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Jours tranquilles à Paris

11 octobre 2020

Shibari & Kinbaku Urbex Paris : Seb Kinbaku & Alouqua from Shibari Artist Seb Kinbaku on Vimeo.

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11 octobre 2020

La superstition, donner du sens à une vie incertaine

THE SUNDAY TIMES (LONDRES)

Passer sous une échelle porterait malheur, croiser un chat noir ou, comme en Grande-Bretagne, une pie serait de mauvais augure. Les superstitions sont irrationnelles, mais ne sont-elles pas aussi une façon d’introduire de l’ordre dans un monde imprévisible, se demande Stig Abell, auteur des billets philosophiques du Sunday Times.

Un homme dans la fleur de l’âge court comme un dératé dans un parc, le visage de plus en plus rouge, fouillant les buissons du regard. Subitement, il s’immobilise, fait un petit bond léger et repart en courant vers ses pénates. Votre héros (moi, donc) a aperçu une deuxième pie et, ce faisant, il a conjuré le mauvais sort : il peut reprendre le cours de sa vie. C’est qu’en Grande-Bretagne la vue d’une pie, une seule, est un mauvais présage.

Je l’avoue, je suis un chouïa superstitieux. Et c’est étrange, car s’il est une chose que je chéris, c’est bien la raison, cette volonté d’appréhender le monde tel qu’il se présente. Les Romains faisaient la distinction entre religio, la foi raisonnable, et superstitio, la “peur excessive des dieux”, selon Cicéron. Quant à moi, je rejette les deux : je ne crois pas à l’intervention du Tout-Puissant et je suis profondément convaincu que la présence de deux oiseaux n’a aucune conséquence sur mon existence.

Pourtant, c’est volontairement que j’ai couru jusqu’à temps que je voie une deuxième pie. C’est, je crois, mon besoin d’ordre qui s’exprimait. La superstition n’est pas sans lien avec mon intranquillité psychologique, version allégée des troubles obsessionnels compulsifs chez moi. Plus jeune, je ne pouvais pas me coucher sans avoir appuyé sur l’interrupteur de la lampe un certain nombre de fois. Mon quotidien est jalonné de routines destinées à me rassurer, et j’imagine qu’il est naturel (aussi ridicule que ça puisse sembler) de chercher, dans l’environnement naturel, quelque chose qui ressemble à ces routines.

Oiseau de malheur

Comme l’illustre le folklore autour de la pie, nous appartenons à une espèce superstitieuse. Autrefois, l’Église voyait en elle un oiseau de malheur au motif qu’avec son plumage, pas totalement noir, elle n’avait pas pris le grand deuil de la crucifixion du Christ. Selon une autre légende, le corvidé aurait refusé d’entrer dans l’Arche de Noé, préférant rester dehors à jacasser maladivement. Et on peut lire qu’en France on pensait que les bonnes sœurs dépravées se réincarnaient en pie.

Religion et superstition se superposent souvent. Passer sous une échelle porte malheur dans deux traditions distinctes : pour les Égyptiens, le triangle étant une forme sacrée, il est sacrilège de traverser celui que dessine l’échelle posée contre un mur ; pour les chrétiens, c’est en raison de l’échelle qui servit à descendre Jésus de la croix. Sans parler du risque d’être assommé par un objet lourd qui tomberait de là-haut.

Tout cela ne fournit pas d’arguments très solides pour justifier mon propre comportement, je m’en rends compte. La superstition, disait Aldous Huxley, est “le prix que l’homme doit payer pour être intelligent mais pas encore tout à fait assez”. La superstition est un rappel à notre incertitude : ne pouvant maîtriser notre existence, nous devons faire nos offrandes au “dieu des lacunes” [celui qui explique ce à quoi la science ne répond pas], autrement dit à toutes ces forces sur lesquelles nous n’avons pas de prise directe.

La peur des mauvais présages

J’ai une tendresse particulièrement pour les superstitions dans le sport. Avant un match, le tennisman Goran Ivanisevic répétait exactement tous les gestes qu’il avait accomplis avant sa dernière rencontre victorieuse : porter les mêmes vêtements, manger la même chose, parler aux mêmes personnes. Le joueur de base-ball Kevin Rhomberg, lui, refusait de tourner à droite sur un terrain et veillait à toucher à son tour quiconque était entré en contact avec lui.

Nous avons tous un “biais d’attribution négative” : quand des événements négatifs surviennent, nous tendons à surestimer le rôle des facteurs externes. D’où notre peur des mauvais présages, d’où mon soulagement quand apparaît la deuxième pie. C’est absurde, mais peut-être cela fait-il partie de l’absurdité fondamentale de l’existence.

Stig Abell

11 octobre 2020

Auray - Morbihan

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11 octobre 2020

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11 octobre 2020

Peut-on encore utiliser le mot "nègre" en littérature, avec Dany Laferrière

Par Yann Lagarde

L'ouvrage "Dix petits nègres" d'Agatha Christie vient d'être rebaptisé "Ils étaient dix" par les héritiers de l'écrivaine. Pourtant d'autres auteurs assument l'emploi du mot. C'est le cas de Dany Laferrière, auteur de "Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer" réédité chez Zulma.

