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Jours tranquilles à Paris

23 janvier 2020

Fanny Müller

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22 janvier 2020

L'ÉDITO de David Doukhan - Macron n’est pas Chirac

« Go out ! Go outside now ! » Emmanuel Macron, Jérusalem, 2020. « What do you want ? Me to go back to my plane, to go back to France ? », Jacques Chirac, Jérusalem, 1996. Les deux phrases sont prononcées dans la vieille ville avec colère et à l’encontre des services de sécurité israéliens. Mais elles n’ont rien à voir. Jacques Chirac reprochait aux gardes du corps de l’État hébreu de malmener les Arabes qui voulaient s’approcher du président français pour lui serrer la main. Emmanuel Macron, lui, s’est emporté pour faire respecter les frontières de la France. L’Église Sainte-Anne où était entré le policier israélien est en effet l’un des quatre territoires français de la ville sainte. Deux présidents donc, deux colères, deux scènes similaires mais sur des fondements radicalement différents. Jacques Chirac, par son emportement, incarnait cette France qui se voulait l’amie du monde arabe. Emmanuel Macron, par le sien, fait respecter la souveraineté de notre pays. Et donc ses frontières. Emmanuel Macron en a la conviction, l’élection présidentielle de 2022 se jouera en grande partie sur les sujets régaliens. Son « moment Chirac » à Jérusalem est une première pierre posée sur le chemin qu’il a déjà commencé d’emprunter et qu’il espère voir aboutir à une réélection. Le Parisien

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22 janvier 2020

Martinez prépare la manif....de vendredi prochain !

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22 janvier 2020

Vu sur internet

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22 janvier 2020

FASHION WEEK - Chanel recrée le jardin de l'abbaye où vécut Coco Chanel au Grand Palais

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PAR HÉLOÏSE SALESSY

Le rendez-vous était donné ce mardi 21 janvier sous la nef du Grand Palais transformée en une réplique du jardin de l'abbaye cistercienne d'Aubazine, où Mademoiselle Chanel vécut pendant six années.

Alors que la semaine de la Fashion Week bat son plein dans la capitale française, Chanel présentait ce mardi 21 janvier son défilé haute couture printemps-été 2020, sous la direction artistique de Virginie Viard. Après avoir transformé le Grand Palais en une époustouflante bibliothèque pour sa collection haute couture automne-hiver 2019-2020 en juillet dernier, la maison française reproduisait le jardin de l'abbaye d'Aubazine, où Mademoiselle Chanel habita de ses 12 à ses 18 ans. Transformé en orphelinat, ce lieu niché en Corrèze l'accueillait en 1895, elle et ses sœurs, Julia-Berthe, son aînée d’un an et Antoinette, leur petite sœur âgée de 8 ans, après le décès de leur mère quelques jours auparavant.

Un lieu où Mademoiselle Chanel a puisé l'inspiration

Tout au long de la vie de la créatrice, ce lieu chargé d'histoire fût une source d'inspiration, notamment pour le logo signature de Chanel, clin d’œil à l'un des vitraux de l'abbaye ou encore pour le lion, son animal de prédilection, sculpté sous une stalle de l'église et désormais l'un des codes de l'essence Chanel. Depuis qu'elle a succédé à Karl Lagerfeld, Virginie Viard puise dans les archives et dans l'histoire de la maison, faisant perdurer les codes si chers à Mademoiselle, comme lors du dernier défilé Métiers d'Art 2019-2020, où le Grand Palais se transformait en une incroyable réplique de l'appartement de Coco Chanel, au 31 rue Cambon. Le catwalk orchestré autour d'une fontaine ancienne et d'un jardin potager accueillait des invités entourés de draps blancs étendus. Ouvert par une multitude de silhouettes black and white en tweed et clos par un look bridal résolument moderne porté par le top Rebecca Longendyke, ce défilé haute couture printemps-été 2020 s'inscrit une nouvelle fois dans les pas de Coco Chanel.

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22 janvier 2020

Concorde Art Gallery

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22 janvier 2020

A Davos, Donald Trump s’est posé en climatosceptique assumé

Par Sylvie Kauffmann, Davos, Suisse, envoyée spéciale

Le président a fustigé les « prophètes de malheur » qui promettent « l’apocalypse », mardi, devant Greta Thunberg. Il a également livré un discours triomphaliste sur les performances de l’économie américaine.

