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Jours tranquilles à Paris

1 octobre 2020

Cinq départements de l'Ouest placés en vigilance orange pour vent violent et pluie-inondations à l'approche de la tempête Alex

Un risque de submersion littorale sur les côtes sud du Finistère et de la Normandie est aussi à prévoir avec de forts coefficients de marée.

Cinq départements de l'Ouest; le Finistère, les Côtes-d’Armor, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique, sont placés en vigilance orange par Météo France, jeudi 1er octobre, à l'approche de la tempête Alex. Dans le détail, le Finistère est placé en vigilance orange pour "pluie-inondations", les Côtes-d’Armor et le Morbihan en vigilance orange pour "pluie-inondations" et "vent violent", et l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique sont en alerte pour "vent violent".

Dans l'après-midi ce jeudi, les premières pluies liées à la tempête Alex gagneront la Bretagne puis le Cotentin. Le vent se renforcera et deviendra très violent le soir au passage de la dépression, très creuse. Les rafales dépasseront les 100 km/h y compris dans les terres, jusqu'à 140 sur le littoral, notamment Morbihan. Le vent soufflera également fort sur le reste du littoral atlantique, 80 à 120 km/h du Pays basque aux Charentes.

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Avis de forte tempête sur la Bretagne à partir de jeudi, avec des vents jusqu’à 160 km/h

La Bretagne se prépare à affronter une tempête exceptionnelle, baptisée Alex, qui commencera à souffler dans la nuit de jeudi 1er octobre à vendredi 2 octobre 2020. Le Morbihan sera le département le plus touché, l’Ille-et-Vilaine ne sera pas épargnée. Le vent pourrait souffler jusqu’à 160 km/h.

« C’est un évènement météo exceptionnel. Une tempête comme celle-là n’arrive que tous les dix ans. » Comme l’ensemble de ces collègues météorologues, Steven Tual, prévisionniste à Météo Bretagne, a alerté sur l’arrivée d’une tempête très violente. Alex, c’est son nom, commencera à toucher la Bretagne dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 octobre.

« Une dépression va se creuser jeudi. Elle viendra « exploser » dans le golfe du Morbihan, avec des vents entre 140 et 160 km/h, accompagnés de fortes pluies », décrit-il. Selon lui, pour retrouver une tempête d’une telle ampleur, il faut remonter à la tempête Zeus qui avait soufflé le 6 mars 2017, ou à la tempête Lothar du 26 décembre 1997.

Attention aux chutes d’arbres !

Vendredi 2 octobre, la dépression devrait s’enfoncer dans les terres, sur un front très localisé qui ne dépassera pas les 100 kilomètres. La tempête touchera alors le pays vannetais, le pays d’Oust ainsi que les landes de Lanvaux, avec vents de l’ordre de 120 à 140 km/h.

Avant de remonter, toujours vendredi, vers le sud de l’Ille-et-Vilaine, le pays de Rennes et les environs de Combourg où les vents atteindront 100 à 120 km/h. « La tempête devrait concerner l’Ille-et-Vilaine vendredi, en début de matinée, à l’heure où beaucoup de gens se rendent au travail. Il faut donc être prudent, car des chutes d’arbres sont à craindre », prévient Steven Tual.

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1 octobre 2020

Frac Bretagne à Rennes - exposition Martin Parr

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1 octobre 2020

« Agir pour les Ouïgours, c’est une manière de nous définir en tant que monde »

Par Collectif

Dénonçant l’oppression de ce peuple musulman turcophone de Chine, des intellectuels, dont Judith Butler, Salman Rushdie, Achille Mbembe, Charles Taylor, Roberto Saviano, appellent, dans une tribune au « Monde » à l’initiative du député européen Raphaël Glucksmann, à des actes forts pour faire pression sur Pékin.

Depuis des années, le monde assiste à un crime contre l’humanité. Depuis des années, le régime chinois enferme dans des camps de concentration des millions d’êtres humains, juste parce qu’ils sont nés Ouïgours. Et depuis des années, la communauté internationale laisse faire. Les grands silences permettent les grands crimes et il est temps de briser le silence assourdissant qui entoure l’oppression du peuple ouïgour.