Faut-il bannir le mot “nègre” de la littérature ? Le débat est ouvert depuis que le mot a été supprimé du titre du livre d’Agatha Christie Dix petits nègres, rebaptisé Ils étaient dix. Mais d’autres écrivains assument l’emploi de ce mot, comme Dany Laferrière, membre de l’Académie française et auteur en 1985 de Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer. Il y raconte les aventures sexuelles d’un haïtien exilé à Montréal.

Dany Laferrière : "Le mot 'nègre', il va dans n'importe quelle bouche, il est dans le dictionnaire, vous l’employez, vous en subissez les conséquences. Mais ce n'est pas le mot qu'il faut éliminer. Quand le livre était sorti en 1985, il avait provoqué, et pour les mêmes raisons, un débat à travers toute l'Amérique. Le mot 'negro' a été censuré par toute la presse américaine. Des Noirs étaient contre moi d'ailleurs. Le National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), une des plus puissantes organisations contre l'esclavage, contre le racisme aux Etats-Unis, m'avait autant censuré que ceux qui étaient d'une certaine manière racistes. Cette censure a fait de ce livre une célébrité mondiale. Alors, si jamais on pense à le recensurer, Dieu merci. "

Jusqu’au XIXe siècle, le mot “nègre” désigne péjorativement les esclaves noirs. Au cours du XXe siècle, l’usage du mot “Noir” devient majoritaire mais nègre continue de faire partie du répertoire raciste des suprémacistes blancs. Depuis les droits civiques, le mot "nègre" est devenu un tabou médiatique mais certains Afrodescendants ont pourtant choisi de se la réapproprier.

Dany Laferrière : "Le mot 'nègre' est un mot qui vient d'Haïti. Pour ma part, c'est un mot qui veut dire 'homme' simplement. On peut dire 'ce blanc est un bon nègre'. Le mot n'a aucune subversion. Quand on vient d'Haïti, on a le droit d'employer ce terme et personne d'autre ne peut. C'est un terme qui est sorti de la fournaise de l'esclavage et il a été conquis. C'est là la différence totale avec toute l'histoire du mot nègre, si on le prend par les Etats-Unis, par les abolitionnistes comme par les colonisateurs ou par les écrivains de la négritude, on rate l'histoire. L'histoire, c'est que pour la première fois dans l'histoire humaine, des nègres se sont libérés, des esclaves se sont libérés et ont fondé une nation. 

Donc revendiquer quelque chose qui pourrait être dérogatoire ou insultant, ou qui pourrait vous diminuer et en faire exactement votre identité, c'est une des plus vieilles revanches humaines. Un écrivain a au moins un double travail à faire, d'actualiser, c'est-à-dire de devenir contemporain et en même temps, de rappeler que les mots ont une origine, prennent naissance d'une réalité historique. "

Pour Dany Laferrière, chaque auteur doit se sentir libre d’utiliser le mot. Il ne s’agit pas de juger un terme mais une intention et de faire confiance à l’esprit critique du lecteur.

Dany Laferrière : Il ne faut pas perdre l’humour quelque part aussi et il ne faut pas perdre le soufre d'un mot dans les livres. Si on enlève toutes les méchancetés de la bouche d'un méchant, il y aura perte de drame. En tant que lecteur, j’ai envie que tous les mots du dictionnaire puissent vivre. Et puis, je jugerai.

Dans la bouche d'un Blanc, n'importe qui peut l'employer. On sait quand on est insulté, quand quelqu'un utilise un mot pour vous humilier et pour vous écraser. Et puis, on sait aussi quand c'est un autre emploi. Vous l’employez, vous en subissez les conséquences. "

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11 octobre 2020

AURAY - Exposition : « Expressions VII ». Chapelle du Saint-Esprit - Place du Four Mollet.

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Organisée par Auray Pays d’artistes, sur le thème : « Il se passe quelque chose ! », vingt artistes de l’association présentent leurs œuvres. Cette expo est ponctuée d’animations musicales, théâtrales et de danses.

Samedi 3 octobre, à 18 h 30 : Hélène Bass, violoncelliste (animation déjà passée); vendredi 9, à 18 h 30 : groupe Tenn Ar Zing (jazz manouche) (animation déjà passée)  ; samedi 10 et dimanche 11, à 18 h 30 : Maria-Maï Matrat (danse « Une éclipse de papillon ») ; vendredi 16, à 18 h 30 : Les Cabaniers (théâtre) ; samedi 17, à 18 h 30 : Loïc Goubé (saxophoniste, musique improvisée) ; vendredi 23 octobre, à 18 h : Troupe des Crazys Mélodies (chorale déjantée) ; samedi 24, à 18 h 30 : animation musicale avec Arnaud Leclerc (musique espagnole). Ouvert à tous. Entrée libre.

