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Jours tranquilles à Paris

17 avril 2020

Coronavirus : en pleine pandémie, Jair Bolsonaro renvoie son ministre de la santé

Par Bruno Meyerfeld, Rio de Janeiro, correspondant Le Monde

Luiz Henrique Mandetta était devenu le symbole de la lutte contre le Covid-19.

« Un médecin n’abandonne pas son patient », aimait à répéter Luiz Henrique Mandetta. Pourtant, ces derniers jours, le départ du très populaire ministre brésilien de la santé était devenu inévitable : jeudi 16 avril au soir, il a officiellement été démis de ses fonctions par le président d’extrême droite, Jair Bolsonaro.

En pleine pandémie mondiale, le renvoi d’un ministre de la santé sonne comme un coup de tonnerre, mais n’a surpris personne à Brasilia : depuis des semaines, et le début de la crise sanitaire, une véritable « guerre froide » opposait en effet le chef de l’Etat, « coronasceptique » assumé, à son ex-ministre de la santé, « coronalarmiste » convaincu.

Alors que le virus progresse, et que 1 924 Brésiliens sont déjà morts, au 16 avril, des suites du Covid-19, le pays se trouve plongé dans l’incertitude. Avec ses cheveux noir de jais et son éternel gilet flanqué de la croix bleue du SUS (le système de santé publique), Luiz Henrique Mandetta était en effet devenu le visage de la lutte contre le Covid-19 au Brésil. Précis, professionnel, pondéré, il défendait jour après jour le « maximum de distanciation sociale » et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), envers et contre son président, qui compare le coronavirus à une « petite grippe », prend des bains de foule, appelle à la reprise économique et depuis le 12 avril, prétend même que l’épidémie « commence à s’en aller ».

Véritable star sur les réseaux sociaux

« Je ne travaille qu’avec la science », rétorquait M. Mandetta, qui était parvenu ces dernières semaines à mobiliser les moyens de l’Etat pour lutter contre l’épidémie : achat de 15 000 respirateurs, commande de 240 millions de masques à la Chine, distribution de 1 million de tests, constructions d’hôpitaux de campagne dans l’intérieur et l’Amazonie, crédits à la recherche… Fort de son volontarisme, ce médecin orthopédique de 55 ans, ancien député fédéral conservateur, était devenu une véritable star sur les réseaux sociaux, sa politique soutenue par les politiques de tous bords et plébiscitée par 76 % des Brésiliens, selon l’institut Datafolha.

Vite, Jair Bolsonaro a pris ombrage de la popularité de son ministre : il « manque d’humilité », déclarait-il récemment, menaçant à plusieurs reprises de licencier « d’un coup de stylo » ce ministre par trop indépendant. Mais jusque très récemment, Mandetta était protégé car disposant de soutiens de poids : celui des élus, des maires, des gouverneurs locaux mais aussi des ministres les plus influents du gouvernement, tel Sérgio Moro à la justice, et surtout de l’armée, qui sauva sa tête à plusieurs reprises.

Présomptueux, las, visiblement harassé, Mandetta a finalement franchi la ligne rouge dimanche 12 avril. « Le Brésilien ne sait pas s’il doit se fier au ministre de la santé ou au président », déclarait alors le ministre dans une interview à la chaîne TV Globo, appelant à une « parole unifiée » au sommet de l’Etat… s’attirant instantanément les foudres des hauts gradés, outrés par cette atteinte par trop visible à la hiérarchie.

Colère de la population

Il n’en fallait pas plus pour décider Jair Bolsonaro à passer à l’acte, et remercier le fougueux Mandetta. Aussi attendu soit-il, le départ de ce dernier a été accueilli avec colère ou consternation par une grande partie de la population, des concerts de casseroles éclatant dans plusieurs grandes villes du pays. De son côté, quelques minutes seulement après avoir été renvoyé, l’ancien ministre a donné une ultime conférence de presse à son ministère.