Stérilisations systématiques, avortements forcés, enfants éloignés des parents, récalcitrants condamnés à mort, femmes obligées de partager (littéralement) leur lit avec les émissaires du Parti communiste chinois, viols massifs : depuis la fin de 2016, la « région autonome du Xinjiang » est devenue l’autre nom de la négation de l’humanité de l’homme. Les raisons des déportations laissent percevoir la nature du système répressif mis en place sous l’autorité du président Xi Jinping, l’homme qui exhorta ses cadres à être « sans pitié » avec les Ouïgours.

Tu ne bois pas d’alcool ? Tu vas en camp. Tu envoies des vœux pour l’Aïd ? Tu vas en camp. Tu lis le Coran ? Tu vas en camp. Tu téléphones à ta famille à l’étranger ? Tu vas en camp… Et une fois dans les camps, les détenus doivent chaque matin participer à une cérémonie dans laquelle ils renoncent à leur langue, leur culture, leur religion – l’islam. Cette abolition de soi est le cœur de la politique de « rééducation » menée par le gouvernement chinois : renonce à ce que tu es comme peuple et, peut-être, alors survivras-tu comme individu.

La dénonciation est nécessaire

Les Ouïgours sont tombés dans une sorte de trou noir universel. Un trou noir légal en Chine : ces pratiques criminelles de l’Etat chinois échappent à tout cadre constitutionnel. Un trou noir dans les démocraties occidentales : les Ouïgours furent longtemps à peine mentionnés dans les échanges que nos leaders ont avec les dirigeants de Pékin.

Trou noir dans le monde musulman : les dirigeants des pays dits « musulmans » ne font preuve d’aucune solidarité, quand ils ne soutiennent pas officiellement la répression chinoise, comme le Pakistan ou l’Arabie saoudite. Trou noir dans notre débat public : rares sont les organisations humanistes à avoir fait activement campagne dans nos universités ou sur nos écrans de télé contre l’éradication de ce peuple.

Enfin, les consciences se réveillent et les opinions publiques commencent à saisir l’ampleur des crimes commis dans le Xinjiang. Face à une telle terreur, la dénonciation est nécessaire et nous appelons toutes les consciences du monde à crier leur indignation.

Mais la dénonciation n’est pas suffisante. L’histoire récente – du génocide des Tutsi au Rwanda aux massacres en Syrie – nous a rappelé l’impuissance des mots comme « Plus jamais ça ! » s’ils ne sont pas suivis par des actes forts. Nous demandons donc des actes puissants. Et rapides.

Urgent de briser le huis clos du Xinjiang

Nous exigeons de nos gouvernements respectifs qu’ils instaurent au plus vite des sanctions ciblées contre les responsables chinois de la répression dans le Xinjiang. Il est impensable que nos pays n’engagent pas des poursuites contre des criminels contre l’humanité. C’est la seule façon de faire comprendre aux dirigeants de Pékin que nous sommes sérieux dans notre condamnation de leurs crimes.

Nous exigeons des 83 entreprises multinationales – de Nike à Volkswagen, d’Uniqlo à Amazon – identifiées comme bénéficiant de la mise en esclavage des Ouïgours qu’elles cessent – immédiatement – toute coopération avec leurs fournisseurs chinois exploitant la main-d’œuvre forcée des déportés. Nous demandons aussi à nos représentants élus de passer au plus vite des lois rendant de telles complicités illégales et impossibles.

Nous exigeons des organisations internationales comme l’ONU qu’elles lancent des commissions d’enquête sur les crimes du Xinjiang et fassent tout – y compris menacer la Chine de sanctions – pour accéder aux camps. Il est urgent de briser le huis clos du Xinjiang.

Pour le droit d’un peuple à vivre

Nous demandons enfin à nos Etats de mettre en place une politique d’aide et d’accueil spécifique pour les Ouïgours qui fuient l’enfer, de soutenir leurs efforts pour faire perdurer leur culture ou connaître leurs souffrances. Nous nous engageons quant à nous à nous tenir à leur côté et à devenir les voix des millions de sans-voix du Xinjiang.

Agir pour les Ouïgours, c’est une manière de nous définir en tant que monde. De définir ce que nous sommes et ce que nous voulons être comme monde. Allons-nous laisser l’injustice et l’autoritarisme triompher ou saurons-nous trouver en nous les ressources nécessaires pour défendre la dignité et les libertés humaines ?

Le temps est venu de nous mobiliser massivement partout sur la planète. Le temps est venu de relever la tête et d’agir pour les principes humanistes que nous prétendons porter. Le temps est venu de nous battre pour le droit d’un peuple à vivre.

