imaginer sérieusement que les publics puissent se rendre à 18 heures ou à 18 h 30 au spectacle dès lors qu’ils ont une activité professionnelle », pointe le Syndicat national des entrepreneurs de spectacles (SNES). Le théâtre et le cinéma bientôt réservés aux retraités ?

17 octobre 2020

L’impossible retour

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Le titre de son dernier livre, qui relate son expérience de président de la République au plus fort de la crise financière de 2009, était-il prémonitoire ? Car en cet automne, c’est vraiment «le Temps des Tempêtes» pour Nicolas Sarkozy. Ce vendredi, il a écopé d’une mise en examen dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. La quatrième dans ce dossier tentaculaire et sans doute la plus délicate politiquement, puisque l’ancien chef de l’État est cette fois mis en examen pour «association de malfaiteurs». Un dernier rebondissement avant d’affronter un agenda judiciaire bien chargé avec, à partir du 23 novembre, l’ouverture de son procès dans le cadre de l’affaire des écoutes… En attendant celui sur Bygmalion et le financement de sa campagne en 2012, programmé à partir de mars 2021.

L’horizon semble totalement bouché

De quoi sérieusement doucher les espoirs de ses inconditionnels, toujours nombreux au sein des Républicains, qui rêvent encore, envers et contre tous, d’un retour de leur champion dans le jeu politique. Des fidèles qui n’ont jamais perdu espoir, même après sa cuisante défaite à la primaire de la droite en 2016, mais qui voient aujourd’hui leur foi vaciller. L’horizon semble en effet totalement bouché. Nicolas Sarkozy a beau dénoncer un «acharnement judiciaire», enrager contre «son innocence bafouée», il n’empêche : c’est plutôt dans la chronique judiciaire que dans les rubriques politiques que l’ex-chef de l’État va faire parler de lui dans les prochains mois. Impossible dans ces conditions de caresser l’idée d’une candidature à la présidentielle en 2022.

Valérie Hacot      Par Valérie Hacot

Cheffe adjointe du service politique du Parisien

17 octobre 2020

17 octobre 1961 : "Ce massacre a été occulté de la mémoire collective"

couve feu algeriens

L'exécution de plus d'une centaine de manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961 reste méconnue, souligne l'historien Gilles Manceron.A cinq mois de la fin de la guerre d'Algérie, le 17 octobre 1961, Paris a été le lieu d'un des plus grands massacres de gens du peuple de l'histoire contemporaine de l'Europe occidentale. Ce jour-là, des dizaines de milliers d'Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui les vise depuis le 5 octobre et la répression organisée par le préfet de police de la Seine, Maurice Papon. La réponse policière sera terrible. Des dizaines d'Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine. Pendant plusieurs décennies, la mémoire de ce épisode majeur de la guerre d'Algérie sera occultée.

L'historien Gilles Manceron, auteur de La Triple Occultation d'un massacre (publié avec Le 17 octobre des Algériens, de Maurice et Paulette Péju, éd. La Découverte), explique les mécanismes qui ont contribué à cette amnésie organisée.

Pourquoi la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 a-t-elle été occultée pendant si longtemps ?

Il s'agit d'un événement d'une gravité exceptionnelle, dont le nombre de morts a fait dire à deux historiens britanniques [Jim House et Neil MacMaster, Les Algériens, la République et la terreur d'Etat, Tallandier, 2008] qu'il s'agit de la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine.

Comment une répression de cette ampleur a-t-elle pu ne pas être considérée pendant plusieurs décennies comme un événement de notre histoire ? L'historien Pierre Vidal-Naquet a employé le terme d'"énigme". Je me suis interrogé sur les facteurs qui permettent d'expliquer comment ce massacre a été occulté de la mémoire collective.

