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Jours tranquilles à Paris

12 octobre 2020

M Magazine

Après des débuts chaotiques nous faisant regretter les shows physiques, l'alternative online des défilés de mode commence à avoir de l'allure, sous forme de vidéos abouties, audacieuses, mais aussi plus personnelles. C'est le cas de Palmer Harding qui a livré une performance aussi intimiste que remarquable. En filmant leurs familles respectives mères, cousins, grand-mère - en mode super-8 amateur et portant leurs créations, les deux designers Matthew Harding et Levi Palmer retranscrivent avec justesse et émotion leur univers.

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12 octobre 2020

Fanny Müller

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12 octobre 2020

Instagram a fêté ses 10 ans mardi 6 octobre.

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Entretien avec Sarah Frier, journaliste américaine spécialiste des réseaux sociaux, qui revient sur les dernières évolutions de l’application, et son intégration dans l’empire Facebook depuis 2012.

Le 6 octobre 2010, Instagram était lancé aux Etats-Unis : il s’agissait alors d’un simple outil de partage de photos carrées, sur lesquelles l’utilisateur pouvait apposer des filtres. Dix ans plus tard, l’application est devenue un incontournable de nos smartphones. Elle est utilisée, chaque jour, par 500 millions de personnes, qui y partagent photos, vidéos, « Stories » ou encore de nombreux messages privés. Dernière nouveauté, Instagram a sorti, début août, le format vidéo « Reels », imitant celui du dernier réseau social à grand succès, TikTok, dont l’existence aux Etats-Unis est aujourd’hui menacée.

Cet empire du mobile s’est principalement formé dans le giron de Facebook, qui a racheté Instagram en 2012 pour près d’un milliard de dollars. L’application est ensuite devenue un poids lourd de l’écosystème du géant du numérique, aux côtés de son réseau social principal (Facebook), et des messageries Messenger et WhatsApp – que Facebook a aussi rachetées en 2014.

Une telle emprise de Facebook sur l’univers des réseaux sociaux pose question. Le 29 juillet dernier, le fondateur et dirigeant de l’entreprise, Mark Zuckerberg, a été solennellement entendu par la commission judiciaire de la Chambre des représentants à Washington, qui enquête aux Etats-Unis sur de possibles abus de position dominante de la part des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Lors de cette audition, les élus du Congrès américain ont cuisiné Mark Zuckerberg sur les possibles dangers d’une telle omniprésence en ligne. Ils ont dévoilé, dans ce contexte, des correspondances datant de 2012 qui montrent la manière dont M. Zuckerberg considérait à l’époque le rachat d’Instagram, une application qui était « capable de faire du mal » à Facebook, selon lui.

Sarah Frier est une journaliste américaine spécialiste des réseaux sociaux travaillant pour l’agence Bloomberg, à San Francisco. Elle a publié en avril dernier aux Etats-Unis No Filter, The Inside Story of Instagram, une enquête explorant les coulisses du rachat d’Instagram par Facebook, fondée sur les nombreux témoignages de salariés et d’anciens salariés. Le livre, dont la traduction française doit sortir en France le 14 octobre aux éditions Dunod, décrit également la perte d’indépendance progressive des équipes d’Instagram chez Facebook, jusqu’au départ, fin 2018, des deux créateurs de l’application, en conflit avec Zuckerberg.

Sarah Frier a répondu aux questions du Monde, le 4 août dernier, sur les dernières évolutions d’Instagram et le rôle joué par l’emprise de Facebook depuis 2012. Nous republions cette interview alors que Facebook célèbre officiellement les dix ans d’Instagram, ce 6 octobre.

A la fin de juillet, au Congrès américain, des élus ont commenté des courriels confidentiels de Mark Zuckerberg, dévoilant sa stratégie de rachat d’Instagram en 2012. Qu’avez-vous appris de cette correspondance ?

Sarah Frier : De manière générale, les documents publiés par le Congrès confirment l’enquête que j’ai pu réaliser sur le rachat d’Instagram par Facebook, et valident les informations que j’ai pu obtenir. C’est toujours très gratifiant comme sentiment ! Je n’ai pas eu accès à ces documents, seulement à des témoignages et aux souvenirs de personnes impliquées : il faut avoir le pouvoir du Congrès pour mettre la main sur de telles sources d’informations et les rendre publiques.

