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Jours tranquilles à Paris

14 février 2020

Charliee

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14 février 2020

La une de Libération d'aujourd'hui

libe couv

14 février 2020

Vu de l'étranger - "Une fronde sans précédent" secoue l'Académie à deux semaines des Césars

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Sous pression après les douze nominations accordées à “J’accuse” de Roman Polanski et les critiques de nombreuses personnalités du cinéma français sur son manque de transparence, la direction des Césars a annoncé sa démission collective jeudi soir. Pour El Pais, “les fondements du cinéma français vacillent”.

“Le cinéma français est secoué par une fronde sans précédent”, résume La Repubblica. Ses “fondements vacillent”, commente El Pais. “Après des semaines d’agitation”, peut-on lire sur le site américain Indiewire, l’Académie chargée de remettre les Césars fait face à “un nouveau bouleversement” avec la démission collective de sa direction deux semaines avant la cérémonie.

“Pour honorer celles et ceux qui ont fait le cinéma en 2019, pour retrouver la sérénité et faire que la fête du cinéma reste une fête, le conseil d’administration de l’Association pour la Promotion du Cinéma a pris la décision à l’unanimité de démissionner”, a annoncé l’Académie dans un communiqué jeudi soir. Cette décision sera effective après les Césars programmés le vendredi 28 février. Le producteur Alain Terzian, qui préside l’Académie et l’APC, devrait lui aussi démissionner, note Variety.

“Appel au boycott à cause de Polanski, nommé 12 fois pour “J’accuse”, manque de parité au sein des académiciens, cooptation à vie de certains membres, élitisme, entre-soi et injustice: le climat est tout sauf au calme et la cérémonie du 28 février promet même d’être sacrément houleuse”, prévoit la Tribune de Genève.

“La nouvelle tombe au milieu des secousses” qui ont suivi l’annonce des douze nominations accordées à “J’accuse”, le film de Roman Polanski, explique le site Deadline qui rappelle que plusieurs associations féministes ont appelé à “dire non à la célébration d’un violeur”. Si le réalisateur franco-polonais mène une carrière florissante en France depuis sa fuite des Etats-Unis en 1977, “il est devenu une figure de plus en plus controversée à l’ère de #MeToo et d’allégations récentes à son encontre”.

Dans ce contexte, remarque la BBC, l’Académie a défendu ses choix en expliquant que son rôle n’était pas de prendre des “positions morales”. Le média britannique signale que les Césars n’en sont pas à leur première controverse. En 2017, sous la pression, le réalisateur du “Pianiste” avait dû renoncer au rôle symbolique de président d’honneur de la cérémonie.

Au-delà du cas Polanski, Variety revient sur la lettre ouverte publiée cette semaine dans Le Monde par 400 personnalités du cinéma français. “De nombreux cadres de l’industrie ont mis en avant le manque de parité, de diversité et de transparence au sein des votants des Césars et de l’Académie elle-même”, indique l’hebdomadaire. La désignation “opaque” du conseil d’administration est perçu comme une faillite du processus démocratique et les nominations controversées de cette année “témoignent du besoin urgent d’accueillir des membres plus jeunes, plus divers et plus de femmes” au sein des quelque 4 500 votants de l’Académie.

Euronews cite à ce propos la réaction de Franck Riester, le ministre de la culture, pour qui le nouveau conseil d’administration devra représenter le cinéma “dans toute sa diversité”.

L’affaire du dîner des révélations

Screen Daily évoque un autre épisode décisif dans la situation actuelle, le “dîner des révélations” mi-janvier. Invitées par les jeunes comédiennes et comédiens honorés lors de cet événement annuel, Claire Denis et Virginie Despentes auraient été “délibérément omises de la liste”. Si Alain Terzian, “en eaux troubles”, s’est rapidement excusé, précise Screen Daily, “l’incident a provoqué un examen plus profond des autres opérations de l’Académie, y compris de ses finances, du manque de transparence et du traitement des formulaires d’application des membres”. 

Le producteur des “Visiteurs” s’est engagé à mener une série de réformes et à réaliser “une révolution culturelle” pour atteindre la parité quand seules six des vingt-et-un membres du conseil d’administration sont des femmes. 65% des votants de l’Académie sont des hommes.

Ces promesses n’ont pas calmé la révolte alors “la direction de l’institution française a pris la décision la plus drastique, celle de démissionner complètement”, analyse El Pais. Le quotidien se demande si “cela suffira à éviter les manifestations prévues lors de la 45e édition” des Césars.