Il me semble tout d'abord qu'il y a une volonté de faire le silence de la part des autorités françaises. En premier lieu, bien sûr, les autorités impliquées dans l'organisation de cette répression : le préfet de police de la Seine, Maurice Papon, le premier ministre, Michel Debré, ainsi que Roger Frey, ministre de l'intérieur. Mais également le général de Gaulle, qui de toute évidence a pourtant été très irrité par cet épisode. Il a néanmoins voulu tirer le rideau sur cette affaire et fait en sorte que les Français passent à autre chose.

Par quels moyens le pouvoir a-t-il réussi à imposer le silence, et donc cette amnésie ?

Sur le moment, il y a eu censure de la presse, avec l'empêchement des journalistes à se rendre sur les lieux de détention des Algériens, par exemple. Et puis très vite, les instructions judiciaires ont été closes sans aboutir. Il y en a eu une soixantaine, elles ont toutes débouché sur des non-lieux. Une volonté d'oubli judiciaire, qui s'est combinée avec les décrets d'amnistie, qui couvraient les faits de maintien de l'ordre en France, une difficulté à accéder aux archives, l'épuration d'un certain nombre de fonds... tout cela a contribué à ce phénomène d'occultation jusqu'à la fin des années 1970.

Par la suite, d'autres facteurs ont pris le relais. En 1961, Gaston Deferre, à l'époque sénateur, avait protesté de façon très vigoureuse contre la répression policière. Mais quand Jean-Louis Béninou, journaliste à Libération, va le voir pour lui demander de faire la lumière sur cet événement, au début des années 1980, M. Deferre, devenu ministre de l'intérieur, lui répond qu'il n'en est pas question. Il a fait le choix de ne pas ouvrir ce dossier.

Il existe encore une confusion entre le 17 octobre 1961 et la manifestation de Charonne, le 8 février 1962, au terme de laquelle neuf personnes ont trouvé la mort...

La mémoire de Charonne, une manifestation pour la paix en Algérie et contre les attentats de l'OAS – mais pas pour l'indépendance ! –, s'est en effet superposée à celle d'octobre 1961. Il faut dire que la gauche française a eu plus de réactivité par rapport à la violence qui s'est déployée lors de la manifestation de Charonne, qu'elle avait organisée. Cette attitude a été celle du PCF, mais également de la Ligue des droits de l'homme, qui a décidé la constitution d'une commission d'enquête après Charonne alors qu'elle ne l'avait pas fait au lendemain du 17 octobre.

On voit là les limites de l'engagement de la gauche française de l'époque. A l'exception du petit PSU et de l'UNEF, rares étaient les partis qui étaient réceptifs à l'idée d'une indépendance algérienne.

Le plus surprenant, c'est que la mémoire de Charonne ait occulté celle du 17 octobre y compris au sein de certaines familles algériennes...

Oui. La famille d'une des victimes du 17 octobre, une jeune lycéenne, qui devait avoir 15 ou 16 ans, Fatima Bédar, dont on avait retrouvé le corps dans le canal Saint-Martin, a longtemps cru et répété qu'elle était morte à Charonne. Au sein même de l'immigration algérienne, le mot de "Charonne" était plus présent que la référence au 17 octobre.

Au lendemain de l'indépendance, comment cet événement a-t-il été utilisé par les nouvelles autorités algériennes ?

C'est ici qu'un troisième facteur d'occultation a joué : la volonté du pouvoir algérien de ne pas mettre en valeur une initiative prise par la Fédération de France du FLN, qui avait organisé la manifestation du 17 octobre.

La Fédération de France était en effet devenu un fief d'opposition au nouveau pouvoir en raison de son ouverture aux idéaux et aux valeurs de la gauche européenne, syndicale et politique. Lors de la crise de l'été 1962 qui vit s'affronter, au sein du FLN, les prétendants au pouvoir, elle avait misé sur les civils du GPRA [le gouvernement du FLN en exil] contre les militaires de l'armée des frontières du colonel Boumediene. Elle se retrouva ainsi dans le camp des vaincus et les autorités de la nouvelle République algérienne évitèrent de lui faire de la publicité, en passant plus ou moins sous silence la répression du 17 octobre..