Je trouve très intéressant que, parmi les conversations dévoilées, figure une discussion entre Kevin Systrom – le créateur d’Instagram – et l’investisseur de la Silicon Valley, Matt Cohler. [Ces échanges ont été publiés par les autorités américaines, et depuis repris et analysés par les médias américains.]. On y lit que Kevin Systrom a demandé à Matt Cohler : « Est-ce que Zuckerberg va entrer en mode “destruction d’Instagram” si nous refusons d’être rachetés par Facebook ? » Matt Cohler lui répond : « Il entrera en mode “destruction d’Instagram” dans tous les cas. » Cet échange est très significatif des situations dans lesquelles se retrouvent des entreprises lorsque Facebook cherche à les acheter.

Vous pensez qu’Instagram aurait pu survivre en cas de refus ?

C’est toujours dur de savoir. Instagram avait, en 2013, des problèmes à résoudre. Ils n’étaient qu’une équipe de treize personnes, sans l’infrastructure nécessaire pour embaucher suffisamment. Ils ne pouvaient pas répondre aux évolutions nécessaires, ou aux problèmes à corriger, alors que l’usage de l’application décollait. Le rachat par Facebook a permis de sécuriser cela.

« Il reste encore aujourd’hui de la place pour des services qui veulent dire non à Mark Zuckerberg »

Mais nous avons vu un autre exemple avec Snapchat qui a, de son côté, refusé une offre similaire de Facebook en 2013. Beaucoup de monde a prophétisé depuis que Facebook allait tuer Snapchat après ce refus. Et nous voici en 2020, avec « Snap » qui est, à l’échelle mondiale, plus important que Twitter en termes de nombre d’utilisateurs. La manière dont Facebook s’est comporté avec Snapchat, en copiant ses fonctionnalités comme les « Stories », est pourtant un des exemples les plus marquants en termes de compétition acharnée que peut mener Facebook. Ce qui prouve, à mon sens, qu’il reste encore aujourd’hui de la place pour des services qui veulent dire non ou s’opposer à Mark Zuckerberg.

Facebook pourrait-il, en 2020, racheter une application, de la même manière qu’il l’a fait avec Instagram ou WhatsApp ?

Non. Ce serait à mon avis impossible sans subir de gros revers réglementaires. Facebook est actuellement sous le coup de plusieurs enquêtes antitrust aux Etats-Unis. Le monde entier les observe et les scrute en raison de l’importance et du pouvoir qu’ils ont pris : cela me semble trop compliqué politiquement pour eux d’avancer de la sorte.

Mais l’une des forces de Mark Zuckerberg est sa vision à long terme, et sa capacité à identifier ce qui, dans plusieurs années, pourrait être une menace pour son marché. Peut-être Facebook arrivera-t-il encore à acheter un service qui n’a pas l’air aujourd’hui très signifiant ou compétitif, mais qui finira par être très important à l’avenir.

TikTok est actuellement menacé aux Etats-Unis. L’une des nouvelles fonctions d’Instagram – « Reels », qui vient de sortir – a justement été conçue pour être un clone des vidéos TikTok : Instagram pourrait, de la sorte, récupérer une partie des jeunes utilisateurs de TikTok. Cela vous semble-t-il cohérent avec ce qu’était Instagram à l’origine ?

Nous voyons actuellement aux Etats-Unis beaucoup de créateurs sur TikTok migrer vers Instagram. Beaucoup de célébrités disent : « S’il vous plaît, venez me suivre sur Instagram au cas où TikTok serait interdit. » Ils cherchent un environnement plus stable pour conserver leurs abonnés.

« Reels » est vraiment significatif du style compétitif adopté par Facebook dans une telle situation. Instagram, comme je l’explique dans mon livre, était au départ concentré sur la simplicité de l’expérience : les équipes cherchaient à proposer une seule chose [le partage de photos, avec des filtres] mais de manière parfaitement conçue.