« N’ayez pas peur ! », a enjoint Mandetta, à « ses » fonctionnaire réunis. Emu, des sanglots dans la voix, la main serrant nerveusement une dernière tasse de café, Mandetta a longuement remercié un à un chacun de ses collaborateurs, les appelant à la « défense intransigeante de la vie, du SUS [système de santé publique] et de la science (…). La science est la lumière, c’est ce qui nous illumine, et c’est grâce à elle que nous allons nous en sortir (…) nous ne sommes qu’au début de la bataille ! », a-t-il lancé, dans une adresse au ton souvent prophétique.

« Ce fut vraiment un divorce consensuel », a de son côté sèchement commenté le chef de l’Etat, intronisant son nouveau ministre de la santé, Nelson Teich. Cet oncologue de formation, tiré à quatre épingles, est un professionnel de santé reconnu, proche des milieux privés, et surtout un bolsonariste de longue date : il a servi de « conseiller santé » lors de la campagne victorieuse de 2018 et fut un tant pressenti comme ministre de la santé.

L’homme est un fidèle, mais rassure les milieux médicaux : il a défendu par écrit récemment les méthodes de confinement les plus strictes. « Tout ici sera traité de forme absolument technique et scientifique », a assuré le nouveau ministre, peu de temps après sa nomination, rejetant tout changement « brusque ou radical », mais appelant à travailler pour que « la société retourner, de la forme la plus rapide possible, à une vie normale. »

Le travail d’équilibriste ne sera pas aisé. Avec ce renvoi brutal, Jair Bolsonaro a perdu lourdement en capital politique : Mandetta est en effet membre du parti Democratas (DEM), une formation clef, très influente, dont sont issus plusieurs ministres et les présidents des deux chambres du parlement. Surtout, la situation sanitaire est alarmante. Dans les grandes métropoles du sud-est ou dans le vaste Etat d’Amazonas, de nombreux hôpitaux sont déjà quasi-saturés, avec des taux d’occupations avoisinant 70 ou 80 % en soin intensif dans le public, et ce alors même que la « vague » du Covid-19 n’est attendue que pour la fin avril-début mai au Brésil.

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17 avril 2020

Noémie Mazella

noemie mazella

17 avril 2020

Nécrologie - Le chanteur Christophe, interprète d’« Aline » et des « Mots bleus », est mort

Par Bruno Lesprit - Le Monde

Vedette yé-yé au mitan des années 1960, l’artiste aura évolué au fil d’une carrière à éclipses vers des créations plus exploratrices de sons nouveaux. Il s’est éteint jeudi 16 avril, à l’âge de 74 ans.

A en croire la mythologie que lui-même avait façonnée et entretenue autour de son personnage, il était Le Dernier des Bevilacqua, fonçant à bord d’un « coupé façon Pininfarina » (le designer de Ferrari) entre les Vespa dans les faubourgs de Rome. Et dans un « complet droit », élément d’un vestiaire qui comprend encore une « veste de soie rose » (Les Paradis perdus) ou un « smoking blanc cassé » (La Dolce Vita). Ainsi se présentait Christophe en 1974 dans l’ouverture grandiose, sur fond de piano romantique et de nappes de synthétiseurs, de l’album Les Mots bleus, une de ses plus belles réussites, avec la complicité d’un parolier alors inconnu du nom de Jean-Michel Jarre.

Le chanteur Christophe, que Daniel Bevilacqua – son vrai nom – évoquait à la troisième personne du singulier, est mort, jeudi 16 avril, des suites « d’un emphysème », maladie pulmonaire, a indiqué à l’Agence France-Presse Véronique Bevilacqua, son épouse, dans la nuit de jeudi à vendredi. L’artiste avait été hospitalisé et admis en réanimation le 26 mars dans un hôpital parisien, avant d’être transféré à Brest. « Christophe est parti. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l’ont abandonné », écrivent dans un communiqué son épouse et sa fille Lucie. Il était âgé de 74 ans.