Comment s'est finalement faite toute la lumière sur l'ampleur du massacre ?

A travers des publications, notamment. Le roman policier de Didier Daeninckx [Meurtres pour mémoire, Gallimard, 1984], qui associe la recherche sur le passé de Maurice Papon sous l'Occupation à son rôle en 1961, ou des travaux d'historiens comme La Bataille de Paris, de Jean-luc Einaudi [1990, Seuil], ont joué un rôle. Et puis avec la constitution d'une association, Au nom de la mémoire, par des enfants issus de l'immigration algérienne, la mémoire a commencé à émerger.

Le procès de Maurice Papon pour complicité de crimes contre l'humanité en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde pendant l'Occupation a certainement contribué à ouvrir le dossier du 17 octobre 1961 et à le faire surgir dans l'espace médiatique. Lors du procès Papon en 1997-1998, des témoins ont parlé de sa personnalité, de son rôle en Algérie et à la préfecture de police de Paris. Parmi eux, Jean-Luc Einaudi, qui a publié une tribune dans Le Monde du 20 mai 1998, où il employait le terme de "massacre" à propos du 17 octobre. Papon a trouvé bon de poursuivre Einaudi pour diffamation. Il a été débouté de sa plainte. Le terme de "massacre" a été considéré comme légitime par le tribunal. C'est un véritable tournant.

L'Etat français a-t-il reconnu sa responsabilité ?

Il y a une reconnaissance de la part de collectivités locales, notamment la mairie de Paris en 2001 qui a fait un geste fort avec l'apposition d'une plaque commémorative sur le pont St-Michel. D'autres communes de la banlieue ont fait des gestes similaires. Et le cinquantenaire, cette année, va être marqué par toute une série d'initiatives, dont un boulevard du 17-Octobre devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Mais de la part de l'Etat, il n'y a toujours aucun signe de reconnaissance.

Comment expliquer que cette répression ait eu lieu alors que venaient de s'ouvrir les négociations d'Evian, qui allaient aboutir à l'indépendance de l'Algérie ?

Les négociations d'Evian entre des représentants français et ceux du FLN s'ouvrent en mai 1961. A ce moment-là, on pouvait penser que le sort de la guerre ne pouvait déboucher que sur une indépendance. C'était la volonté du général de Gaulle, approuvée par les Français et les Algériens. En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur de ce processus.

Mais cette politique était contestée par un certain nombre de forces, parfois au sein même de l'appareil d'Etat. Le premier ministre, Michel Debré, qui avait été dessaisi du dossier algérien par de Gaulle, avait insisté pour qu'on lui laisse celui du maintien de l'ordre en France métropolitaine, et il a pu déployer une action qui prenait le contre-pied de l'action mise en œuvre par le général de Gaulle.

Pour ce faire, il s'entoura de Roger Frey, nommé au ministère de l'intérieur en mai 1961 au moment où s'ouvrent les négociations d'Evian, en remplacement de Pierre Chafenet. Surtout, il obtient le remplacement fin août d'Edmond Michelet, le garde des sceaux, qui s'opposait aux méthodes brutales et illégales mises en œuvre par Papon. Il sera remplacé par Bernard Chenot, un homme jugé plus accommodant, ce qui laissera les mains libres à Papon pour se livrer à la répression du 17 octobre.

Le général de Gaulle, qui est arrivé au pouvoir avec l'aide de Michel Debré en 1958, est un peu prisonnier des conditions de son accession au pouvoir. Il essaye de préserver l'essentiel, c'est-à-dire la fin de la guerre via les négociations, et fait des concessions. Il cherche à garder à ses côtés des gens qui lui sont fidèles, quand bien même ces derniers désapprouveraient sa politique algérienne. Il fait donc savoir son mécontentement à Michel Debré au lendemain du 17 octobre, mais s'abstient de rendre publique sa désapprobation. Il garde le silence, et prolonge d'une certaine manière l'occultation de cet événement.

