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Jours tranquilles à Paris

13 octobre 2020

Nucléaire : Macron veut relancer la filière française

nucleaire

Article de Thierry Mestayer

Le chef de l’État devrait effectuer un déplacement à l’usine Framatome du Creusot avant la fin du mois. Après ses déclarations sur la 5G, Emmanuel Macron entend réaffirmer son positionnement sur « l’écologie du mieux ».

Emmanuel Macron compte renouveler son soutien aux acteurs du nucléaire français avec un déplacement dédié, d’ici à la fin octobre. Le président de la République devrait se rendre sur le site de l’usine de Framatome du Creusot, en Saône-et-Loire, selon nos informations.

C’est sur ce site industriel emblématique, où une immense presse hydraulique de 9 000 tonnes écrase, avec la plus grande précision, des blocs d’acier en fusion de plusieurs dizaines de tonnes, que sont fabriquées les cuves des centrales nucléaires. L’usine Creusot Forge, auparavant dans le giron d’Areva, est désormais détenue directement par EDF.

La transition s’annonce compliquée

Lors de ce déplacement au Creusot, Emmanuel Macron devrait réaffirmer l’importance du nucléaire dans le mix énergétique français et son caractère indispensable à la politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Celle-ci vise 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2050. D’ici là, la transition s’annonce compliquée comme le révèle la remise en service, en septembre, de centrales à charbon, du fait de l’insuffisante disponibilité du parc nucléaire (un réacteur sur deux est à l’arrêt) et de la faiblesse de la production éolienne.

La prise de parole présidentielle est très attendue par la filière française, qui compte 2 600 entreprises et 220 000 emplois. Elle a été ébranlée par le naufrage d’Areva et par les coûteux retards des centrales EPR à Flamanville (Manche), comme à Olkiluoto, en Finlande. L’usine du Creusot n’a d’ailleurs pas été épargnée : sa production a été interrompue jusqu’en 2018 par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à la suite d’anomalies détectées dans la cuve de l’EPR de Flamanville.

Faire émerger une « écologie du mieux »

Les acteurs du nucléaire, et EDF en tête, veulent tourner la page. Ils attendent aussi, avec impatience, le résultat des négociations avec Bruxelles sur l’organisation de la filière. Le gouvernement travaille sur un projet détachant la production nucléaire et le réseau de transport d’électricité du reste des activités de l’ex-monopole public.

Pour Emmanuel Macron, l’objectif est aussi de marteler sa doctrine écologique. « Face aux Verts et à tous les partisans de la décroissance, il veut montrer qu’il est possible de faire émerger une "écologie du mieux" qui accompagne, en sauvegardant l’emploi, la transition vers l’économie décarbonée », explique un proche. L’idée est de clarifier son positionnement et de se différencier des « amish », comme il avait surnommé les opposants à la technologie 5G, en référence à la communauté américaine rétive au progrès technologique. L’occasion encore de fracturer l’électorat de la gauche écologiste et d’en capter la partie la plus pragmatique.

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13 octobre 2020

Auray - Actuellement à la Chapelle du Saint Esprit

expressions

Exposition : « Expressions VII ». Chapelle du Saint-Esprit - Place du Four Mollet.

Organisée par Auray Pays d’artistes, sur le thème : « Il se passe quelque chose ! », vingt artistes de l’association présentent leurs œuvres. Cette expo est ponctuée d’animations musicales, théâtrales et de danses.

Samedi 3 octobre, à 18 h 30 : Hélène Bass, violoncelliste (animation déjà passée); vendredi 9, à 18 h 30 : groupe Tenn Ar Zing (jazz manouche) (animation déjà passée)  ; samedi 10 et dimanche 11, à 18 h 30 : Maria-Maï Matrat (danse « Une éclipse de papillon ») ; vendredi 16, à 18 h 30 : Les Cabaniers (théâtre) ; samedi 17, à 18 h 30 : Loïc Goubé (saxophoniste, musique improvisée) ; vendredi 23 octobre, à 18 h : Troupe des Crazys Mélodies (chorale déjantée) ; samedi 24, à 18 h 30 : animation musicale avec Arnaud Leclerc (musique espagnole). Ouvert à tous. Entrée libre.

