Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Jours tranquilles à Paris

23 novembre 2019

Cara Delevingne et Olivier Rousteing

IMG_3395

Publicité
23 novembre 2019

Quels sont les fantasmes sexuels les plus courants (chez les hommes et chez les femmes)?

Du threesome aux orgies, en passant par les relations sexuelles dans les lieux publics et le sadomasochisme, voici les fantasmes sexuels les plus courants chez les hommes et les femmes, selon les sexologues.

Quels sont les fantasmes sexuels les plus courants chez les hommes et les femmes ? Nous sommes sûrs que vous vous êtes déjà posé cette question au moins une fois, et nous avons la réponse, études récentes menées par des sexologues experts à l'appui. Et ils vont des trios et des orgies aux lieux publics en passant par des pratiques considérées comme "interdites" comme le BDSM. Vous êtes d’accord ? Sont-elles aussi les vôtres ? Il suffit maintenant de passer à l’étape suivante.

1. Faire des plans à trois et des orgies

Pas de surprise, hein ? Le sexe à trois et l’orgie, que vous fassiez ou non partie de ce groupe, est un de ces fantasmes que nous avons tous eus. Pourquoi ? Nous pourrions dire que, plus il y en a, mieux c’est. Nous savons déjà que le sexe ne va pas toujours ainsi (parfois moins est plus), mais ce genre de fantasmes remettent en question notre monogamie intériorisée.

2. Le BDSM

Il est facile de blâmer (ou de remercier) 50 nuances de Grey et son adaptation au cinéma, mais le fait est que les jeux de rôle dans lesquels nous sommes dominés ou dominants ont toujours été inclus dans nos rêveries érotiques. Ce terme englobe des pratiques comme la Domination, la Discipline, la Soumission et le Sadomasochisme, consensuels, bien sûr, parmi tous ceux qui y participent.

3. Le sexe en public

Un autre fantasme qui nous permet de renverser les conventions sociales autour de l'amour et du sexe. L'amour peut être montré à tout le monde, bien sûr, mais le sexe est pour la chambre à coucher. Eh bien, ce n'est pas comme ça pour ceux qui rêvent de telles situations, et encore moins pour ceux qui les vivent. N'avez-vous pas rêvé de le faire dans un ascenseur ? Ou directement dans des lieux semi-publics ?

4. Relations ouvertes

Vous pensez peut-être que le fait d'imaginer avoir des relations sexuelles dans des relations ouvertes a beaucoup à voir avec ce dont nous avons parlé des pratiques de groupe, mais si dans le premier épigraphe nous avons parlé de la morbidité du groupe précisément, ici nous lions la liberté au-delà de notre partenaire. Beaucoup de gens en rêvent, avec des relations permissives dans lesquelles le sexe peut être partagé avec plusieurs amants.

5. Connus et inconnus

Comme nous l’avons indiqué tout à l’heure, parfois ce qui nous excite, c’est ce qu’on nous a enseigné qui ne va pas. Mais dans le sexe, (presque) tout va bien. Le pratiquer aussi avec des connaissances et des inconnus. N’est-ce pas contradictoire ? En fait, non. Le faire avec quelqu'un que vous ne connaissez pas peut vous aider, mais aussi avec des amis et des collègues de travail avec qui vous entretenez un autre type de relation.

6. Bon sexe

C'est drôle, n'est-ce pas ? Que nous fantasmions sur le sexe intense, significatif, romantique, qui nous fait nous sentir désirés mais aussi appréciés, en dit long sur le sexe que nous pratiquons dans notre vie quotidienne. Est-ce si frustrant ? Nous pouvons l'appliquer à la fois aux célibataires et aux personnes mariées, à ceux qui ont des relations superficielles sporadiques mais aussi à ceux qui ont perdu le désir de monotonie.

7. Rencontres homosexuelles

Ici, on touche à l’os, surtout dans l’exemple des hommes hétérosexuels, plus réticents que les femmes à reconnaître qu’un type leur semble beau, alors ne parlons pas de cas où il y a de l’attirance et du désir, même quand on ne parle pas d’homosexualité. Après tout, nous avons tous été un peu attirés par quelqu’un de notre sexe, et c’est de là que naît le fantasme.

8. Voir son partenaire avec une autre personne

Une autre illusion qui s’inscrit dans le sexe de groupe et dans la remise en question de la monogamie. Avez-vous déjà fantasmé que votre partenaire ait des relations avec quelqu’un d’autre, et que vous soyez témoin ? Il y a aussi une certaine attirance pour une certaine idée de possession (qui n’est pas problématique quand on parle uniquement de fantasmes) et de la liberté de partager le désir que l’on comprend exclusivement avec d’autres amants.