« L’influence de Facebook sur Instagram est celle de quelqu’un qui s’en sert comme un féroce compétiteur »

Avec le temps, ce principe s’est dilué. Les gens de Facebook veulent être certains de saisir toutes les opportunités disponibles sur le marché des réseaux sociaux. L’influence de Facebook sur Instagram est celle de quelqu’un qui s’en sert comme un féroce compétiteur. L’une des conséquences a été de rendre de plus en plus complexe l’expérience d’Instagram. Cela se voit dans de nombreuses options et détails, ajoutés peu à peu dans l’application. Régulièrement, lorsque nous nous y connectons, nous sommes sollicités pour découvrir des nouveautés : ils ajoutent de plus en plus de notifications, de recommandations de comptes à suivre… En fait, Instagram ressemble de plus en plus à Facebook avec le temps.

Pensez-vous que cette évolution d’Instagram – qui sort constamment des nouveautés pour attirer les plus jeunes utilisateurs de smartphones – peut finir par agacer ?

L’un des risques que je vois actuellement pour Instagram est que les gens soient de plus en plus fatigués de l’utiliser. Cette fatigue peut venir d’une trop grande intégration d’options « à la Facebook » dans Instagram.

Mais c’est à mon sens moins grave que la « fatigue sociale » que peut générer l’application. Je parle de la fatigue de devoir toujours être « performant » lorsque l’on poste quelque chose, de devoir gérer sa « marque personnelle » sur le réseau. C’est l’une des raisons principales qu’on me donne actuellement lorsque des personnes m’expliquent qu’elles ne veulent plus être sur Instagram – ou qu’elles prennent une pause. Elles se rendent compte que cet environnement peut être difficile à vivre, qu’Instagram ne leur fait pas forcément du bien.

N’y a-t-il pas, en ce moment, des circonstances particulières qui peuvent aussi pousser des gens à arrêter de l’utiliser ?

Effectivement, l’utilisation d’Instagram change beaucoup cette année, tout du moins d’après ce que je peux constater [Sarah Frier vit et travaille à San Francisco]. A cause du confinement, nous ne pouvons plus voyager, aller au restaurant, sortir avec nos amis, ou simplement explorer notre environnement immédiat de la même manière. Les gens postent moins parce qu’ils doivent rester à la maison et qu’il n’y a, pour eux, plus rien à prendre de nouveau en photo.

Mais c’est aussi parce que généralement, sur Instagram, les utilisateurs réfléchissent plus qu’ailleurs avant de poster leurs images. C’est un réseau social où l’on anticipe davantage ce que l’on peut penser de nous lorsqu’on affiche quelque chose. Actuellement, avec les crises générées par le coronavirus, mais aussi par d’autres sujets d’actualité – par exemple, les inégalités raciales, les tensions politiques… – beaucoup de personnes se disent : « Est-ce que je vais vraiment poster ça ? Cela ne va-t-il pas énerver les gens qui me suivent ? Me causer du tort ? Quelles sont les questions ou les réactions que je vais provoquer avec le comportement que j’affiche ? »

Des personnes m’ont déjà expliqué que, dans le contexte actuel, si elles sortent, vont dans un parc ou voir des amis, elles ne posteront rien. Elles n’ont pas envie que des gens leur demandent sur Instagram : « Est-ce que tu portais bien un masque ? As-tu maintenu une bonne distance sociale ? Est-ce vraiment des gens que tu connais sur la photo ? » Il y a actuellement autour de moi une peur plus importante du jugement des autres sur cette application.

12 octobre 2020

Toiletpaper

toilet87

12 octobre 2020

Vannes Auray : ça va bouchonner ce matin...

Ce lundi 12 octobre 2020, dès 8 h, une vingtaine de camions partiront du Chorus où s’ouvre prochainement la fête foraine. Un mouvement de solidarité avec les forains qui depuis le Covid ne sont plus accueillis dans plusieurs villes de France.