13 octobre 2020

A la gendarmerie : pause clope...

pause clope

13 octobre 2020

Rachida Dati et Anne Hidalgo, les deux Parisiennes qui pensent déjà à 2022

dati hidalgo

Par Denis Cosnard

Rachida Dati a effectué vendredi à Reims un premier déplacement de précampagne présidentielle. Anne Hidalgo réfléchit aussi à sa possible candidature. Le chemin s’annonce ardu pour l’une comme l’autre.

Destination Reims pour Rachida Dati. Vendredi 9 octobre, la maire du 7e arrondissement de Paris a passé une journée dans la principale ville de la Marne. Son premier déplacement d’une précampagne présidentielle qui ne dit pas encore son nom. Sans surprise, il a été centré sur l’insécurité, son thème fétiche depuis des années.

Un sujet sur lequel elle insiste dans un grand entretien accordé pour l’occasion au quotidien régional L’Union. Au programme, visite du « Centre de supervision urbain » où convergent toutes les images des caméras de vidéosurveillance installées dans la commune, puis rencontre avec les associations chargées de prévenir la délinquance. Avant de partir, l’ex-garde des sceaux a retrouvé le maire Les Républicains (LR) Arnaud Robinet, les élus et militants locaux.

Plus de doute : à 54 ans, Rachida Dati est repartie en campagne. Parler aux passants, capter leur regard, montrer qu’elle s’intéresse à la vie concrète des électeurs, c’est là qu’elle est la meilleure. Fin septembre, beaucoup, dans son propre camp, sont restés dubitatifs lorsqu’elle a lâché au Times de Londres : « Je me suis battue contre les élites françaises. Maintenant, je veux être présidente. » Ce n’était pas une foucade. Les sénatoriales passées, l’ancienne ministre sarkozyste a décidé de forcer sa chance.

Avec la poignée de fidèles qui l’entoure à Paris, elle entame une série d’allers-retours en province, ponctués d’interviews, pour donner une dimension nationale à sa possible candidature. « Le travail effectué à Paris pour retourner son image reste à effectuer ailleurs », explique un membre de son équipe. Après Reims, elle devrait notamment se rendre dans les Ardennes pour parler des « fractures territoriales », ainsi que dans une ville d’Ile-de-France. Et côté financier, son micro-parti existe déjà.

Parcours croisés

Anne Hidalgo n’est pas aussi déterminée. « Elle a encore besoin de longs mois pour se forger une conviction, assure un de ses proches. Elle ne tranchera qu’après les régionales du printemps 2021. » Mais, après avoir longtemps balayé cette hypothèse, la maire de Paris n’exclut plus d’être candidate à l’Elysée en 2022, et plusieurs de ses adjoints et conseillers réfléchissent à cette éventuelle échéance.

« Je vois bien que le regard sur moi a changé, a-t-elle confié au Point mi-septembre pour justifier cette évolution. J’entends les commentateurs, je vois les réactions chaleureuses des Parisiens, celles des Français que j’ai croisés cet été. Ils aiment les responsables politiques combatifs, qui ont des cicatrices et ont relevé des beaux défis, surtout lorsqu’on est une femme. Nous ne sommes pas si nombreuses à nous être inscrites dans le paysage politique sur la durée. » Des propos que Rachida Dati aurait pu tenir, mot pour mot.

CES DEUX FILLES D’ÉTRANGERS SONT PERÇUES COMME DES PARISIENNES, ET DES BOURGEOISES. UN ATOUT LOCAL. UN POINT PLUS DÉLICAT DANS UN SCRUTIN NATIONAL

Rachida Dati, Anne Hidalgo : une fois de plus, l’histoire fait se croiser les parcours de ces deux femmes. Pendant la campagne des municipales, elles bataillaient l’une contre l’autre pour le fauteuil de maire… et tiraient d’un même mouvement sur les candidats de La République en marche (LRM). A présent, elles continuent à ferrailler dans l’hémicycle de l’Hôtel de ville. Mercredi encore, Rachida Dati a endossé son costume d’opposante en chef, et mené une longue charge sans nuance contre « l’enlaidissement de la ville » signé d’après elle Anne Hidalgo.