9. Orgasmes multiples

Parmi les fantasmes sexuels les plus courants (pour les hommes comme pour les femmes), il y a celui-ci qui se distingue particulièrement, et même si vous pensez qu’il y en a plus dans le cas des femmes, vous vous trompez. Certains sexologues reconnaissent que ce sont les hommes qui rêvent d'aider leur partenaire à atteindre des orgasmes multiples, en réaction à des rapports sexuels frustrants dans lesquels il n'y a pas de point culminant de leur part.

10. Pratiques inhabituelles dans le couple

Ici nous pouvons inclure, avec la permission des experts, toutes les pratiques qui échappent à ce qu'un couple fait habituellement, que ce soit des fantasmes avec les pieds, des jeux de rôle ou des costumes, des jouets pour les zones érogènes, voire des fruits et des boissons stimulantes. Sortir de la zone de confort est une intonation érotique essentielle, mais faut-il la mettre en pratique ?

Via GQ España.

22 novembre 2019

69 année érotique à la Galerie T&L

année érotique (1)

année érotique (2)

année érotique (3)

année érotique (4)

Après avoir consacré une exposition à Mai 68, c'est désormais à l'année 69 de se mettre à nu. Alors pour célébrer les 50 ans de l'année 1969, symbole de la libération des mœurs, la Galerie T&L a rassemblée une cinquantaine d'œuvres d'artistes qui ont embrassé les transformations et les boulversements des années 60. Selectionnées pour leur caractère historique et leur rareté, ce sont surtout des œuvres du mouvement Pop français, qui succèdent aux révolutions de l'année précédente, avec une scène artistique engagée au travers de l'érotisme, de la mise en scène du désir et des corps, objets de toutes les passions.

69 année érotique

Galerie T&L

24, rue Beaubourg – 3e

Du 21 novembre au 14 décembre

année érotique (5)

année érotique (6)

année érotique (7)

année érotique (8)

année érotique (9)

22 novembre 2019

Remplacement des fenêtres de l'appartement....

fenetre arrive

22 novembre 2019

Galerie Templon - 28 rue du Grenier St Lazare - 75003 Paris - Exposition : JONATHAN MEESE

templon57

templon grenier (1)

templon grenier (2)

templon grenier (3)

templon grenier (4)

Cinq ans après sa dernière exposition, Jonathan Meese fait un retour spectaculaire à Paris avec son propre « MEESE fashion show ». Hommage à la capitale de la mode, cette exposition foisonnante mêle dans l’espace de la galerie installation, sculptures et peintures. Prenant pour point de départ un hommage déjanté à son compatriote Karl Lagerfeld, récemment disparu, Jonathan Meese propose une galerie de portraits de quelques figures clés de la mode : Coco Chanel, Yves Saint Laurent, John Galliano, mais aussi Louis XIV, présenté comme première icône de mode.

Jouant de l’ambiguïté de ces personnages, Jonathan Meese propose une plongée toute personnelle et ludique dans l'histoire secrète de la haute couture. Il convoque à la fois la nudité d’Adam et Ève mais aussi la Terreur ou l’uniforme des fillettes de la Jeunesse Hitlérienne. Ainsi émergent en un étrange panthéon, les figures fantomatiques de Saint-Just ou Robespierre, côtoyant autoportraits, vampires, monstres mais aussi de nombreuses « fashion victims ».

Jonathan Meese nous interroge ainsi sur la frontière entre nature et culture, créativité et conformisme, apparence et pouvoir, des thèmes qui hantent son travail depuis plus de vingt ans. A une époque où l’industrie de la mode s’est largement emparée de l’art contemporain et où l'art contemporain infiltre le travail de nombreux designers, Jonathan Meese propose un renversement jubilatoire des hiérarchies, et imagine un monde où l’art seul guiderait la marche du monde.

templon grenier (5)

templon grenier (7)

templon grenier (8)

templon grenier (9)

templon grenier (10)

Biographie

Jonathan Meese est né à Tokyo en 1970 et vit et travaille à Berlin et Ahrensburg.

Il a développé une œuvre inclassable, entre expressionnisme et actionnisme, qui associe peinture, sculpture, installations et performance.

Jonathan Meese a largement exposé à l’international depuis sa première présentation à Berlin et sa participation à la Biennale de Berlin en 1998. Il a participé à d’importantes expositions collectives comme Generation Z au PS1 à New-York en 1999, New Blood à la Saatchi Collection à Londres en 2004 ou Dionysiac au Centre Pompidou en 2005. La Deichtorhallen de Hambourg et le Magasin de Grenoble lui ont consacré une rétrospective en 2006 : Mama Johnny. En 2011 le MOCA de Miami propose une rétrospective des sculptures de l’artiste. En 2012, l’Akademie der Künste de Vienne a présenté une large rétrospective de son œuvre graphique. Récemment Jonathan Meese a exposé à la National Gallery de Prague (2015), au Kunsthistoriches Museum de Vienne (2017), au Carré Sainte-Anne à Montpellier ( 2017) et à la Pinakothek der Moderne à Munich (2018). Cet été, l’artiste a investi la ville de Lübeck et la totalité de ses espaces d’exposition avec le projet Dr Zuhause: K.U.N.S.T (Erzliebe).

