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Jours tranquilles à Paris

16 décembre 2019

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16 décembre 2019

Birmanie. Les Rohingyas abandonnés à leur triste sort

Source : BANGKOK POST - BANGKOK

Le rapatriement – controversé – de ces musulmans persécutés et réfugiés au Bangladesh devait commencer le 15 novembre. Mais aucun d’eux ne s’est porté volontaire, et les opérations ont été repoussées à l’an prochain, ce qui fait dire au Bangkok Post que la situation reste “dans l’impasse”.

À la mi-novembre, un projet hâtif de rapatriement conclu entre le Bangladesh et la Birmanie pour renvoyer des Rohingyas sur les lieux de leur calvaire a été annulé. Le fait que cet échec soit une bonne nouvelle en dit long sur la tragédie que vit cette minorité ethnique. Les autorités des deux pays concernés voulaient mettre en œuvre ces retours en Birmanie, mais tous les réfugiés concernés, l’agence de l’ONU présente sur le terrain et toutes les organisations humanitaires s’y opposaient.

Les Rohingyas restent dans l’impasse, dans une situation précaire et dangereuse. Le Bangladesh doit supporter le lourd fardeau de gigantesques camps de réfugiés qui pompent les ressources naturelles. La Birmanie est de nouveau un paria en matière de droits humains. Étant donné l’échec total de promesses irréfléchies au sujet des rapatriements, les critiques infligées au pays semblent se multiplier chaque jour.

Le 12 novembre, Amnesty International a retiré à Aung San Suu Kyi son prix d’“Ambassadeur de la conscience”, qui lui avait été remis en 2009. À l’époque, elle était en résidence surveillée, et elle était louée et admirée dans le monde entier pour son opposition courageuse et solitaire aux violences de l’armée. Aujourd’hui, il est indéniable qu’elle défend les violences d’une armée connue de tous pour sa campagne meurtrière de nettoyage ethnique – certains évoquent un génocide – contre les Rohingyas, la plus grande minorité apatride du monde.

“Défendre l’indéfendable”

Lors du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à Singapour du 11 au 15 novembre, seul le Premier ministre de la Malaisie, Mahathir Mohamad, a eu le cran d’aborder la crise des Rohingyas avec Aung San Suu Kyi. Il s’est dit déçu, ajoutant qu’il espérait la voir cesser de “défendre l’indéfendable”. Ça n’a pas marché. Après avoir écouté le vice-président des États-Unis, Mike Pence, formuler les mêmes critiques, elle a même refusé d’évoquer la situation. Elle et Mike Pence auraient “des points de vue différents” et les deux camps doivent “apprendre à mieux se comprendre”.

L’accord conclu par le Bangladesh et la Birmanie appelait au rapatriement de 2 000 Rohingyas le jeudi 15 novembre. Aucune des personnes choisies n’a accepté de partir. Certaines se sont enfuies. Des milliers d’autres ont organisé des manifestations dans les camps de réfugiés pour résister. Les responsables bangladais du maintien de l’ordre ont sagement décidé de tout annuler, du moins provisoirement [la décision de reprendre ces rapatriements ayant été repoussée à l’an prochain]. Quelques heures plus tard, les dirigeants de l’Asean ont publié un communiqué timoré, dans lequel ils déclarent que “la situation dans l’État d’Arakan […] reste préoccupante”. Afin de désamorcer tout litige avec Aung San Suu Kyi au sujet de ce communiqué inoffensif, le mot “Rohingya” n’a même pas été employé. Le 16 novembre, au contraire, le Comité des droits de l’homme aux Nations unies a organisé un vote pour condamner “les violences et les violations graves des droits humains” que subissent les Rohingyas.

Obtenir la nationalité birmane

L’indécision diplomatique signifie que 740 000 Rohingyas expulsés de Birmanie restent dans l’incertitude. Pour le Bangladesh, ils sont des réfugiés, et les intégrer au pays n’est pas à l’ordre du jour. Aung San Suu Kyi admet que la question des droits humains a causé beaucoup de tort à son pays. Elle a accepté que certains Rohingyas reviennent en Birmanie sous stricte surveillance. Mais les réfugiés concernés dénoncent les problèmes liés à ce rapatriement, envisagé sans que les préparatifs nécessaires aient été faits dans leur pays d’origine et sans qu’ils aient la garantie d’obtenir la nationalité birmane.

Le 16 novembre, la marine birmane a arrêté et fouillé un navire transportant 106 musulmans rohingyas qui cherchaient sans doute à fuir à l’étranger. Cette arrestation rappelle la dernière vague de réfugiés qui tentaient d’en faire autant, entraînant de nombreux cas de traite humaine et de nombreux décès.