Son parcours dans le paysage d’une chanson française qu’il aura mâtinée d’italianité et de rock primitif est tout à fait unique : propulsé vedette yé-yé en 1965, alors qu’il n’avait pas encore 20 ans, grâce à un slow larmoyant répondant au doux prénom d’Aline, Christophe aura survécu à deux éclipses pour se réinventer en marginal dont la cote n’a cessé de croître à mesure que s’éloignaient les succès commerciaux. Le chanteur de bluettes se métamorphosa en explorateur sonore, oiseau de nuit haut perché et penché sur ses piscines de champagne.

La jeunesse de Daniel Bevilacqua, né le 13 octobre 1945 à Juvisy-sur-Orge (alors Seine-et-Oise, aujourd’hui Essonne), est caractéristique de ces baby-boomeurs enfants du rock. Héritier d’une famille originaire du Frioul, ce fils d’un chauffagiste et d’une couturière s’évade, comme les rebelles fréquentant le Golf-Drouot (Johnny, Eddy, Jacques et les autres), dans les rêves que procure l’American way of life, westerns et cigarettes blondes, drague et chewing-gums, rock’n’roll. Ses héros sont salués dans la coda des Paradis perdus, dont Christine & the Queens, d’une autre génération, n’a pas tenu compte dans sa reprise en 2014 : débarrassé de sa veste de soie rose et de son humeur morose, Christophe se barde de cuir et s’éraille sur les onomatopées de Little Richard et Gene Vincent.

Sommet du hit-parade

Cet amoureux du blues fait ses gammes au début des années 1960 en tant que vocaliste de Danny Baby et les Hooligans. En préférant aux adaptations en français de standards rock, lot de l’école « Salut les copains », le « yaourt », ce faux anglais qui sacrifie le sens à la sonorité et qu’il n’hésitera pas à graver dans le single Voix sans issue, en 1984. Puis le blondinet débutant publie, en 1964, Reviens Sophie, un blues électrique qui passe inaperçu.

A l’inverse, à l’été 1965, de sa deuxième tentative, un slow de plage sur la mort d’un amour que l’arrangeur Jacques Denjean dramatise de chœurs féminins et de cordes lacrymales. Numéro un en France (mais pas seulement) avec un demi-million d’exemplaires écoulés, Aline entre en concurrence frontale avec Capri, c’est fini qu’Hervé Vilard a proposé peu auparavant sur le même sujet, également avec le renfort de Denjean. Un long procès pour plagiat suivra avec un rival malheureux, Jacky Moulière, dont La Romance de 1963 est effectivement très proche, sachant que les progressions d’accords des slows de l’époque ne brillent pas par leur originalité. Christophe gagnera en appel en 1977 et en profitera deux ans plus tard pour relancer son tube sur le marché en trônant à nouveau au sommet du hit-parade.

La nouvelle idole des jeunes confirme avec Les Marionnettes, son deuxième numéro un, avant que la voix colérique et les violons nerveux d’Excusez-moi, monsieur le Professeur, en 1966, n’indiquent déjà un changement d’attitude. « Si je me tiens debout/Tout au fond de la classe/C’est parce que je n’aime pas/Faire les choses à moitié », s’emporte-t-il. Cette même année, il pose, au côté de Richard Anthony, sur la fameuse « photo du siècle » rassemblant les « Copains » prise par Jean-Marie Périer. Lui, pourtant, ne sera pas un yé-yé de plus, de ceux qui rallieront quatre décennies plus tard la tournée de vedettes déchues « Age tendre et tête de bois ».