Un député PS veut que la France reconnaisse sa responsabilité

Le député socialiste des Bouches-du-Rhône, Patrick Mennucci, a saisi l’occasion du 55e anniversaire du 17 octobre 1961 pour déposer, lundi 17 octobre, une proposition de loi relative à la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans ce massacre. « L’Algérie et la France ont des destins liés pour affronter les défis de l’avenir et l’aide de l’Algérie dans notre combat contre le terrorisme en est un signe. Cette reconnaissance est de nature à permettre la construction d’un espace euro méditerranéen stable et solidaire », avance l’élu dans un communiqué. Ce texte, qui n’a que peu de chances d’aboutir avant la fin de la législature, ne prévoit qu’un article unique : « La France reconnaît publiquement sa responsabilité dans les massacres causés par la répression du 17 octobre 1961 à Paris, de manifestants algériens réclamant l’indépendance de leur pays ».

Article de Soren Seelow

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17 octobre 2020

Vallée des Saints

vallée des saints

Règlements de comptes à la Vallée des Saints entre l’ancienne et la nouvelle équipe. Une tension qui ne devrait pas retomber à l’occasion de l’assemblée générale de l’association, ce samedi, à Bourbriac (22).

Implantées au cœur de la Bretagne, à Carnoët (22), les 130 statues monumentales de la Vallée des Saints continuent de susciter une vive polémique au sein d’une partie des membres de l’association. D’un côté, il y a l’ancienne équipe, composée, entre autres, du fondateur et ex-président, Philippe Abjean, et de l’ancien vice-président, Élie Guéguen, tous deux démissionnaires depuis janvier 2020. De l’autre côté, figurent la nouvelle direction et son nouveau président, Jean-René Cougard.

Regroupant 450 adhérents, la Vallée des Saints se compose de deux entités, dont l’association qui collecte des fonds auprès de mécènes et ce, afin de concevoir les statues. Il existe, également, la filiale de l’association, la SAS Terre de granit, qui, elle, est chargée de la gestion de la boutique et du restaurant. Ce dernier, confronté à des problèmes financiers, a dû mettre la clé sous la porte.

« Gestion opaque »

Dans un courrier adressé aux adhérents de la Vallée des Saints, une partie de l’ancienne équipe évoque « une gestion opaque de l’association depuis la désignation des nouveaux dirigeants en début d’année 2020 ». Les auteurs du courrier reprochent ainsi le versement de « 50 000 €, à la SAS sur les fonds de mécènes ». « Comme il n’y avait plus d’activités de Terre de granit en raison du confinement et qu’il y avait des prêts à rembourser, il y a eu des avances de trésorerie de l’association vers la SAS. C’est autorisé et cela a même été voté par l’ensemble du conseil d’administration », se défend Yannick Le Bourdonnec, administrateur et chargé de la communication de la Vallée des Saints.

« En matière d’opacité, Philippe Abjean et Élie Guéguen s’y connaissaient, poursuit Yannick Le Bourdonnec. Durant leur gouvernance, toutes les décisions étaient prises entre eux deux. En janvier 2020, ils ont démissionné en nous accusant de conduire la Vallée des Saints à sa ruine. On s’est rendu compte que les comptes étaient effectivement désastreux. On a donc mené une politique de redressement de Terre de granit en supprimant l’activité restauration, en augmentant la partie commerciale (vente de souvenirs, livres…) et en faisant payer le droit d’entrée sur le parking. »

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« Que la paix revienne »

Élie Guéguen et les autres auteurs du courrier s’étonnent du « refus des dirigeants actuels de (leur) remettre copie du rapport d’activité, du rapport financier et du rapport d’orientation préparés pour l’assemblée générale ». « C’est faux, s’insurge le chargé de communication de l’association. On leur a dit que ces rapports étaient consultables à la Vallée des Saints, à Carnoët. »

17 octobre 2020

Couvre feu....