Les municipales, cependant, ont un peu changé la donne, pour l’une comme pour l’autre. Donnée perdante un an plus tôt, Anne Hidalgo est sortie de l’épreuve auréolée de sa victoire, et de l’union qu’elle a su maintenir entre les écologistes et toutes les composantes de la gauche, hormis La France insoumise (LFI). De son côté, Rachida Dati a perdu, mais avec les honneurs et un résultat bien meilleur que prévu. Si bien que dans l’opinion, toutes deux bénéficient d’un statut un peu similaire, celui, donc, de femmes « qui ont des cicatrices et ont relevé des beaux défis ».

De quoi être vivement applaudies, chacune dans son camp. A gauche, la maire de Paris fait partie des six personnalités les plus appréciées, avec 49 % d’opinions positives selon le sondage réalisé les 6 et 7 octobre par Elabe auprès de 1 000 Français pour Les Echos et Radio Classique. Rachida Dati recueille le même taux d’approbation chez les sympathisants de droite.

Multiples embûches

Seront-elles pour autant candidates en 2022, et peuvent-elles gagner ? Le chemin s’annonce ardu. Ces deux filles d’étrangers sont en effet perçues comme des Parisiennes, et des bourgeoises. Un atout lors d’une campagne à Paris. Un point plus délicat dans un scrutin national où il faut séduire aussi les paysans bretons, les ouvriers victimes de la désindustrialisation ou encore les commerçants des centres-villes qui dépérissent.

Une campagne présidentielle impose en outre de bâtir un programme traitant tous les grands sujets, y compris internationaux. Un défi à relever pour Rachida Dati, qui avait concentré sa campagne municipale sur la sécurité et la propreté des rues parisiennes, mais aussi pour Anne Hidalgo. « Aura-t-on le temps d’ici à 2022 ?, s’interroge un pilier de son équipe. Ce n’est pas évident, alors que la gauche est divisée sur la laïcité, la politique économique, ou encore l’équilibre à trouver entre l’écologie et le social. »

Autre difficulté, les deux éventuelles candidates souffrent de plusieurs faiblesses. Anne Hidalgo devra expliquer pourquoi elle a si longtemps juré qu’elle ne serait jamais candidate à la présidentielle. Rachida Dati, pourquoi elle a semble-t-il reçu 900 000 euros d’honoraires de la part de Carlos Ghosn entre 2010 et 2012, pour des prestations de conseil assez insaisissables. Une enquête judiciaire est en cours, et risque de se traduire par divers rebondissements au fil des mois. Une mise en examen n’a rien d’impossible. « Heureusement, cela pèse peu sur son image à droite, plaide un de ses soutiens. Ses électeurs l’acceptent telle qu’elle est, en bloc, un peu comme Nicolas Sarkozy. »

Quel espace politique ?

Pour l’une comme l’autre, surtout, reste une question-clé : disposeront-elles de l’espace politique nécessaire à une candidature victorieuse ? A ce stade, les sondages sur la future présidentielle placent Emmanuel Macron et Marine Le Pen loin devant tous les autres candidats possibles. La droite classique comme la gauche pourraient être absentes du second tour.

A 61 ANS, LA MAIRE DE PARIS NE PEUT ROMPRE AVEC SES PROMESSES DE SE CONSACRER À CETTE FONCTION MAJEURE QUE SI SES CHANCES DE SUCCÈS À LA PRÉSIDENTIELLE PARAISSENT SUBSTANTIELLES

Au sein de leurs camps respectifs, Rachida Dati comme Anne Hidalgo sont en outre loin d’être seules en piste. La première doit compter avec la concurrence de Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau et d’autres.

