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Jours tranquilles à Paris

13 octobre 2020

Les bienfaits du café

café

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13 octobre 2020

AMÉRIQUES « Jour de la race » : des milliers d’indigènes manifestent dans plusieurs pays d’Amérique latine

Ces rassemblements ont lieu à l’occasion du 528e anniversaire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb. Au Venezuela, Nicolas Maduro va initier « un processus de décolonisation ».

Des milliers de membres des communautés indigènes de Colombie, du Chili et de Bolivie ont manifesté lundi 12 octobre, le jour de la commémoration de l’arrivée des expéditions de Christophe Colomb aux Amériques, en 1492, « Jour de l’hispanité » et fête nationale en Espagne, appelé « Jour de la race » dans de nombreux pays de la région.

Demande d’être considéré en Colombie

Dans le sud-ouest de la Colombie, les manifestants ont convergé vers Cali pour « dénoncer les massacres systématiques qui se produisent sur nos territoires sans que le gouvernement ne s’y intéresse », a déclaré Franky Reinosa, du Conseil régional indigène de l’Etat de Caldas (ouest). « Pour nous, [le 12 octobre] a été le plus grand ethnocide dans l’histoire de nos territoires. »

Les manifestants demandent également à être consultés sur les grands projets qui impactent leurs territoires, et la pleine mise en œuvre du plan de paix historique de 2016 qui a mis fin à un demi-siècle de violences avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Le sud-ouest de la Colombie, qui borde l’Equateur et le Pacifique, compte une importante population indigène estimée à 4,4 % des 50 millions d’habitants, et est l’une des régions les plus touchées par les violences en lien avec le trafic de cocaïne dans le pays, premier producteur mondial.

Conflit entre les Mapuches et le Chili autour de terres

A Santiago (Chili), des représentants des peuples indigènes chiliens, principalement des Mapuches, le plus grand groupe ethnique du pays, ont également manifesté. Des heurts ont éclaté avec la police et au moins douze personnes ont été arrêtées.

« Le 12 octobre est une sombre date pour les peuples, pour les premières nations des Amériques, car elle marque le début du génocide, de l’exploitation, du pillage, de l’esclavage », a déclaré Jorge Huenchullan, porte-parole de la Communauté autonome Mapuche de Temucuicui, en Araucanie (sud).

La plupart des Mapuches du Chili vivent en Araucanie et entretiennent un conflit historique avec l’Etat chilien auquel elles réclament des terres qu’elles considèrent comme leur appartenant de droit ancestral. Les autorités en ont cédé plusieurs à des entreprises privées, principalement des sociétés d’exploitation forestière.

Les violences faites aux femmes aussi dénoncées en Bolivie

En Bolivie, dans la capitale La Paz, des militantes de défense des droits des femmes ont placé une jupe traditionnelle andine sur la statue d’Isabelle la catholique (1451-1504), reine de Castille et d’Aragon, qui avait financé les expéditions de Christophe Colomb.

Par cette action, qui visait également à dénoncer les violences faites aux femmes, les manifestantes entendaient dire « que la colonisation a été un génocide, que l’Amérique n’avait pas à être découverte, que l’Amérique avait déjà des sociétés formées », a déclaré à l’AFP Diana, une militante de 18 ans.

Reconquête de l’espace public au Venezuela

De son côté, le président vénézuélien Nicolas Maduro a décidé qu’il allait initier « un processus de décolonisation et de reconquête de tous les espaces publics portant le nom des colonisateurs, conquérants et génocidaires, et à partir d’aujourd’hui » l’autoroute Francisco Fajardo, un descendant d’Espagnols né au Venezuela et lié à la colonisation, s’appellera « Grand cacique Guaicaipuro », a annoncé Nicolas Maduro.

Cette autoroute de 28 kilomètres de long reliant l’est à l’ouest de la ville « portait le nom du colonisateur génocidaire Francisco Fajardo (…) c’est comme si dans un pays européen ils avaient nommé une autoroute [Adolf] Hitler », a ajouté M. Maduro.