La grande salle du centre de congrès de Davos (Suisse) était pleine, mardi 21 janvier, pour écouter Donald Trump, mais ce n’est pas à cette assistance-là qu’il s’est adressé. Le discours triomphaliste livré par le président américain ne visait manifestement qu’un seul auditoire, à plus de 6 000 km de là, de l’autre côté de l’Atlantique : son électorat, devant lequel il se représente le 3 novembre. Et plus précisément « les travailleurs », sur lesquels il a affirmé avoir concentré tous les efforts de son premier mandat.

Les organisateurs du Forum économique mondial, eux – et notamment son fondateur, Klaus Schwab, qui se tenait aux côtés de M. Trump – ont eu droit à un camouflet.

Alors que cette 50e édition du Forum de Davos, résolument verdie, a été placée sous le signe de la priorité à la lutte contre le changement climatique, le président américain s’est posé en climatosceptique assumé, fustigeant ouvertement les « prophètes de malheur » qui promettent « l’apocalypse ». Venue l’écouter, Greta Thunberg, la jeune militante écologiste suédoise, a quitté la salle avant la fin du discours parce que, a-t-elle confié plus tard, « elle en avait eu assez ».

Pendant une demi-heure, M. Trump a décrit un pays qu’il a trouvé en ruines en arrivant à la Maison Blanche il y a trois ans, et dont il a fait un paradis, « un geyser d’opportunités » que l’on entend « rugir ». Il s’est lancé dans une longue litanie de chiffres plus mirobolants les uns que les autres sur les créations d’emplois, la baisse du chômage et les hausses de salaires, signes « d’un boom économique comme le monde n’en a jamais connu ».

Un contrepoint médiatique tout à fait opportun

Alors qu’aux Etats-Unis ses rivaux démocrates s’apprêtent à ouvrir la saison des primaires pour choisir leur candidat, le slogan Workers First, « les travailleurs d’abord », a remplacé l’America First de la campagne de 2016 dans la rhétorique du républicain. Et pour ne pas oublier ses électeurs évangéliques, le président a clos son discours par une envolée sur les « grandes cathédrales d’Europe » qui « nous ont appris à poursuivre de grands rêves », sans oublier Notre-Dame de Paris qui renaîtra de ses cendres.

M. Trump n’a en revanche pas dit un mot de la procédure de destitution à son encontre dont le Sénat américain débat cette semaine à Washington ; son déplacement à Davos a permis d’y apporter un contrepoint médiatique tout à fait opportun. Il a d’ailleurs préféré s’abstenir de la traditionnelle séance de questions-réponses qui suit ce type de discours à Davos.

Sur place, les propos du locataire de la Maison Blanche ont été diversement accueillis. Sous le choc, le coprésident des Verts allemands, Robert Habeck, a jugé son intervention « désastreuse pour le multilatéralisme » et pour le message qu’essaie de faire passer le Forum cette année sur l’urgence climatique. « Cela confirme notre problème, a-t-il dit : Il y a des leaders et des économies qui nous précipitent encore plus dans le désastre que nous essayons de combattre. » Pour le leader écologiste, cette attitude montre que les demi-mesures ne peuvent plus suffire.

La directrice de Greenpeace International, Jennifer Morgan, pense, pour sa part, que le président américain « vit sur une autre planète, car il semble penser que le bien-être des Américains est indépendant des limites de notre planète ». Le prix Nobel d’économie Joe Stiglitz a également reproché à Donald Trump d’avoir « totalement évacué » la question climatique ; il a aussi contesté la description « complètement erronée » de ses exploits économiques.

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D’autres patrons et économistes reconnaissent cependant les belles performances de l’économie américaine, même s’ils jugent excessif d’en attribuer le crédit au président actuel. « Ce qui est vrai, commente ainsi l’économiste Kenneth Rogoff, c’est que l’économie va bien. Il est faux de dire qu’elle allait mal quand il est arrivé, mais je crois qu’elle s’en sort mieux que ce que à quoi s’attendaient la majorité des gens ici à Davos. Nous avons eu une bonne décennie, et ces trois ans ont été plutôt meilleurs que prévu. » Tout au plus le secrétaire au trésor, Steven Mnuchin, concède-t-il, au cours d’un débat à Davos, que, compte tenu de la hausse du déficit budgétaire, « il va falloir regarder le taux de croissance des dépenses publiques ».

