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Jours tranquilles à Paris

4 octobre 2020

'VULNUS' UNE NOUVELLE HISTOIRE VISUELLE DE 'SOFÍA ZUMÁRRAGA' {NSFW / EXCLUSIVE EDITORIAL}

La photographe équatorienne Sofía Zumárraga a  photographié cette série d'autoportraits pour l' éditorial exclusif du NAKID d' aujourd'hui intitulé « Vulnus ».

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3 octobre 2020

Palais de Tokyo et la MODE

3 octobre 2020

Cindy Sherman, liesse d’identités

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Par Judicaël Lavrador — Libération

La Fondation Louis Vuitton accueille une rétrospective des portraits de l’artiste américaine qui, depuis ses débuts, se déguise pour endosser des rôles qui dynamitent de façon virtuose les codes et les genres.

Cela fait maintenant quarante-cinq ans que Cindy Sherman prend la pose et les atours de personnages en tout genre sans donner le moindre signe d’avoir épuisé le filon, dont elle creuse encore régulièrement une nouvelle veine. Et, comme de juste, la rétrospective à la Fondation Louis Vuitton s’achève sur un ensemble inédit, bouclé cette année même, où l’artiste américaine joue les mecs, en les tirant vers une pente féminine qui, à mi-côte, verse dans un troisième sexe («Men»).

Que la créatrice persiste et signe, insiste et ne lâche pas son dispositif original (se tirer le portrait, déguisée), tout en l’amendant à la marge en se frottant à de nouvelles techniques, paraît proprement bluffant. Cette fidélité, plus que tenace, à son œuvre, à son intuition et à ses motivations premières, cette exposition pleine à ras bord de 170 photographies - 170 fois Cindy Sherman (ou plutôt 170 fois les autres) - en fait prendre la mesure, physiquement. D’autant plus que la scénographie en rajoute une couche en optant pour des cimaises aux couleurs stridentes (rose et vert) et en glissant, sur leurs tranches, des miroirs où le reflet des portraits qu’on a dans le dos surgissent au milieu de ceux qu’on a sous les yeux. L’effet est un peu terrifiant : on se sent suivi et débordé par une meute d’êtres à la mine pas toujours très amènes. Et vient alors cette conviction réjouissante : si pendant tout ce temps, Sherman fait du Sherman, tout en échappant à Sherman, c’est simplement qu’elle prend plaisir à le faire. Et que c’est là la potion de son œuvre magique.

Bricolage

Son secret, non pas de beauté (ce n’est pas trop l’enjeu), ni même d’éternelle jeunesse (la vieillesse ayant posé ses rides sur les derniers portraits), mais de bonheur se révèle en grand dans l’enfilade des salles : Sherman se marre au travail comme une gosse qui se déguise et s’invente, sans s’en interdire aucune, des vies, des identités, des professions, des destinées. Reprenant un album de portraits de la toute jeune Sherman, elle inscrit ainsi, à chaque page «That’s me», comme pour mieux souligner que se reconnaître soi-même, bambin, enfant, ado, est loin d’être une évidence. A 66 ans (elle ne fait son âge sur aucune photo), elle n’a pas changé sa manière de travailler : seule dans son atelier new-yorkais, elle fait tout toute seule. Aujourd’hui, tandis que la plupart des artistes de son rang (une superstar) s’entourent d’équipes techniques et délèguent, elle endosse tous les rôles : maquilleuse, costumière, accessoiriste, metteuse en scène, photographe, technicienne photo, sans oublier ceux de modèle et d’actrice. Son œuvre est un jeu de bricolage, qu’elle monte et démonte, sans se répéter comme elle monte et démonte les apparences, dynamitant l’assignation sociale et politique des genres et des identités. Mais, d’abord, sans doute, celle qui pèse sur les femmes. Marie Darrieussecq l’écrit ainsi au catalogue : «Cindy Sherman sait que toute femme est d’abord déguisée en femme… elle joue ces femmes… qui jouent le jeu… où la joueuse ne cesse de perdre».