“Souvent critiquée, la cérémonie demeure en général très regardée, avec plus de deux millions de téléspectateurs. Celle du 28 février devrait sans problème dépasser ce score, avec ou sans Polanski”, conclut la Tribune de Genève, dans un article publié toutefois avant l’annonce de la démission collective de la direction des Césars.

14 février 2020

La une du Canard enchainé

canard enchainé

14 février 2020

Anything to say ?

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14 février 2020

Benjamin Griveaux renonce à la Mairie de Paris, après la diffusion d’images privées à caractère sexuel

griveaux21

« Je ne souhaite pas nous exposer davantage, ma famille et moi, quand tous les coups sont désormais permis », a-t-il dit en dénonçant « des attaques ignobles ».

A Paris, c’est fini pour Benjamin Griveaux. L’un des principaux candidats à la Mairie de Paris, le député La République en marche (LRM) de Paris et ancien porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a annoncé vendredi 14 février au matin qu’il se retirait de la compétition, à la suite de la diffusion publique d’images privées à caractère sexuel.

« Je ne souhaite pas nous exposer davantage, ma famille et moi, quand tous les coups sont désormais permis, cela va trop loin. Cette décision me coûte, mais mes priorités sont claires, c’est d’abord ma famille », a-t-il déclaré dans une courte allocution, dénonçant « des attaques ignobles ».

A trente jours du scrutin, LRM se retrouve ainsi sans tête de liste pour la Mairie de Paris, l’élection la plus scrutée de France, et l’une des rares que le parti présidentiel espérait initialement gagner dans l’Hexagone. Dans l’urgence, Emmanuel Macron et son équipe vont devoir trouver une solution de repli. Plusieurs noms sont déjà envisagés pour remplacer Benjamin Griveaux, dont ceux de la ministre de la santé Agnès Buzyn, des députés Mounir Mahjoubi et Pierre-Yves Bournazel, du sénateur Julien Bargeton - tous trois un temps candidat pour la mairie - ou encore de la maire du 9e arrondissement Delphine Bürkli.

Ancien socialiste, devenu l’un des premiers « marcheurs », Benjamin Griveaux était jusqu’à présent l’un des principaux concurrents de la maire socialiste Anne Hidalgo pour les élections des 15 et 22 mars. Le dernier sondage Odoxa-CGI pour Le Figaro réalisé dans la deuxième quinzaine de janvier le plaçait en troisième position, avec 16 % des intentions dee vote au premier tour, derrière Anne Hidalgo (23 %) et la candidate Les Républicains Rachida Dati (20 %).

L’affaire a mis en émoi la Macronie dès la fin de journée, jeudi, alors que les images se répandaient comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Le directeur de campagne de Benjamin Griveaux, Paul Midy, envoyait un SMS à ses équipes pour leur donner rendez-vous à 9 heures vendredi matin. « Sur les questions posées par les journalistes, à ce stade, merci de ne faire aucun commentaire », précisait-il.

Cette nouvelle est un coup dur pour Emmanuel Macron, qui s’était démultiplié ces dernières semaines en faveur de son ancien porte-parole lors de la campagne présidentielle de 2017. Le chef de l’Etat était ainsi intervenu, le 26 janvier, pour tenter de faire rentrer dans le rang le dissident Cédric Villani, par la suite exclu de LRM.

14 février 2020

Keith Haring

keith66

14 février 2020

Les Césars

cesar333

« Si les frondeurs sortent du bois aujourd’hui, c’est parce qu’il y a seulement 35 % de femmes parmi les votants aux Césars »

Par Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde »

C’est toujours le sexisme qui relie les polémiques concernant les Césars et « Le Masque et la Plume », l’émission de France Inter, explique, dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».

La fréquentation des salles de cinéma a atteint des records en 2019, grâce surtout aux films américains, mais la cérémonie des Césars, qui aura lieu le 28 février, accumule les critiques depuis des mois, au point de se demander si la fête ne court pas au désastre.

Très peu de films de femmes nommés, omniprésence de Roman Polanski avec douze nominations pour J’Accuse, reproches de réalisateurs ou de producteurs, tribune assassine de 400 figures du cinéma contre l’opacité des instances qui régissent les Césars et la sélection des œuvres... Durant cette crise, le président de la manifestation, le producteur Alain Terzian, 70 ans, plus à l’aise avec la cooptation pour former son entourage qu’avec la parité, est sur la défensive. Sa position était intenable. Dans la soirée du 13 février, il a démissionné, et son conseil d’administration avec lui.