Le Monde avec AFP

13 octobre 2020

Personnel soignant contre le coronavirus

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13 octobre 2020

Pandémie - Covid-19 : et si le virus fusionnait avec un autre ?

NEW SCIENTIST (LONDRES)

Le virus responsable du Covid-19 pourrait se recombiner avec un autre. Ce ne serait pas forcément grave, assurent les chercheurs, mais la vigilance s’impose.

Si le risque de concomitance des épidémies de grippe et de Covid-19 cet hiver tracasse les médecins, certains virologues s’inquiètent à l’idée d’un autre scénario : l’apparition éventuelle d’un “frankenvirus”.

Sars-CoV-2, le virus qui provoque le Covid-19, est très certainement issu de l’hybridation de deux coronavirus différents. Les détails restent flous, mais d’après le séquençage du génome du virus, ce mélange se serait produit chez une chauve-souris il y a environ dix ans. L’animal aurait été infecté simultanément par deux coronavirus étroitement apparentés, qui auraient fusionné pour en former un nouveau.

Une telle recombinaison n’est pas inhabituelle chez les coronavirus. “Si l’on regarde dans l’arbre généalogique des coronavirus, on constate qu’il y a partout des recombinaisons”, explique le virologue Samuel Díaz-Muñoz de l’université de Californie, à Davis.

Co-infection et hybridation possibles

Il y a deux raisons à cela. Premièrement, les coronavirus tolèrent une co-infection : contrairement à de nombreux autres virus, ils acceptent de cohabiter avec d’autres virus au sein d’un même organisme.

Deuxièmement, la façon dont les coronavirus répliquent leurs génomes rend l’hybridation non seulement possible mais probable. Ce sont des virus à ARN, qui ont normalement un taux de mutation très élevé (le taux le plus élevé de toutes les entités biologiques connues) parce que les enzymes qui copient leur ARN sont dépourvues de fonction de relecture. Un taux de mutation élevé permet à un virus de développer rapidement une résistance à la réponse immunitaire de son hôte.

Mais les coronavirus constituent l’exception à la règle, car leurs enzymes de réplication [les réplicases] possèdent une fonction de relecture. C’est ainsi que Sars-CoV-2 s’est révélé très résistant aux mutations. Selon Samuel Díaz-Muñoz, seulement six mutations seraient apparues jusqu’à présent.

La variabilité des coronavirus provient en fait d’un autre facteur : les enzymes intervenant dans leur réplication sautent souvent d’une partie de l’ARN à une autre. Grâce à cela, les coronavirus excellent à mélanger leurs propres génomes pour créer des variations [en intervertissant des bouts, par exemple]. Cela leur permet également de voler le matériel génétique d’autres coronavirus étroitement apparentés. “Cela fait partie des éléments qui facilitent le saut d’une espèce à une autre. Pour moi, il ne fait aucun doute que la recombinaison chez une chauve-souris a joué un rôle dans l’émergence du Sars-CoV-2”, explique Samuel Díaz-Muñoz. On craint désormais que cela ne se reproduise à l’intérieur d’un être humain.

Recombinaison de son propre génome

Les recherches menées par Huiguang Yi à la Southern University of Science and Technology de Shenzhen, en Chine, laissent en effet penser que Sars-CoV-2 pourrait recombiner son génome à l’intérieur même des cellules humaines. Après avoir analysé 84 génomes rendus publics de ce virus prélevés chez des humains, le chercheur en a identifié qui n’avaient pu se former que par recombinaison.

Il existe également de nombreux cas documentés de co-infection par le Sars-CoV-2 et d’autres virus respiratoires, dont celui de la grippe, le rhinovirus, le virus respiratoire syncytial et les coronavirus saisonniers à l’origine des rhumes les plus courants. C’est cette dernière catégorie qui est surtout préoccupante, car elle est proche du Sars-CoV-2 et donc susceptible de s’hybrider avec lui.