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17 octobre 2020

Kevrenn Alré

La Kevrenn Alré va changer de président. Élu il y a trois ans, Damien Moulin a décidé de passer la main. Il ne se représente pas ce samedi, lors de l’assemblée générale, et sort éprouvé d’une dernière année particulièrement difficile.

Marie Le Cam, élue en 2012, avait effectué cinq années à la présidence de la Kevrenn Alré. Élu en novembre 2017, Damien Moulin passera la main, ce samedi, lors de l’assemblée générale de l’association qui devrait acter le changement d’une bonne partie du conseil d’administration.

« C’est une bonne moyenne, je pense… Mais je ne cache pas que cette dernière année a été particulièrement difficile ». Damien Moulin a eu à faire face à deux tempêtes. Celle de la covid-19, d’abord, qui n’épargne personne. « On sort d’une année blanche, sans aucune prestation, sans concert et sans championnat… ». La Kevrenn Alré avait pourtant terminé en tête de la première manche du championnat des bagadoù, à Brest. « C’est frustrant, on garde cette fierté ». L’impact financier a été amorti. « Nous avons gelé les dépenses dès le début de la crise. Il n’y a eu aucun achat d’instruments, de costumes… Par chance, nous sommes accompagnés par Auray Quiberon Terre Atlantique (la communauté de communes), le Département et la Ville d’Auray ».

L’association n’a pas perdu ses membres

La covid-19 n’a pas fait de casse dans les effectifs. « Il y a environ 220 membres dans l’association. Tout le monde est resté, on se retrouve avec plaisir quand on le peut. Cet été, l’ensemble du bagad a pu répéter pour la première fois en extérieur. Jusque-là, c’était par petits groupes ». Les mesures sont sans doute encore plus contraignantes du côté des danseurs du cercle, dont Damien fait partie. « Il y a un protocole établi par la fédération (Kenleur). On danse, tous masqués, avec le même partenaire, en évitant de se toucher… ». Pas évident. Et pas spécialement enthousiasmant. « La notion de plaisir, je pense avoir du mal à la trouver ces derniers mois, en tout cas en ce qui concerne la présidence ».

Marqué par l’affaire Le Cotillec

Damien a été touché par l’affaire Le Cotillec. Loïc Le Cotillec, l’ancien penn-soner du bagad a été mis en examen pour viols et viol aggravé. « Cela a été très dur, tout le monde a été touché. J’ai été moi-même déposé une plainte à la gendarmerie, après avoir entendu les personnes concernées. Après avoir entendu les victimes, je n’en ai pas dormi pendant des jours… ». Damien ne veut pas s’épancher. Simplement, il avoue avoir été meurtri par le déferlement médiatique qui a suivi. « C’est venu de partout. La première journée, j’ai eu à répondre à 70 journalistes. Il y a eu quelques articles délirants, faits par des gens qui ne nous connaissent pas… Ceux-là écrivaient qu’on avait voulu étouffer cette affaire, et que tout le monde, partout, savait ! C’est écœurant. Quand on a eu connaissance des suspicions, on a pris des mesures et déposé une plainte ». L’affaire Le Cotillec, à l’instruction, suit son cours.

De son côté, Damien veut se projeter dans des projets personnels, s’occuper aussi de sa petite famille. Il reste au sein de l’association, et attend de pouvoir remonter l’Asamb’en Alré, dont la seconde édition, qui aurait dû se tenir dans quelques semaines, a été annulée. « La première avait fait carton plein. C’est une belle réussite, je suis heureux d’avoir pu l’accompagner ».

Pratique

La Kevrenn Alré effectuera sa première sortie de l’année ce samedi. Départ du local à 19 h (place du Four-Mollet), passage par le centre-ville, pour finir à Saint-Goustan.