Jonathan Meese a également réalisé de nombreux décors et scénographies pour le théâtre et l’opéra notamment le Dionysos de Wolfgang Rihm présenté au Festival de Salzbourg en 2010 et au Staatsoper de Berlin en 2012. Il a également signé la scénographie de la Médée de Charpentier mise en scène par Paul Audi au Théâtre des Champs Elysées en 2012. Son improvisation sur le Parsifal de Wagner au Berlin Staatsoper en 2005 et son Hommage à Noël Coward à la Tate Modern en 2006 ont marqué les mémoires. En 2007, il écrit et interprète De Frau: Dr. Poundaddylein - Dr. Ezodysseusszeusuzur au Volksbühne de Berlin. Jonathan Meese prépare actuellement un nouveau spectacle Lolita (R)evolution (Rufschädigendst)-Ihr Alle seid die Lolita Eurer Selbst ! dont il présentera cinq performances à partir du 15 février 2020 au Théâtre de Dortmund.

templon grenier (11)

templon grenier (12)

templon grenier (13)

templon grenier (14)

templon grenier (15)

Publicité
22 novembre 2019

Enquête - La confiance, une denrée en voie de disparition

Par Anne Chemin

A la confiance de proximité qui régissait jadis les communautés fermées a succédé, dans les sociétés ouvertes et mondialisées, une confiance plus abstraite dans les institutions. Cette métamorphose nourrit, notamment en France, un fort sentiment d’inquiétude.

C’est une force à la fois discrète et mystérieuse, un signe de foi dans l’avenir, un ingrédient indispensable de la vie sociale : quand la confiance irrigue une communauté, elle la protège des tourments. Sans confiance, les citoyens se garderaient bien de déposer leurs avoirs dans une banque, ils ne confieraient pas le destin politique de leur pays à des élus, ils ne se tourneraient pas vers des magistrats pour obtenir justice, ils ne s’en remettraient pas à leur médecin pour conserver une bonne santé. « Faire confiance, c’est parier, dans un monde incertain, qu’autrui aura un comportement coopératif », résume Claudia Senik, directrice scientifique de la Fondation pour les sciences sociales (FSS).

Dès le début du XXe siècle, les sciences humaines s’intéressent de près à cette « institution invisible », selon le mot du prix Nobel d’économie 1972 Kenneth Arrow, qui a le pouvoir de nourrir et d’étayer la sociabilité humaine.

« Sans la confiance des hommes les uns envers les autres, la société tout entière se disloquerait, écrivait ainsi, dès 1900, Georg Simmel, l’un des premiers sociologues à avoir consacré ses travaux à la confiance. Rares sont en effet les relations uniquement fondées sur ce que chacun sait de façon démontrable de l’autre, et rares celles qui dureraient un tant soit peu si la foi n’était pas aussi forte, et souvent même plus forte que les preuves rationnelles. »

confiance

La confiance est d’ailleurs placée depuis des siècles au cœur du contrat social. « De la République au Haut Empire, la fides [“confiance”, en latin], qui était représentée, sur les monnaies, par deux mains jointes, symbole de l’accord passé entre deux individus, constitue un concept essentiel du vocabulaire institutionnel et des pratiques politiques des Romains », explique Antony Hostein, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études.

Près d’une vingtaine de siècles plus tard, souligne l’économiste Alexis Spire, les démocraties aspirent, « pour asseoir leur autorité autrement que par la force, à produire des institutions qui suscitent la confiance ».

« LE MODÈLE DU RÉGIME REPRÉSENTATIF TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS EST À BOUT DE SOUFFLE »

CHARLES-EDOUARD SÉNAC, PROFESSEUR DE DROIT PUBLIC À L’UNIVERSITÉ DE BORDEAUX

Cette précieuse denrée politique se fait cependant de plus en plus rare. Dans La Société de défiance (Rue d’Ulm, 2007), les économistes Yann Algan et Pierre Cahuc énumèrent un à un les signes de cette éclipse : les Français sont, avec les Turcs et les Belges, les citoyens du monde qui font le moins confiance à la justice de leur pays ; avec les Grecs, les Tchèques et les Mexicains, ceux qui se méfient le plus de leur Parlement ; avec les Britaniques et les Hongrois, ceux qui doutent le plus des vertus du syndicalisme ; avec les Portugais et les Turcs, ceux qui estiment le plus souvent qu’il n’est « pas possible de faire confiance aux autres ». La France, concluent-ils, n’est dépassée que par des pays plus pauvres ou ayant connu des conflits armés…