C’est tout le problème de ceux qui détestent Donald Trump : entre la bonne santé de l’économie des Etats-Unis, la signature de la phase 1 du traité commercial avec Pékin qui permet de faire retomber la tension, celle du traité avec le Mexique et le Canada, et l’assassinat du dirigeant iranien Ghassem Soleimani qui, pour l’instant, ne s’est pas soldé par une escalade, l’hypothèse de sa réélection pour un second mandat en novembre paraît de plus en plus réaliste.

Trump est revenu à Davos « faire son tour de la victoire », résume le politiste Ian Bremmer, car, « quoi qu’il dise sur la mondialisation, il est parfaitement à son aise ici, au milieu de patrons qui sont ravis de ses réductions d’impôts et qui, sur le climat, se sentent beaucoup plus proches de lui que de Greta Thunberg ». Bien sûr, poursuit Ian Bremmer, « il exagère son bilan économique, mais le fait est que les patrons à Davos lui font nettement plus confiance qu’il y a trois ans ». Si le premier ministre britannique Boris Johnson a décidé de bouder Davos parce que, selon Downing Street, sa priorité est de travailler pour le peuple, « pas de boire du champagne avec des milliardaires », le populisme trumpien, lui, est moins regardant.

La tâche était rude pour le vice-premier ministre chinois, Han Zheng, qui a succédé à la tribune au président américain. Comme lui, M. Han a préféré éviter les sujets épineux et n’a donc pas dit un mot de la situation à Hongkong, pas plus qu’il n’a accepté de répondre à des questions. Le dirigeant chinois s’en est prudemment tenu au registre qui avait fait le succès de son maître, le président Xi Jinping, lorsqu’il est venu à Davos en 2017 : promotion de la mondialisation, condamnation du « protectionnisme et de l’unilatéralisme ». Avec, quand même, une pique pour le président des Etats-Unis : « Blâmer la mondialisation économique ne correspond pas aux faits, pas plus que cela n’aide à résoudre les problèmes », a dit M. Han. A Pékin aussi, on doit commencer à se préparer à un deuxième mandat de Donald Trump.

Sylvie Kauffmann (Davos, Suisse, envoyée spéciale)

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Greta Thunberg estime que « rien n’a été fait » pour le climat. Plus tôt dans la matinée, Greta Thunberg avait déploré l’inaction des élites politiques et économiques pour le climat en dépit de tous les discours en faveur de l’environnement. Certes, « le climat et l’environnement sont un sujet d’actualité aujourd’hui », mais « en pratique, rien n’a été fait », « les émissions de CO2 n’ont pas diminué », a-t-elle rappelé devant les grands patrons et des responsables politiques. Ce n’est pourtant pas faute de recevoir de l’attention médiatique, a-t-elle estimé, avec comme une pointe d’amertume. « Je ne peux pas me plaindre de ne pas être écoutée. On m’écoute tout le temps », a dit l’adolescente.

22 janvier 2020

Keith Haring

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22 janvier 2020

Commémorations de la libération d’Auschwitz : la bataille des mémoires entre Russie et Pologne

Par Romain Su, Varsovie, correspondance, Benoît Vitkine, Moscou, correspondant

A Moscou comme à Varsovie, les dirigeants instrumentalisent l’histoire de la seconde guerre mondiale à des fins nationalistes.

La célébration du 75e anniversaire de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz en Pologne aurait dû faire l’unanimité dans le recueillement et l’unité. Organisée jeudi 23 janvier par le Mémorial de Yad Vashem, en Israël, elle vire à la foire d’empoigne entre deux Etats dont les dirigeants ont fait de la lecture nationaliste de l’histoire une arme politique.