Il est honteux que l’Asean refuse d’exercer une pression diplomatique permettant de résoudre cette crise. Une fois de plus, ce groupe se rabat sur la règle qui consiste à ne rien faire en l’absence d’accord unanime. Près d’un million de vies sont en jeu, ainsi que la dignité d’un peuple tout entier : les dix États membres devraient travailler d’arrache-pied pour trouver des solutions viables.

16 décembre 2019

Saint Goustan le port d'AURAY

saint goustan

16 décembre 2019

Birmanie. Aung San Suu Kyi, la chute d’une icône

Source THE DAILY STAR

Aung San Suu Kyi quitte la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye le 12 décembre 2019.Photo ci-dessous

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Le 10 décembre 1991, Aung San Suu Kyi recevait le prix Nobel de la paix. Le 10 décembre 2019, à la barre de la Cour internationale de justice, elle a pris la défense de l’armée birmane, accusée de génocide contre la minorité musulmane des Rohingyas. Deux visages que tente de décrypter cet universitaire bangladais.

Pour Aung San Suu Kyi, le 10 décembre aurait pu être une date mémorable. C’est le jour où elle a reçu le prix Nobel en 1991. Cette année-là, Aung San Suu Kyi méritait le Nobel de la paix. Le magazine Time l’a même comptée au nombre des “enfants de Gandhi”, en 1999, pour son engagement en faveur de la non-violence. Pendant longtemps, près de vingt et un ans, elle a été une prisonnière politique, et à ce titre elle incarnait l’espoir pour les personnes éprises de liberté de par le monde.

Mais ces dernières années, le monde a découvert un autre visage d’Aung San Suu Kyi. Elle s’est murée dans un silence éloquent autour du massacre des Rohingyas, refusant d’intervenir contre ce qui apparaît comme un effroyable nettoyage ethnique. Il semble qu’il y ait deux Aung San Suu Kyi : la première, celle d’avant 2015 ; et une autre, révélée après les élections de 2015. La première aurait pu boire son thé à petites gorgées tout en évoquant le souvenir de son prix Nobel du 10 décembre, tandis que l’autre comparaît aujourd’hui devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye

“J’ai senti la puanteur du génocide”

La Gambie, un petit pays africain, a saisi ce tribunal [des Nations unies] et accuse Aung San Suu Kyi d’avoir changé de discours depuis sa victoire écrasante aux législatives [de 2015]. Ces dernières années, de nombreux appels ont été lancés en vue de lui retirer son prix Nobel de la paix, dont elle n’est sans doute plus digne. Le comité Nobel n’est pas de cet avis.

Or l’affaire est grave. Le ministre de la Justice de Gambie, Abubacarr Marie Tambadou, à la tête d’une équipe de juristes, cherche à attirer l’attention de la planète sur les détails sanglants de l’action orchestrée par l’armée birmane et ses hommes de main, en vue de la quasi-extermination de la population musulmane de l’État de Rakhine [ou Arakan]. Sur une période de vingt ans, environ 1,1 million de Rohingyas ont fui la Birmanie pour se réfugier au Bangladesh

Tambadou a pris la parole en déclarant : J’ai senti la puanteur du génocide à des kilomètres quand j’ai visité le camp de réfugiés rohingyas de Cox’s Bazar. Je ne la connaissais que trop bien, après avoir eu affaire pendant dix ans aux victimes des viols, des tueries, du génocide au Rwanda

Des “dommages collatéraux”, selon Aung San Suu Kyi

Fait inédit, c’est la Gambie, et non pas une puissance occidentale, qui se situe sur le plan de la morale. C’est un État comme le Bangladesh, qui fait partie des pays les moins avancés, qui adopte une position de supériorité morale. Et non pas une de ces puissances occidentales qui préfèrent construire des murs ou traiter avec les demandeurs d’asile au large des côtes, avant de les expulser à la première occasion.

Les Rohingyas sont privés de tout espoir. Ils n’ont pas reçu officiellement le statut de réfugiés, qui leur donnerait accès aux droits civiques et aux services sociaux au Bangladesh. Entre-temps, les donateurs agissent comme le feraient des services d’urgence hospitalière pour des patients sans assurance maladie. Ils restent à la surface, sans s’attaquer au fondement politique du problème. Ils savent que tôt ou tard leurs fonds vont se tarir. Et le Bangladesh va devoir s’occuper d’une population doublement abandonnée : d’abord par son propre pays, ensuite par le reste du monde.

Peut-être les plus optimistes d’entre nous s’attendaient-ils à ce qu’Aung San Suu Kyi change de ton au tribunal de La Haye. Ils ont été étonnés de l’entendre prononcer un texte soigneusement répété, à savoir que la Birmanie enquête sur certains cas de violences commises par l’armée. Aung San Suu Kyi a qualifié les victimes rohingyas de “dommages collatéraux”dans le cadre d’opérations militaires dirigées contre une insurrection diffuse. Elle s’exprime très bien, elle va utiliser ses mots pour faire taire les témoignages de violence et prolonger le processus de rapatriement et, à terme, abandonner l’encombrante question rohingya au Bangladesh.