La seconde, avec les ambitions de figures comme Yannick Jadot, Eric Piolle ou Jean-Luc Mélenchon. « Mélenchon ira au bout de sa démarche, jusqu’à l’absurde, anticipe un proche d’Anne Hidalgo. Mais s’il y a une bonne candidature de gauche face à lui, il peut ne réunir que 6 % des voix. En captant le reste des voix de gauche, des écologistes et d’une partie des déçus de Macron, une candidature sociale-démocrate pourrait franchir le cap du premier tour. »

Rien d’un boulevard, néanmoins. C’est la raison pour laquelle Anne Hidalgo ne veut surtout pas se déclarer trop tôt. A 61 ans, la maire de Paris ne peut rompre avec ses promesses de se consacrer à cette fonction majeure que si ses chances de succès à la présidentielle paraissent substantielles. Rachida Dati, elle, n’est pas entravée par la même contrainte. Au pire, sa précandidature ne débouchera pas, mais la droite appréciera sa pugnacité et l’en récompensera d’une façon ou d’une autre.

Denis Cosnard

Un ex-adjoint d’Anne Hidalgo mis en examen pour viol et agressions sexuelles. L’ex-adjoint à la Mairie de Paris Pierre Aidenbaum a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles par personne ayant autorité, a fait savoir une source judiciaire à l’Agence France-Presse vendredi 9 octobre. Le 14 septembre, il avait démissionné de son poste d’adjoint, après avoir été accusé par une proche collaboratrice. A la suite de cette annonce, la maire de Paris, Anne Hidalgo, lui a demandé de « démissionner immédiatement » de son mandat de conseiller de Paris, qualifiant les faits pour lesquels la mise en examen a été prononcée d’« extrêmement graves ». A 78 ans, Pierre Aidenbaum est une figure de la politique parisienne. Conseiller de Paris depuis trente et un ans, il a en outre présidé, de 1993 à 1999, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Elu maire du 3e arrondissement dès 1995, le socialiste a conservé son fauteuil durant un quart de siècle, jusqu’en juin de cette année. Dans le cadre de la fusion de son arrondissement avec trois autres (1er, 2e et 4e), il s’est alors effacé derrière un autre socialiste, Ariel Weil, devenu maire d’un nouveau secteur appelé « Paris Centre ». Après les accusations de harcèlement sexuel de la part d’une proche collaboratrice de M. Aidenbaum, la Mairie de Paris avait annoncé en septembre avoir « immédiatement » signalé ces faits au parquet qui, dans la foulée, avait confirmé l’ouverture d’une enquête pour « agression sexuelle » confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

13 octobre 2020

Nath Sakura

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13 octobre 2020

Nikon abandonne la photo argentique

Le constructeur japonais était la dernière grande marque à commercialiser des reflex 35 mm argentiques, l’appareil roi des années 1990.

Par Nicolas Six

nikon

Le F6 disparaît du catalogue de Nikon. C’était le dernier appareil à pellicule de la marque japonaise. NIKON

C’est un chapitre de l’histoire de la photographie qui se clôt en ce début octobre : Nikon a confirmé au Monde l’arrêt de la commercialisation du F6, son dernier appareil argentique. Ce retrait fait suite à l’arrêt, en 2018 ,de l’EOS-1V, le dernier appareil argentique de Canon, l’un de ses principaux concurrents. Les boîtiers à pellicule de ces deux géants de la photo étaient très populaires dans les années 1990, la dernière décennie du règne de l’argentique – tout particulièrement les appareils de la famille des reflex dont descendent le F6 et l’EOS-1V. Ceux-ci permettent de voir exactement la même image que l’objectif grâce à un jeu de miroirs, ce qui est l’une des raisons de leur succès auprès des professionnels et des passionnés.

Le Nikon F6 aura eu la malchance de démarrer sa carrière en 2004, au moment précis où les appareils à pellicule se marginalisaient, dépassés par les progrès des appareils à capteur numérique dont la qualité ne cessera de progresser jusqu’à creuser un écart béant. Les ventes du F6 sont progressivement devenues confidentielles jusqu’à l’arrêt de sa commercialisation cette année. En 2020, plus aucune grande marque ne vend de reflex argentique.

