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Jours tranquilles à Paris

6 novembre 2019

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6 novembre 2019

A Paris, la place de la Bastille reconquiert son accès au port de l’Arsenal

Par Grégoire Allix

La phase finale de la transformation de la place parisienne commence mercredi. Une opération dont la maire veut faire un étendard, alors que se profilent les élections municipales, en mars 2020.

Relier à nouveau la place de la Bastille au port de l’Arsenal : mercredi 6 novembre au matin, à Paris, cinq énormes poutres en acier de 30 tonnes chacune, datant de 1890, doivent être enlevées par une puissante grue pour remettre à ciel ouvert l’extrémité du bassin. Ce débouché du canal Saint-Martin, autrefois connecté à la place, avait été couvert par commodité en 1900 lors de la construction de la ligne 1 du métro, qui passe au-dessus du bassin sur une passerelle couverte.

Cette spectaculaire remise au jour sera menée en présence de la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo. Car cette opération délicate, sur l’un des lieux les plus symboliques de l’histoire de la capitale et du pays, est la phase finale d’un réaménagement global de la place dont l’équipe municipale entend faire un étendard de sa révolution de l’espace public, à l’égal du Parc des rives de Seine ouvert sur les voies sur berge rendues aux piétons. Bastille sera achevée pile au moment des élections municipales, quand d’autres grands projets lancés par la municipalité mettront plus de temps à produire leurs effets.

« Ce que nous avons enclenché va prendre toute son ampleur dans la mandature suivante, mais la rénovation de la Bastille, comme celle de la place de la Nation, symbolise notre approche globale : faire de la place aux piétons et aux vélos et non seulement aux voitures, intégrer du végétal et pas seulement du minéral, être un lieu de vie et pas qu’un lieu de passage, être inclusifs grâce à un fil d’Ariane au sol sur toute la place pour les malvoyants », résume l’adjoint à la maire de Paris chargé de l’urbanisme, Jean-Louis Missika.

Circulation automobile fortement réduite et réorganisée

Conçu par une équipe pluridisciplinaire emmenée par l’architecte Julien Beller au fil d’ateliers participatifs, le réaménagement « coupe » tout un côté de cet énorme giratoire à voitures qu’était devenue la Bastille pour créer une « presqu’île » piétonne de plus d’un hectare entre la colonne de Juillet, où trône le Génie de la Liberté, et le bassin de l’Arsenal. Les promeneurs de la place pourront emprunter un escalier pour descendre directement sur le port en passant sous la passerelle du métro, quand le bassin était jusqu’ici isolé de la place.

AU TOTAL, CE SONT SEPT PLACES DONT LA MUNICIPALITÉ ACHÈVE LE RÉAMÉNAGEMENT, POUR UN COÛT TOTAL DE 50 MILLIONS D’EUROS

Sur le pourtour de cette presqu’île, une piste cyclable à double sens transforme la Bastille en important échangeur pour les cyclistes, à la croisée de plusieurs pistes du réseau express vélo. « C’est logique : les grands carrefours automobiles du passé deviennent des grands carrefours du vélo », analyse M. Missika. La circulation automobile, elle, se trouvera fortement réduite et réorganisée – c’est déjà le cas depuis le début du chantier. « Cela fera comme pour les voies sur berge : on nous annonçait l’apocalypse et ça n’a pas eu lieu », prédit M. Missika.

Au total, ce sont sept places dont la municipalité achève le réaménagement, pour un coût total de 50 millions d’euros : la Madeleine, le Panthéon, Italie, la place des Fêtes, Gambetta, Nation et Bastille. Plus largement, les chantiers se déportent maintenant sur les portes de la capitale et le lien avec les villes voisines, en tentant d’atténuer la fracture du périphérique. Vingt-neuf sites sont ainsi en chantier ou à l’étude sur le pourtour de Paris, dont les énormes réaménagements de la porte Maillot et de la porte de Montreuil, pour, là aussi, transformer en places urbaines ces carrefours automobiles.

