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Jours tranquilles à Paris

9 décembre 2019

Retraite...

delevoye

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9 décembre 2019

Poutine à l'Elysée

Le Président Poutine est arrivé à Paris où se tiennent les entretiens au format Normandie avec les chefs d'État français et ukrainien, ainsi que la chancelière allemande.

Le dirigeant russe est arrivé dans la capitale française où est programmée une rencontre au format Normandie. Outre Vladimir Poutine, les négociations quadripartites réunissent ce lundi 9 décembre Volodymyr Zelensky, Angela Merkel et Emmanuel Macron.

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Intervention de FEMEN devant l'Elysée pour protester contre Poutine

 

9 décembre 2019

Actuellement au Palais de Tokyo

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9 décembre 2019

Jean Paul Gaultier

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9 décembre 2019

Cara Delevingne

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9 décembre 2019

Hongkong : des centaines de milliers de manifestants, pour marquer les six mois de la contestation

Par Frédéric Lemaître, Pékin, correspondant

Sous un ciel hivernal radieux, ils défilaient à nouveau, dimanche, afin de laisser une « dernière chance » aux autorités locales, et à la Chine, de répondre à leurs revendications.

Six mois après la première grande manifestation du 9 juin, des centaines de milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues de Hongkong, dimanche 8 décembre, pour protester contre les répressions policières et réclamer des réformes démocratiques. Les organisateurs du Front civique des droits de l’homme (CHRF, pour Civil Human Rights Front, en anglais) ont dénombré 800 000 participants. La police, 183 000.

De fait, les Hongkongais se sont à nouveau mobilisés mais ils étaient moins nombreux que les 9 et 16 juin, lorsque les manifestations avaient rassemblé respectivement 1 million et près de 2 millions de participants, et il est peu probable que cette journée du 8 décembre change fondamentalement la donne.

Les opposants à Carrie Lam, la chef de l’exécutif, et à Pékin ont à nouveau prouvé qu’ils étaient capables de mobiliser la population. Mais personne n’en doutait vraiment, surtout depuis leur écrasante victoire aux élections locales du 24 novembre où les prodémocratie ont gagné 17 des 18 districts. La manifestation avait d’ailleurs été autorisée par la police. Une première depuis la mi-août.

Quelles suites pour le mouvement ?

Si elle s’est dans l’ensemble déroulée dans le calme, des échauffourées ont eu lieu en fin de journée. Quelques heures avant le début de la mobilisation, la police avait présenté des armes, notamment un pistolet et des couteaux, saisis dans la nuit à l’issue d’une opération au cours de laquelle onze personnes ont été arrêtées.

Vendredi 6 décembre, Jimmy Sham, un des responsables du CHRF, avait évoqué « la dernière chance donnée par le peuple à Mme Lam ». Mais si celle-ci affirme régulièrement avoir entendu les messages envoyés par la population, elle n’a pas fait la moindre concession depuis le 4 septembre, date à laquelle elle a officiellement renoncé à faire passer une loi autorisant les extraditions vers la Chine.

Depuis, l’essentiel des revendications porte sur la création d’une commission d’enquête indépendante sur les violences policières. En six mois, 5 800 personnes ont été arrêtées et environ 10 000 gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de l’ordre. Or les autorités locales refusent catégoriquement une telle commission.

Beaucoup, à Hongkong, s’interrogent sur les suites à donner au mouvement. Certains militants appellent les Hongkongais à adhérer à une organisation syndicale afin de préparer une grève générale. La visite de Xi Jinping à Macao le 20 décembre sera également observée de près.

Le président chinois va se rendre dans l’autre région administrative spéciale pour commémorer les 20 ans de la rétrocession de l’ancienne colonie portugaise à la Chine survenue le 20 décembre 1999. Celui-ci devrait à nouveau faire l’éloge du principe « un pays, deux systèmes » qui régit les relations entre Macao, Hongkong et la Chine continentale.