Marché de l’occasion

Hormis l’émotion que cette annonce pourrait causer aux passionnés, ce changement n’aura pas beaucoup d’impact sur les fidèles des appareils argentiques du constructeur japonais. Le F6 était un appareil haut de gamme (3 000 euros) que peu pouvaient se permettre d’acheter. Nikon avait déserté depuis longtemps le moyen de gamme argentique, poussant les fidèles à se tourner vers le marché de l’occasion, dont l’activité témoigne encore aujourd’hui d’un goût pour les pellicules, pour leur grain si particulier et leur rapport au temps décalé – prendre une photo argentique, c’est attendre quelques minutes, ou plus souvent quelques jours avant de pouvoir contempler le résultat.

Beaucoup d’autres marques mythiques ont abandonné le marché de l’argentique dans les quinze dernières années, comme Hasselblad et Pentax, prisées des professionnels du studio. D’autres ont tout simplement disparu, telles Rolleiflex ou Minolta.

Les options se réduisent

Les appareils photos argentiques n’ont toutefois pas complètement disparu des magasins. Les instantanés, très populaires dans les années 1970, connaissent toujours un succès certain auprès du grand public. Ils permettent d’obtenir une photo sur papier en quelques dizaines de secondes, répondant mieux aux habitudes d’immédiateté établies par la photo numérique. On parvient encore à dénicher des appareils argentiques jetables, fabriqués en plastique, qui imposent un développement en laboratoire.

Lire aussi notre guide : Instax ou Polaroid : quel est le meilleur appareil photo instantané à offrir ?

Mais les options se réduisent pour les professionnels, les artistes, et les passionnés qui souhaiteraient s’équiper en neuf. Ils peuvent encore acquérir des appareils à visée télémétrique, un lointain cousin des réflexes numériques, chez Leica notamment, ou encore des appareils dont la qualité optique amoindrie produit des photos à l’esthétique particulière, comme les Holga et Lomo. Les plus déterminés peuvent aussi investir dans une chambre photographique, un matériel qui remonte aux débuts de la photo, dont l’emploi demeure complexe. Les chambres sont seules capables de lutter avec la résolution des appareils numériques, dont la restitution des détails a dépassé celle des appareils à pellicule depuis des années.

13 octobre 2020

White Box

white box

13 octobre 2020

Chronique - La révolte sexuelle des femmes matures est en marche

Par Maïa Mazaurette - Le Monde

Passée la cinquantaine, les femmes disparaissent du discours sur la sexualité, constate Maïa Mazaurette, chroniqueuse de « La Matinale », qui livre quelques pistes pour les inciter à se recentrer sur leur propre désir.

LE SEXE SELON MAÏA

La Journée mondiale de la ménopause aura lieu le 18 octobre… et a priori, vous n’en entendrez pas parler. Par un mystérieux hasard, ce qui se passe sous la ceinture des femmes de plus de 50 ans a tendance à se perdre dans les limbes. On parle pourtant de 14 458 367 personnes (plus de 41 % de l’ensemble de la population féminine, selon l’Insee). Ces femmes ont une vie sexuelle : dans le cadre du couple, ou pas (un peu moins d’un mariage se terminant en divorce, elles sont plus que jamais sur le « marché » sexuel).

Et pourtant ! Les femmes matures disparaissent du discours sexuel, comme si la cinquantaine se fêtait systématiquement par l’entrée au couvent. Non seulement le sujet fait l’objet de peu de représentations médiatiques (âgé + femme, c’est une double discrimination, comme l’a montré le dernier baromètre de la diversité du CSA), mais même les militantes féministes ou pro-sexe ont tendance à zapper le sujet. La puberté, les règles, la maternité sont des objets politiques. La ménopause, la maturité, pas vraiment.