6 novembre 2019

Vannes - morbihan

vannes

6 novembre 2019

Emmanuel Macron en Chine

macron en chine

6 novembre 2019

Assistants parlementaires du MoDem : François Bayrou convoqué en vue de sa mise en examen

Par Gérard Davet, Fabrice Lhomme

Les juges soupçonnent le parti centriste d’avoir utilisé des crédits européens pour rémunérer des assistants parlementaires d’eurodéputés.

L’affaire des emplois « fictifs » du MoDem sort brutalement de sa léthargie judiciaire. Les principales figures du parti centriste, Sylvie Goulard, Marielle De Sarnez et François Bayrou ont été convoquées « aux fins de mise en examen » respectivement les 2, 5 et 6 décembre. L’ouverture d’une procédure judiciaire avait entraîné, en juin 2017, la démission de M. Bayrou du poste de garde des sceaux, de même que celle de la ministre des affaires européennes, Marielle de Sarnez, et de sa collègue des armées, Sylvie Goulard. Ouverte le 19 juillet 2017 pour « abus de confiance et recel, escroquerie et détournement de fonds publics », l’information judiciaire a été confiée aux juges Charlotte Bilger, Bénédicte de Perthuis et Patricia Simon, qui veulent entendre au total quatorze personnes, entre le 15 novembre et le 6 décembre.

Parmi elles, huit personnalités du MoDem ayant siégé entre 2007 et 2019 au Parlement européen : outre Mmes de Sarnez et Goulard, il s’agit de Claire Gibault, Nathalie Griesbeck, Jean-Luc Bennahmias, Bernard Lehideux, Thierry Cornillet et Janelly Fourtou. Jean-Jacques Jégou, trésorier du MoDem depuis 2009, et son prédécesseur Michel Mercier, ancien garde des sceaux, sont également convoqués, fin novembre. Le MoDem est soupçonné d’avoir utilisé, depuis 2007, les crédits européens pour rémunérer des assistants parlementaires travaillant au service du parti.

Remboursement de 45 000 euros au Parlement européen

Au mois de septembre, Mmes Goulard – dont la candidature au poste de commissaire européen a été rejetée le 10 octobre par le Parlement européen – et de Sarnez, M. Bayrou et plusieurs anciens assistants parlementaires avaient été interrogés par les policiers. Le Monde a pu prendre connaissance de leurs dépositions et des découvertes faites par les enquêteurs qui, en deux ans, ont pu accumuler témoignages accusateurs et documents troublants, même s’ils laissent la place à des marges d’appréciation.

Ils se sont notamment appuyés sur les déclarations de Corinne Lepage, députée européenne de 2009 à 2014 et qui avait dénoncé publiquement l’existence d’un système d’emplois fictifs. Entendue comme témoin le 26 juin, Mme Lepage, qui a quitté le MoDem, a évoqué un document qu’elle aurait refusé de signer « puisqu’il était précisé que je devais mettre à disposition un assistant parlementaire au siège du MoDem, et je m’y suis opposée ». D’après Mme Lepage, les dirigeants du parti « n’étaient pas contents, cela a semé la zizanie, d’autres eurodéputés étaient plus “souples” que moi ». « Marielle de Sarnez a dû marquer son mécontentement, a-t-elle ajouté. J’ai refusé de signer ce document après [avoir été] élue et donc le parti n’avait pas de moyen de pression sur moi. »

Interrogée par la suite, le 10 septembre, Sylvie Goulard a été mise en difficulté sur le contrat d’assistant parlementaire consenti à Stéphane Thérou. Des doutes persistants entourent la consistance du travail effectué depuis 2009 par M. Thérou, dont le bureau était situé… au siège du MoDem, à Paris. Selon Mme Goulard, « il faisait le lien avec les acteurs locaux : une association d’insertion, un patron, etc. ».

