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Jours tranquilles à Paris

14 février 2020

Césars : la direction de l’Académie annonce sa « démission collective »

cesars333

Par Clarisse Fabre

A quelques jours de la cérémonie, de nombreux acteurs et réalisateurs ont dénoncé des dysfonctionnements, notamment dans le processus de validation des marraines et parrains.

C’est par un communiqué des plus succincts que l’Académie des Césars a annoncé, jeudi 13 février en début de soirée, le « renouvellement complet » de la direction de l’organisation. « Pour honorer celles et ceux qui ont fait le cinéma en 2019, pour retrouver la sérénité et faire que la fête du cinéma reste une fête, le conseil d’administration de l’Association pour la promotion du cinéma [qui régit l’Académie des arts et technique du cinéma] a pris la décision à l’unanimité de démissionner. Cette démission collective permettra de procéder au renouvellement complet », lit-on dans le communiqué.

Cela fait un mois qu’une crise ouverte brouille l’image de l’Académie – créée en 1976 sur le modèle des Oscars et décernant les récompenses du cinéma français –, alors que la 45e cérémonie doit avoir lieu vendredi 28 février, salle Pleyel, à Paris, avec Florence Foresti comme maîtresse de cérémonie. En cause, l’opacité de la gouvernance, le vieillissement des membres, et la gestion autocratique de son président depuis 2003, Alain Terzian, producteur aux cent films, qui connut ses plus grands succès dans les années 1980 et 1990, notamment avec Les Visiteurs (1993).

Faux pas du président

C’est un faux pas du président qui a allumé l’incendie. Il y a un mois, à la veille de la soirée des Révélations, qui mettent en lumière une trentaine de jeunes acteurs et actrices, aux côtés de leurs parrains et marraines, la Société des réalisateurs français (SRF) révélait dans un communiqué qu’Alain Terzian avait refusé Virginie Despentes comme marraine. L’écrivaine et cinéaste devait accompagner Jean-Christophe Folly, acteur principal de L’Angle mort, de Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard, un film qui revisite l’homme invisible au XXIe siècle.

Après moult épisodes, Jean-Christophe Folly renonçait à assister au dîner des Révélations le 14 janvier. La remuante SRF, emblème d’une nouvelle génération d’auteurs, ajoutait que Claire Denis avait été également écartée (« elle n’est pas disponible », a assuré l’Académie), alors que la réalisatrice était tout à fait prête à « marrainer » Amadou Mbow, qui joue dans Atlantique, de Mati Diop – couronné du grand Prix à Cannes en 2019 et nommé au César du meilleur premier film.

Alain Terzian a reconnu s’être pris les pieds dans le tapis, présentant le soir du dîner des Révélations, ses « sincères excuses » et « regrets » dans un communiqué, mais la machine a continué de s’emballer.

Cet incident intervient à un moment où le cinéma français est traversé par des sujets de société – rendre visible les minorités, mettre en place l’égalité femmes hommes – et, sur ces dossiers, l’Académie est à la traîne. Le collège de plus de 4 000 professionnels du cinéma qui vote pour attribuer les récompenses compte 65 % d’hommes et 35 % de femmes, tandis que l’assemblée générale composée de 47 membres ne s’est guère renouvelée ces dernières années – elle rassemble des membres de droit ayant obtenu un Oscar dans le passé, auxquels s’ajoutent treize personnalités choisies pour leur contribution au cinéma. Idem au conseil d’administration (CA), composé de Robert Guédiguian, Gilles Jacob, Tonie Marshall, Danièle Thompson, etc.

Les douze nominations pour le film J’accuse, de Roman Polanski, accusé de viols par plusieurs femmes, ont encore envenimé le climat, des associations féministes ayant appelé ces derniers jours le collège de votants à ne pas donner leurs suffrages à Polanski.

Opacité du système

Dans cette ambiance délétère, Alain Terzian a tenté de sauver sa place jusqu’au bout. Dans un entretien au Journal du dimanche, le 9 février, le patron des Césars a annoncé entre autres la mise en place de la « parité » d’ici à un an.