Donner satisfaction à la Chine

Déjà, en donnant à la Chine l’accès à l’océan Indien à travers le port en eau profonde de Kyaukphyu et en construisant la zone économique spéciale de l’État de Rakhine, la Birmanie démontre toute l’utilité d’un Rakhine relativement pacifié, sans Rohingyas, pour son puissant voisin. Notre douleur a été éprouvée par un pays d’une région du monde inattendue, l’Afrique. Géographiquement, la Gambie n’a rien à voir ni avec l’Asie du Sud ni avec l’Asie du Sud-Est. Pourtant, avec le soutien officiel de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la Gambie s’est faite la porte-parole d’un peuple sans État, jusqu’ici réduit au silence.

Assis dans le confort de mon salon, tandis que je songe à l’état du monde en surfant sur le Net ou en regardant la télévision, je suis toujours ramené à un mur de silence. Le fil ténu qui court entre la Gambie, les Pays-Bas, le Bangladesh et la Birmanie m’évoque l’auteur Amitav Ghosh  qui écrit [dans son roman The Shadow Lines] : Je ne sais rien de ce silence, si ce n’est qu’il se situe au-delà de mon intelligence, au-delà des mots – et c’est la raison pour laquelle le silence doit l’emporter, doit inévitablement me vaincre, car il est tout sauf une présence.” En ce mois de la victoire [du Bangladesh sur le Pakistan en 1971, année où le Pakistan de l’Est est devenu le Bangladesh], laissez-moi dire avec Ghosh : “Ce silence [aussi] doit l’emporter.”

15 décembre 2019

La une du JDD

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15 décembre 2019

Serge Gainsbourg tourne "Anna" | Archive INA

15 décembre 2019

Icône de la Nouvelle Vague, l’actrice Anna Karina est morte

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Célèbre notamment pour son rôle dans « Pierrot le fou » de Jean-Luc Godard, en 1965, l’actrice d’origine danoise est morte à Paris, samedi 14 décembre, à l’âge de 79 ans.

L’actrice Anna Karina, principalement connue pour ses rôles dans les films de Jean-Luc Godard, est morte, samedi 14 décembre à Paris, des suites d’un cancer, a annoncé dimanche son agent à l’Agence France-Presse.

D’origine danoise, l’actrice au visage pâle dévoré par de grands yeux bleu-gris avait tourné sept films avec Godard, alors son compagnon, dans les années 60. Elle a également eu une carrière de chanteuse, notamment aux côtés de Serge Gainsbourg.

Icône de la Nouvelle Vague, Anna Karina avait eu les honneurs du festival de Cannes en 2018, faisant l’affiche de la 71e édition, avec un cliché d’elle pris en 1965, durant le tournage de Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard.

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15 décembre 2019

L’élection de Miss France, décriée mais toujours rentable

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Par Audrey Fournier

Clémence Botino, Miss Guadeloupe, 22 ans, a été désignée samedi par les téléspectateurs de TF1 et succède à Vaimalama Chaves. L’audience de cette grand-messe cathodique s’érode, mais l’opération reste intéressante pour la chaîne.

Couronner Miss France, une jeune femme aux longues jambes en maillot de bain, peut paraître assez décalé en 2019, et difficilement éviter les procès en ringardise, sinon en sexisme. Mais si les audiences s’érodent depuis une quinzaine d’années, cette grand-messe continue de rassembler près de 7,5 millions de téléspectateurs, soit autant qu’un match de l’équipe de France de football.

Miss France 2020 a été élue samedi 14 décembre à Marseille, lors d’une cérémonie retransmise, comme chaque année, sur TF1, et présentée, comme c’est le cas depuis vingt-cinq ans, par Jean-Pierre Foucault.

La lauréate du concours de beauté, désignée par les votes des téléspectateurs de TF1, s’appelle Clémence Botino et s’est présentée avec l’écharpe de Miss Guadeloupe. Elle est étudiante en première année de master d’histoire de l’art et est âgée de 22 ans.

Le chanteur Robbie Williams en invité d’honneur

« Je ne sais pas quoi dire… J’ai longtemps hésité à me présenter à Miss France. (…) Cette victoire je la donne à la Guadeloupe et à la France », a-t-elle déclaré juste après son élection. Elle a été préférée par les téléspectateurs aux quatre autres finalistes, Miss Provence, Miss Tahiti, Miss Bourgogne et Miss Côte d’Azur.