Que devant chaque photographie, on croie ressentir le plaisir simple pris par l’artiste à échafauder ses mises en scène, n’empêche pas en effet d’éprouver un malaise bienvenu. Car là réside l’autre secret du génie de Sherman : nourrir ses photos d’une ambiguïté, sans cesse renouvelée, qui crispe et dérange, fait rire jaune et fait peur, révulse et attendrit, fait fuir et puis y retourner. Un exemple parmi tant d’autres avec la série «History Portraits» (1989-1990) dans laquelle Sherman se moule dans la posture hiératique et le luxueux apparat des modèles de la peinture classique. Pour incarner une Vierge à l’enfant aux seins carrossés comme des roues de secours, un bourgeois assis, replet et satisfait ou bien un seigneur de principauté italienne à la Renaissance affectant la bienveillance, elle fait au mieux (chinant aux puces les tissus dont elle confectionne les vêtements d’apparat, s’affublant de perruques, de prothèses et d’accessoires divers).

Déviants

Elle fait l’impossible. Car, comment une photo pourrait-elle reproduire une peinture ancienne, et une femme du XXe siècle ces versions du pouvoir ou de l’Immaculée Conception, sans que ça grince et que ça coince ? Les êtres qu’on voit poser ne sont d’aucun temps ni d’aucune chair. A la fois très ressemblants à ceux qu’on admire en peinture, et pourtant complètement déviants. On pourrait dire qu’en vivant leur vie, le temps d’une pose, Sherman rend service aux gens, archétypes d’une classe sociale, d’une tranche d’âge, d’un genre (sexuel ou artistique), d’un lifestyle, en démontrant que ça ne peut pas coller. Que la photo qu’ils donnent d’eux-mêmes n’imprime pas. Ainsi, ces femmes riches et âgées, mondaines amatrices d’art, de la série «Society Portraits» peuvent bien afficher leur plus beau sourire, perce derrière, dans leurs yeux, et leurs rides récalcitrantes à la chirurgie esthétique, l’angoisse de vieillir, de se flétrir et de voir son image, sa place dans le cadre public ou privé, dans la sphère amoureuse, familiale, amicale, partout, se rétrécir. Cette angoisse, la mieux partagée du monde peut-être, l’est en tout cas par l’artiste qui, même si ellea beau se marrer en se déguisant, l’avoue sans ambages : «Pour moi, c’est un peu effrayant de me voir. Et c’est encore plus effrayant de me voir dans ces femmes âgées.»

Cindy Sherman Une rétrospective (de 1975 à 2020) Fondation Louis Vuitton, 75016. Jusqu’au 3 janvier 2021.

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3 octobre 2020

États-Unis - Atteint du Covid-19, Donald Trump transféré dans un hôpital “pour quelques jours”

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COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Le président américain a été admis vendredi 2 octobre à l’hôpital militaire Walter Reed, près de Washington, après avoir été testé positif au Covid-19. Dans un bref message vidéo sur Twitter, il a assuré aller “très bien”. Les responsables de la Maison-Blanche ont martelé qu’il restait bien aux commandes du pays.

​Donald Trump a été admis vendredi 2 octobre dans la soirée à l’hôpital militaire Walter Reed, dans la banlieue de Washington, après avoir été testé positif au Covid-19. Un développement qui a “forcé les responsables de la Maison-Blanche et à reporter ses futurs déplacements, injectant une nouvelle dose d’incertitude dans la dernière ligne droite de la campagne électorale”, à un mois de l’élection présidentielle, écrit le Wall Street Journal.

Le président, qui arborait un masque, a marché jusqu’à l’hélicoptère Marine One, dans les jardins de la Maison-Blanche. Sans répondre aux questions des journalistes, il s’est envolé vers cet établissement situé à Bethesda, dans le Maryland. “L’histoire se déploie sous nos yeux”, constataient tour à tour les présentateurs qui commentaient en direct les images sur la chaîne CNN, évoquant “la pire urgence médicale pour un président en exercice depuis la tentative d’assassinat contre Ronald Reagan en 1981”.

