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Jours tranquilles à Paris

11 février 2020

Nu allongé et photographe se reflétant dans une glace...

nu alllongé

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11 février 2020

Nath Sakura - photographe

nat sakura

11 février 2020

Comment le cinéma français encadre le travail des mineurs

Par Maroussia Dubreuil

A tous les niveaux, du casting au tournage, des producteurs aux techniciens, le milieu du cinéma français multiplie les dispositifs pour protéger les jeunes acteurs sur les plateaux. Revue de détail.

Alors que le 3 novembre 2019, l’actrice Adèle Haenel accusait, dans Mediapart, le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans, sur le tournage des Diables (2002), une question agitait les esprits : pourquoi aucun membre de l’équipe – une soixantaine de personnes environ – n’était-il intervenu ?

« A la suite de ces révélations, nous avons organisé une réunion avec une vingtaine d’associations professionnelles du cinéma sur le harcèlement, explique Nathalie Chéron, directrice de casting et présidente de l’Association des responsables de distribution artistique. Lors de cette soirée, Didier Carton, missionné par le comité central d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail [CHSCT] de la production de films, nous a assuré que les producteurs pouvaient être poursuivis pénalement s’ils ne prenaient pas des mesures en cas de harcèlement. Il faut donc expliquer aux producteurs qu’ils sont responsables et risquent la prison s’ils ne font rien ! »

Si cette question est aujourd’hui prise au sérieux – placé en garde de vue le 14 janvier, Christophe Ruggia a été mis en examen le 16 pour « agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime » – qu’en est-il exactement de l’encadrement des mineurs sur les tournages, en France ?

« Pas d’enquête de moralité »

Tout commence par le montage d’un épais dossier, à l’intention de la direction départementale de la cohésion sociale de Paris (ex-DDASS, DDCS depuis 2010).

Avant d’engager un mineur de moins de 16 ans, les productions se doivent de fournir un synopsis, un scénario où les parties concernant les enfants sont surlignées, une autorisation signée par les deux parents, un livret de famille, un livret de scolarité et un certificat médical. « Mais on ne fait pas d’enquête de moralité auprès des boîtes de production, le dispositif est suffisamment protecteur », assure Frank Plouviez, directeur de la DDCS de Paris qui instruit 10 000 dossiers d’enfants-artistes par an (figurants compris), soit 80 % du chiffre national.

Le dossier passe ensuite devant la Commission des enfants du spectacle, présidée par le président du tribunal pour enfants, qui réunit une fois par mois des représentants du ministère de la culture, du rectorat de Paris et de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, ainsi que la DDCS. Ensemble, ils décident quels jeunes peuvent bénéficier d’une dérogation qui leur permettra de travailler.

En cas de refus, le réalisateur doit porter son choix sur un autre acteur, également mentionné dans le dossier. « Il se peut qu’un jeune ne soit pas autorisé à travailler s’il a déjà tourné deux mois dans l’année, afin de lui éviter d’être déscolarisé, même s’il a un précepteur sur le plateau, renseigne Mathilde Mayet, directrice de l’agence artistique Noma Talents. Moi, je refuse de voir les enfants que je représente servir de deuxième choix, car je ne veux pas les bloquer pour d’autres projets. »

FRANK PLOUVIEZ, DIRECTEUR DE LA DDCS DE PARIS : « ON VÉRIFIE QUE LE SCÉNARIO NE COMPORTE PAS DE SCÈNES VIOLENTES, PORNOGRAPHIQUES OU JE NE SAIS QUELLE HORREUR »

Les horaires de tournage à respecter sont stricts, à raison d’une heure par jour pour les enfants de moins de 3 ans et jusqu’à quatre heures pour les 12-16 ans, en période scolaire. « Il arrive que des directeurs de production me demandent de leur présenter des jumeaux pour pouvoir doubler le temps de tournage… Mais cela réduit beaucoup les propositions, souligne en souriant Elsa Pharaon, directrice de casting qui se rend régulièrement dans les écoles et les collèges pour trouver la perle rare. D’autres me demandent d’auditionner un môme de 12 ans plutôt qu’un gamin de 10 ans… Mais, très souvent, on s’aperçoit que ça ne fonctionne pas ! Alors pour ne pas perdre du temps de plateau, les productions engagent des doublures qui tourneront de dos ou donneront la réplique dans les contrechamps. Je trouve cela atroce de demander à un enfant de travailler comme doublure. Des acteurs de petite taille peuvent aussi assumer cette fonction. Ce sera d’ailleurs le cas pour le prochain film de Régis Roinsard, En attendant Bojangles, sur lequel je travaille. » A cela s’ajoute le fait qu’un enfant n’est pas autorisé à tourner plus de la moitié des vacances scolaires.