Au moment où la jeunesse française commence à préférer les originaux anglo-saxons aux piètres copies françaises, il profite de sa soudaine notoriété pour s’offrir les bolides de ses rêves, flamber en fantasmant sur le destin de James Dean (vivre vite, mourir jeune) et prendre la tangente. Son étoile pâlit, de reprises en italien de ses récents succès en 45-tours vite oubliés. Dans J’ai entendu la mer, il revient sur les lieux du crime d’Aline : « Châteaux de sable sont écroulés/La plage est sale d’amours fanées ».

De nouveaux horizons

Son départ de Disc’AZ, le label de Lucien Morisse, directeur des programmes d’Europe 1, pour Disques Motors, l’enseigne fraîchement créée par Francis Dreyfus, va lui ouvrir de nouveaux horizons. D’abord avec la bande originale de La Route de Salina (1970), film de Georges Lautner, qui lui permet d’assouvir ses envies psychédéliques et néobaroques. Les 45-tours qu’il enregistre alors affichent des ambitions inédites. Ainsi des Jours où rien ne va (1973), étincelante face B avec harpe, cordes et cuivres panoramiques, qui préfigure son retour au premier plan. L’association avec Jean-Michel Jarre et le claviériste Dominique Perrier, concrétisée par le diptyque Les Paradis Perdus/Les Mots Bleus, l’impose comme maître français de la romance à l’italienne, néanmoins capable de basculer dans le rock lourd (Mama). Christophe triomphe à l’automne 1974 lors de deux soirées à l’Olympia parisien – immortalisées par son premier album live. Habillé par Cerruti, il s’accompagne sur un piano blanc à queue qui s’élève de la scène jusqu’à l’apothéose de Drôle de vie.

Il a réapparu tel qu’il sera désormais figé : cheveux longs, moustache gauloise, voix androgyne. Macho et féminin, dandy et beauf, sophistiqué et naïf, précieux et maladroit. Un incurable romantique trimballant son spleen dans des palais aussi condamnés que ses amours, que l’on range dans la catégorie des reclus qui se tiennent à l’écart des modes, Nino Ferrer, l’autre rital tourmenté de nos contrées, ou Gérard Manset.

IL CULTIVE LE « BEAU BIZARRE », UN CONCEPT BAUDELAIRIEN, BAPTISANT AINSI, EN 1978, L’ALBUM QUI LUI VAUDRA LES FAVEURS DE LA CRITIQUE ROCK

Appelé à une renommée planétaire, le parolier Jarre passe le relais à Boris Bergman, le futur complice d’Alain Bashung, pour Samouraï (1976), disque kamikaze, éloigné des structures conventionnelles de la chanson, qui n’empêche pas Christophe de revenir aux ballades doucereuses sur 45-tours (La Dolce Vita, Daisy). Il cultive le « Beau bizarre », un concept baudelairien, baptisant ainsi, en 1978, l’album qui lui vaudra les faveurs de la critique rock. Avec un nouveau parolier, Bob Decout, il donne le pouvoir à l’électricité, basse et guitares, riffs et soli pour se glisser dans un univers interlope peuplé de marlous, strip-teaseuses et « actrices pour films danois ». Aussi inquiétant que Le Grand Couteau, monument du disque. La chanson Le Beau bizarre met en scène son nouvel avatar : « Si j’ai ma veste noire/Ce n’est pas par hasard/C’est la couleur que je préfère/Le blanc, c’était hier. »

Reconverti bad boy (ou cattivo ragazzo), Christophe préfère dorénavant la compagnie des bars à flippers à la solitude des loggias. Il persiste en 1980 avec Pas vu pas pris, en collaborant avec son scandaleux beau-frère punk, Alain Kan. Avec trivialité, quand, dans Méchamment rock’n’roll, il s’imagine amant d’une « poupée série-noire au valseur alléchant ». Pour s’extraire de l’impasse, Clichés d’amour (1983) lui offre un rôle de crooner de jazz devant un orchestre de grand hôtel, pour des adaptations en français de standards signées Philippe Paringaux, journaliste du magazine Rock & Folk. Besame Mucho devient Dernier baiser et Cry me a River, Noir est ta couleur.