[Parmi les coronavirus capables d’infecter les humains,] quatre coronavirus saisonniers circulent largement. Il y a aussi le virus du Sras [syndrome respiratoire aigu sévère], qui a provoqué une épidémie de 2002 à 2004. Il n’est plus en circulation, mais les virologues craignent son retour. Enfin, il y a le coronavirus du Mers, apparu en 2012 et qui circule toujours faiblement. On redoute qu’une co-infection humaine avec le Sars-CoV-2 et un second coronavirus ne soit le creuset d’un nouveau virus, voire d’une nouvelle pandémie.

Une mise en garde s’impose toutefois. Dans les milieux médicaux, on entend par “co-infection” l’infection simultanée d’un hôte individuel par deux ou plusieurs agents pathogènes, pas nécessairement dans une même cellule de cet hôte. Selon Samuel Díaz-Muñoz, on ne sait pas encore si une co-infection cellulaire se produit avec le virus Sars-CoV-2, mais d’après ce que l’on sait des coronavirus, il est probable que ce soit le cas. Il alerte :

On se fait du mauvais sang à cause de la grippe, mais nous devrions en fait accorder plus d’attention aux coronavirus saisonniers. Ils ne font pas de bruit, mais à l’heure actuelle, une des questions les plus importantes est de savoir ce qui va se passer avec eux.”

On ignore si le Sars-CoV-2 est capable de se recombiner avec un coronavirus commun, mais on ne peut pas l’exclure. “Combiner correctement le matériel génomique de deux virus est plus compliqué lorsque les virus sont très différents, explique Raúl Rabadán, de l’université de Columbia, à New York. S’il y a une co-infection entre un coronavirus commun et Sars-CoV-2, il est peu probable, mais pas impossible, que les recombinants potentiels soient viables.”

Pas nécessairement méchant

Huiguang Yi nous a confié qu’il n’était pas particulièrement inquiet au sujet d’une recombinaison entre le Sars-CoV-2 et l’un des coronavirus saisonniers à l’origine des rhumes, car leurs génomes ne sont pas assez proches. En revanche, c’est une tout autre histoire avec les virus du Sras et du Mers, ou avec les coronavirus encore inconnus de la même famille. Celui du Sras est celui qui présente le plus de similitudes sur le plan génomique et donc le plus dangereux, selon lui.

Aussi inquiétant qu’il puisse paraître, un virus hybride ne serait pourtant pas nécessairement plus méchant que le Sars-CoV-2, souligne Samuel Díaz-Muñoz. Il pourrait devenir un virus respiratoire léger comme le rhume en combinant les caractéristiques moins virulentes des deux virus parents. “Cela pourrait constituer une évolution à l’avantage du virus qui pourrait se propager plus facilement si les gens ne restent plus à l’abri chez eux”, explique-t-il.

Pour Huiguang Yi, même si une fusion est peu probable, une recombinaison dans Sars-CoV-2 reste une préoccupation majeure. Elle engendrerait une variation génétique qui pourrait rendre le virus plus virulent, plus résistant aux médicaments et mieux à même d’échapper à notre système immunitaire. Elle pourrait également rendre inutile les diagnostics fondés sur les tests d’ARN. Les médecins et les spécialistes du contrôle des maladies devraient s’en inquiéter, prévient le chercheur.

Graham Lawton

Source

New Scientist

LONDRES http://www.newscientist.com/

13 octobre 2020

Saint Malo

saint malo

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13 octobre 2020

Chronique - En finir avec le couple… ou avec l’exclusivité

Par Maïa Mazaurette - Le Monde

Face au désir extraconjugal, il y a les duos qui, prévoyants, s’organisent, et ceux qui ne le font pas. Aucune des cinq options que décrit la chroniqueuse de la Matinale Maïa Mazaurette n’est meilleure que les autres : l’important est d’en parler et de tomber d’accord.

LE SEXE SELON MAÏA

Le couple stable peut-il survivre aux instabilités du désir ? Si cette question a fait couler des torrents d’encre (et de larmes), elle prend aujourd’hui une nouvelle ampleur : pour un ensemble de dynamiques sociales, économiques, démographiques et culturelles (que je vous énumérerai dès que Le Monde acceptera de me confier des chroniques de 800 pages), l’exclusivité sexuelle est de plus en plus ouvertement remise en cause.