17 octobre 2020

Seins nus

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17 octobre 2020

Enquête - En France, la mouvance conspirationniste QAnon gagne des adeptes

Par Grégor Brandy, Damien Leloup - Le Monde

Relativement peu présente en France par rapport au Québec ou à l’Allemagne, la théorie complotiste compte des militants très impliqués. Parfois décrite comme une « métathéorie », QAnon s’adapte et évolue d’un pays à l’autre.

On a commencé à l’apercevoir régulièrement en France à la fin de l’été, place de la République, à Paris, ou en marge des manifestations de rentrée des « gilets jaunes » : la lettre Q, noire ou rouge – le symbole de QAnon. Une théorie du complot complexe et multiforme, née aux Etats-Unis, qui postule l’existence d’un « Etat profond » intriguant dans l’ombre contre Donald Trump, mené par une « élite » volontiers décrite comme une « bande de pédophiles satanistes ». Née en 2017, la mouvance s’organise plus ou moins strictement autour des messages anonymes et cryptiques publiés en ligne par un certain « Q », qui se présente comme un cadre haut placé dans l’Etat fédéral.

QAnon est très loin d’être un mouvement de masse en France. Mais à la faveur de la pandémie, « Q » a rapidement gagné des militants dans l’Hexagone. Combien sont-ils ? Impossible de le savoir avec précision. Sur YouTube, les vidéos en français faisant la promotion du mouvement dépassent couramment les 150 000 vues, et le principal groupe Facebook QAnon francophone, 17FR, a dépassé les 30 000 membres, dont une moitié environ de Français, presque autant de Québecois, et un bon millier de Belges. Il a été fermé par Facebook le 6 octobre, après l’interdiction par le réseau social de tous les groupes se référant à la mouvance, même ceux qui comme 17FR ne publiaient pas d’appels à la violence.

Qu’est-ce qui peut bien pousser des Français à s’impliquer dans cette théorie du complot alambiquée et qui se concentre essentiellement sur l’idée d’un complot politique américain ultracomplexe ? Une théorie qui fait, de surcroît, de Donald Trump – unanimement décrié en Europe – un héros ?

Un « message d’espoir »

« Chacun s’y intéresse pour ses propres raisons, mais mon impression est que c’est ultimement la possibilité de justice et d’équité sociale qui rassemble, l’espoir d’un monde meilleur », explique au Monde « Dan », l’un des principaux administrateurs de 17FR, et créateur du site Qanonfr.

« Depuis que je suis impliqué dans ce mouvement, j’ai eu des discussions avec des gens qui sont médecins, avocats, élus, policiers, garagistes, caissiers, naturopathes, et j’en passe. Ils sont riches, ils sont pauvres. Ils sont jeunes, ils sont arrière-grands-parents. Ils sont en pleine forme, ils sont mourants. Mais ils sont unis par l’idée d’un monde meilleur. Pour eux, Q est un message d’espoir. C’est “le” fil conducteur principal. On ne peut pas mettre tous ces gens dans l’unique panier d’extrême droite. »

Léonard Sojli, qui anime la chaîne YouTube Les DéQodeurs et le site Dissept.com, explique, quant à lui, avoir « fait partie de ceux qui détestaient Trump au début ». « Je faisais partie des perroquets intellectuels qui lisent un truc et le répètent à leur entourage, confie-t-il au Monde. Mais quand je regarde ce qu’il fait, je vois bien que sous sa présidence il n’y a eu aucune nouvelle guerre, et qu’il a tenu toutes ses promesses. »

Un décompte est d’autant plus difficile à effectuer que QAnon n’est pas un mouvement homogène. Certains de ses soutiens suivent dans les moindres détails les messages, appelés « drops », publiés sur Internet par Q. D’autres se passionnent uniquement pour la lutte contre un « complot pédophile », ou souscrivent à une vision plus globale d’un « complot des élites » qui reprend, de manière plus ou moins ouverte, des éléments de QAnon, parfois sans s’en revendiquer. Pour certains, la figure de Donald Trump est centrale ; chez d’autres, elle est totalement absente. « Je pense qu’une écrasante majorité des pro-Q européens sont pro-Trump », note Tristan Mendès-France, maître de conférences associé à l’Université de Paris, spécialiste des cultures numériques.