Entre kitsch et branché

Ces revirements aboutissent à une rechute qui a l’avantage de réveiller l’intérêt des programmateurs radio, au risque de menacer sa crédibilité artistique. Succès fou, titre prémonitoire de sa fortune commerciale, le renvoie, toujours en 1983, à la case départ en l’apparentant davantage à C. Jérôme qu’à son idole Alan Vega, le chanteur électrocuté de Suicide. Ce retour au slow d’antan, plombé par les vilaines orchestrations synthétiques des années 1980, est confirmé par les singles suivants, J’l’ai pas touchée, Ne raccroche pas (une adresse à une princesse Stéphanie qui s’apprête à faire souffler un ouragan), puis Chiqué chiqué (1988), prélude à huit années de silence. Son crédit ne s’améliore pas quand on apprend qu’il est l’auteur de la musique de Boule de flipper, de Corynne Charby.

Mais, dans la musique populaire, la frontière entre le kitsch et le branché est particulièrement poreuse. Nul ne l’aura mieux illustré que l’ancien minet du Drugstore quand il revient en 1996, désormais sous contrat avec Epic, une filiale de Sony. Bevilacqua, qui passera sous les radars, est un déroutant album d’ambiances électroniques, drum’n’bass et jungle, comprenant un hymne à Ferrari (Enzo) ou une partie de poker avec Alan Vega (Rencontre à l’as Vega). Auteur des textes, Christophe s’y affirme comme un songwriter complet. Admirateurs fidèles, le journal Libération et Alain Bashung, qui s’est approprié Les Mots bleus avec superbe en 1992, encensent un génie incompris. Ce sera bientôt la doxa s’agissant de Christophe.

Plus abordable, Comme si la Terre penchait (2001) offre au revenant une exposition médiatique qui met invariablement en valeur une personnalité excentrique et hors du temps, un fétichiste collectionneur de juke-box et de pin-up, donnant des recettes de cocktails et pestant contre le permis à points. Un perfectionniste dont les créations balancent entre fulgurances (La Man, Ces petits luxes, L’enfer commence avec L) et inachèvement. Après plus d’un demi-siècle d’absence des scènes, le revoilà à l’Olympia, juché sur un tabouret, avec une chorégraphie confiée à Marie-Pierre Pietragalla. Le Tout-Paris se presse devant sa loge.

Réalisé par le guitariste Christophe Van Huffel (du groupe Tanger), Aimer ce que nous sommes (2008) justifie pleinement les éloges autour d’un casting disparate mêlant Isabelle Adjani, le trompettiste Erik Truffaz ou Carmine Appice, le batteur américain des groupes Vanilla Fudge et Cactus. Mal Comme et Parle-lui de moi sont de fait des chansons inouïes, surgies d’on ne sait où. La scène, qu’il a si longtemps boudée, devient son jardin. Il donne des concerts-fleuves (dont un, événementiel, le 15 juillet 2009 au bassin de Neptune du château de Versailles) qu’il prolonge par un tour de chant solo, en saluant au passage un autre moustachu célèbre de la chanson, Georges Brassens (La Non-demande en mariage).

Un volume d’inédits des années Dreyfus, Paradis retrouvé (2013), avait précédé son ultime album de chansons originales, Les Vestiges du chaos (2016), synthèse de sa sinueuse trajectoire et de ses obsessions, entre nocturnes à la chandelle et embardées électro-rock. Entre un hommage à Lou Reed et un nouveau duo avec Alan Vega – qui devait mourir trois mois plus tard –, on y retrouvait Jean-Michel Jarre pour la chanson titre et Boris Bergman. Avec réticence, Christophe avait sacrifié en 2019 à la mode des duos (avec Camille, Etienne Daho, Eddy Mitchell, Pascal Obsipo ou Jeanne Added) pour Christophe etc., deux volumes devenus prétextes à des jeux de collages autour des temps forts de son répertoire. En laissant à Philippe Katerine le soin de s’occuper d’Aline, il avait prouvé qu’il ne manquait ni d’humour ni d’esprit de sacrilège. Car, contrairement à d’autres, Christophe n’avait jamais renié son succès fou de jeunesse.