Accueillons donc un nouveau pavé dans la mare avec un essai paru le 10 septembre, au titre sans équivoque : En finir avec le couple, aux éditions La Musardine (128 pages, 16 euros). Son auteur, Stéphane Rose, s’est déjà illustré dans l’art de l’opinion minoritaire : rien que chez le même éditeur, il a déjà publié une Défense du poil en 2010 et Comment rater sa vie sexuelle en 2012.

Contradictions sentimentales

Le propos dépasse pourtant le simple exercice de style, tant il nous renvoie face à nos contradictions sentimentales : côté face, un amour émancipateur (le prince charmant nous libère) ; côté pile, un vocabulaire révélateur de frustrations grosses comme des baraques à frites (le prince charmant nous emmène dans un château… et ferme la porte).

Jugez-en plutôt : on se case dans la petite boîte domestique, on enterre nos vies de jeunes gens, on met des cadenas sur les ponts – et pourquoi pas se fiancer à Fleury-Mérogis ? Nous nous faisons un devoir d’exiger des relations sérieuses, comme si le sexe sans lendemain ne pouvait pas être sérieux… Et comme si le couple ne pouvait pas être fantasque.

Les phases volages sont renvoyées à l’informe : « Je fais n’importe quoi » – mais accumuler de l’expérience, étancher sa curiosité, réparer son cœur brisé, est-ce réellement n’importe quoi ? Et puis après un divorce ou un deuil, on refait sa vie, comme si hors relation fixe, notre vie était défaite. Ajoutez à ça le devoir conjugal, et vous constaterez que le langage nous savonne méchamment la pente.

Revenons donc aux basiques. La majorité des grands amoureux finiront par loucher sur le gazon du voisin, à l’herbe proverbialement plus verte : 69 % des Français et 51 % des Françaises ont déjà eu envie de coucher avec quelqu’un d’autre que leur partenaire ; 46 % se sont masturbés en pensant à une tierce personne ; 28 % ont fantasmé sur cette tierce personne pendant les rapports sexuels conjugaux (étude IFOP/Gleeden, 2016).

Le désir extraconjugal, un événement banal

Ces désirs illicites ignorent allègrement les règles du monde professionnel : 41 % d’entre nous ont déjà ressenti de l’attirance pour un ou une collègue de travail, et 31 % ont d’ailleurs flirté avec (IFOP/Online Seduction, 2018). Parmi les femmes étant passées à l’acte, seules 30 % le regrettent (pour les hommes, on ne sait pas).

Retournons quelques derniers couteaux dans la plaie : l’infidélité peut survenir avec à peu près n’importe qui, à n’importe quel moment, et se produit en moyenne autour de la huitième année de couple (étude IFOP/Gleeden 2019).

Comme ces données le montrent, le désir extraconjugal est un événement banal, certainement pas une exception, encore moins la sanction d’un quelconque échec personnel ou relationnel (vous ne partez pas en vacances parce que vous détestez votre appartement, mais parce que vous aimez les vacances : avec les amants et amantes, c’est pareil).

Si ce désir est imprévisible dans sa forme, il est prévisible dans son apparition. Prétendre qu’on ne l’expérimentera jamais, c’est comme affirmer qu’on n’aura jamais froid : c’est possible, mais on ne peut pas en être sûr à l’avance… Et ça ne dépend pas uniquement de notre bon vouloir.

Deux types de couples

Face à cette probabilité, il existe deux types de couples : ceux qui s’organisent et ceux qui ne s’organisent pas. La plupart d’entre nous faisons partie de la seconde catégorie, partant du principe que « ça n’arrive qu’aux autres » ou qu’il faudra négocier le moment venu (heureusement que nous ne gérons pas notre vie économique comme nous gérons notre vie sexuelle).