Ce coup de théâtre soulève un peu plus une question : l’autocélébration d’une profession, qui affichera une unité de façade salle Pleyel, et sa fraternisation avec le public par le biais du petit écran, n’est-elle pas artificielle ?

Les fans de films à grand spectacle ne s’y retrouvent pas, tout comme différentes communautés du cinéma qui, à l’image de la société, sont fragmentées. Du reste les audiences des Oscars 2020, le 9 février à Hollywood, et des Césars de 2019 furent les pires de leur histoire. Pas sûr que le millésime 2020 de la fête française redresse la barre, à moins que le public soit alléché par le déchirement en direct de la famille cinéma, un peu comme dans le film Festen.

Nombreux et souvent célèbres

On souhaite en tout cas du courage à Florence Foresti, la maîtresse de cérémonie, à celles et à ceux qui pourraient remettre un prix à Polanski (viendra-t-il ?), aux caméras de Canal+ qui devront jongler entre l’équipe de J’Accuse, l’actrice Adèle Haenel (en pointe contre le harcèlement sexuel) et des associations féministes, qui, dans Le Parisien du 12 février, ont appelé à venir manifester à Pleyel sous la bannière « Si violer est un art, donnez à Polanski tous les Césars ! »

La rébellion des 400 signataires de la tribune, publiée dans Le Monde du 12 février, est devenue révolution de l’intérieur, tant ils sont nombreux, souvent célèbres et font partie des 4 680 membres de l’Académie des Césars. Leurs doléances croisent plusieurs sujets – Mathieu Amalric l’a signée tout en étant proche de Polanski et acteur dans J’Accuse. Mais c’est bien la question féministe qui domine ce charivari.

Car si les frondeurs sortent du bois aujourd’hui, et pas hier, c’est d’abord parce qu’il y a seulement 35 % de femmes parmi les votants aux Césars. Sans oublier un incident déclencheur : l’Académie a refusé que l’écrivaine Virginie Despentes et la cinéaste Claire Denis soient les marraines de jeunes acteurs lors d’un dîner préfigurant la cérémonie.

Quant à la présence de Polanski aux Césars, difficile de la refuser à partir du moment où le film a pu sortir en salles, mais la question aurait été moins brouillée si l’Académie était irréprochable sur la parité des votants.

C’est encore le sexisme qui relie les Césars et « Le Masque et la Plume ». L’émission de France Inter, diffusée le dimanche à 20 heures, est la plus ancienne de l’antenne – elle date de 1955. Elle met en scène des journalistes qui s’accordent, s’opposent ou s’étripent à propos de films, livres ou pièces de théâtre qui sont dans l’actualité, sous l’arbitrage de Jérôme Garcin. 700 000 auditeurs. Un gros succès.

Dans un long article publié le 2 février sur le site Mediapart, Marine Turchi, qui a écouté 96 « Masque », surtout récents, a collecté non les perles mais les propos sexistes et misogynes, parfois homophobes des intervenants. Des auditeurs se sont plaints. Jérôme Garcin a reconnu des erreurs.

Un théâtre friand de joutes

Mais pourquoi est-on bien plus choqué par ce qu’on lit dans Mediapart que ce que l’on entend à l’antenne ? Question de contexte. Les mots de la discorde sont concentrés dans Mediapart, dilués à l’écoute. Des émissions entières ne posent pas vraiment problème. Le problème concerne beaucoup le cinéma et Eric Neuhoff en particulier, critique du Figaro qui semble apprécier son costume de misogyne.

Et puis les mots lus font oublier que l’émission est un spectacle, diffusé dans les conditions du direct et face à un public, qui a la parole aussi, et parfois la dent dure contre les journalistes. C’est un théâtre friand de joutes, où chacun joue et surjoue. Il faut être rapide, avoir le sens de la répartie. Le succès vient de là, les dérapages aussi.

Il arrive par exemple que des critiques réduisent les actrices à leur physique – moins les acteurs. Mais comment ne pas voir que nombre de films, d’hier et d’aujourd’hui, de tous pays, usent à leur façon du même registre, montrent des corps magnifiques, provoquent le désir chez le spectateur, avant que des médias n’en fassent la promotion avec la complicité des modèles ? Le « Masque » dit tout cela à sa façon. Il échappe aux formules convenues, contrôlées et promotionnelles qui dominent le monde culturel.

Il est paradoxal d’attaquer une des rares émissions qui critique des œuvres tout en parvenant à faire aller au cinéma ou à acheter des livres. Surtout au moment où la critique culturelle est fragilisée par l’Internet, des blogs, plates-formes, réseaux sociaux, « influenceurs », souvent dopés par des algorithmes qui cantonnent le public dans sa zone de confort.