« On vérifie aussi que le scénario ne comporte pas de scènes violentes, pornographiques ou je ne sais quelle horreur », indique Frank Plouviez, soucieux des risques physiques et psychologiques que pourraient entraîner certains tournages.

Si des enfants tout nus se querellaient dans La Guerre des boutons (1962), d’Yves Robert, resté fidèle au roman de Louis Pergaud, les voilà reboutonnés ou cachés dans les blés, dans la version de Yann Samuell, en 2011.

Et, alors que Les Diables érotisait les enfants, en 2002, il semble que la DDCS ne le permettrait plus aujourd’hui. « Par exemple, le scénario de Polisse [2011] de Maïwenn, sur la brigade de protection des mineurs, prévoyait de filmer, nus, JoeyStarr en train de laver l’entrejambe d’une petite fille. Finalement, la fillette est apparue habillée à l’écran et JoeyStarr, en slip », se souvient Elsa Pharaon.

Les langues se délient

Plus récemment, c’est avec Andréa Bescond et Eric Métayer, les réalisateurs du drame sur la pédophilie Les Chatouilles (2018), que la DDCS a échangé avant le tournage, en présence d’un juge pour enfants et d’un psychologue. « Nous avons décortiqué quelques scènes pour leur expliquer comment on allait les filmer, précise la cinéaste. Il est évident que les séquences de viol avec la petite Cyrille Mairesse allaient être tournées en champ-contrechamp, sans la présence de Pierre Deladonchamps, qui joue son agresseur. » Sur le tournage, la jeune interprète a donc fixé un point rose à la place de l’acteur.

« Notre but était de protéger l’enfant au maximum. Par exemple, on lui disait toujours “ton personnage fait ci, fait ça”, jamais “tu”, ajoute Andréa Bescond. Et même si elle connaissait bien le sujet du film, nous l’avons dirigée en restant sur les émotions, sans rentrer dans les détails concrets de la scène. »

Bien qu’elle ne soit pas à l’origine du casting des Diables, Elsa Pharaon reste bouleversée par la déclaration d’Adèle Haenel : « J’ai toujours en tête ce qui est arrivé », confie-t-elle. Sans doute parce que les directeurs de casting sont les premiers à faire le lien entre un enfant et un réalisateur.

Ces derniers temps, tous les mercredis après-midi, elle a reçu des groupes d’enfants dans les locaux de production des Films Pelléas pour le casting de La P’tite Bande, de Pierre Salvadori. Quatre rôles de garçons et un de fille étaient à pourvoir : « Des enfants de 10-12 ans passionnés, réfléchis et intrépides », dit l’annonce. Le 18 décembre 2019, ils sont venus, chacun dans son style, l’un en jogging, l’autre en chemise, des filles à queue-de-cheval, d’autres aux cheveux lâchés… La plupart accompagnés d’un parent qui restera dans la salle d’attente.

Après des exercices collectifs, ils ont répondu un par un à la question : « Qu’est-ce qui te met en colère ? » Suicide, harcèlement, sexisme, essentiellement… La guerre, pour une minorité. Les langues se délient, on parle de ses mésaventures à l’école ou dans les fratries.