Si les habitants de Macao ne remettent pas ce principe en question, il n’en est plus de même des habitants de Hongkong. Le discours de Xi Jinping sera donc suivi de près à Hongkong, mais aussi à Washington, où le président Donald Trump vient, au grand dam de Pékin, de ratifier une loi prévoyant que, désormais le Congrès américain étudie chaque année la situation des droits de l’homme à Hongkong, ainsi que l’autonomie réelle de cette île par rapport à Pékin avant de continuer à lui accorder un traitement économique plus favorable.

9 décembre 2019

Extrait d'un shooting. Photos : Jacques Snap

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8 décembre 2019

Anna Johansson

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8 décembre 2019

Jeune, noire, avant-gardiste, une nouvelle génération de photographes en pleine lumière

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Œuvrant au carrefour de l’art et de la mode, s’amusant à déjouer les stéréotypes, ces artistes américains, éthiopiens, nigérians ou britanniques sont courtisés par les magazines, galeries et musées du monde entier. Leurs univers sont exposés à New York et réunis dans « The New Black Vanguard ».

Robe blanche et couronne de fleurs fraîches sur la tête, Beyoncé, assise de profil, fixe bien droit l’objectif. La photo de la pop star, publiée à la « une » du numéro de septembre 2018 du Vogue US, soit le plus important de l’année pour ce magazine de mode à la réputation ­ internationale, est signée Tyler Mitchell. « Immédiatement virale, elle a créé la surprise, se souvient le critique d’art américain Antwaun Sargent, 31 ans, collaborateur du New York Times et du New Yorker. Tout à coup, les gens ont compris que Mitchell était le premier photographe noir à signer une couverture de Vogue en cent vingt-cinq ans d’existence du magazine. Comment était-ce possible qu’aucun Noir auparavant n’en ait eu l’opportunité ? »

Aussi, lorsque, à la même époque, la galerie new-yorkaise Aperture a proposé à Antwaun Sargent d’écrire un livre, a-t-il saisi cette carte blanche pour mettre en lumière ce qu’il baptise « la nouvelle avant-garde noire ». Un mouvement composé par quinze photographes sélectionnés par ses soins, dont Mitchell est à ce jour l’un des plus exposés. « J’écris sur l’art depuis une dizaine d’années et j’ai vu monter ces nouveaux photogra­phes noirs qui travaillent dans le monde entier, toujours au croisement de l’art et de la mode, raconte Sargent. Une mouvance inédite qui a su atteindre le grand public et se faire une place dans les magazines comme dans les musées. »

« Ils sont bien placés pour savoir que, pendant si longtemps, les jeunes lectrices noires des magazines devaient s’identifier à Shirley Temple ! Eux proposent, au contraire, un nouvel imaginaire, divers, inclusif. » Antwaun Sargent, critique d’art

Son beau livre, accompagné par une exposition qui se tient à New York jusqu’au 18 janvier, rassemble les ­travaux de photographes nés aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suisse, en Éthiopie, au Nigeria ou en Afrique du Sud. Publiés par des titres tels que The Wall Street Journal, Vogue, Vice, Garage, i-D, Interview, Wonderland, 10 Men ou M Le magazine du Monde, ces artistes ont en partage la jeunesse (la plupart sont nés dans les années 1990), un goût pour les couleurs vives acidulées qui frappent la rétine, une façon de détourner les stéréotypes de genre, une absence de mépris pour la pop culture et le ­travail de commande… Et la volonté, consciemment, de prendre en photo principalement des mannequins noirs.

Mais leurs clichés n’en demeurent pas moins très personnels, sans cohérence commune ni forcément de sentiment d’appartenance à un même groupe. Leur force ? « Convoquer de nouveaux modèles identificatoires, applaudit Antwaun Sargent. Eux ont su tôt dans leur carrière varier les modèles qu’ils shootaient : connus ou anonymes, blancs, noirs, masculins, féminins… Ils sont bien placés pour savoir que, pendant si longtemps, les jeunes lectrices noires des magazines devaient s’identifier à Shirley Temple ! Eux proposent, au contraire, un nouvel imaginaire, divers, inclusif. »