« Mais il y a aussi une part d’individus qui sont QAnon moins pour le côté christique de Trump que pour les dénonciations qui sont portées par la mouvance QAnon : le rejet d’une “élite mondiale”, de Jeffrey Epstein, de Hillary Clinton et du Parti démocrate, de George Soros ou de Bill Gates… Toute cette fantasmagorie existe en dehors de QAnon ; des gens y adhèrent sans passer par la figure de Trump. »

« Je n’ai pas attendu Trump pour être au courant de l’existence de l’“Etat profond” », dit M. Sojli, qui s’implique depuis dix ans dans différents projets de médias « alternatifs » – il a contribué à la création de la chaîne YouTube Thinkerview, mais n’y participe plus depuis 2015, et avait déjà créé son propre site, Jaiundoute.com. « Je viens d’un pays où il y avait la dictature ; le vote, ça servait à rien. Je suis arrivé en France en pensant que j’allais vivre dans le pays des droits de l’Homme, et puis il y a eu ce vote pour le traité constitutionnel européen, les gens ont voté “non”, et c’est passé quand même. Cela m’a rappelé les élections sous la dictature en Albanie. »

La crise du Covid comme accélérateur

Parfois décrite comme une « métathéorie » capable d’agréger différentes théories du complot préexistantes, QAnon s’adapte et évolue aussi d’un pays à l’autre. Aux Etats-Unis, le mouvement proche de QAnon, « Save our children », centré sur l’idée que des centaines de milliers d’enfants sont enlevés chaque année pour servir d’esclaves sexuels aux « élites », a été très virulent durant l’été.

En France, QAnon n’a eu que peu d’impact, même s’il a trouvé des échos dans certaines sphères antipédophilie proches d’activistes comme Stan Maillaud. Ce dernier a été condamné à deux ans de prison ferme en juillet pour avoir planifié l’enlèvement d’enfants qu’il affirmait vouloir « libérer ». Durant l’été, une pizzeria du 6e arrondissement de Paris a été la cible de messages menaçants sur les réseaux sociaux, publiés par des internautes pensant que l’établissement camouflait un réseau de prostitution infantile. Mais ces incidents sont restés limités.

Les principaux promoteurs du mouvement en France se concentrent essentiellement sur les présumés « complots » organisés par « l’Etat profond » et le Parti démocrate américain. Le mouvement semble aussi influencé par quelques-unes de ses grandes figures québécoises, et notamment Alexis Cossette-Trudel, animateur de la chaîne YouTube Radio-Québec (120 000 abonnés). Fils d’un militant du Front de libération du Québec, antimédias, Alexis Cossette-Trudel est l’une des figures de proue québécoises des antimasques et plus généralement de celles et ceux qui pensent que les gouvernements mentent sur la sévérité du Covid-19, qu’il décrit volontiers comme une « vilaine grippe ». Sur YouTube, des extraits de ses vidéos sont très régulièrement repris, commentés et disséqués par les militants français de QAnon et dans divers cercles antimasques (ou « pro-choix », comme ils se définissent).

« LA CRISE DU CORONAVIRUS A FAIT EXPLOSER L’INTÉRÊT POUR Q PARTOUT DANS LE MONDE », SELON DAN

« La crise du coronavirus a fait exploser l’intérêt pour Q partout dans le monde, note Dan. Que ce soit sur notre page, ou sur plein d’autres que je consulte (et consultais, car la faucille de la censure est passée), le lectorat a explosé. On a connu un afflux significatif de nouveaux membres entre mars et juillet. » Les liens entre Q et la pandémie ne sont pourtant pas particulièrement évidents : le Covid-19 n’est pas un élément central des messages publiés par Q, même s’il évoque régulièrement l’actualité en lien avec la pandémie ; Q n’a par ailleurs mentionné les masques qu’à deux reprises.