Le premier d’entre eux, Vladimir Poutine, engagé dans une croisade visant à réécrire le rôle de l’Union soviétique dans la guerre, va-t-il profiter de la tribune offerte par Israël pour tenir de nouveaux propos polémiques ? Le second, Andrzej Duda, sera absent ; le président polonais, qui n’a pas été désigné comme orateur, contrairement à son homologue russe, boude les cérémonies en signe de protestation.

Quatre jours plus tard, à Auschwitz, où plus d’un million de personnes ont été exterminées, la configuration sera inverse pour les traditionnelles commémorations de la libération du camp. Mais M. Poutine n’a pas été invité.

La bataille est politique plus que mémorielle. Le retrait polonais des célébrations de Jérusalem a été ressenti à Moscou comme une victoire. Il suffit pour s’en convaincre de lire la note rédigée sur le sujet par l’Institut russe pour les études stratégiques, un think tank lié au Kremlin. Dans un texte intitulé « La Pologne a perdu la dispute mémorielle avec la Russie », l’auteure assure que « Moscou a lancé dès décembre [2019] une frappe préventive dans ce conflit lancé par Varsovie ».

En réalité, la stratégie de Moscou relève plus du tapis de bombes, tant le thème de la seconde guerre mondiale a mobilisé ces dernières semaines les responsables russes. A commencer par le premier d’entre eux, Vladimir Poutine, qui promettait encore, samedi 18 janvier, de « fermer leurs sales bouches à ceux qui essaient de tordre l’histoire ».

Monologue de Poutine

Le président russe a multiplié les interventions publiques visant, en premier lieu, à relativiser la portée du pacte Ribbentrop-Molotov de 1939, dont le protocole secret entérinait le partage de l’Europe orientale entre Berlin et Moscou, en le mettant sur le même plan que d’autres accords passés par l’Allemagne nazie, à commencer par les accords de Munich de 1938 entre la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Cette obsession n’est pas nouvelle, et une loi de 2014 a même permis de poursuivre des internautes qui avaient critiqué le pacte.

L’essentiel du discours de M. Poutine a surtout consisté à dénoncer le rôle supposé de la Pologne dans le déclenchement de la guerre. Le 20 décembre 2019, lors d’une rencontre avec ses homologues de la région, le président russe a tenu un monologue d’une heure pour rappeler que Varsovie avait participé au « dépeçage » de la Tchécoslovaquie et y avait conduit des « attaques terroristes ».

Quelques jours plus tard, il qualifiait l’ambassadeur polonais dans le Berlin d’avant-guerre de « cochon antisémite » pour avoir exprimé son soutien à une proposition de relocalisation des juifs d’Europe en Afrique. Jozef Lipski est connu pour avoir aidé des juifs à fuir l’Allemagne. « Ce qui pose problème, c’est l’interprétation et le choix des documents retenus », explique l’historien Sergueï Radtchenko, de l’université de Cardiff.

Varsovie a d’abord été pris de court, et ce n’est que neuf jours plus tard que la réponse du premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, traduite pour l’occasion en anglais et en russe, a été publiée. En y insistant sur la place singulière de la Pologne comme « première victime de la guerre », « premier pays à avoir vécu l’agression armée de l’Allemagne hitlérienne et de la Russie soviétique » et « premier Etat à se battre en défense de l’Europe libre », il a rappelé deux piliers du discours historique polonais sur la seconde guerre mondiale : d’un côté, l’équivalence entre nazisme et communisme et, de l’autre, le rejet de tout autre rôle, pour les Polonais, que celui de victime ou de héros.

Politisation du récit historique

Cette vision promue par la droite au pouvoir, qui n’est pas exempte de considérations politiques, revient à minorer la portée des crimes commis contre les juifs et l’attitude de certains civils ou groupes armés à l’égard des juifs.

Vendredi 17 janvier, le ministère russe de la défense publiait une nouvelle série de documents « déclassifiés » évoquant le soutien apporté par les troupes soviétiques à l’insurrection de Varsovie, en 1944, à rebours de la lecture historique voulant que l’Armée rouge a laissé la résistance polonaise se faire exterminer avant d’intervenir. Il y est aussi question de « l’élimination [par la Résistance polonaise] des Ukrainiens et des juifs encore présents dans la ville » et de l’aide « désintéressée » apportée à la Pologne d’après-guerre.