Un univers qui, au fil du temps, a su séduire rédacteurs en chef, galeristes ou directeurs de musée, qui laissent aujourd’hui à cette jeune garde de plus en plus d’espace pour montrer leurs productions. Au départ, nuance cependant Sargent, c’est en investissant les réseaux sociaux, et particulièrement Instagram, que ces photographes ont su gagner en visibilité. « Les magazines et les musées ne se sont pas réveillés un matin en se disant : “Oh ! nous devons désormais inclure des gens que nous avons passé des décennies à exclure.” Ces institutions ont plutôt compris qu’elles devaient se réinventer pour survivre et continuer de parler à tous. Or, mettre en lumière ces photographes leur permet de rester connectées au monde, pas de façon cynique mais purement pragmatique. » Une manière de se régénérer en faisant advenir une nouvelle génération, derrière la caméra, devant l’objectif et entre les mains des lecteurs.

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7 décembre 2019

Bayrou mis en examen : le point sur l’affaire des assistants parlementaires du MoDem

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Par Yann Bouchez, Simon Piel

Le patron du parti centriste est poursuivi pour « complicité de détournement de fonds publics ». Devant les enquêteurs, il avait tenté de prendre ses distances avec la gestion administrative de son mouvement.

Il s’était préparé au pire. Le 28 novembre, sur le plateau de BFMTV, François Bayrou relativisait : « Tout le monde est mis en examen ou à peu près dans la vie politique française. »

Au MoDem, la phrase est d’actualité. Alors que depuis un mois, au moins une dizaine d’anciens élus ou cadres du mouvement ont été mis en examen dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens, le président du parti centriste, convoqué vendredi 6 décembre par les juges du pôle financier de Paris, vient de connaître le même sort judiciaire. Il est visé du chef de « complicité de détournement de fonds publics ».

« Cette mise en examen, annoncée à l’avance dans les journaux, a été décidée à l’encontre de tous les éléments de preuves produits. La suite de l’instruction montrera qu’elle est totalement infondée », a déclaré à l’Agence France-presse (AFP) Pierre Cornut-Gentille, l’avocat de François Bayrou.

Qu’il semble loin, le temps de l’assurance affichée. Le temps où François Bayrou, éphémère ministre de la justice du premier gouvernement d’Edouard Philippe, expliquait, catégorique, à l’été 2017, au moment de son départ : « Toutes celles et tous ceux qui ont travaillé au MoDem avaient un contrat de travail et une fiche de paie, et cela sera aisé à prouver. » Et d’insister : « La gestion de la ressource humaine dans notre mouvement a été régulière, normale, légale et, je l’affirme, morale. »

Deux ans plus tard, loin de l’image d’un chef de parti sûr de son fait et au courant de son fonctionnement, c’est un tout autre visage que François Bayrou a livré aux policiers qui l’ont auditionné le 11 septembre. Celle d’un dirigeant mal informé sur les rouages internes de son parti. Il affirme ainsi ne pas avoir su que le directeur administratif et financier du MoDem, Alexandre Nardella, était le tiers payant de la majorité des eurodéputés centristes, poste central dans la gestion des enveloppes parlementaires. « Je n’ai pas la compétence sur la gestion des assistants parlementaires », a-t-il résumé, mi-septembre.

Face à des enquêteurs soupçonnant une « pratique institutionnalisée du “prêt” d’assistant parlementaire », M. Bayrou a parfois peiné à répondre aux questions allant même jusqu’à soutenir que « bien loin de financer le parti, les députés européens étaient aidés par celui-ci ».

Les témoignages d’eurodéputés

Dès 2007, certains eurodéputés sont mécontents de s’être vu imposer des assistants parlementaires qui ne travaillent pas assez pour eux et trop pour le parti. Dans un mail du 12 décembre 2007, la députée européenne Claire Gibault se plaint auprès d’une permanente du parti dont elle prend en charge 60 % du salaire : « Vous savez aussi bien que moi que vous consacrez bien plus qu’un tiers de votre temps de travail à vos activités au sein du MoDem. »

Cette même année, le directeur financier, Alexandre Nardella décide d’octroyer une prime de 6 000 euros à cette permanente sur l’enveloppe parlementaire de Mme Gibault, suscitant la colère de cette dernière. « Ce sont leurs affaires, répond M. Bayrou. Je ne comprends pas cette histoire. » Le président du MoDem ajoute : « On ne peut pas être plus étranger que je le suis à cette affaire. (…) L’idée que je doive moi, président du mouvement m’occuper des assistants parlementaires et de leur disponibilité n’a pas de sens. »