Pourquoi cet oubli ? Catherine Grangeard, psychanalyste et autrice d’un essai paru jeudi 8 octobre, Il n’y a pas d’âge pour jouir (Editions Larousse, 208 pages, 15,95 euros), a sa petite idée : si la femme ménopausée fait peur, c’est parce qu’elle fait l’amour de manière résolument improductive – guidée par zéro impératif biologique, zéro devoir de croître et multiplier. Et ça, c’est dangereux. Car la position de désir sans entrave, normalement, c’est celle de l’homme. (Notons quand même que la loi Neuwirth autorisant la contraception, donc la sexualité non procréative, est elle-même une fringante quinquagénaire.)

Les femmes plus âgées seraient donc, un peu, des hommes. C’est en tout cas ce que révèle notre langage. Prenez le mot « senior » : originaire de l’espagnol, il signifie… « monsieur ». Catherine Grangeard parle à ce sujet d’un lapsus collectif, comme si les femmes, avec l’âge, se trouvaient désexualisées – ce qui est d’ailleurs le cas puisqu’on ne les regarde plus, et qu’elles cessent à peu près d’être importunées dans l’espace public. Selon les chiffres du ministère de l’intérieur, une jeune fille de 15 ans risque 11 fois plus d’être violée qu’une femme de 50 ans.

« Obsolescence programmée »

La seniora (puisque le mot est sexiste, féminisons-le) renvoie par ailleurs à une figure maternelle pas toujours facile à associer à la bagatelle… ce qui peut expliquer un certain manque de solidarité intergénérationnelle : « Les jeunes féministes sont les filles de ces femmes de plus de 50 ans et leur œdipe n’est pas toujours mort », souligne Catherine Grangeard. Sans forcément psychologiser le débat, il est exact que les jeunes femmes n’ont pas toujours l’envie (ou l’énergie) de se projeter dans une « obsolescence programmée » dont l’échéance s’ajoute à bien d’autres vexations âgistes (catherinette à 25 ans, supposément désespérée à 30 ans, flippée par la maternité à 35 ans, etc.).

Il est d’autant plus difficile de vanter les vertus d’une vie sexuelle tonique après 50 ans, quand on se voit systématiquement opposer les mêmes arguments pseudo-rationnels : les humains seraient attirés par des traits juvéniles (c’est la néoténie, effectivement corrélée à la désirabilité), afin de pouvoir favoriser la reproduction de l’espèce. Bon. Soyons sérieux deux minutes : le sperme des hommes vieillit, et si ces derniers traversaient les années avec tant de grâce, on se demande bien pourquoi ils dépenseraient des fortunes en Viagra.

Par ailleurs, il va falloir se décider sur notre scénario contemporain : on entend sans cesse que plus les femmes vieillissent, plus elles sont sexuellement épanouies – mais que moins elles s’intéressent au sexe. Il faudrait savoir… Rappelons à tout hasard que la presbytie n’empêche pas d’admirer la chute de reins des collègues de travail. Et qu’on n’a pas moins de terminaisons nerveuses parce qu’on a pris quelques rides.

De nombreuses femmes s’autocensurent

Mais alors, comment expliquer la disqualification sexuelle des femmes matures ? Pour commencer, tapons un peu sur le grand capital (une saine activité dominicale) : les secteurs des cosmétiques, de la chirurgie, de la forme, de l’alimentation, n’ont aucun intérêt à renoncer à vendre un « combat » perdu d’avance, promettant au maximum de conserver « de beaux restes ». Soit on fait partie de celles qui « se maintiennent » au prix d’efforts et de compromissions, mais attention à ne pas en faire trop (sinon on devient « ridicule »). Soit on entre dans le cas des nombreuses femmes qui s’autocensurent : les trois quarts des senioras pourraient vivre sans sexe (IFOP/Elle, 2019).

Pour Catherine Grangeard, il faudrait sortir entièrement du paradigme actuel : inspirer du désir, c’est dépendre de l’autre, donc s’aliéner. Mieux vaudrait tabler sur sa capacité à ressentir du désir… c’est-à-dire sortir du rôle de la MILF (« mother I’d like to fuck ») qui répond au désir masculin : cette fameuse mother, si on lui posait pour une fois la question, à qui voudrait-elle faire l’amour – et comment ? Quel animal chasseront nos cougars ?