Au printemps 2014, M. Thérou – convoqué le 29 novembre par les juges – fait part de son souhait de partir dans le privé. A partir de ce moment, il aurait cessé de travailler pour le Parlement européen, estiment les policiers. Pourtant, Mme Goulard lui fait signer un nouveau contrat : « Il était prévu qu’il démissionne après quelques mois. (…) Mais cette période s’est révélée beaucoup plus longue que ce que Stéphane Thérou m’avait laissé entendre et même promis. » In fine, à la demande du Parlement européen, Mme Goulard a été contrainte de rembourser 45 000 euros brut, soit les sept mois de salaires versés à M. Thérou de juillet 2014 à février 2015. « J’ai finalement été très humaine dans cette affaire, peut-être trop », concède-t-elle.

Témoignages problématiques et note gênante

Impliquée à double titre dans la procédure en ses qualités de vice-présidente du MoDem et d’ex-députée européenne (de 1999 à 2017), Marielle de Sarnez a contesté devant la PJ, le 12 septembre, avoir participé à la moindre malversation. Elle a notamment été questionnée sur les déclarations de Quitterie Delmas-de Villepin. Cette ex-assistante parlementaire de M. Lehideux et de Mme Fourtou du temps de l’UDF, ancêtre du MoDem, a assuré aux enquêteurs avoir travaillé uniquement pour ce parti, et non pour le Parlement européen.

« Ma supérieure hiérarchique était Marielle de Sarnez qui était numéro deux de l’UDF à ce moment-là », a même précisé Mme Delmas à la PJ, en janvier. « Je pense que les faits dont vous me parlez sont faux, s’est agacée Mme de Sarnez. Tout le monde connaissait Quitterie Delmas à travers sa volonté d’être tête de liste aux élections européennes [en 2009] pour la région Centre, ce qui n’a pas été le cas au final. Je pense que le fait qu’elle n’ait pas été choisie comme tête de liste a pu générer chez elle une certaine amertume. »

Mme de Sarnez est également mise en cause, en tant qu’ex-parlementaire cette fois, par l’un de ses anciens assistants (de novembre 2009 à mai 2010), Benoît Auguste. Ce dernier a affirmé aux policiers n’avoir jamais travaillé pour le Parlement européen mais s’être mis au service des ambitions personnelles de la vice-présidente du MoDem, qu’il aurait notamment « aidée à préparer des discours ». Il se souvient par exemple que Mme de Sarnez lui avait « demandé d’être à la Maison de la chimie pour la campagne des régionales [en mars 2010]. Je précise que c’était une obligation. (…) On ne peut pas dire non à Marielle de Sarnez. Si je disais non, elle me virait, d’autant plus que j’étais en période d’essai ». Des accusations que Mme de Sarnez a réfutées : « C’est une invention et c’est de surcroît parfaitement incrédible. »

Autres témoignages problématiques, ceux d’assistants parlementaires européens rattachés à Mme de Sarnez qui ont révélé avoir passé l’essentiel de leur temps à l’aider à écrire un livre, L’urgence européenne (Thaddée, 2014), fruit d’entretiens entre l’eurodéputée et Sandro Gozi, un ancien secrétaire d’Etat italien. « Les retranscriptions représentaient la majorité de mon travail », a ainsi assuré Hadrien Laurent. « Ce livre a été édité, publié et vendu sous votre nom. (…) C’était donc un ouvrage de propagande à votre bénéfice ? », ont demandé les policiers. « Non, pas du tout, a réfuté Mme de Sarnez. C’était un livre au seul bénéfice de l’Europe. »

Et puis, il y a cette note gênante, signée de M. Lehideux, le 15 février 2011, révélant que les députés MoDem se devaient de recruter leurs assistants « parmi le personnel maison », c’est-à-dire « travaillant ensemble au siège du MoDem ». « C’est une note qui n’engage que lui », a rétorqué Mme de Sarnez.