Le maire de Pau ne s’explique pas non plus comment l’ex-eurodéputée Janelly Fourtou (1999-2009) a pu avoir comme assistante à temps partiel Quitterie de Villepin pendant environ trois ans – 40 000 euros pris sur l’enveloppe parlementaire –, sans que ni l’une ni l’autre ne se souviennent avoir collaboré ensemble. Quitterie de Villepin affirme avoir travaillé pour le parti, ce que nie M. Bayrou : « Elle était une militante revendicative et pas du tout une salariée. »

Le patron du parti centriste savait-il qu’elle avait aussi été payée comme assistante parlementaire à 50 % par l’eurodéputé Thierry Cornillet, de février 2007 à juin 2009 ? « Non, je n’en savais rien. Mais il apparaît de plus en plus que cette jeune femme avait le don de se faire engager. » Il l’assure, aucune pression du MoDem n’a été exercée sur les eurodéputés centristes : « Un parlementaire européen, il n’y a pas de moyen de lui forcer la main. »

La note du 15 février 2011

Une note découverte par les enquêteurs pourrait pourtant laisser penser le contraire. En date du 15 février 2011, elle a été rédigée par Bernard Lehideux, ancien député européen (2004-2009) et conseiller de M. Bayrou à l’époque. A l’intention de Jean-Jacques Jégou, alors trésorier du parti, M. Lehideux écrit : « Les députés européens se sont engagés immédiatement après les dernières élections, et ceci comme l’avaient fait leurs prédécesseurs, à consacrer un tiers de la dotation mise à disposition pour payer leurs assistants, aux salaires et charges de collaborateurs travaillant “ensemble” au siège du MoDem et recrutés parmi le personnel maison. » M. Bayrou affirme n’avoir jamais vu ce document, même s’il en avait entendu parler : « Je pense qu’il s’agit d’une confusion. »

La note laisse apparaître un Bernard Lehideux agacé. « Je n’arrive plus à rien, écrit-il, et je suis obligé de dire que j’en assez d’aller tendre la main auprès de gens qui ne veulent pas en fait respecter les engagements qu’ils ont pris. » M. Bayrou interprète ainsi ces propos : « Les parlementaires ayant leur bureau au siège [du MoDem], c’était pour nous exprimer une obligation morale d’avoir au siège aussi la présence de leurs assistants locaux. »

Car le patron du MoDem tient à le souligner : son parti traitait bien les eurodéputés. Au siège de son parti, rue de l’Université, à Paris, ceux-ci pouvaient bénéficier de « bureaux vastes, bien équipés », et de « postes pour les assistants ». « Aucun ne payait de loyers, précise-t-il. C’est le mouvement politique qui fournissait les locaux, le téléphone, la bureautique, l’affranchissement, l’électricité, etc. C’était une occupation à titre gracieux, déclarée au Parlement européen. (…) Le parti ne leur a jamais rien demandé. »

La position du Parlement européen

Interrogés en tant que partie civile en décembre 2018, les représentants du Parlement européen ont assuré que « l’analyse et l’exploitation des éléments transmis nous ont permis d’identifier neuf assistants parlementaires pour lesquels nous envisageons, sauf à ce que d’autres explications nous soient apportées, d’initier une procédure de prérecouvrement consistant à se faire rembourser les frais dont l’usage serait contestable ».

Depuis cette audition, plusieurs ex-eurodéputés centristes se sont vus réclamer des sommes par l’institution. L’éphémère ministre des armées, Sylvie Goulard, a ainsi dû rembourser près de 45 000 euros. Jean-Luc Bennahmias, ancien des Verts élu sous l’étiquette du MoDem entre 2009 et 2014, devra rembourser environ 45 000 euros. Enfin, Nathalie Griesbeck, eurodéputée centriste de 2004 à 2019, devra payer près de 100 000 euros.