Clivage confiants-méfiants

Depuis le début des années 2000, cette défiance nourrit les forces populistes et les partis antisystèmes. « Le modèle du régime représentatif tel que nous le connaissons est à bout de souffle, constate Charles-Edouard Sénac, professeur de droit public à l’université de Bordeaux. Certes, il a probablement toujours existé un doute sur la capacité des représentants à savoir interpréter les besoins des membres du corps social, mais la désillusion des citoyens à l’égard de la politique a probablement atteint son paroxysme. Les démocraties représentatives ne parviennent plus à maintenir le lien de confiance entre les électeurs et leurs représentants, qui sont pourtant censés parler et agir en leur nom. Tous les indicateurs sont au rouge. »

En France, la défiance a tellement progressé qu’elle a envahi, voire restructuré, l’espace politique. En 2017, cette notion est en effet devenue l’une des clés de lecture les plus pertinentes de l’élection présidentielle : plus que le vote de classe, plus que le traditionnel clivage droite-gauche, c’est le niveau de confiance des électeurs envers autrui qui éclaire le mieux l’étrange face-à-face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Dans Les Origines du populisme (Seuil, 208 pages, 14 euros), Yann Algan, Elizabeth Beasley, Daniel Cohen et Martial Foucault montrent en effet qu’une nouvelle « polarité » divise désormais les citoyens en deux camps : les confiants, qui donnent leurs suffrages à Emmanuel Macron, et les méfiants, qui préfèrent Marine Le Pen.

Comment expliquer cette nouvelle donne ? Pour le sociologue américain Russel Hardin (1940-2017), l’« âge de la défiance » n’est pas un accident de l’histoire mais le fruit naturel de la modernité. Dans les sociétés occidentales, le cercle des interactions sociales ne cesse de s’élargir : la complexité sociale et l’ouverture au monde amènent chacun à tisser des relations avec des hommes de plus en plus nombreux et de plus en plus lointains. A la confiance de proximité qui régissait jadis les communautés fermées succède donc une confiance plus anonyme et plus abstraite placée dans les institutions – la police, les hôpitaux ou le gouvernement, par exemple.

Dans L’Economie de la confiance (La Découverte, 2012), Eloi Laurent, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), décrypte cette « inéluctable crise de la confiance interpersonnelle appelée à s’effacer au profit de la confiance dans les institutions ». Ce mouvement a été nourri par la montée en puissance des nouvelles technologies de l’information, souligne-t-il, mais il s’est accentué, dans les années 1990, avec « l’accélération de la mondialisation, qui met en relation des parties à l’échange de plus en plus distantes, et plus généralement l’expansion d’une “société du risque” dans laquelle rien n’est sûr, acquis ou figé ». « La confiance n’est pas en crise, elle est en transition », conclut-il. Et cette transition ne se fait pas sans heurts, tant s’en faut.

Effet collatéral de la modernité

Dans un travail consacré à la relation bancaire dans les zones rurales de Bourgogne, Gilles Laferté, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et au Centre d’économie et de sociologie appliqué aux espaces ruraux, éclaire cette métamorphose difficile en analysant le passage de la banque de face-à-face à la banque automatisée. Dans les années 1960, 1970 et 1980, les « démarcheurs » du Crédit agricole faisaient des tournées dans les fermes, et les caisses locales étaient dirigées par des administrateurs qui étaient, pour 90 % d’entre eux, des agriculteurs. « Les démarcheurs étaient connus personnellement, bien identifiés de la clientèle, reçus à domicile pour des formes d’encaissement », constate le chercheur.

Les choses changent dans les années 1990. Les employés, qui sont de plus en plus diplômés et qui ne viennent pas forcément du monde rural, sont désormais de passage dans la région. « Les codes de déontologie qui se mettent en place à la fin des années 1980 insistent en outre sur la relative distance à garder avec la clientèle », ajoute Gilles Laferté.

Au même moment, la relation bancaire s’automatise : à l’appréciation personnelle du conseiller se substitue un système de notation évaluant de manière rationnelle la probabilité de défaut. « Les agents de la banque remplissent les logiciels d’informations attestées par les papiers des clients – comptabilité, feuilles d’impôt, salaire, livret de famille… Le rôle des informateurs locaux est devenu peu utile. »

Selon Gilles Laferté, cette procéduralisation de la confiance a fini par susciter de la défiance. « Perte de pouvoir des caisses locales au profit des systèmes automatisés, composition de plus en plus allochtone des personnels, distanciation sociale de plus en plus accusée entre les personnels et la clientèle : si la direction de la banque cherche à limiter les effets d’interconnaissance, la clientèle, elle, semble à l’inverse attachée à une forte personnalisation de la relation bancaire », résume-t-il. La confiance engendrée par la proximité et l’appartenance sociale commune était apparemment plus solide que celle qui a accompagné l’institutionnalisation et l’automatisation de la gestion des banques.