Premiers signataires de cette tribune : Jacques Audiard, réalisateur, France ; Leila Bekhti, actrice, France ; Homi K. Bhabha, philosophe, professeur à Harvard, Etats-Unis ; Reinhard Bütikofer, député européen Verts-ALE, Allemagne ; Judith Butler, philosophe, professeure à Berkeley, Etats-Unis ; Kamel Daoud, écrivain, Algérie ; Asli Erdogan, écrivaine, Turquie ; Raphaël Glucksmann, député européen S&D, France ; Michel Hazanavicius, réalisateur, France ; Axel Honneth, philosophe et sociologue, Allemagne ; Jesse Klaver, dirigeant de GroenLinks, Pays-Bas ; Alain Mabanckou, écrivain, France ; Paul Magnette, président du Parti socialiste belge, Belgique ; Achille Mbembe, philosophe, Cameroun ; Philip Pettit, philosophe, Irlande ; Thomas Piketty, économiste, France ; Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut ouïgour d’Europe, France ; Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, France ; Salman Rushdie, écrivain, Royaume-Uni ; Tahar Rahim, acteur, France ; Saskia Sassen, sociologue, Pays-Bas ; Roberto Saviano, écrivain, Italie ; Omar Sy, acteur, France ; Leïla Slimani, écrivaine, France ; Charles Taylor, philosophe, Canada ; Patrick Weil, historien, France ; Adrian Zenz, anthropologue, Allemagne ; Rebecca Zlotowski, réalisatrice, France ; Gabriel Zucman, économiste, France

autres signataires https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/10/que-vaut-l-europe-si-elle-se-fait-l-ennemie-du-droit-d-asile_6032516_3232.html)

1 octobre 2020

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1 octobre 2020

L’Union européenne, atout d’Emmanuel Macron pour 2022

Par Alexandre Lemarié - Le Monde

La France prendra la tête du Conseil de l’UE en pleine campagne présidentielle. Une aubaine pour le chef de l’Etat qui investit déjà la scène européenne.

Ses soutiens considèrent déjà ce rendez-vous comme un atout dans la manche d’Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle. Une sorte de botte secrète, qui pourrait lui conférer un avantage face à ses potentiels concurrents.

Hasard du calendrier, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne (UE) à partir du 1er janvier 2022, pour une durée de six mois. Un « timing parfait », estiment les partisans du chef de l’Etat, alors que le scrutin élyséen est prévu en avril de la même année. « Avoir la présidence de l’Europe en pleine élection présidentielle peut être un atout majeur », juge Stéphane Séjourné, chef de file des eurodéputés macronistes.

Les fidèles du président y voient une opportunité de mettre en avant ses réalisations sur la scène continentale. « Ce sera l’occasion de valoriser les actions réalisées, en soulignant que la majorité de ses promesses formulées lors du discours fondateur de la Sorbonne, en septembre 2017, ont été réalisées », assure le secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, Clément Beaune. De quoi répondre aux attentes de M. Macron, qui demande à ses ministres, en privé, de « marquer des buts et lever les mains ». Comprendre : obtenir des résultats puis en faire la publicité.

Outre la taxation des géants du numérique (les GAFA), l’accord sur les travailleurs détachés ou le projet de taxe carbone aux frontières, les macronistes entendent surtout insister sur les efforts déployés par le chef de l’Etat pour aboutir à un accord européen, le 21 juillet, autour d’un plan de relance de 750 milliards d’euros destiné à surmonter la crise liée au Covid-19.

Discours offensif

Arraché avec la chancelière allemande, ce pacte entre les vingt-sept Etats membres va notamment permettre à la France de financer 40 % de son plan de relance national, d’un montant total de 100 milliards d’euros. « Cette décision, sur laquelle Emmanuel Macron a mis toute son énergie pour faire accepter à Angela Merkel le principe d’une dette commune, restera comme la plus importante du quinquennat », veut croire le député (La République en marche, LRM) des Français de l’étranger, Pieyre-Alexandre Anglade, spécialiste des questions européennes.

Pour ses fidèles, le chef de l’Etat pourra également tirer un bénéfice de la présidence française en termes de stature. « De facto, il sera président de l’Europe. Cela lui permettra de maîtriser l’agenda. Ce leadership et sa légitimité lui conféreront une position centrale dans les relations diplomatiques, afin d’essayer de résoudre des conflits aux frontières du continent », estime M. Séjourné.