La crise sanitaire a aussi coïncidé avec le passage à plein temps de M. Sojli sur la publication de contenus QAnon. Autoentrepreneur dans le secteur culturel, il se retrouve avec le confinement sans ressource autre que quelques économies, mais avec du temps, et les premières vidéos qu’il publie marchent plutôt bien :

« J’ai lancé une campagne de dons qui a atteint son objectif, et depuis je fais ça à temps plein, avec d’autres personnes qui m’aident à faire les vérifications. Ce temps me permet d’aller à la source, et la source ce n’est pas l’AFP, c’est l’endroit où se produisent les événements. »

Une méthode séduisante

Plus qu’une théorie bien précise, c’est surtout une méthode qui a séduit une partie des internautes français, estime Tristan Mendès-France. Autour de certaines causes ou événements, « on voit s’agréger des profils QAnon et des profils qui ne sont pas forcément dans cette mouvance, mais en adoptent la matrice et toute la structure de pensée, la recherche de liens cachés… Il y a un côté grisant de l’enquête citoyenne, promu par QAnon, cette idée très ludique que c’est à vous de soulever le voile et de percer les secrets ».

La « méthode Q » a aussi séduit à l’extrême droite, où ce mouvement antiélites a pu trouver un terrain favorable, et dans les cercles « antisionistes » ou franchement antisémites, séduits par une théorie qui s’oppose à des figures juives comme George Soros et reprend parfois des éléments conspirationnistes antisémites classiques, comme le Protocole des sages de Sion. Dans les mouvances gravitant autour d’Alain Soral et de Dieudonné M’Bala M’Bala, des références plus ou moins ouvertes à QAnon se sont multipliées ces derniers mois. Par exemple sur la chaîne YouTube de « Marcel D », qui a publié plusieurs vidéos où l’on retrouve les principaux thèmes de QAnon (66 000 abonnés), et qui suivait auparavant de très près les débats liés au mouvement Egalité et réconciliation d’Alain Soral.

« Ce n’est pas la ligne de Q, objecte Léonard Sojli. Q est un chrétien biblique, qui fait des références à l’Ancien et au Nouveau Testament, et la Bible est très claire : un chrétien ne peut pas être antisémite. S’il l’est, c’est qu’il n’a rien compris à sa religion. »

Pour « Dan » comme pour Léonard Sojli, le succès – relatif en France – de QAnon est une conséquence logique d’une situation plus globale. Lorsqu’on demande à ce dernier s’il se retrouve dans le discours des « gilets jaunes », avec qui il semble partager de nombreux points d’accord, il s’agace qu’on cherche à « mettre les choses dans des cases, dans des tiroirs », tout en estimant que, peut-être, « les “gilets jaunes” et les QAnon ont le même problème à la base, un profond sentiment d’injustice ». Un sentiment exacerbé, selon lui, par les médias, coupables sinon d’être contrôlés par l’Etat profond, au moins de se focaliser sur les mauvais sujets et de s’éloigner des faits. « Q ne demande pas de croire ses posts sur parole, mais de les analyser ; il ne donne pas de réponse mais il pose des questions », précise M. Sojli.

Le 7 octobre, alors qu’il répond de bonne grâce pendant près de deux heures aux questions du Monde, il ne comprend pas pourquoi la « une » du média n’est pas consacrée aux derniers documents déclassifiés par l’administration Trump et analysés pour Fox News par plusieurs sources anonymes. Selon lui, les documents prouvent, sans l’ombre d’un doute, que les accusations d’ingérence russe étaient un complot mené par le camp Clinton contre le président des Etats-Unis. « De toute manière, même si vous étiez d’accord avec moi, vous n’auriez pas pu publier un article là-dessus », soupire-t-il.

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