Trump dit aller “très bien”, pas de transfert du pouvoir à Pence

Dans un message vidéo publié sur Twitter peu après son départ, Donald Trump a assuré aller “très bien” :

Je veux remercier tout le monde pour l’incroyable soutien (…) Je pense que je vais très bien, mais nous allons nous assurer que les choses se passent bien.”

Selon sa porte-parole, Kayleigh McEnany, cette hospitalisation, qui devrait durer “quelques jours”, a été décidée “dans un souci d’extrême prudence” et sur recommandation d’experts médicaux. Il y travaillera “depuis les bureaux présidentiels”, a-t-elle précisé. Donald Trump“continue à souffrir de fatigue mais a le moral”, a déclaré vendredi après-midi son médecin Sean Conley dans un nouveau bulletin de santé.

Les médecins ont injecté au milliardaire une dose du cocktail expérimental d’anticorps de synthèse développé par la société Regeneron.

Les responsables de la Maison-Blanche ont martelé que Donald Trump restait bien aux commandes du pays. La directrice de la communication de la Maison-Blanche, Alyssa Farah, a déclaré qu’il n’y aurait “absolument pas” de transfert de pouvoir au vice-président Mike Pence – testé négatif vendredi matin – avec le transfert du président à Walter Reed, note Le Wall Street Journal. Mais “si ses symptômes devenaient graves et sa situation extrême”, le président “devrait prévoir de déléguer son autorité”, ont indiqué des sources “de sécurité nationale” à Fox News, “citant la continuité des dispositions gouvernementales du 25e amendement de la Constitution américaine”.

Un cluster à la Maison-Blanche ?

Fox News rapporte par ailleurs qu’une équipe au sein de la Maison-Blanche “travaille actuellement à prévenir une épidémie massive de coronavirus au sein du personnel et à (le) relocaliser dans plusieurs endroits pour enrayer la propagation”.

Vendredi, trois journalistes travaillant à la Maison-Blanche ont été testés positifs au coronavirus, rapporte CNN. De même que les sénateurs républicains de l’Utah, Mike Lee, et de Caroline du Nord, Thom Tillis, l’ancienne conseillère Kellyanne Conway et le président de l’Université Notre Dame, John Jenkins, qui étaient tous étaient présents samedi dernier à la cérémonie organisée à la Maison-Blanche pour la nomination par Donald Trump de la juge Amy Coney Barrett à la Cour suprême, relate le Washington Post. “Et le secrétaire général de la Maison-Blanche, Mark Meadows, a déclaré qu’il se préparait à d’autres infections parmi les fonctionnaires de l’administration”, précise le quotidien.

Fox News, pourtant proche de Donald Trump, ne manquait pas non plus de souligner vendredi le peu de précautions sanitaires prises par l’équipe présidentielle cette semaine. Selon ses informations, Hope Hicks, la proche conseillère de Donald Trump qui a voyagé avec le président cette semaine, “a commencé à présenter des symptômes du coronavirus mercredi soir, soit pendant soit après l’événement de la campagne de Trump à Duluth”, dans le Minnesota. “Elle a été mise en quarantaine à bord d’Air Force One sur le chemin du retour et a été testée positive jeudi matin”. Or, note la chaîne conservatrice, cela “signifie que son diagnostic était connu de la Maison-Blanche lorsque Trump s’est rendu à Bedminster, dans le New Jersey, jeudi”.

Chris Wallace, le journaliste de Fox News qui modérait le premier débat entre Donald Trump et le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden à Cleveland mardi, a fait savoir vendredi que le camp Trump avait refusé de porter des masques au cours de la soirée, “en violation des règles du lieu”.