Ce lundi 12 octobre 2020, dès 8 h, une vingtaine de camions partiront du Chorus à Vannes où s’ouvre prochainement la fête foraine pour mener une opération escargot sur la RN165 en direction d’Auray avant un retour dans l’autre sens. « Cet appel à manifester lancé par la fédération des forains de France a pour but de dénoncer les villes qui, prennent le Covid-19 comme prétexte pour refuser de recevoir des fêtes foraines », explique Rudy Souque, représentant régional de la fédération, également présent avec son manège pour enfant à la fête foraine de Vannes. Avant d’insister : « Il s’agit d’un mouvement de solidarité nationale mais pas de grogne contre les collectivités du Morbihan car ces dernières jouent le jeu, depuis le 11 juin date à laquelle notre protocole sanitaire a été validé par le gouvernement. Ici nous pouvons travailler normalement. Ça a notamment été le cas à Lorient cet été même si le Festival interceltique a été annulé. Et ce sera le cas, dès la semaine prochaine, à Vannes. » La circulation devrait être fortement perturbée entre Vannes et Auray une partie de la matinée de lundi.

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12 octobre 2020

En mode Yves Klein ?

yves klein

12 octobre 2020

Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy, partenaires particuliers

Par Olivier Faye, Alexandre Lemarié, Sarah Belouezzane, Solenn de Royer - Le Monde

Depuis le début du quinquennat, l’actuel et l’ancien chef de l’Etat n’hésitent pas à afficher une certaine complicité, non dénuée d’arrière-pensées. Mais depuis l’été, les relations se tendent, alors qu’approche l’élection présidentielle.

En façade, rien n’a changé. Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy, qui se ménagent ou se flattent, continuent d’entretenir les relations les plus cordiales. Le second, qui a dédicacé tout l’été son nouveau livre, Le Temps des tempêtes (éditions de l’Observatoire, 522 pages, 23 euros), se montre publiquement tout miel avec son successeur, « l’actuel, pas l’autre, le normal », ironisait-il encore, le 16 septembre, devant les professionnels de l’immobilier réunis pour un salon, en région parisienne. Entre eux, l’acrimonie envers François Hollande a toujours été un solide ciment. Mais plus l’élection présidentielle de 2022 approche, plus leur jeu devient trouble. Plein d’arrière-pensées et de chausse-trappes. En politique, il est aisé de passer du statut d’allié ou de complice à celui de concurrent. Dans leurs entourages respectifs, on s’interroge : les deux hommes se préparent-ils à une alliance ou bien à un affrontement ?

Depuis la rentrée, Nicolas Sarkozy se montre en effet plus sévère en privé sur la gestion de crise d’Emmanuel Macron, qu’il juge erratique. Pourtant, il y a encore quelques mois, le même évoquait devant un visiteur l’hypothèse d’une coalition entre La République en marche (LRM) et le parti Les Républicains (LR) en 2022. « Si Macron veut être réélu, il devra s’appuyer sur la droite, sinon il sera battu, analysait alors l’ancien président, qui recevait son interlocuteur dans ses bureaux de la rue de Miromesnil, à Paris. Il m’a demandé de l’aider mais je ne bougerai pas davantage. Il doit clarifier sa position. Et faire des gestes en direction de la droite. »

Etrange pas de deux

Ce que M. Sarkozy glisse en privé, son ami Christian Estrosi l’a clamé tout haut après l’été, en appelant la droite, dans Le Figaro, à « passer un accord » avec Emmanuel Macron. Un appel qui a trouvé un écho. Chez LR, des cadres sont en effet persuadés que le maire de Nice a dit tout haut ce que l’ancien président dit en « off ». Et certains sont même persuadés que l’ex-président préférera en dernier ressort soutenir l’actuel locataire de l’Elysée dès le premier tour de la présidentielle, plutôt qu’un candidat issu de sa propre famille politique. François Baroin, illusoire homme providentiel de la droite, aurait d’ailleurs fait part à ses proches de ses doutes quant au soutien de M. Sarkozy, pour justifier son renoncement.