Le lendemain, quatre cents professionnels du cinéma, membres de l’Académie, jugeant ces annonces insuffisantes, dénonçaient dans Le Monde l’opacité du système : « Nous n’avons aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’Académie ni dans le déroulé de la cérémonie », déploraient-ils, avant de réclamer « une refonte en profondeur des modes de gouvernance de l’Association et des fonctionnements démocratiques qui les encadrent ».

En résumé, les signataires de la tribune souhaitent qu’un collège paritaire puisse élire les personnalités qui les représenteront au sein du conseil d’administration – actuellement, c’est l’assemblée de 47 membres qui élit en partie le CA.

Dans un ultime geste pour sauver sa place, Alain Terzian annonçait l’arrivée prochaine d’un médiateur du Centre national du cinéma afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires. Ces derniers jours, les pressions se faisaient plus fortes.

Le communiqué annonçant la démission du CA de l’Académie confirme les projets de modernisation de la gouvernance : « L’assemblée générale qui se réunira après la cérémonie du 28 février 2020 pourra élire une nouvelle direction pour préparer ainsi, sous l’égide du CNC [Centre national du cinéma], les modifications des statuts fondateurs de l’Association pour la promotion du cinéma, et mettre en œuvre les mesures de modernisation annoncées. »

« Franchement, on n’en pouvait plus, ça devenait intenable, raconte un membre du conseil d’administration, qui préfère rester anonyme. Avec plusieurs membres du CA, nous avons dit à Alain Terzian que nous étions déterminés à démissionner. Il n’avait plus le choix. On fait ça pour rendre service au cinéma. »

Dans un tweet, publié à 21 h 59, le ministre de la culture, Franck Riester, a souligné que « l’Académie des Césars est une institution de droit privé qui n’est pas financée par des fonds publics et qui bénéficie d’une indépendance qui doit être préservée ».

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14 février 2020

Marisa Papen

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14 février 2020

Angèle et Philippe Katerine ont dévoilé le clip de “Duo", dans lequel ils chevauchent des dauphins.

C'est certainement le clip le plus WTF de l'année. Angèle et Philippe Katerine ont dévoilé hier le clip de “Duo", extrait de Confessions, le dixième album de ce dernier. Réalisé par Manou Milon et Vincent Castant, il met en scène les deux stars du moment dans un univers complètement absurde où ils s'envolent dans l'espace (après que Philippe Katerine a été sculpté par Angèle) pour ensuite chevaucher des dauphines dorés. Ce “Duo” avec Angèle n'est pas le seul, Philippe Katerine ayant également, pour ce dixième album sorti en novembre dernier, collaboré avec Camille, Angèle, Chilly Gonzales, Lomepal, Clair, Oxmo Puccino, Dominique A, Léa Seydoux et meme Gérard Depardieu. Mais avec ce clip, il frappe clairement très fort, si l'on en croit toutes les réactions qu'il a suscitées sur les réseaux sociaux depuis son arrivé sur la Toile hier soir.

14 février 2020

Vu sur internet - j'aime bien

jaime64

jaime67

jaime476

14 février 2020

Les publicitaires digèrent mal la fin des cookies sur Internet

Par Vincent Fagot

Sans ces fichiers, les entreprises ne pourront plus tracer les internautes pour leur envoyer des publicités ciblées. Tout un pan de leur modèle risque de s’effondrer au profit des « GAFA ».

Panique à bord. « Il faut se préparer à un tsunami », « on va dans le mur »… Telles sont les réactions que l’on peut entendre dans le milieu français de la publicité depuis que, le 14 janvier, Google a annoncé la suppression d’ici à deux ans des cookies tiers – qui sont ceux principalement utilisés par les annonceurs – sur son navigateur Chrome, le plus populaire de la planète avec plus de 60 % de part de marché.