Interrogé sur la note du 15 février 2011, le directeur général des finances du Parlement européen, Didier Klethi, a livré son interprétation : « La teneur de la note me paraît démontrer l’existence d’un accord interne. Il y est expressément fait référence à l’engagement des députés de consacrer un tiers de la dotation mise à leur disposition pour payer leurs assistants au parti. »

Les représentants du Parlement européen ont par ailleurs tenu à faire part de leur surprise quant à l’utilisation de cadres du MoDem comme tiers payant des assistants parlementaires européens. « [Michel] Mercier [ancien trésorier du parti] d’abord, puis M. Nardella apparaissent comme également piloter ces questions, et notamment l’allocation budgétaire des fonds dédiés à l’assistance parlementaire. Ce n’est pas interdit mais cela est étrange », estiment-ils.

Un règlement de comptes politique ?

Tout au long de leurs auditions par la police judiciaire, Marielle de Sarnez comme François Bayrou ont expliqué que cette affaire relevait en fait d’une série de règlements de comptes politiques menés par plusieurs de leurs accusateurs. Ainsi ont-ils tenu à rappeler que l’ouverture de l’enquête judiciaire reposait notamment sur une dénonciation portée en mars 2017 par l’ex-eurodéputée frontiste Sophie Montel auprès du parquet de Paris.

Puis que l’enquête avait ensuite été nourrie par Matthieu Lamarre, un ancien assistant parlementaire du MoDem, passé avec armes et bagages dans l’équipe de la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, adversaire politique.

L’ancienne eurodéputée Corinne Lepage est aussi pointée du doigt par les dirigeants du MoDem. En 2015, celle-ci avait publié un ouvrage, intitulé Les Mains propres, dans lequel elle expliquait que, à la suite de son élection comme députée européenne en 2009, la direction du MoDem lui avait demandé de signer un document engageant les élus à mettre à la disposition du parti un de leurs assistants parlementaires.

Marielle de Sarnez a tenu à rappeler que Mme Lepage avait assez vite quitté les rangs du MoDem après son élection. A une question de son avocat au cours de son audition sur « une rivalité politique » qui aurait pu conduire certains, dont Corinne Lepage, à « déformer les faits », elle a répondu : « Oui, sans aucun doute. Leur carrière politique ne leur a sûrement pas apporté les satisfactions qu’ils en attendaient. Ceci peut expliquer cela. »

Les pressions de François Bayrou

Malgré une sérénité affichée, François Bayrou a montré en coulisses une certaine fébrilité face à l’avancée de l’instruction. Le 7 juin 2017, toujours ministre de la justice, il appelle le directeur de l’investigation de Radio France, Jacques Monin, pour se plaindre d’une enquête journalistique sur les assistants du MoDem au Parlement européen.

« Voici ce qu’il me dit en substance : “Des gens de chez vous sont en train de téléphoner à des salariés du MoDem, de les harceler de manière inquisitrice, et de jeter le soupçon sur leur probité. C’est inacceptable.” », a raconté M. Monin à Mediapart.

Enfin, plus récemment, comme l’a révélé Le Canard enchaîné, M. Bayrou, qui s’est procuré le numéro de téléphone portable de Charlotte Bilger, la juge d’instruction chargée de l’enquête sur le MoDem, grâce à un commissaire divisionnaire de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), n’a pas vu de difficulté à l’appeler pour « se plaindre de la teneur des informations communiquées par la presse » puis à lui envoyer un SMS pour demander à ce que son informaticien assiste à l’ouverture du scellé contenant son ordinateur saisi en perquisition.

Avec la mise en examen de M. Bayrou, ce sont désormais plus d’une dizaine d’anciens élus ou de cadres du MoDem qui sont visés par la justice, dont les anciens députés européens Marielle de Sarnez, Sylvie Goulard, ou encore Jean-Luc Bennahmias, ainsi que l’ancien garde des sceaux Michel Mercier, un temps trésorier du parti.

Eric Morain, l’avocat de l’ancienne eurodéputée Anne Laperrouze (2004-2009), a regretté « une série de mises en examen à marche forcée qui ne permet pas une appréciation individualisée des responsabilités ».

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