Si bien que la presse spéculait sur une possible contamination de Joe Biden lors de ce duel télévisé. L’ancien vice-président a plus tard indiqué avoir été testé négatif vendredi, trois jours après le débat entre les deux hommes. Il a annoncé continuer sa campagne, après avoir rappelé à Donald Trump l’importance du masque. Et il a souhaité à son adversaire un prompt rétablissement, tout comme l’ancien président Barack Obama qui a adressé ses “meilleurs vœux au président des États-Unis (et à) la Première dame.

3 octobre 2020

Opinion - Contaminé par le Covid, Trump paie le prix de sa désinvolture

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THE NEW YORK TIMES (NEW YORK)

Donald Trump a été contaminé par le nouveau coronavirus. Pour ce chroniqueur du New York Times, si ce qui arrive au président américain n’est pas une surprise, il faut espérer que l’Amérique prendra conscience que le virus est toujours là. Et que rien ne garantit qu’il disparaisse dans un avenir proche.

Preuve du cynisme qui contamine désormais la vie politique aux États-Unis – eh oui, moi aussi –, une de mes premières réactions, à la nouvelle que le président Trump avait été testé positif au Covid-19, a été : en est-on certain ? Pouvons-nous avoir confiance en cette information ?

Cet homme qui se pose si souvent en victime, avec tant de rodomontades, qui a dressé la liste des moyens d’expliquer, voire de contester la défaite qu’on lui prédit face à Joe Biden, cet homme, donc, se retrouve sur la touche en pleine campagne.

C’est quand même une fabuleuse excuse, et je n’ai pas pu m’empêcher de le penser.

Karma et mesquinerie

Je n’ai pas non plus pu m’empêcher de penser au karma, et je me suis tout de suite senti mesquin de l’avoir fait, sentiment que j’éprouve encore, d’ailleurs. Trump a passé une grande partie des six derniers mois, au cours desquels plus de 200 000 Américains sont morts à cause du nouveau coronavirus, à minimiser la pandémie, à tenir des propos faussement rassurants et à refuser de respecter les consignes mêmes, dans le domaine de la santé publique, que les membres de son propre gouvernement défendaient avec ferveur.

Il n’a pas porté de masque. Il a encouragé les grands rassemblements, y compris le meeting de Tulsa, dans l’Oklahoma, auquel a assisté Herman Cain [ancien candidat aux primaires républicaines de 2012], qui est ensuite tombé malade et en est mort. Et son grand discours de la convention républicaine avait été prononcé devant des centaines et même des milliers de personnes en rangs serrés, beaucoup sans protection faciale. Pendant le premier débat électoral, dans la soirée du 29 septembre, il s’est moqué du fait que Biden portait si souvent un masque, laissant entendre que c’était là un signe de… quoi ? Timidité ? Faiblesse ? Mode ? Vanité ?

Difficile de savoir, avec Trump, tout comme il est difficile de savoir si sa propre attitude de défi tenait plus du vœu pieux quant aux vrais risques posés par le Covid-19, du fait qu’il est convaincu d’être physiquement invincible, d’un mélange des deux ou d’encore autre chose.

La morale de cette histoire “saute aux yeux”

En revanche, la morale de cette histoire saute aux yeux.

Tout d’abord, elle montre que le virus est toujours là, et que rien ne garantit, contrairement aux radieuses prophéties du président, qu’il disparaisse dans un avenir proche, en tout cas pas si on le prend à la légère.

Autre morale de cette histoire, également évidente mais qu’il faut apparemment développer : prendre les choses à la légère comporte des risques. Le président en est désormais l’exemple parfait. La première dame aussi. Sans parler de Hope Hicks, l’une de ses plus proches conseillères [dont la contamination a été connue avant celle de Trump], et qui sait combien d’autres dans son entourage immédiat ?

Je pose la question parce que, depuis le début, il règne à la Maison-Blanche une mentalité désinvolte aussi bien dans les attitudes que les comportements à l’égard du nouveau coronavirus.