La relation médicale est, elle aussi, un bon poste d’observation pour analyser les mutations contemporaines de la confiance. Parce que les sociétés modernes ont consacré l’autonomie de l’individu, l’asymétrie, voire le paternalisme, qui gouvernait autrefois le colloque singulier entre le médecin et le patient, a peu à peu fait place à une relation plus équilibrée : le malade est désormais considéré comme un acteur à part entière de sa santé. Une évolution encouragée par l’essor des nouvelles technologies : en mettant à la disposition du public des millions de données médicales, elles incitent le malade à s’affranchir de la relation avec le médecin, voire à remettre en cause son expertise.

Avoir voix au chapitre

Les travaux de Roxana Ologeanu-Taddei, maître de conférences à l’université de Montpellier, montrent pourtant qu’en matière de santé, les progrès de l’intelligence artificielle n’entament guère la confiance que le malade porte au soignant de proximité qu’est le médecin. Les patients lui prêtent en effet des qualités telles que « le flair et le pressentiment » et affirment qu’il décrypte mieux qu’une machine, aussi sophistiquée soit-elle, « le langage non standardisé » du malade. « Il n’est pas vu uniquement comme un expert compétent pour poser un diagnostic, résume la chercheuse. Le contact physique ou humain ainsi que le soutien psychologique et émotionnel font tout autant partie des caractéristiques professionnelles pour lesquelles les individus lui font confiance. »

« LA MÉFIANCE EST UN SENTIMENT TOXIQUE, MAIS LA VIGILANCE EST UNE ATTITUDE POSITIVE »

CLAUDIA SENIK, DIRECTRICE SCIENTIFIQUE DE LA FONDATION POUR LES SCIENCES SOCIALES

Les gigantesques bases de données associées aux nouvelles technologies médicales suscitent en outre, chez les malades, une méfiance qui n’a pas été apaisée par l’entrée en vigueur du Règlement général européen sur la protection des données (RGPD).

« La relation médecin-patient, fondée sur le secret médical, laisse la place non pas tant à une relation tripartite incluant la technologie, mais à une chaîne d’acteurs et de données dont les individus pensent ne pas avoir la maîtrise, poursuit Roxana Ologeanu-Taddei. Le risque de détournement des données par les mutuelles et les majors d’Internet ou de l’industrie pharmaceutique constituent le premier élément de méfiance. »

Ces travaux montrent que la confiance dans les institutions des sociétés modernes, qui a succédé à la confiance de « vis-à-vis » des communautés fermées, est aujourd’hui fragilisée. Cette métamorphose doit-elle pour autant être assimilée à un désastre civique ? Peut-on, au contraire, interpréter ce mouvement comme un signe d’exigence envers les institutions ?

« La méfiance est un sentiment toxique, mais la vigilance est une attitude positive », remarque Claudia Senik. L’électeur antisystème qui vilipende les élites politiques de la Ve République est aussi un citoyen lassé de la passivité que lui impose la démocratie représentative. Le client qui critique les multinationales de l’agrobusiness est aussi un « consommacteur » qui demande à avoir voix au chapitre.

« Faculté d’empêcher »

Dans ses travaux sur les crises alimentaires, Thao Bui-Nguyen, maîtresse de conférences à l’université Toulouse-II-Jean-Jaurès, montre ainsi que le consommateur moutonnier des « trente glorieuses » a peu à peu fait place à un citoyen qui sanctionne implacablement les entreprises qui commercialisent des produits défectueux.

« De la vengeance illégale comme le sabotage, les agressions contre des employés ou le vandalisme des magasins, aux actions punitives légales comme l’appel au boycott massif, l’émission du bouche-à-oreille négatif ou les plaintes contre l’entreprise, le consommateur peut frapper fort, souligne-t-elle. L’objectif est de dissuader l’entreprise de répéter le mal et de décourager d’autres entreprises de reproduire ou de commettre des erreurs similaires. »

De même que le client trompé peut devenir un « consommacteur » averti, le citoyen désenchanté peut devenir le chantre d’une démocratie moins verticale.

C’est la piste qu’explore le juriste Charles-Edouard Sénac, dont les travaux sont consacrés au « contrôle populaire des élus ». « Ce mécanisme consiste à donner aux citoyens et citoyennes la capacité juridique d’exprimer leur désaccord avec leurs représentants. Le contrôle peut prendre deux visages : le veto populaire, qui permet aux citoyens et aux citoyennes de rejeter ou d’abroger une mesure qui a déjà été votée, et la révocation populaire, qui conduit à abréger le mandat d’un ou plusieurs élus avant son terme normal. »

Le veto, cette « faculté d’empêcher », selon le mot de Montesquieu, n’est pas un rêve inaccessible : il rythme la vie démocratique de la Suisse depuis des années. Si une pétition citoyenne y recueille plus de 50 000 signatures (moins de 1 % du corps électoral), l’entrée en vigueur de la loi ou du traité est suspendue dans l’attente de la décision du peuple. En Italie, 500 000 électeurs (environ 1 % du corps électoral) peuvent, eux aussi, exiger un référendum afin d’abroger partiellement ou totalement une loi déjà entrée en vigueur. « Le veto populaire engendre une confrontation directe entre la volonté du corps électoral et la volonté des gouvernants », résume Charles-Edouard Sénac.