Contrairement à l’édition 2019, le jury n’était pas 100 % féminin. Présidé par la capitaine de l’équipe de France féminine de football, Amandine Henry, il était composé de trois autres femmes (dont la comédienne Laëtitia Milot), et de trois hommes (dont le pâtissier Christophe Michalak). Jean-Pierre Foucault était accompagné de la directrice générale des Miss France, Sylvie Tellier, et le chanteur britannique Robbie Williams fut accueilli en invité d’honneur.

EN 2018, LA CÉRÉMONIE A DÉCROCHÉ LA DEUXIÈME MEILLEURE AUDIENCE DE L’ANNÉE, TOUTES CHAÎNES CONFONDUES

Comme chaque année, les votes des téléspectateurs de TF1 pour élire la gagnante se comptent par millions : la soirée des Miss France reste un gros enjeu pour la chaîne et la société Endemol, qui produit le spectacle. En 2018, la cérémonie a décroché la deuxième meilleure audience de l’année (7,3 millions de téléspectateurs), toutes chaînes confondues.

Etonnamment, les 15-24 ans y sont surreprésentés (68 %), alors que la moyenne d’âge des téléspectateurs (pour la télévision linéaire) est actuellement de 53 ans (chiffres Médiamétrie) et ne cesse d’augmenter. Aussi, 47 % des téléspectateurs étaient des femmes de moins de 50 ans, catégorie préférée des annonceurs de par son poids, traditionnellement déterminant, dans les décisions d’achat au sein des foyers.

Même avec une audience en baisse, l’élection de Miss France reste donc une excellente opération. Le chiffre d’affaires publicitaire tournerait ces dernières années autour des 5 millions d’euros, selon des estimations de cabinets indépendants.

Avalanche attendue de commentaires « hyperdégradants »

Ces scores désolent l’association Osez le féminisme ! Malgré la prise de conscience de la société en matière de harcèlement sexuel ou de violences faites aux femmes, « on est un peu désespérés et on voit qu’on n’avance pas tant que ça », juge Céline Picq, l’une de ses porte-parole. L’association s’alarme notamment de l’avalanche attendue de commentaires « hyperdégradants » sur les réseaux sociaux, lors de l’émission.

LA PROMOTION SUR FONDS PUBLICS D’UNE « VISION RÉTROGRADE DES FEMMES », SELON JEAN-MARC COPPOLA

Localement, l’attribution d’une subvention de 150 000 euros à l’organisation du concours par la mairie de Marseille a été dénoncée par la gauche, le conseiller municipal communiste Jean-Marc Coppola y voyant la promotion sur fonds publics d’une « vision rétrograde des femmes ». Le maire (Les Républicains), Jean-Claude Gaudin, promet, lui, des « retombées économiques importantes » pour la cité phocéenne en termes d’image.

Début décembre, l’animateur Laurent Ruquier avait ouvert un nouveau front, par un appel au boycott, qui serait « un bon début » selon lui : « Puisqu’il faut arrêter de regarder les femmes comme des objets, cessez de les juger sur leur physique, et de systématiquement privilégier les plus jolies », a-t-il déclaré dans son émission « On n’est pas couché ». Ruquier, dont l’émission « Les Grosses Têtes refont l’année » sur France 2 était en concurrence directe avec Miss France samedi soir, a ensuite rétropédalé sur Twitter, plaidant le « deuxième degré ».

« Miss France ne parle pas au même public que #metoo »

Du côté de Miss France, les organisateurs insistent sur les « personnalités » ou les « histoires » des candidates. « J’aimerais répondre aux féministes que peu importe la manière dont on accède à la célébrité. Etre une femme, c’est être libre », a déclaré Sylvie Tellier, fin novembre. Miss France 2019, Vaimalama Chaves abonde : « En tant que femme, je revendique le droit de participer à un concours comme celui-ci. Est-ce que ce ne serait pas contradictoire de vouloir défendre les droits des femmes tout en les privant de cette liberté ? »

Plutôt que de brosser le portrait de la future bonne ménagère, le concours s’attache depuis plusieurs années à montrer des têtes bien faites et bien pleines – avec l’épreuve de culture générale par exemple –, et surfe sur la vague de la télé-réalité avec une partie importante de l’émission consacrée aux épreuves de sélection.

A l’heure de #metoo, le succès persistant de Miss France pourrait donc être un révélateur des différences d’approche au sein de la société en matière de sexisme. C’est le constat de Séverine Barthes, maîtresse de conférences à l’université Sorbonne-Nouvelle : « Miss France ne parle pas au même public que #metoo, (…) qui ne touche qu’une minorité de gens, souvent diplômés, souvent Parisiens. »

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15 décembre 2019

Miles Aldridge

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15 décembre 2019

Edouard Philippe - Premier Ministre

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