Voilà trois ans et demi qu’Emmanuel Macron trouve en l’ancien chef de l’Etat son meilleur allié pour siphonner les voix de la droite. Les yeux rivés sur les sondages, la plupart des stratèges du pouvoir jugent les électeurs de centre gauche perdus pour la cause, car déçus par l’orientation du quinquennat. S’il veut espérer reproduire le « casse du siècle » de 2017, c’est donc à droite que l’ancien ministre de François Hollande devrait faire le plein. Certains conseillers de l’exécutif prédisent que le premier tour de l’élection présidentielle sera très serré et que le président sortant aura besoin du soutien de M. Sarkozy pour bloquer LR. Au sommet de l’Etat, un proche du couple exécutif s’aventure même à imaginer un « pacte » entre les deux hommes, lequel pourrait se traduire par des circonscriptions et des postes ministériels dévolus à la droite sarkozyste en 2022, « comme sous la IVe République ».

L’hypothèse d’un accord entre M. Macron et la droite suscite pourtant l’hostilité d’éminents membres du gouvernement. « Il ne faut pas se laisser attraire dans cette espèce de manipulation qu’on voit bien en ce moment à l’œuvre, où finalement Emmanuel Macron pourrait être accaparé par la droite pour être son candidat. Ah non, nous n’avons pas à laisser faire ça ! », a mis en garde, le 19 septembre, la ministre de la défense, Florence Parly, elle-même issue de la gauche, lors de la rentrée politique du parti Territoires de progrès. Parrainé par les ministres ex-socialistes Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, ce mouvement veut incarner « l’aile gauche de la Macronie ». « On n’a pas envie que la droite prenne notre président en otage et en fasse son candidat », tranche un de ses promoteurs.

Sur le fond, pourtant, les quinquennats des deux hommes se « ressemblent de plus en plus », juge l’ancienne directrice du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Elysée Emmanuelle Mignon. « Ils ont tous les deux été entravés par la crise et cherchent à reprendre la main par le régalien », observe-t-elle. M. Sarkozy en lançant un débat sur l’« identité nationale » ; M. Macron en s’attaquant au « séparatisme islamiste ». Pour endiguer la crise des « gilets jaunes », en décembre 2018, le chef de l’Etat a même tenté de réhabiliter le « travailler plus pour gagner plus » de son prédécesseur en exonérant d’impôts et de cotisations sociales les heures supplémentaires. Une annonce faite trois jours à peine après un déjeuner avec M. Sarkozy.

Rebelote en novembre 2019, quand M. Macron envisage d’instaurer des « quotas » pour l’immigration, reprenant là une vieille idée de la droite. « Nicolas Sarkozy en a rêvé, Emmanuel Macron le fait ! », s’indigne alors le Parti socialiste. Même si ce projet est finalement resté dans les cartons. Pour Nicolas Sarkozy, qui se permet de répéter à qui veut l’entendre qu’Emmanuel Macron « ne suit jamais » ses conseils, cet étrange pas de deux présente un bénéfice évident. Sans efforts, il demeure ainsi au centre du jeu politique.

Selon certains macronistes, « l’ex » utiliserait également sa proximité avec le pouvoir comme une sorte de protection vis-à-vis de ses affaires judiciaires. Mardi 6, mercredi 7 et jeudi 8 octobre, M. Sarkozy a été à nouveau entendu par les juges dans l’enquête sur le présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le 23 novembre s’ouvrira son procès pour corruption dans l’affaire des écoutes. Puis un nouveau rendez-vous l’attendra, en mars 2021, avec le procès Bygmalion sur le financement de sa campagne présidentielle de 2012.

Théâtre d’ombres

Dans ce théâtre d’ombres, chacun a le sentiment de manipuler l’autre. « Leur relation affichée a bénéficié aux deux, souligne un ministre. Nous avons fracturé à droite et Sarkozy s’est attaché notre électorat. » Il n’empêche, l’omniprésence médiatique de l’ancien président depuis la sortie de son livre, accompagné d’une tournée de dédicaces dans toute la France, a installé l’idée au sommet de l’Etat que « l’ex » caresserait toujours l’espoir d’un vrai retour. Une petite musique accréditée par les propos de ses anciens soutiens. Nicolas Sarkozy « peut être une hypothèse » à droite pour la présidentielle de 2022, a ainsi déclaré le député LR Guillaume Larrivé, le 9 septembre, sur Sud Radio. « Il incarne une référence et une espérance », a abondé, quelques jours plus tard, son collègue Eric Ciotti. « Sarkozy est un animal politique, s’il a la moindre chance d’aller à la présidentielle, il ira, observe un ministre. Il répète dans tout Paris que “si c’est le chaos, c’est Sarko”. »