Insatisfaction citoyenne

La seconde voie, celle de la révocation populaire, permet aux électeurs de destituer un élu avant la fin de son mandat. Elle est pratiquée en Californie, où tout agent public de l’Etat, dès lors qu’il a été élu, peut être congédié au terme d’une consultation populaire. Mais aussi au Royaume-Uni : adopté en 2015, après le scandale des notes de frais de la Chambre des communes, le « Recall of MPs Act » permet de destituer un parlementaire qui s’est vu infliger une peine de prison, qui a été condamné en raison d’une fraude sur les indemnités ou qui a fait l’objet d’une suspension de plus de quatorze jours.

« Ce système est en opposition frontale avec la logique du mandat représentatif chère à Sieyès, à Condorcet et à Burke, qui veut que l’élu soit totalement indépendant des électeurs au cours de son mandat », remarque Charles-Edouard Sénac.

Bien que les Français soient souvent las que leur pouvoir « reste en sommeil » entre deux échéances électorales, selon le mot du politiste italien Giovanni Sartori, la Ve République s’est bien gardée, jusqu’à présent, de s’engager dans cette voie.

Elle a cependant instauré en 2013, après l’affaire Cahuzac, une Haute Autorité pour la transparence de la vie publique qui donne aux citoyens le droit de consulter les déclarations d’intérêts et de patrimoine des élus. Le pouvoir des électeurs reste limité, mais cette instance leur permet, mieux qu’hier, de « surveiller leurs représentants et de veiller à ce qu’ils poursuivent le bien commun et non leur intérêt personnel ou celui de groupes d’intérêts », estime le juriste.

Parce qu’elle prend au sérieux l’insatisfaction des citoyens, cette voie réformatrice est sans doute la plus pertinente. Car la défiance n’est pas une saute d’humeur passagère fondée sur une méconnaissance des institutions : la confiance, montre Alexis Spire, se construit au fil des pratiques sociales. « Les expériences accumulées sont autant de rapports ordinaires à l’Etat qui sont susceptibles de transformer la représentation qu’en ont les gouvernés, souligne l’économiste. Avoir eu plusieurs contacts avec les forces de l’ordre se traduit par exemple par un plus faible niveau de confiance envers la police, et il en est de même concernant la justice. » Pour restaurer la confiance, il faut donc que l’expérience quotidienne des institutions cesse de nourrir l’injustice et le ressentiment.

Un partenariat avec la Fondation pour les sciences sociales - Les travaux évoqués dans cet article ont été réalisés sous l’égide de la Fondation pour les sciences sociales (FSS), présidée par François Weil, historien, ­professeur associé à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et conseiller d’Etat. Créé en 2011 par Gilles de Margerie, cet organisme a pour directrice scientifique Claudia Senik, professeure à la Sorbonne-Université et à l’Ecole d’économie de Paris. Tous les ans, le conseil scientifique ­choisit un thème et attribue des bourses à des chercheurs – en 2019, le sujet était « Crises de confiance ? ». Les travaux des lauréats de la Fondation, qui seront publiés aux éditions La Découverte, seront présentés, vendredi 22 novembre à Sciences Po Paris (27, rue Saint Guillaume, Paris 7e). Ils sont également disponibles sur le site de la Fondation. Les douze lauréats de cette opération dont Le Monde est partenaire sont Sacha Bourgeois-Gironde, Thao Bui-Nguyen, Emanuela Canghiari, Baptiste Coulmont, Michaël Girardin, Antony Hostein, Gilles Laferté, Roxana Ologeanu-Taddei, Charles-Édouard Sénac, Abdou Simon Senghor, Alexis Spire et Marion Vorms.

22 novembre 2019

Jean Paul Goude

jean paul goude66

22 novembre 2019

Laetitia Casta

casta66

22 novembre 2019

Grève du 5 décembre : SNCF, RATP, Air France... Qui a déjà décidé de participer au mouvement social ?

Le front syndical contre la réforme des retraites s'étoffe de jour en jour. De nombreux syndicats appellent à la grève le 5 décembre, un écueil de plus pour l'exécutif.

De la SNCF aux poids lourds, de la RATP à Air France, en passant par EDF et les hôpitaux publics : les appels à faire grève le 5 décembre contre la réforme des retraites s'accumulent. Voici un état des lieux, deux semaines avant le jour J.