Commençons donc par les non-organisés, qui se répartissent en deux camps :

– soit ils résistent héroïquement à la tentation (et reportent leur frustration sur leur conjoint, leur Playstation ou des cours de respiration par le ventre). Ce n’est pas toujours facile ;

– soit ils passent à l’acte quand même, en acceptant de gâter leur aventure d’une certaine culpabilité, ce qui n’est pas facile non plus. Pour rappel, en France, la moitié des hommes et le tiers des femmes passent à l’acte (étude IFOP/Gleeden 2019).

Du côté des couples prévoyants, il existe trois options :

– si on a besoin de voir et/ou de participer, on fait de l’échangisme, on hante les clubs libertins, on explore ensemble ces désirs parallèles (ce qui n’est pas toujours facile, parce qu’il faut synchroniser ces désirs parallèles) ;

– si on a besoin de savoir mais pas de participer, on se lance dans le polyamour, et on s’empare des outils intellectuels que cette communauté invente pour gérer la transparence absolue (sans surprise, ce n’est pas toujours facile) ;

– enfin, si on n’a besoin de rien du tout, on préférera le couple ouvert : chacun fait comme il veut, sans rendre de comptes à personne. La sexualité est alors considérée comme un jardin secret. Cela implique évidemment une énorme confiance… Et devinez quoi : ce n’est pas toujours facile.

Parmi les cinq options que je viens de décrire, aucune n’est meilleure que les autres. Il serait absurde de prétendre qu’une formule unique puisse correspondre à toutes les sensibilités et surtout à toutes les trajectoires personnelles (ce sont les jeunes qui donnent le plus de valeur à la fidélité : avec l’expérience et la confiance en soi, des compromis qui semblaient inimaginables peuvent soudain tomber sous le sens).

Ouvrir le dialogue

L’important, et le plus compliqué, c’est de se mettre d’accord à deux sur son organisation idéale (ou sur son refus de s’organiser). C’est là que ça coince : nous sommes encore très loin d’une société où « la » conversation pourrait se dérouler sereinement. Le plus souvent, elle n’a même pas lieu : le contrat de couple est implicitement monogame et fidèle… Or quand les choses sont implicites, voire impensées, elles ne se négocient plus.

Sur cette vacance dans nos arrangements de couple, Stéphane Rose ne transige pas : « Il serait temps d’en finir avec le cliché selon lequel “la sexualité ne fait pas tout” et de remettre la libido au centre de la relation amoureuse. Cela épargnerait des désillusions traumatisantes à beaucoup de monde. »

Remettre la libido au centre, ça ne revient pas seulement à la prioriser, mais aussi à anticiper son caractère conflictuel et aléatoire, autant que ses moments fusionnels et routiniers. En sortant du royaume de l’implicite pour ouvrir le dialogue, on pourrait s’épargner le couple sacrificiel, sérieux, casé-maqué et cadenassé, dénoncé par Stéphane Rose.

Alors discuter, certes, mais comment ? Astuce : vous avez le droit d’utiliser le prétexte d’une chronique dominicale parue pour un grand journal français (je dis ça, je dis rien…). Du côté des modalités, je serais partisane d’une conversation aussi simple et pragmatique que possible : soit dès le début de la relation, soit lors d’une des étapes de la construction conjugale – par exemple au moment d’emménager ensemble (pour des raisons de logistique extraconjugale, mieux vaut pouvoir rentrer tard sans affronter un interrogatoire en règle).

Ajustements futurs

N’attendez pas un moment de crise (conjugale ou libidinale), afin de garder la tête froide. Lors de votre négociation, laissez de la place à des ajustements futurs : si l’infidélité vous semble insupportable aujourd’hui, ça ne sera pas forcément le cas demain. Enfin, rien ne vous empêche de délimiter strictement votre zone de tolérance : du sexe mais pas de sentiments, du sexe mais pas trop souvent, du sexe mais hors sphère amicale, etc.

Enfin et surtout, laissez le fatalisme au vestiaire. Vous n’allez perdre aucune « magie » (le flou artistique n’est pas magique, juste limitant). Si votre foyer conjugal a réussi à définir une place pour les fourchettes, il devrait réussir à définir une place pour les amants et les maîtresses.