Ces dernières semaines, M. Macron semble avoir déjà amorcé ce virage, en s’investissant de manière croissante sur la scène internationale. Avec le plus souvent un discours offensif. Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, « doit partir », a-t-il ainsi affirmé, le 27 septembre, dans Le Journal du dimanche, avant d’entamer un déplacement en Lituanie et en Lettonie, de lundi à mercredi.

Dimanche, il a également fustigé la « trahison » de la classe politique libanaise, au lendemain de l’échec d’une tentative de former un gouvernement dans ce pays en crise. Sans compter ses multiples passes d’armes avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, au sujet de la Grèce, ou encore le ton musclé qu’il a employé face à Vladimir Poutine à propos de l’affaire de l’opposant russe empoisonné Alexeï Navalny. Des sujets à l’ordre du jour du sommet européen, qui doit se tenir jeudi 1er et vendredi 2 octobre, à Bruxelles.

Les macronistes espèrent que ce positionnement permettra au chef de l’Etat de prendre de la hauteur par rapport à ses concurrents lors de la campagne présidentielle. « Ils seront tous dans le bac à sable, pendant que lui sera président de l’Europe », observe un proche du locataire de l’Elysée, avec un argumentaire tout trouvé : « Taper sur celui qui défendra nos intérêts en Europe, ce sera taper sur la France. »

« Faire de l’Europe un sujet de combat »

Pour les stratèges de la Macronie, la présidence française de l’UE sera également un bon moyen de souder les différentes forces de la majorité autour d’un thème fédérateur. « Promesse du candidat Macron en 2007, le sentiment pro-européen est sans doute le premier sujet de consensus entre ceux qui l’ont rejoint depuis son accession à l’Elysée, qu’ils viennent de la gauche ou de la droite », observe M. Beaune. « De LRM au MoDem, en passant par Agir ou les radicaux, c’est un ciment très fort », insiste M. Anglade.

Sur le plan tactique, certains voient également dans le rendez-vous européen de 2022 une manière d’installer le duel avec Marine Le Pen, avec une opposition entre « deux représentations du monde ». « Il faut faire de l’Europe un terrain politique et un sujet de combat, sans laisser le champ libre aux populistes », souligne M. Beaune. Avec l’espoir que, dans le même temps, ce thème mette en lumière les divisions existantes au sein des autres partis.

« C’est un outil pour nous fédérer et une arme pour diviser les formations traditionnelles », juge un proche du chef de l’Etat, en soulignant que l’Europe reste « un sujet de clivage », aussi bien à droite entre les souverainistes et les libéraux, mais aussi à gauche, entre des pro-européens convaincus comme l’écologiste Yannick Jadot et le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, considéré comme un « anti-Bruxelles ».

« Possible effet boomerang »

En coulisses, l’exécutif s’active déjà pour préparer ce rendez-vous stratégique. Un décret publié au Journal officiel, le 8 septembre, acte ainsi la création d’un secrétariat général de la présidence française de l’UE. Placé sous l’autorité du premier ministre, ce dernier sera notamment chargé de « planifier les événements, réunions et manifestations ». « La partie la plus intense d’une présidence européenne, c’est sa phase de préparation », a souligné le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le 31 août, devant les ambassadeurs français, lors d’un séminaire de travail consacré à cet événement.

Reste néanmoins à voir si le « président de l’Europe » en récoltera bien les fruits sur la scène intérieure. « Pour un exécutif en difficulté, cela peut être l’occasion de profiter d’une forte visibilité et de donner l’image d’un pouvoir en action », observe le directeur général délégué de l’institut Ipsos, Brice Teinturier, en rappelant le précédent de Nicolas Sarkozy, qui avait su tirer profit de la présidence de l’UE, en 2008, pour « s’afficher comme un président volontariste, qui obtenait des résultats sur la scène extérieure ».

Mais le politologue note l’existence d’un « possible effet boomerang » si cette action en Europe est perçue par l’opinion comme « une dispersion ». « Cela peut être bénéfique à Emmanuel Macron s’il parvient à montrer que le levier européen lui permet d’obtenir des résultats tangibles sur la scène intérieure, explique-t-il. Sinon, il y a un grand risque que les Français se disent : il passe plus de temps à s’occuper des problèmes des autres, plutôt que de résoudre les nôtres. » Un danger qui se mesure dès à présent dans les sondages. Selon une étude BVA publiée le 28 septembre, seuls 30 % des Français estiment que le chef de l’Etat « sait où il va ».