A la SNCF, quatre syndicats appellent à la grève

Les quatre syndicats représentatifs appellent à la grève. La CGT-Cheminots, l'Unsa ferroviaire et Sud-Rail ont signé un appel unitaire à un mouvement illimité pour défendre les retraites "de l'ensemble des salariés" car selon eux, "les régimes spéciaux [dont celui des cheminots] comme le régime général sont ciblés" par la réforme. Les voyageurs sauront "le 3 décembre dans l'après-midi" quels trains circuleront le 5, précise la direction de la SNCF.

La CFDT-Cheminots, restée jusqu'alors en retrait, a annoncé, jeudi en fin de matinée, vouloir déposer "dès ce soir ou demain" un préavis de grève reconductible à partir du 5 décembre. "Le gouvernement n'a pas mesuré les attentes des cheminots" qui ont "besoin d'être rassurés", a estimé son secrétaire général, Didier Aubert, à l'issue d'une réunion au ministère des Solidarités.

"Le 5 on commence, le 6 on continue", haranguait mardi lors d'une manifestation le responsable de la CGT-Cheminots. "Il y aura une grosse journée de mobilisation le 5, toutes catégories confondues", y compris dans l'encadrement où règne "un très fort mécontentement sur les retraites", a expliqué Laurent Brun à l'AFP.

A la RATP, ce sera "aussi fort que le 13 septembre"

Après l'électrochoc de la grève très suivie du 13 septembre, qui avait mis Paris quasiment à l'arrêt, les trois syndicats représentatifs de la régie appellent cette fois-ci à une grève illimitée contre la réforme.

"Le 5 décembre sera a priori aussi fort que le 13 septembre", estime Fabrice Ruiz de la CFE-CGC. "Ce sera une très grosse journée" au vu des "remontées du terrain et des déclarations des agents qui doivent prévenir à l'avance s'ils seront grévistes", explique Bertrand Hammache de la CGT. "On n'est pas très inquiets pour le 6 décembre", qui devrait voir la grève se poursuivre, note Thierry Babec de l'Unsa.

Dans le transport routier et urbain, deux syndicats pour une grève illimitée

La CGT et FO appellent à une grève illimitée dès le 5 décembre dans le transport urbain et routier de voyageurs, de marchandises, de fonds. Un appel qui concerne également les ambulanciers, les déménageurs et les taxis.

"On fait ce qu'il faut pour que ce soit suivi", a indiqué Patrice Clos de FO Transports et Logistique. "Pour le transport urbain et le transport routier de voyageurs, des notifications avant préavis de grève, assez nombreuses, ont été déposées", par exemple "à Lyon, Montpellier, Bordeaux", a-t-il précisé. Dans le privé, aucun préavis n'est nécessaire.

A Air France, un préavis de grève qui concerne le personnel au sol

Chez Air France, les syndicats de pilotes et ceux des hôtesses et stewards n'appellent pas à la grève. En revanche, trois syndicats particulièrement implantés auprès du personnel au sol ont déposé des préavis : FO, premier syndicat toutes catégories, qui souhaite un mouvement reconductible, comme la CGT. SUD-Aérien veut mobiliser le 5, en scandant "ni retraite à points, ni droits en moins". Les grévistes impliqués dans l'exploitation aérienne (navigants ou personnel au sol) doivent se déclarer individuellement au plus tard 48 heures avant le début du conflit pour permettre à la compagnie de s'organiser et d'informer ses passagers.

Chez les contrôleurs aériens, le SNCTA, premier syndicat, n'appelle pas à la grève, contrairement à l'USAC-CGT, numéro deux. Ces fonctionnaires sont soumis à un système d'astreinte destiné à assurer un service minimum mais une mobilisation importante pourrait engendrer retards ou annulations de vols.

Des avocats pour une "journée de justice morte"

Le Conseil national des barreaux (CNB) a voté, jeudi, en assemblée générale pour une "journée de justice morte", le 5 décembre, "tant pour continuer à défendre fermement les spécificités des régimes autonomes qu’en solidarité avec ceux qui ont à souffrir de l’absence d’écoute du gouvernement et de sa réforme dogmatique". Dans une lettre ouverte, les avocats annoncent avoir transmis une lettre ouverte à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, pour dénoncer "la situation historiquement critique des relations" entre le ministère de la Justice et la profession d’avocat.

Dans cette lettre, le CNB réaffirme également son opposition au régime universel de retraite proposé par le gouvernement qui a "choisi unilatéralement l’exemple d’un avocat qui n’existe pas", soit celui qui "commence sa carrière à 23 ans (alors que la moyenne d’âge d’entrée dans la profession est de 28,1 ans et qu’en 2018, aucun avocat n’est entré dans la profession à cet âge".