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10 octobre 2020

Exposition Photographique dans la ville d'Auray

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10 octobre 2020

Des icônes graffitées à découvrir sur les murs de Paris

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L’artiste canadien Stikki Peaches rend hommage à sa façon aux icônes pop qui ont hanté son adolescence, en les graffitant, comme un culte nostalgique ou un rituel graphique.

Stikki Peaches surcharge les visages de ces stars adulées de matériaux divers, plaques de bois, morceaux de céramique, figurines, petits logos, étiquettes, slogans, inscriptions, petits dessins variés, traits de peinture acrylique et symboles punk. C’est en les couvrant, presque en les tatouant, qu’il les introduit dans son panthéon.

Parfois, il colle des impressions de ses créations sur les murs des villes. A Paris, en particulier. «Les rues sont la meilleure toile du monde, dit-il. Pouvoir faire cela partout où je vais avec mes voyages est une vraie bénédiction. Pouvoir diffuser certains messages et certaines images dans certaines des plus belles villes du monde est quelque chose de spécial, parce que je peux interagir avec des gens qui aiment mon travail et d’autres qui ne l’aiment pas. Cela crée un dialogue dans les rues où les gens peuvent également ajouter leur touche.Voir le travail évoluer avec le temps, la météo, d’autres artistes, fait également partie du processus que j’apprécie le plus, le travail prenant alors une autre vie et un autre sens.» Stikki Peaches est exposé partout en Europe, aux Etats-Unis et au Canada.

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10 octobre 2020

Démographie : les particularités de la population bretonne

La population bretonne reste plus âgée que celle de l’ensemble du pays, avec la plus faible part de 25-34 ans de toutes les régions, d’après le dernier bilan démographique de l’Insee.

Avec 3,3 millions d’habitants, on croirait que rien ne change : en Bretagne, la population a très peu varié en 2019, comme en 2018. Mais cette face visible de l’iceberg démographique cache de nombreuses spécificités, comme le révèle le bilan démographique de la région dressé par l’Insee.

1 Plus de décès que de naissances

Ce bilan global cache une tendance régionale observée depuis 2015. En 2019, 31 400 naissances et 35 300 décès ont été recensés. Pour la 5e année consécutive, le « solde naturel », c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès, est donc négatif : on compte plus de personnes qui décèdent en Bretagne que d’enfants qui y naissent. Si cet écart semble se stabiliser cette année, il reste un marqueur de la région. En France, dans le même temps, ce solde reste positif, avec 132 000 naissances de plus que de décès en 2019.

2 Une région attractive

Pourquoi, alors, la population ne diminue-t-elle pas en Bretagne ? Grâce aux arrivées de personnes qui ne sont pas nées dans la région ou qui en étaient parties : on compte davantage de nouveaux arrivants que de partants. « L’augmentation de la population bretonne est tirée par le seul solde migratoire », souligne l’Insee. Quand, au niveau national, l’augmentation de la population française est davantage tirée par le solde naturel.

3 Moins de jeunes actifs

Plusieurs éléments expliquent ces évolutions annuelles, et en particulier la pyramide des âges. La Bretagne compte tout juste un habitant sur dix (10,2 %) âgé de 25 à 34 ans. Cette part est la plus faible de toutes les régions métropolitaines. Si l’on exclut l’Île-de-France et ses 14 % d’habitants dans ces âges, les écarts entre régions sont peu marqués. Mais ils existent. En cause, un « déficit migratoire » sur cette tranche d’âge. Comprendre : le nombre de jeunes qui quittent la région est nettement plus important que celui de ceux qui y arrivent.

4 Des retraités en nombre

De l’autre côté de la pyramide des âges, la part des personnes de plus de 60 ans reste importante en Bretagne. Âgée de 42,7 ans en moyenne, la population bretonne, dans son ensemble, reste proche de la moyenne d’âge nationale, à 41,4 ans. Mais le poids des plus âgés y est plus important que sur l’ensemble du pays : on compte 29,5 % de Bretons de plus de 60 ans, contre 26,9 % à l’échelle nationale.

Ce constat s’explique notamment par le retour, dans la région, de personnes plus âgées que la moyenne, et notamment les retraités. « Cet écart devrait être amené à augmenter dans les années futures », souligne l’Insee. La région compte, en effet, beaucoup plus d’habitants âgés de 55 à 70 ans que sur l’ensemble du territoire. L’allongement de l’espérance de vie accroît cette tendance au vieillissement.

5 Moins d’enfants que la moyenne

Conséquence d’une part peu élevée d’habitants plus jeunes : le nombre de femmes en âge de procréer diminue dans la région. En parallèle, le nombre moyen d’enfants par femme - le taux de fécondité - varie peu. Mécaniquement, cela entraîne moins de naissances au fil des ans.

Cette tendance existe également à l’échelle nationale, mais la Bretagne affiche la spécificité d’avoir enregistré, pendant plusieurs années, un taux de fécondité supérieur à celui du pays, quand il y est désormais inférieur. La variation y est donc plus marquée.

10 octobre 2020

Brigitte Bardot

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