La psychanalyste se fait alors politique, nous invitant à une riposte qui s’attaquerait en premier lieu aux représentations : « Dire “le désir, ça ne se commande pas”, c’est archifaux. En tout cas, nous avons compris les mécanismes de fabrication du désir. A défaut de se commander, le désir s’oriente, et parfois, il s’entretient. » Erotiser les femmes âgées pour fabriquer de nouveaux désirs… mission impossible ? C’est pourtant ce qu’a fait la réalisatrice Olympe de G. il y a quelques mois avec Une dernière fois, son film pornographique mettant en scène une Brigitte Lahaie de 64 ans dans le rôle-titre.

Pour que la honte change de camp

D’autres pistes ? L’essai en regorge. Se remettre au centre de son désir. Se faire plaisir en flirtant sur les applis de rencontres. Refuser les injonctions à jouir autant que les injonctions à entrer dans les ordres. Ne pas accepter n’importe quoi de la part des partenaires qui nous désirent « encore ». Sortir de la prophétie autoréalisatrice qui veut qu’on soit invisible (et ne pas l’entretenir entre femmes). Ne pas se définir par rapport aux hommes, et exiger leur soutien vocal, public, pour que la honte change de camp : qu’il devienne plus acceptable de désirer des femmes de plus de 50 ans que celles de moins de 16 ans.

Il faudra, en outre, sortir d’un récit tout-médicalisé obsédé par la sécheresse vaginale, sachant que les freins à la libido sont plutôt psychologiques. Au rang des accusés, on compte l’ennui, la routine, mais aussi la perplexité face à la dysfonction érectile des partenaires… car les senioras culpabilisent même quand c’est monsieur qui manque de tonus.

Voilà qui nous emmène logiquement de l’autre côté du problème (chez les hétéros) : comment se fait-il que les femmes s’accommodent des rides, de la calvitie et de la bedaine de compagnons hommes (qui mourront plus vite), alors que tous ne semblent pas prêts à leur retourner la politesse ? « Un des aspects trop méconnus dans le choix de partenaires plus jeunes est la terreur de vieillir, inouïe – au sens premier, “pas entendue” », dit la psychanalyste. L’invisibilisation des senioras, les moqueries qu’elles subissent, les petites piques médiatiques serviraient dans ce cas à colmater le manque de confiance des hommes de plus de 50 ans. Lesquels ne seraient pas « terrifiés » sans raison : selon les chiffres IFOP/Elle 2019, 86 % des femmes de 18-24 ans et 67 % des 25-34 ans ne coucheraient « jamais » avec un quinquagénaire.

13 octobre 2020

Purple Fashion

purple

12 octobre 2020

Margaret Nolan, modèle du générique de « Goldfinger », est morte

Son nom vous est sans doute inconnu, pourtant, Margaret Nolan fait partie de la mémoire collective. C’est elle qui apparaît, le corps couvert d’or dans le générique de Goldfinger, le James Bond sorti en 1964.

La modèle et actrice britannique est décédée le 5 octobre à l’âge de 76 ans, a confirmé son fils Oscar à Variety ce dimanche.

Quelques heures plus tôt, Edgar Wright, avait révélé l'information sur Twitter. « Elle était au milieu du diagramme de Venn de tout ce qui était cool dans les années 1960 : elle est apparue aux côtés de Beatles [dans le film Quatre garçons dans le vent], a été iconique chez Bond et a été au générique de Carry On [une série de films comiques cultes au Royaume-Uni] », a écrit le réalisateur de Shaun of The Dead.

Au côté de Sean Connery

En plus du générique, Margaret Nolan apparaît dans Goldfinger dans le rôle de Dink. En revanche, ce n’est pas elle, mais la comédienne Shirley Eaton, qui incarne la James Bond Girl finissant asphyxiée sous la peinture dorée.

Après le film, elle avait choisi de se consacrer à sa carrière d’actrice. Elle a enchaîné les rôles sur les grand et petit écrans dans les années 1970 avant de se faire plus discrète.

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