Cette mentalité se manifestait de façon hallucinante lors des points presse que le président avait l’habitude de faire, et dont l’objet était principalement de se faire mousser ainsi que son administration pour leur gestion extraordinaire de la pandémie. Ils l’ont tellement bien gérée que l’Amérique a décroché le statut exceptionnel de numéro un mondial des cas de Covid-19 et de décès associés.

Cette désinvolture était évidente dans les meetings de campagne organisés par le président et qu’il persistait à honorer ces dernières semaines. Et cette mentalité n’avait pas encore disparu le jeudi 1er octobre, lorsque, selon un article de Peter Baker et de Maggie Haberman publié dans le New York Times, [la porte-parole de la Maison-Blanche] Kayleigh McEnany a tenu un point presse sans porter de masque, alors que la contamination de Hicks était confirmée et que McEnany avait passé du temps dans un avion avec elle.

“Soyons plus intelligents. Et plus sérieux”

Quand j’ai lu cet article, j’ai failli m’étrangler – et puis je me suis vite repris puisque finalement cela n’avait rien d’étonnant. Tout se passe comme d’habitude. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle notre pays en est arrivé là et que Trump en est lui aussi arrivé là.

Il est temps de tirer les leçons de nos erreurs. D’être plus intelligent. D’être plus sérieux. De nous montrer plus responsable, envers les autres et envers nous-mêmes. Nous ne pouvons certes pas effacer les erreurs de la gestion américaine de la crise sanitaire, mais nous pouvons nous engager à ne plus les commettre. Le diagnostic du président Trump est à la fois un tournant et un nouveau départ. C’est à ce moment précis que nous avons ouvert les yeux.

La Maison-Blanche et le président sont, à bien des égards, toujours des miroirs de notre pays et c’est une autre morale à tirer de cette histoire. Trump a renvoyé à l’Amérique le reflet de ses rancœurs, de sa colère. Maintenant, il incarne son insouciance. Ce serait génial et très utile s’il pouvait, lorsqu’il parlera de cette expérience au pays, que ce soit à la télévision ou dans des tweets, lui renvoyer une image citoyenne.

Je ne me fais pas trop d’illusion : Trump pourrait avoir une forme bénigne, largement asymptomatique, du Covid-19 et se sentir en quelque sorte conforté dans ses choix. Mais je veux croire qu’il va se comporter en adulte.

Parce que je ne veux pas que nous sombrions dans le cynisme, malgré toutes les raisons qui le justifient. Je veux que nous allions mieux.

Frank Bruni

Source

The New York Times

NEW YORK http://www.nytimes.com/

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3 octobre 2020

Covid-19 : l’hospitalisation de Donald Trump enfièvre la présidentielle américaine

trump covid

Par Gilles Paris, Washington, correspondant - Le Monde

Nul ne sait quand le candidat républicain pourra reprendre les meetings de campagne, ni s’il pourra participer au prochain débat prévu avec Joe Biden, le 15 octobre, à Miami.

Il y a quatre ans, la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton avait dû brièvement interrompre sa campagne le 11 septembre après un malaise dû à un début de pneumonie. Une toute épreuve s’est dessinée pour le président Donald Trump, vendredi 2 octobre, après une hospitalisation consécutive à des symptômes liés au Covid-19. Les meetings de campagne prévus vendredi en Floride et samedi dans le Wisconsin ont été annulés. Nul ne sait quand le candidat républicain pourra les reprendre, ni même s’il pourra participer au prochain débat prévu avec le démocrate Joe Biden, le 15 octobre, à Miami. Ce débat devait initialement se tenir dans le Michigan avant d’être reprogrammé du fait de l’épidémie.

Un combat, c’est la métaphore qu’ont utilisée deux enfants du président des Etats-Unis, vendredi, pour commenter l’hospitalisation de leur père. « Tu es un guerrier et tu vas triompher », a assuré sa fille aînée Ivanka après un message similaire de son frère Eric. Après l’annonce du test positif du président et de son épouse, dans la nuit de jeudi à vendredi, le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, s’était montré pourtant confiant. « Le président et la première dame vont bien en ce moment et prévoient de rester chez eux à la Maison Blanche pendant leur convalescence », avait-il assuré dans un communiqué.