Même si le cookie n’a pas été conçu pour cela, ce petit bout de code déposé au gré de votre navigation sur le Web fait, depuis des années, la fortune des acteurs de la pub. « Il leur donne des informations sur les internautes, notamment leur intérêt pour tel ou tel produit, peut-être une intention d’achat », explique Jean-Baptiste Rouet, président de la commission digitale de l’Union des entreprises de conseil et achat média (Udecam).

Grâce à cette technique, les professionnels ont pu acquérir une connaissance extrêmement fine des audiences, optimiser leurs campagnes, en mesurer l’efficacité, et ainsi mieux monétiser leur savoir faire. Sans elle, c’est toute une galaxie d’intermédiaires de la chaîne publicitaire, qui se trouverait plongée dans le noir.

Pour les internautes qui aspirent à être moins tracés lors de leur navigation sur la Toile, c’est a priori une bonne nouvelle. Mais pour les entreprises qui vivent des cookies, c’est une tout autre histoire. Les géants américains, qui se sont imposés comme les leaders de la publicité digitale (Google et Facebook s’accaparent aujourd’hui 75 % du marché en France), pourraient se réserver les meilleures technologies d’annonce ciblée. Et ainsi donner le coup de grâce à leurs concurrents.

Virage stratégique

D’ailleurs, à peine la firme de Mountain View (Californie) avait-elle dévoilé ses intentions que l’action Criteo dévissait en Bourse : – 16 % en une seule journée. Une sanction logique, la société s’étant construite sur l’exploitation de ces cookies. Sa technologie permet à ses clients de faire afficher sur l’écran de l’internaute une réclame sur un produit pour lequel il a déjà manifesté de l’intérêt.

La décision du groupe américain a « créé de l’anxiété » sur les marchés, admet le fondateur et président de Criteo, Jean-Baptiste Rudelle. Mais a-t-elle surpris ? Avant Chrome, d’autres navigateurs ont fait la chasse à ces mouchards : Firefox d’abord puis surtout Safari (Apple) à partir de 2017. La marque à la pomme avait alors bien senti l’intérêt – en termes d’image – de défendre la confidentialité des données de ses utilisateurs à un moment où de plus en plus de particuliers s’équipaient de logiciels permettant de bloquer la publicité et s’insurgeaient contre les scandales à répétition (Cambridge Analytics, par exemple). Une posture d’autant plus facile à adopter pour la firme de Cupertino (Californie) qu’elle n’est pas du tout présente dans ce business.

A ce virage stratégique se sont ajoutées de nouvelles obligations juridiques plus protectrices pour les internautes, comme le règlement européen pour la protection des données en Europe (le RGPD, entré en vigueur en mai 2018), ou son pendant californien le CCPA.

Dès lors, la décision de Google apparaissait inéluctable. « Peut-être certains espéraient-ils que ça ne se produirait pas si vite, mais cela correspond à un mouvement de fond, Google ne pouvait pas résister », estime Michaël Froment, PDG et fondateur de Commanders Act, une société de marketing numérique.

« Un mal nécessaire »

En outre, ce modèle de ciblage avait commencé à atteindre ses limites. « Le cookie est basé sur le navigateur lié à un appareil. Or plusieurs personnes peuvent utiliser cet appareil et une personne peut en utiliser plusieurs », détaille Vincent Chevalier, de la société en conseil marketing et data Impulse Analytics. En fait, le cookie est devenu de moins en moins fiable. « Quelque part, l’initiative de Google est un mal nécessaire », admet M. Rouet, de l’Udecam. Mais pas à n’importe quel prix.

Pour la myriade de sociétés présentes dans la pub et le marketing numérique, qui craignent déjà d’être les grands perdants de ce monde sans traceurs, il s’agit, bien sûr, d’une bataille économique pour le marché de la publicité digitale avec 333 milliards de dollars en 2019 à l’échelle mondiale (307 milliards d’euros), et 385 milliards de dollars attendus en 2020 et aussi de l’affrontement de deux conceptions du Web.