« LA LÉGITIMITÉ DU POUVOIR RUSSE, QUE CE SOIT EN INTERNE OU SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE, EST EN GRANDE PARTIE BÂTIE SUR LE RÉCIT DE LA VICTOIRE », RAPPELLE L’ANCIEN DIPLOMATE VLADIMIR FROLOV

La politisation du récit historique par le pouvoir russe est tout sauf une nouveauté. Les périodes tsaristes comme soviétiques sont lues uniquement au prisme de la grandeur nationale ou de l’opposition à l’Occident. La Grande Guerre patriotique, comme les Russes appellent la seconde guerre mondiale, fait ici figure d’étalon suprême.

Leader du « camp du bien », auquel l’Union soviétique a sacrifié 27 millions de ses citoyens, Moscou ne peut par principe avoir fauté. La période des répressions staliniennes fait depuis quelques années l’objet d’une réécriture et d’une atténuation. Une organisation comme Memorial, spécialisée dans l’étude de ce passé, est désignée comme ennemie et assommée d’amendes par les tribunaux.

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Montée des tensions

Cette nouvelle montée de tensions ne s’explique pas seulement par la mise en concurrence de deux récits visant à effacer toute lecture critique de l’histoire.

Côté russe, l’adoption par le Parlement européen, en septembre 2019, d’une résolution sur la « mémoire européenne », qui mettait sur un pied d’égalité communisme et nazisme, a incontestablement joué un rôle, quand bien même cette résolution a elle-même été motivée par la nervosité suscitée, à Varsovie et dans les Etats baltes, par le révisionnisme russe au sujet du goulag ou du massacre des officiers polonais de Katyn. A la veille d’une année de commémorations (le 75e anniversaire de la victoire doit être célébré en 2020), M. Poutine y a en tout cas vu une insulte… et un danger.

« La légitimité du pouvoir russe, que ce soit en interne ou sur la scène internationale, est en grande partie bâtie sur le récit de la victoire et les gains géopolitiques de l’après-guerre, rappelle Vladimir Frolov, ancien diplomate et analyste. Vladimir Poutine se souvient de l’erreur commise par Mikhaïl Gorbatchev lorsque celui-ci a ouvert la discussion sur les crimes de Staline et son alliance avec Adolf Hitler, contribuant à saper la légitimité soviétique dans le pays et en Europe orientale. »

Andreï Kolesnikov, du centre Carnegie, ajoute à cela une nuance : « La Pologne a l’audace de revendiquer son rôle d’acteur indépendant et sa souveraineté, tandis que selon les représentations historiques russes, elle n’est qu’un tampon entre l’Ouest et l’Est. » De façon plus pragmatique, le chroniqueur de Bloomberg Leonid Bershidsky note aussi que la Pologne constitue une cible opportune, de par sa vulnérabilité. Non seulement Varsovie entretient une relation houleuse avec Bruxelles, mais la Pologne est aussi engagée dans d’autres conflits mémoriels, sur la seconde guerre mondiale, avec Israël.

En 2018, l’opinion publique internationale avait ainsi été marquée par l’adoption d’une loi –retirée au bout de quelques mois – punissant de prison l’attribution à la Pologne d’une responsabilité dans la Shoah ou d’autres crimes de guerre.

Cet épisode, comme la présence de nombreux russophones sur le sol israélien ou encore les calculs politiques du premier ministre Benyamin Nétanyahou contribue à offrir à la position russe, pourtant très similaire à celle de la Pologne dans sa construction et ses objectifs, une certaine bienveillance de l’actuel gouvernement israélien.

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Auschwitz (en allemand : Konzentrationslager Auschwitz  « camp de concentration d'Auschwitz ») est le plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich, à la fois camp de concentration et camp d'extermination. Il est situé dans la province de Silésie, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d'Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich après l'invasion de la Pologne en septembre 1939.

Le camp de concentration, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940 à l'initiative de Heinrich Himmler1 ; il est complété par un camp d’extermination (dont la construction démarre à la fin de 1941) et par un second camp de concentration destiné au travail forcé (créé au printemps 1942). Ces camps sont libérés par l'Armée rouge le 27 janvier 1945.

22 janvier 2020

Ren Hang

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