13 octobre 2020

La Bièvre

bievre

La Bièvre, une rivière enfouie depuis plus d'un siècle, pourrait réapparaître dans le paysage parisien avec pour objectif principal de rafraîchir la ville et de renforcer la biodiversité. C'était l'une des propositions phares des écologistes pendant la campagne municipale. L'adjointe EELV à la santé Anne Souyris, alors en tête de liste écologiste dans le 8e arrondissement avait proposé de déterrer la Bièvre pour en faire « un axe paysager et symbolique majeur en cette période de réchauffement climatique ». La Ville de Paris avait d'ailleurs commencé à y réfléchir au début des années 2000 mais le projet a été abandonné faute de moyens. Une étude de faisabilité devait cette fois-ci être lancée dès 2021.

13 octobre 2020

Domaine de Kerguéhennec

kerguehennec

13 octobre 2020

En vue de la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron veut jouer la carte du président protecteur

Par Olivier Faye, Alexandre Lemarié - Le Monde

Le chef de l’Etat s’éloigne de son message d’origine sur la « transformation » du pays pour adopter une posture qu’il souhaite rassurante face à la crise. Mais sans abandonner les projets de réformes.

Emmanuel Macron agrippant le bras d’habitants éplorés par les ravages de la tempête Alex : l’image a été diffusée à loisir sur les réseaux sociaux de l’Elysée après la visite du chef de l’Etat, le 7 octobre, dans la commune de Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes). « La nation n’abandonne aucun de ses territoires, aucun de ses enfants », surlignait le président de la République dans un message publié la veille sur Facebook, tout en promettant de débloquer « plusieurs centaines de millions d’euros » pour reconstruire les vallées dévastées et de revenir sur les lieux « au plus tard dans un an ».

Un président réparateur et protecteur face aux crises, qu’elles soient sanitaires, économiques, sociales, voire même climatiques : telle est la posture qu’a choisi d’adopter Emmanuel Macron jusqu’à l’élection présidentielle de 2022. Une manière de se placer en surplomb face à ses adversaires, alors que le Covid-19 et les plans sociaux vont scander l’actualité des mois à venir. Selon l’Elysée, M. Macron devrait d’ailleurs s’adresser aux Français à la télévision « en milieu de semaine » pour répondre à leurs inquiétudes concernant la forte recrudescence de l’épidémie.

Depuis la rentrée, le chef de l’Etat a multiplié les prises de parole « paternelles ». Le 6 octobre, il appelait à « soutenir » les aidants lors d’une visite dans les locaux d’une association parisienne. « Chacun a un rôle à jouer pour les soulager et alléger leur quotidien. La solidarité est à portée de tous », plaide-t-il ce jour-là. Deux semaines plus tôt, le 22 septembre, M. Macron enjoignait déjà à « protéger au maximum nos aînés » lors d’une visite dans un Ehpad du Loir-et-Cher, promettant de présenter une loi « ambitieuse » sur la dépendance début 2021. Le lendemain, il dévoilait sa décision d’allonger le congé paternité pour permettre à « chaque jeune papa » de passer plus de temps auprès de son nouveau né. Pendant ce temps-là, les annonces difficiles à entendre, en particulier sur le front sanitaire, ont été déléguées au ministre de la santé, Olivier Véran, ou au premier ministre, Jean Castex.

Le madré Jean-Pierre Raffarin a résumé l’équation, le 6 octobre, sur LCI : « La présidentielle se jouera sur un dossier, la gestion de la Covid. » « C’est la sortie de crise qui sera déterminante et c’est sur ce sujet-là, sur ce dossier-là, que l’avenir des Français se décidera », a insisté l’ancien premier ministre. L’Elysée ne dit pas autre chose. Avec l’appréhension de la crise économique et sociale, ce sujet représente le principal défi de la fin du quinquennat. « La méthode de gestion de la crise sanitaire intègre l’enjeu du “care”, avec des décisions de société plus solidaires et plus protectrices face à des questions de survie (médicale, sociale, économique) », observe la députée La République en marche (LRM) de l’Hérault, Coralie Dubost.