« Par mesure d’extrême précaution »

Le même message a été dispensé vendredi matin par le chief of staff du président, Mark Meadows, puis par la porte-parole Kayleigh McEnany, même si le premier a fait état de « symptômes légers » avant d’assurer que Donald Trump gardait « bon moral ». Cette présentation optimiste de la situation, réduite aux rares informations distillées par la Maison Blanche alors que le compte Twitter du président restait silencieux, a volé en éclat avec l’annonce de son transfert à l’hôpital militaire Walter Reed de Bethesda, dans la banlieue nord de la capitale fédérale, officiellement « par mesure d’extrême précaution ».

Donald Trump s’y est rendu en hélicoptère malgré la courte distance. Avant de grimper à bord de Marine One, masqué, pour sa première apparition publique depuis l’annonce de sa contamination, le président a brièvement salué les journalistes, le pouce levé, sans échanger une parole comme il le fait régulièrement. Il a diffusé une courte vidéo au moment de son arrivée à l’hôpital, filmée dans l’un des salons de la demeure présidentielle.

« Je veux remercier tout le monde pour votre incroyable soutien (…). Je pense que je vais très bien, mais nous allons nous assurer que les choses se passent bien », a déclaré le président dans cet enregistrement. Sa porte-parole a évoqué une période de « quelques jours », sur recommandation d’experts médicaux. Elle s’effectuera au sein d’une unité permanente réservée pour le président.

Cet épisode inattendu constitue un brutal rappel au réel pour Donald Trump et son administration. Car les annonces de contamination se sont enchaînées, jeudi et vendredi : le président, son épouse, son assistante Hope Hicks, deux sénateurs républicains, le président de l’université Notre Dame, sa conseillère jusqu’au 1er octobre, Kellyanne Conway, trois journalistes accrédités à la Maison Blanche…

Désinvolture vis-à-vis de l’épidémie

Elles sont toutes en lien avec le rassemblement de dizaines d’invités dans la roseraie de la demeure présidentielle, le 26 septembre, à l’occasion de la présentation de sa nominée pour la Cour suprême, la juge conservatrice Amy Coney Barrett, une semaine après la mort de l’icône progressiste Ruth Bader Ginsburg. Les masques étaient minoritaires ce jour-là et personne parmi les invités n’était en mesure de garder ses distances conformément aux recommandations fédérales, compte tenu de la configuration retenue.

Cette désinvolture exprimée vis-à-vis de l’épidémie s’est également manifestée lors du débat présidentiel du 29 septembre, à Cleveland. Le modérateur, le journaliste de Fox News Chris Wallace, a raconté vendredi sur sa chaîne que la famille de Donald Trump a refusé de porter des masques pendant le face-à-face, comme le demandaient les organisateurs, contrairement à celle du démocrate Joe Biden.

Les sénateurs Mike Lee (Utah) et Thom Tillis (Caroline du Nord), par ailleurs lancé dans une campagne de réélection délicate, sont tous les deux membres de la commission des affaires juridique qui doit donner un premier feu vert à la juge conservatrice choisie par le président. Ils ont annoncé avoir commencé une quarantaine de dix jours. Ils ont participé à plusieurs réunions au cours des jours précédents au Sénat en présence d’Amy Coney Barrett, qui a été contaminée au cours de l’été et testée négativement vendredi.

Moqué par le président pour sa prudence face au Covid-19, notamment lors du débat du 29 septembre, Joe Biden a annoncé avoir passé avec succès l’épreuve du test vendredi matin. Après avoir assuré Donald Trump de ses « pensées » et ses « prières », le candidat démocrate a poursuivi sa campagne dans le Michigan. Son équipe a cependant retiré les publicités négatives visant le président.