« Nous devons être particulièrement délicats avec eux, parce qu’ils se sentent en confiance ici, étant donné qu’ils sont face à des adultes qui les écoutent et sont entourés d’enfants avec lesquels ils n’ont jamais eu d’histoire. Il y a trois semaines, un petit garçon a répondu : “Moi, ce qui me met en colère, c’est de me faire frapper par mon père, mais je préfère mourir plutôt que de le voir en prison.” Qu’est-ce qu’on fait de cette parole ? Je ne vais pas l’évincer du casting à cause de ça, mais je suis allée discuter avec sa principale. En réalité, on caste une famille plus qu’un enfant. »

Des chaperons sur les plateaux

Lorsqu’elle est chargée d’un film « à contenu compliqué », la directrice de casting s’assure toujours de la capacité des plus jeunes à distinguer fiction et réalité.

« Lors des premières auditions de Polisse, on prenait un conte en faisant imaginer aux enfants qu’ils rencontraient un loup dans la forêt. Ils se sont tous mis à avoir peur, sauf la petite Malonn [Lévana], qui avait une capacité à reconnaître la fiction. Puis on leur expliquait que faire ce film, c’était aussi une manière de défendre les enfants à qui de mauvaises choses étaient arrivées. L’essentiel est de ne pas les manipuler. Pour E.T., l’extra-terrestre, Steven Spielberg, qui reste un des meilleurs directeurs d’enfants, disait simplement au jeune Henry Thomas, pour la scène d’adieu : “Tu ne reverras plus jamais la marionnette.” »

Sur le tournage, un coach, chargé de faire répéter l’enfant mais aussi de veiller sur lui et de le divertir pendant les pauses lorsqu’il n’y a pas d’animateurs, prend souvent le relais. Aucune formation n’existe à proprement parler, et ce rôle échoit parfois à un directeur de casting ou à un acteur débutant. « Dans mon dernier contrat, rien n’est notifié précisément au sujet du coaching, vérifie Elsa Pharaon, qui assure parfois cette mission. Pour autant, c’est la première fois qu’une production me demande mon casier judiciaire et une lettre de motivation sur la façon dont je vais travailler avec l’enfant. »

L’une des coachs les plus renommées, spécialisée dans l’exercice depuis 2006, s’appelle Amour Rawyler. Ancienne assistante des photographes Peter Lindbergh et Paolo Roversi, elle devient, de fil en aiguille, coach pour enfants. « Pour éviter que les petits ne prennent la grosse tête, je déconseille le réalisateur et surtout la production de les traiter comme des enfants stars, livre-t-elle. Mais les coachs ne sont pas obligatoires sur un tournage. »

ELSA PHARAON, DIRECTRICE DE CASTING : « C’EST LA PREMIÈRE FOIS QU’UNE PRODUCTION ME DEMANDE MON CASIER JUDICIAIRE ET UNE LETTRE DE MOTIVATION SUR LA FAÇON DONT JE VAIS TRAVAILLER AVEC L’ENFANT »

Les parents peuvent donc être réquisitionnés pour jouer les chaperons sur les plateaux. Pour Thierry Pauleau, père d’Oscar, 11 ans, habitué des tournages depuis deux ans, il n’est pas question de laisser son fils travailler sans référent. En novembre 2019, il s’est donc organisé pour se relayer avec sa femme sur le tournage du court-métrage, Les Champs magnétiques, de Romain Daudet-Jahan, en Corse. « Bien sûr, on se devait d’être le plus discret possible, mais j’ai vu que l’équipe faisait bien attention à Oscar en lui apportant, par exemple, des chaufferettes et des bouillottes parce qu’il faisait très froid dans la forêt… »

De retour à la maison, M. Pauleau ne dévoile jamais à son fils la somme de ses revenus – un enfant est payé autour de 400 euros par jour lorsqu’il commence. « Au début, Oscar pensait même que je payais pour qu’il tourne ! » Comme le préconise la loi, les revenus du fiston resteront bloqués jusqu’à sa majorité à la Caisse des dépôts.