17 avril 2020

Mon coin bureau à l'appartement de Paris. En attendant mon départ définitif en Bretagne.

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17 avril 2020

La base sous-marine de Bordeaux

Difficile d’occuper la vaste base sous-marine de Bordeaux (41 000 mètres carrés), restée intacte depuis la guerre. Les nazis avaient construit de 1941 à 1943, dans le quartier du Bacalan, un impressionnant bunker doté de treize alvéoles de béton d’où partirent de nombreux sous-marins, les U-Boote. Peu affectée par les bombardements alliés, elle a abrité après-guerre des entreprises, puis plusieurs interventions et projets artistiques pilotés par la municipalité.

Le 17 avril, une partie de cet ensemble, rebaptisé « Bassins de lumières », et exploité par l’opérateur Culturespaces, ouvrira au public pour des projections numériques immersives, consacrées à un grand nom de l’art : Gustav Klimt. Une mise en images et en musique déjà présentée à Paris dans l’Atelier des lumières et adaptée pour la Base sous-marine.

La partie gérée par la ville de Bordeaux réouvrira, elle, le 8 octobre, avec une exposition collective d’artistes contemporains, organisée à l’occasion de la saison culturelle Africa 2020, autour de la question de l’oralité. Cl. G.

Bassins de lumière, Base sous-marine, boulevard Alfred-Daney, Bordeaux. Ouverture le 17 avril.

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17 avril 2020

Milo Moiré

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milo masturbation (2)

milo masturbation (3)

milo masturbation (4)

16 avril 2020

Moi en mode confinement ce 16 avril 2020

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16 avril 2020

Le camp de Bergen-Belsen est découvert le 15 avril 1945 par les Britanniques.

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Camp de prisonniers de guerre en 1941, Bergen est devenu un camp de concentration en 1942. Il reçoit notamment des Juifs possédant la double nationalité ou citoyens d’un pays neutre, destinés à être échangés contre des prisonniers allemands. En avril 1945, c’est dans ce camp que sont acheminés de nombreux convois de déportés d’Auschwitz, de Buchenwald, de Dora, de Dachau, de Sachsenhausen : il devient alors un mouroir. Les Britanniques découvrent, à leur arrivée, d’immenses étendues de cadavres victimes de la faim, de la soif et du typhus. Des 50 000 victimes de Bergen Belsen, 35 000 personnes sont décédées dans la phase ultime, entre janvier 1945 et la libération. Le 13 avril, les SS quittent le camp après un accord de neutralisation passé avec l’armée britannique en raison du typhus. Lors de leur arrivée le 15 avril, il reste 60 000 survivants. Pendant plusieurs semaines, après la libération, les vivants cohabitent avec les morts. Ils sont si nombreux que les Britanniques ne parviennent pas à tous les enterrer, en dépit de la réquisition des SS et des soldats de la Wehrmacht. Le 21 mai 1945, les baraquements de Bergen et notamment « l’hôpital » sont incendiés pour enrayer l’épidémie de typhus. En raison d’une stricte quarantaine, ce n’est qu’à la fin du mois de mai que les derniers survivants seront évacués. Un laps de temps jugé scandaleusement long par certains. Bergen-Belsen devient ensuite un camp de personnes déplacées jusqu’en septembre 1950.

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16 avril 2020

Baroudeur

baroudeur

16 avril 2020

Dés que je pourrai partir en Bretagne (aprés le confinement) voilà ce qui m'attend là-bas...

moi sur tondeuse

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