D’un côté, il y aurait les plates-formes, qualifiées de « jardins clos » (Google, Facebook, etc.), auxquelles les utilisateurs abandonnent leurs informations les plus personnelles (identité, localisation, relations personnelles, etc.) lors de l’inscription, généralement avec leur adresse email – le Graal pour un annonceur. De l’autre, on trouverait les défenseurs de l’Open Web, un Internet ouvert, où des éditeurs de contenus (comme les médias) peuvent proposer des sites en libre accès aux internautes, en échange d’une exposition à la publicité qui les finance et d’une captation de données « pas ultra-confidentielle et individualisée », souligne M. Rouet.

Persuadés que ce modèle doit subsister au risque d’une hégémonie sans partage des GAFA sur le Net, les acteurs du marché ne peuvent se résoudre à la suppression de la publicité ciblée, plus efficace et plus rentable. « Il ne faut pas revenir à un monde où la réclame n’est pas intéressante. La pub, elle est là pour générer de la croissance pour les entreprises », plaide Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’Union des marques.

La firme américaine assure que son ambition est de créer un standard de confidentialité, que les utilisateurs et les régulateurs appellent de leurs vœux, sans pour autant compromettre l’Open Web. A cette fin, il a lancé dès 2019 une initiative baptisée Google Sandbox, qui doit permettre aux différentes parties prenantes de s’accorder sur de nouvelles règles du jeu.

Main tendue ou baiser de la mort ? « L’écosystème va travailler avec Google et essayer de faire en sorte que la solution trouvée ne l’avantage pas de manière démesurée », anticipe M. Rudelle. « Ça va être habillé d’un vernis sur la protection des consommateurs, mais au final ça risque de se faire au profit de Google », craint M. Chetrit, qui s’alarme des délais fixés par le géant américain : « On ne peut pas basculer comme ça si vite. C’est tout un secteur qui va être ébranlé. »

La CNIL pointée du doigt

Pour éviter que la firme de Mountain View n’impose unilatéralement ses vues, il faudrait une « alliance globale des acteurs de l’Open Web » et la mise en place d’« une gouvernance vigilante », si possible sous l’égide du W3C, un organisme de standardisation à but non lucratif, plaide M. Rouet.

Les professionnels expliquent que la gestion de la donnée ne doit pas se faire uniquement au niveau des navigateurs, car cela donnerait à une poignée d’acteurs – à commencer par Google – un avantage compétitif majeur. « Il ne faut pas que les GAFA soient les seuls capables de proposer certains services d’annonce ciblée. Ce serait de la discrimination et de l’abus de position dominante qui ne serait de l’intérêt ni des utilisateurs, ni des marques », résume le président de Criteo.

Face à ce scénario catastrophe, les acteurs de la pub demandent aux autorités françaises et européennes d’intervenir. « Il est important que l’Europe ne soit pas angélique », plaide M. Rudelle. Car, pour l’instant, le secteur estime que l’évolution du cadre réglementaire a plutôt bénéficié aux grandes plates-formes, qui ont su l’exploiter à leur avantage.

Beaucoup en veulent en particulier au gendarme français de la vie privée : « La CNIL n’a aucune pitié pour l’écosystème de la publicité, où beaucoup de boîtes sont en concurrence avec des multinationales. Aujourd’hui, si Criteo perd du chiffre d’affaires, ça va directement chez Facebook et Google », déplore, par exemple, Michaël Froment.

Le monde de la pub paie sa prise de conscience tardive de l’enjeu des données personnelles, et ses mauvaises pratiques, comme la multiplication des annonces intrusives. Menacé, il cherche aujourd’hui à se refaire une légitimité. « On arrive à un moment de vérité, explique M. Chetrit. On a trop longtemps laissé penser que sur Internet les contenus étaient simplement gratuits. Aujourd’hui, il faut dire que si c’est gratuit c’est parce qu’il y a de la pub. »

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14 février 2020

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milo nue et habillée

milo99

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