« Une pure et simple diffamation »

Interrogé le 11 septembre, François Bayrou a d’abord rappelé des éléments de contexte, notamment les graves difficultés financières rencontrées par son parti après les législatives de 2012. « Nous n’avons quasiment plus de députés, donc notre financement passe de l’ordre de 2,5 millions à 1 million d’euros par an. » Conséquence : seize licenciements, sur un effectif de vingt-cinq personnes. « Et surtout, insiste M. Bayrou, nous vendons l’usufruit pour 5 ans de 40 % des locaux de notre mouvement. (…) Ainsi, lorsqu’on nous accuse d’avoir fait des opérations frauduleuses pour pallier des difficultés financières, c’est une pure et simple diffamation. »

S’agissant des assistants parlementaires, M. Bayrou confirme que « la plupart travaillaient » au siège du parti, mais que seuls les députés y avaient des bureaux réservés. Parmi eux, Sylvie Goulard, qui s’est faite plus rare à partir de 2012. M. Bayrou croit savoir pourquoi : « Je pense qu’elle souhaitait se rapprocher du pouvoir. J’ai été très choqué par la phrase de Mme Goulard dans une interview où elle a déclaré : “Un député européen, ça ne s’adresse pas au petit peuple français.” Cette phrase-là, dont je voyais bien qu’elle représentait sa pratique, je l’ai trouvée très choquante. » Concernant la nature du travail fourni par les attachés parlementaires, M. Bayrou a renvoyé systématiquement aux députés eux-mêmes, seuls « ordonnateurs » de leurs assistants. « Je n’ai pas la compétence sur la gestion des assistants parlementaires », a résumé le patron du MoDem.

Ainsi, s’agissant de Matthieu Lamarre, détaché auprès du député Jean-Luc Bennahmias, mais qui a déclaré avoir travaillé uniquement pour le MoDem, M. Bayrou s’est emporté : « C’est un pur mensonge et s’il n’a pas fait le travail prévu au contrat avec M. Bennahmias, c’est lui qui est en faute professionnelle grave. » Pour M. Bayrou, les déclarations de M. Lamarre, désormais chargé de la communication d’Anne Hidalgo, ne doivent rien au hasard : « Evidemment, une telle dénonciation ne peut avoir été faite sans l’accord de la maire de Paris. Lorsqu’il a quitté le MoDem, il a déclaré : “De toute façon, je me vengerai…” » M. Bayrou rappelle qu’à cette période, le MoDem avait « deux conflits majeurs avec Mme Hidalgo ».

M. Bayrou a par ailleurs pris soin de voler au secours de Mme de Sarnez, notamment au sujet de Karine Aouadj. Assistante parlementaire de l’ex-députée européenne, elle aurait en fait été à son service personnel. « Je tiens à souligner la dérive complète des accusations à la base de cette affaire, a tonné M. Bayrou. On dit que Karine Aouadj travaillait comme “la gouvernante de Mme de Sarnez” pour ses affaires privées, ce qui est n’importe quoi. » Quant à la note embarrassante de M. Lehideux, M. Bayrou assure qu’il en ignorait l’existence, mais pense qu’il doit s’agir d’« une confusion ».

Réagissant mardi 5 novembre au soir à l’annonce de sa convocation, M. Bayrou a déclaré : « Ce n’est pas parce qu’il y a une convocation qu’il y aura une décision de mise en examen. »

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6 novembre 2019

Extrait d'un shooting - Photos : Jacques Snap. Modèle : Anna Johansson

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6 novembre 2019

Prix Renaudot - livre de poche

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6 novembre 2019

Politique / Justice

ALERTE-Politique-Justice: François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard convoqués par les juges en décembre en vue d’une mise en examen (Le Monde)

Le Monde révèle que l’ex-garde des Sceaux et président du MoDem François Bayrou est convoqué le 6 décembre en vue d’une mise en examen par les juges qui instruisent le dossier dit des assistants parlementaires du parti centriste.

Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, également ex-ministres éphémères du gouvernement d’Edouard Phillipe, sont elles aussi convoquées par les magistrats instructeurs, précise Le Monde.

6 novembre 2019

Ellen von Unwerth - photographe

ellen32

6 novembre 2019

Pierre et Gilles

pierre et gilles38

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