Les relations entre Emmanuel Macron et son prédécesseur se font d’ailleurs moins fluides depuis l’été : moins d’appels qu’avant, moins de dîners avec leurs épouses. Contrairement à ce qui avait été annoncé, les deux hommes ne se sont finalement pas vus cet été au fort de Brégançon, lieu de villégiature du chef de l’Etat. L’actuel président observe attentivement les agissements de Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron, raconte l’un de ses proches, regarde notamment avec méfiance l’appétit affiché par l’industriel Vincent Bolloré sur le groupe Lagardère et ses médias – Europe 1, Le Journal du dimanche, Paris Match –, dont il craint une mise au pas au service de son prédécesseur (M. Sarkozy est membre du conseil d’administration du groupe). « Entre eux, c’est un peu “je t’aime, moi non plus” », résume un poids lourd du gouvernement.

« Intérêt commun »

L’actuel locataire de l’Elysée ne veut pas entretenir l’idée que l’ancien président de la République lui imposerait certains choix, contrairement à ce qu’a pu laisser penser la promotion au sein de l’exécutif de plusieurs anciens lieutenants de M. Sarkozy. Que ce soit son ancien secrétaire général adjoint à l’Elysée Jean Castex à Matignon ; son ancien porte-parole Gérald Darmanin à l’intérieur ; ou encore Camille Pascal, désormais « plume » de Jean Castex, après avoir été celle de M. Sarkozy à l’Elysée. L’entourage de M. Macron assure que l’ancien président n’a aucune influence dans ces choix. Le loup semble pourtant chez lui dans la bergerie : Jean Castex et Nicolas Sarkozy ont ainsi dîné ensemble à Matignon la semaine dernière. « Pour l’instant, Macron et Sarkozy ont un intérêt commun. Mais jusqu’à quand ça durera ? », interroge un proche du chef de l’Etat.

Au printemps dernier, l’ancien directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, ami et ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a reçu l’essayiste libéral Mathieu Laine, soutien de M. Macron, dans le vaste bureau qu’il a aménagé dans sa maison du 17e arrondissement de Paris, plein de souvenirs – médailles et menottes – d’une vie entière au service de la police. M. Laine, qui ne précise pas être officiellement missionné par l’Elysée, évoque devant lui l’hypothèse d’une nomination comme ministre de l’intérieur. « Imaginons qu’on vous le propose… », commence-t-il devant celui qui avait déjà été pressenti place Beauvau lors d’un précédent remaniement.

Puis l’intermédiaire lui demande dans la foulée s’il soutiendrait dans ce cas Emmanuel Macron en 2022. « Bien évidemment », répond Frédéric Péchenard. « Et si Sarkozy est candidat ? », poursuit son interlocuteur. « Dans ce cas, je démissionnerais de mon poste et je lui apporterais tout mon soutien », répond du tac au tac l’ancien policier. Depuis, Frédéric Péchenard n’a plus eu de nouvelles de Mathieu Laine. Encore moins d’Emmanuel Macron.

12 octobre 2020

Zahia

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11 octobre 2020

Deva Cassel en une de ELLE

deva elle

deva cassel

Cette semaine, Deva Cassel, égérie Dolce & Gabbana, s’affiche en couverture de ELLE. Il s’agit des premières photos de la jeune franco-italienne dans ELLE, trente-et-un ans après la première couverture de sa mère, Monica Bellucci.

La divine Deva, 16 ans, a pris la pose pour le photographe Jonas Bresnan lors d’une séance exceptionnelle. Sans hésitations, sans tremblements, la nouvelle égérie du parfum Dolce Shine bluffe par son assurance.

11 octobre 2020

Jean Paul Goude

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