Rassuré d’être épaulé par Mathilde Mayet, l’agent de son bambin, « qui filtre les castings et travaille avec son réseau », il s’est donné pour principale mission d’avertir son enfant, bientôt à l’affiche de Parent d’élève, de Noémie Saglio, des dangers collatéraux de la célébrité juvénile : « Je lui ai déjà expliqué, en prenant l’exemple des jeunes héros de Maman j’ai raté l’avion et de Star Wars, que ces enfants acteurs [Macaulay Culkin et Jake Lloyd] avaient super mal tourné. L’un est tombé dans la drogue et l’autre a fini en HP, car tous ses copains jouaient au sabre laser autour de lui… »

11 février 2020

Bellissima

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11 février 2020

Vu sur internet

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11 février 2020

Coronavirus : Le bilan dépasse les 1.000 morts et 42.500 infections

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Un dernier bilan du coronavirus fait état de 908 morts en Chine continentale, où le nombre des personnes infectées dépasse les 40.000.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de contaminations relevées quotidiennement en Chine se stabilise, mais il est trop tôt pour conclure que l’épidémie a dépassé son pic.

Le virus 2019-nCoV, apparu en décembre sur un marché de Wuhan, a en outre tué deux autres personnes dans le monde, une aux Philippines et une autre à Hong Kong.

11 février 2020

Gérard Fromanger

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11 février 2020

Bondage

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10 février 2020

Extraits de shootings - Photos : Jacques Snap

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10 février 2020

Oscars du Cinéma

Dans la nuit de dimanche à lundi s’est tenue la 92ème cérémonie des Oscars, à Los Angeles. Découvrez le palmarès complet.

C’était l’un des événements les plus attendus de ce début d’année. Dimanche 9 février, les grands noms du cinéma se sont donnés rendez-vous à Los Angeles pour la 92ème cérémonie des Oscars. L’occasion de mettre à l’honneur les films, acteurs et réalisateurs qui se sont illustrés dans le monde du septième art au cours des douze derniers mois. Parmi les grands gagnants cette année : Joaquin Phoenix, qui a reçu l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans « Joker », Renée Zellweger, sacrée meilleure actrice pour « Judy » ainsi que Brad Pitt (« Once Upon A Time... In Hollywood ») et Laura Dern (« Marriage Story »), couronnés meilleurs acteurs dans un second rôle.

UN PALMARÈS HISTORIQUE

Neuf mois après avoir reçu la Palme d’or au Festival de Cannes, le réalisateur Bong Joon-ho s’est une nouvelle fois vu sacrer pour son film « Parasite ». Pas moins de quatre Oscars lui ont été décernés durant la soirée, parmi lesquels l’Oscar du meilleur film et du meilleur film étranger. Un doublé historique. De son côté, le film « 1917 » est reparti avec trois Oscars, dont celui de la meilleure photographie et des meilleurs effets spéciaux. La France, qui était représentée par le réalisateur Ladj Ly avec son film « Les Misérables », est quant à elle repartie bredouille. Découvrez le palmarès complet de 92ème cérémonie des Oscars.

Meilleur film : « Parasite »

Meilleure actrice : Renée Zellweger (« Judy »)

Meilleur acteur : Joaquin Phoenix (« Joker »)

Meilleure actrice dans un second rôle : Laura Dern (« Marriage Story »)

Meilleur acteur dans un second rôle : Brad Pitt (« Once Upon a Time… in Hollywood »)

Meilleur réalisateur : Bong Joon Ho (« Parasite »)

Meilleur scénario adapté : « Jojo Rabbit »

Meilleur scénario original : « Parasite »

Meilleur film en langue étrangère : « Parasite »

Meilleurs décors : « Once Upon a Time… in Hollywood »

Meilleur Montage : « Le Mans 66 » (Andrew Buckland & Michael McCusker)

Meilleure photographie : « 1917 » (Roger Deakins)

Meilleurs effets spéciaux : « 1917 »

Meilleurs costumes : « Les Filles du Docteur March »

Meilleur montage sonore : « Le Mans 66 »

Meilleur mixage son : « 1917 »

Meilleure bande originale : « Joker »

Meilleur documentaire : « American Factory »

Meilleur documentaire en court-métrage : « Learning to Skateboard in a Warzone » (If You’re a Girl)

Maquillage et coiffure : « Bombshell »

Meilleur film d'animation : « Toy Story 4 »

Meilleur court-métrage d'animation : « Hair Love »

Meilleur court-métrage : « The Neighbors’ Window »

Meilleure chanson originale : "(I'm Gonna) Love Me Again" (« Rocketman »)

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