On peut comparer « Le Masque et la Plume » avec « La Dispute », sur France Culture, qui traite très bien de l’actualité des arts, du théâtre ou de la musique, mais dans un climat plus intellectuel et policé, et dont l’audience est six fois moindre.

Il y a un reproche à faire au « Masque » et il est tout autre. Les films et livres soumis aux critiques pourraient être plus aventureux. Sinon, que des intervenants fassent un peu attention mais sans obéir à un quelconque tribunal du peuple. Chacun est libre de les écouter ou pas. Et assez grand pour se faire son opinion.

14 février 2020

COURRIER INTERNATIONAL : À la une de l'hebdo - Un boulevard pour Trump

trump courrier

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Chaque semaine, Courrier international explique ses choix éditoriaux, les hésitations et les débats qu’ils suscitent parfois dans la rédaction. Cette semaine à la une, le boulevard qui s’ouvre devant Donald Trump dans la perspective de la présidentielle américaine en novembre, face à des démocrates plus divisés que jamais.

C’est reparti pour un tour. Et cette fois, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. En 2016, l’élection de Donald Trump, invraisemblable candidat milliardaire passé par la téléréalité, avait surpris tout le monde. Ou plutôt, personne n’avait voulu y croire. Cette fois, nombreux sont les observateurs qui estiment que le président américain a des chances d’être réélu.

Il faut dire qu’une semaine après avoir été acquitté au Sénat (faute de témoins) dans la procédure d’impeachment engagée contre lui, Donald Trump semble avoir toutes les cartes en main pour rempiler : le triste spectacle offert par les démocrates lors du caucus de l’Iowa (leur première primaire, le 3 février, à l’issue de laquelle ils ont été incapables de donner un résultat), leurs profondes divisions (à sept mois du vote, le 3 novembre, ils sont encore 9 en course à l’issue de la primaire du New Hampshire) et l’embellie économique que connaît l’Amérique sont autant de facteurs qui jouent en faveur du sortant.

C’est pourquoi nous avons choisi une caricature d’un Donald Trump triomphant pour illustrer cette première couverture consacrée à la présidentielle américaine en 2020. Comme un avertissement. Arrêtez-le si vous pouvez, semble ironiser le dessin. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Le locataire de la Maison-Blanche revient de loin, il a le vent en poupe, et difficile aujourd’hui de dire qui pourra l’empêcher de l’emporter. Habile, il a même calqué sa campagne sur celle de ses adversaires en organisant régulièrement des meetings dans les États où s’affrontent les démocrates. Après l’Iowa, il était le 10 février dans le New Hampshire, la veille des primaires démocrates… Une façon certaine de ne pas laisser ses adversaires occuper l’espace médiatique. Enfin, il lui reste un trésor de guerre de 103 millions de dollars selon la Commission électorale fédérale (FEC), une somme immédiatement disponible pour sa campagne électorale cinq fois plus importante que celle dont dispose Bernie Sanders.

Dès lors, comment échapper à la frénésie du président qui tweete plus vite que son ombre ? C’est la question que nous nous posons chaque jour à Courrier international. Il y a quatre ans, pour éviter de “subir” la logorrhée quotidienne du milliardaire, nous avions créé un rendez-vous hebdomadaire (La Semaine de Trump) pour mieux hiérarchiser l’information (et surtout faire le tri). Cette année, nous relançons un rendez-vous hebdomadaire, une newsletter à destination de nos abonnés à retrouver tous les samedis à partir de début mars, dans la foulée du Super Tuesday, le 3 mars, où près de 40 % des délégués démocrates seront choisis dans 14 États, dont la Californie et le Texas.

La vocation de cette newsletter, comme les reportages, les dossiers et autres focus que vous retrouverez dans les prochains mois dans l’hebdomadaire et sur notre site, est à la fois de décrypter la campagne et de chroniquer les fractures de l’Amérique. Tout au long de cette année, nous vous proposerons des éclairages politiques, économiques, mais aussi culturels et sociétaux à partir de la presse traditionnelle et des médias pro-Trump, comme dans le dossier de cette semaine, où nous publions un article du Washington Examiner. Impossible de regarder les Américains par un seul biais, ou alors nous ne verrions pas que Donald Trump reste très populaire dans son pays et qu’il a toutes ses chances dans la bataille qui commence. Aux démocrates de prouver le contraire. On en est loin.

Claire Carrard

trump for ever

14 février 2020

Crazy Horse

crazy love

crazy69

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