Chez EDF, la CGT prône "des coupures dans les bâtiments publics d'Etat"

Plusieurs syndicats d'EDF, parmi lesquels la CGT, Force ouvrière et Sud, ont appelé jeudi, à leur tour, à la grève reconductible le 5 décembre pour protester contre la réforme des retraites, a appris franceinfo de sources syndicales. En revanche, la CFDT n'appellera pas à faire grève le 5 décembre, a indiqué jeudi à l'AFP le secrétaire général de la fédération CFDT Chimie-Energie, Dominique Bousquenaud.

La CGT appelle à la grève ainsi qu'à des "baisses de production d'électricité, des coupures en énergie des bâtiments publics d'Etat (hors lieux de santé)" ainsi que dans des entreprises de la branche, et à l'inverse à remettre le courant chez les particuliers où il aurait été "injustement coupé", selon un communiqué.

Des syndicats de policiers pour "une fermeture symboliques des commissariats"

Plusieurs syndicats de police, dont Alliance et Unsa, ont menacé, mardi, de se joindre au mouvement social du 5 décembre, si le ministère de l'Intérieur "ne répond pas à [leurs] attentes". Ils envisagent de lancer, le jour de mobilisation contre la réforme des retraites, des "actions de 10 heures à 15 heures dans tous les services de police", notamment la "fermeture symbolique des commissariats, le refus de rédiger des PV ou encore des contrôles renforcés aux aéroports et aux péages d'autoroutes".

Dans l'Education nationale, trois syndicats mobilisés

Dans l'Education nationale, les syndicats SNES-FSU, SUD-Education l'Unsa-Education appellent à une grève des enseignants le 5 décembre. D'autres syndicats de l'intersyndicale Education sont également mobilisés.

A l'hôpital, au moins un syndicat d'infirmiers veut faire grève

Après 8 mois de crise dans les hôpitaux publics, le gouvernement a annoncé, mercredi, une rallonge budgétaire et une reprise de dette étalées sur trois ans, ainsi que des primes pour les personnels. Pourtant, les personnels hospitaliers ne sont pas convaincus par ce nouveau "plan d'urgence" et prévoient de nouvelles journées d'action. Ces collectifs et l'ensemble des syndicats de la fonction publique hospitalière, dont la CGT, FO et la CFDT, ont estimé dans un communiqué commun que le gouvernement "ne répond pas à la gravité de la situation" et fixé deux nouvelles dates de mobilisation. Mais certains appellent aussi à se joindre à la journée de grève du 5 décembre.

"Nous avons donné un rendez-vous pour manifester le 30 novembre en fonction des annonces, ainsi qu’une journée de grève massive le 17 décembre. Les internes et les praticiens hospitaliers seront en grève le 10 décembre. Notre syndicat appellera à rejoindre le mouvement du 5 décembre", résume Renaud Péquignot, président du syndicat Avenir Hospitalier à Allodocteurs.fr. Le syndicat national des professionnels infirmiers a aussi annoncé, mercredi, qu'il allait continuer à faire grève : "Le 5 décembre, on sera là."

Dans d'autres services publics, le mouvement sera également suivi

Plus généralement, dans la fonction publique, la fédération FSU et la fédération CGT des services publics appellent tous les syndicats représentants des agents de la fonction publique à faire grève. Des syndicats de pompiers sont également sur le pont, tout comme ceux de La Poste.

Les "gilets jaunes" "à l'heure de la convergence"

Dans leur "Assemblée des assemblées" à Montpellier, des "gilets jaunes" ont voté, le 3 novembre, une proposition pour rejoindre la grève du 5 décembre contre la réforme des retraites. L'appel a été adopté à une écrasante majorité lors d'un vote à main levée, en séance plénière. "L'heure est à la convergence avec le monde du travail et son maillage de milliers de syndicalistes qui, comme nous, n'acceptent pas", ont-ils ensuite précisé dans un communiqué de presse. "L'Assemblée des assemblées de Montpellier appelle les 'gilets jaunes' à être au cœur de ce mouvement, avec leurs propres revendications et aspirations, sur leurs lieux de travail ou sur leurs ronds-points, avec leurs gilets bien visibles !", ajoutait le communiqué.

Les syndicats étudiants et lycéens veulent "maintenir la pression"

Plus de dix jours après l'immolation d'un étudiant devant un Crous de Lyon, le mouvement étudiant ne décolère pas et réclame des mesures pour lutter contre la précarité étudiante. Surfant sur la grande grève, le syndicat Unef a appelé à manifester le 5 décembre pour "maintenir la pression" sur le gouvernement et exiger une réévaluation des bourses universitaires. Il a été rejoint par d'autres organisations syndicales et de jeunesse, FIDL, MNL, UNL.

22 novembre 2019

Charlie Hebdo

grevistes

Publicité
Publicité