« Le système le plus protecteur de tout l’OCDE »

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a annoncé, le 8 octobre, l’élargissement pour les entreprises de l’accès au fonds de solidarité. « Le profil protecteur du président, c’est une réalité qui s’illustre depuis le début de la crise. Entre le chômage partiel, le fonds de solidarité ou les prêts garantis par l’Etat pour les entreprises, la France a mis en place le système le plus protecteur de tout l’OCDE », vante le ministre des comptes publics, Olivier Dussopt.

Cette nouvelle donne oblige le macronisme, qui s’est construit sur une promesse de « transformation » du pays, à subir une révolution et s’apaiser. « Le message principal du président dans les mois à venir va être de dire aux Français : “Je vous protège face à la crise” », résume un de ses proches, convaincu que le locataire de l’Elysée ne pourra pas mener campagne sur son bilan économique et social d’avant crise. La nomination de Jean Castex à Matignon, censé incarner la figure bonhomme et rassurante du père de famille, ne doit rien au hasard.

Dans cet ordre d’idée, les préoccupations affichées sur le régalien ou l’écologie répondent à une même logique de protection, mais à un degré moindre, veut-on croire au sommet de l’Etat. « Ce sont deux flotteurs qui doivent être solides, mais ils ne permettent pas d’avancer et de gagner. Ce sera notre crédibilité sur l’économique et le social qui va déterminer l’opinion publique », estime un proche d’Emmanuel Macron. Sans oublier l’international. « Son engagement pour résoudre des conflits aux frontières du continent revient à protéger les Français des dangers extérieurs », ajoute l’eurodéputé macroniste Stéphane Séjourné, alors que le chef de l’Etat a haussé le ton lors de la rentrée face aux velléités expansionnistes de la Turquie en mer Méditerranée.

Cette stratégie permet au pouvoir en place de jouer à plein de la publicité comparative. « Est-ce que, dans un univers de crises, vous changez celui qui est en place ? Vous confiez les clés à quelqu’un qui n’a jamais gouverné, comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ? », fait mine d’interroger un député. Une posture de « chef de guerre » qui n’est pas sans rappeler celle adoptée par Nicolas Sarkozy lors de sa tentative (avortée) de réélection en 2012. A l’époque, l’ancien chef de l’Etat mettait en garde contre une reprise de la crise financière en cas de victoire de François Hollande.

« Il tient la route »

« Dans ma circonscription, beaucoup de maires ont un regard bienveillant à l’égard du président. La plupart, qui ne lui étaient pas favorables à l’origine, me disent : “Il tient la route dans un contexte très difficile” », assure le député LRM de Gironde, Florent Boudié. Un pari à double tranchant, tempère un proche du chef de l’Etat, dans le cas où la crise du Covid-19 venait à prendre une tournure encore plus dramatique qu’aujourd’hui.

Cette posture ne suscite pas l’unanimité au sein de l’exécutif, où certains aimeraient retrouver les accents optimistes des premières heures du quinquennat. Selon certains de ses soutiens, ce changement de positionnement pourrait par ailleurs brouiller l’image que le chef de l’Etat renvoie aux Français. Une enquête Elabe pour BFM-TV révèle ainsi que seules 30 % des personnes interrogées jugent Emmanuel Macron « rassurant », alors que 51 % des sondés le trouvent « courageux ». « Les câlins ou la réforme ? Est-ce qu’il faut l’un, l’autre, ou les deux ? Le président veut montrer qu’il a géré la crise mais qu’il a maintenu aussi une ambition réformatrice », relève un proche.

D’où la contradiction apparente consistant à vouloir apaiser et en même temps conduire la réforme des retraites, celle de la dépendance, le projet de loi contre les séparatismes, celui reprenant les propositions de la convention citoyenne pour le climat… « Macron doit se poser, assumer ce qu’il est. En 2017, il avait une offre. Là, il veut tout attraper, il court partout », regrette un familier du pouvoir. Ce qui détonne avec l’image du tranquille père de la nation.

13 octobre 2020

Vu sur internet

jadore47

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