Les premiers mots de l’ancien vice-président, lors d’un discours prononcé à Grand Rapids, ont été consacrés à la nouvelle qui bouleverse le dernier mois de la campagne présidentielle. « Ce n’est pas une question de politique. Ceci nous rappelle à tous que nous devons prendre ce virus au sérieux. Il ne disparaît pas. Nous devons tous faire notre part pour être responsables. Ce qui signifie suivre la science, écouter les experts. Se laver les mains, respecter une distance sociale. Cela signifie porter un masque en public. Cela signifie encourager les autres à le faire », a-t-il assuré. Il va être désormais seul à parcourir les Etats clés du 3 novembre au moins jusqu’au milieu du mois, mais à son rythme. Aucun déplacement n’est ainsi prévu de son côté samedi.

trump sourire

3 octobre 2020

Jean Seberg

jean seberg

3 octobre 2020

Vannes - Un colloque pour raviver la mémoire du Comte de Chambord

Cinq ans après sa visite dans le Morbihan, le prince Louis de Bourbon devait revenir à Vannes pour ouvrir le colloque organisé à l’occasion du 200e anniversaire de la naissance du Comte de Chambord. Les mesures liées à la covid en ont décidé autrement.

En mai 2015, le duc d’Anjou était venu fêter le tricentenaire de la mort de son illustre aïeul Louis XIV… Du 2 au 4 octobre, il devait participer à la commémoration de la naissance du petit-fils de Charles X, le comte de Chambord qui aurait pu régner sous le nom d’Henri V, devait être reçu à la mairie de Vannes et remettre une subvention pour la restauration de la chapelle expiatoire du Champ des Martyrs…

Mais les mesures très restrictives liées à la covid à Madrid où réside le prince l’ont contraint à annuler son déplacement. Cet attachement au Morbihan ne doit rien au hasard : c’est sur le sol de ce département, à Sainte-Anne d’Auray, que se trouve le seul monument de France dédié au comte de Chambord…

Le Morbihan, terreau royaliste

C’est aussi un département qui, jadis, lui était favorable. « Il y avait beaucoup de partisans du comte de Chambord dans le Morbihan qui fut un terreau royaliste. Il était admiré dans l’aristocratie mais aussi dans la paysannerie. On retrouve encore des marques d’attachement sur du mobilier avec la marque VHV comme « Vive Henri V » sur des armoires ou des cuillères. Au début du XXe siècle, le président du Conseil général était aussi président du comité monarchiste du Morbihan », dit Benoît Courtin, président du Cercle Jean-Pierre Caloc’h.

En revanche le colloque du samedi 3 octobre baptisé « Le comte de Chambord, un esprit pour notre temps » (*) est maintenu. Animé par d’éminents spécialistes, il évoquera la popularité du comte de Chambord, ses idées religieuses et politiques, les tentatives de restauration… Les deux dernières conférences seront tournées vers le futur. Elles poseront deux questions : quel est le prolongement du message social du Comte de Chambord et la pensée politique du comte de Chambord a-t-elle un avenir ? « Le comte de Chambord avait des idées novatrices en matière sociale. Il était par exemple favorable aux syndicats », note Benoît Courtin.

(*) Le colloque se déroulera à guichets fermés à l’espace Montcalm.

3 octobre 2020

Enterrement de Michael Lonsdale

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3 octobre 2020

L’UE sanctionne le régime biélorusse et menace Ankara.

Les dirigeants de l’Union européenne ont donné vendredi leur feu vert pour sanctionner le régime biélorusse, “après que Chypre et la Grèce ont obtenu le soutien (des autres membres) à une déclaration demandant la fin du forage turc dans ce qu’ils revendiquent comme leurs eaux”, en Méditerranée orientale, raconte le Wall Street Journal. Les sanctions “viseront une quarantaine de personnes prétendument responsables de la répression des manifestations et de la fraude électorale” en Biélorussie mais “pour l’instant, le président Alexandre Loukachenko ne sera pas inclus dans les sanctions”.

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