« Deux conceptions opposées »

« Les Français ont plus envie que l’on s’occupe de l’Indre-et-Loire que de la Roumanie ! », tranche Thierry Mariani. S’il reconnaît que le chef de l’Etat « est servi par le calendrier », l’eurodéputé du Rassemblement national condamne le décalage entre son « activisme » et ses « résultats ».

« En 2017, M. Macron avait dit qu’il avait un projet pour relancer l’Europe mais au final, il n’a rien obtenu ! », critique l’ex-ministre de M. Sarkozy, aujourd’hui soutien de Marine Le Pen. A ses yeux, la présidence française sera « une excellente occasion pour juger le bilan européen inexistant » du chef de l’Etat, qu’il accuse de « faire beaucoup d’images et de communication », sans peser réellement sur la scène diplomatique.

A l’instar des macronistes, M. Mariani juge également que le rendez-vous européen de 2022 contribuera à mettre en scène le duel entre M. Macron et Mme Le Pen. « Cela va donner aux Français l’occasion de faire un vrai choix entre deux conceptions opposées : une, libre-échangiste, qui souhaite déléguer toujours plus de pouvoir à Bruxelles ; et une autre, favorable à une Europe des nations. »

A croire que les argumentaires sont déjà prêts pour ce débat crucial, qui se déroulera en pleine campagne présidentielle.

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1 octobre 2020

Orangerie du Parc du Thabor à Rennes

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1 octobre 2020

Présidentielle : chez Les Républicains, l’hypothèse Xavier Bertrand face à la peur du vide

Par Sarah Belouezzane - Le Monde

Le président de la région Hauts-de-France a quitté le parti, mais il garde des liens avec de nombreux responsables. Et il ne cache pas ses ambitions pour 2022.

Les responsables de tous bords le savent, la résilience est un atout majeur en politique. Encore plus lorsque l’avenir d’un mouvement comme celui du parti Les Républicains (LR), est menacé. Le quasi-renoncement de François Baroin à porter les couleurs de la droite pour le scrutin présidentiel de 2022 n’est certes pas un traumatisme – encore que pour certains cela pourrait s’y apparenter –, mais tous cherchent aujourd’hui une façon de rebondir. Or pour beaucoup, la personne susceptible de permettre ce retournement ne saurait être autre que Xavier Bertrand.

Le président de la région Hauts-de-France n’a après tout jamais caché sa détermination, en faisant part aux médias mais aussi aux élus rencontrés régulièrement lors de ses tournées avec son minimouvement, La Manufacture, dont il va ouvrir plusieurs antennes dans les semaines à venir.

Xavier Bertrand n’est certes plus membre de LR, mais il y garde des liens assez forts avec nombre d’élus, comme le député de l’Aisne Julien Dive. Il tente aussi depuis quelque temps un rapprochement qu’il sait nécessaire, tant l’appui et la logistique d’un parti politique sont indispensables à une campagne présidentielle. Plusieurs réunions avec des députés et des sénateurs LR et Union des démocrates et indépendants (UDI) sont prévues dans les prochaines semaines.

L’ancien ministre du travail a d’ailleurs rencontré Christian Jacob, le patron du parti de droite, mercredi 30 septembre, lors d’un déjeuner. Au menu des discussions, les régionales. Et le soutien apporté par la rue de Vaugirard à la réélection du patron des Hauts-de-France. Les deux hommes étant d’accord sur la nécessité d’attendre ce scrutin avant de discuter de la désignation d’un candidat à la présidentielle.

Xavier Bertrand, celui qui a « le plus faim », selon Dati

Xavier Bertrand en a tout de même profité pour exposer l’esprit de sa candidature à la présidentielle et sa stratégie de « rassemblement » à Christian Jacob. Maintenant que M. Baroin est hors course, « il n’est pas question d’afficher du mépris pour LR, de le considérer comme acquis et de repartir sur son Avantin », décrypte un proche de M. Bertrand.

Au sein du parti, certains n’hésitent plus à prendre la parole en faveur de l’ancien ministre du travail. « Quand on a des candidats de droite en dehors du champ des Républicains qui ont un impact politique réel – je pense à Xavier Bertrand –, non seulement ça se regarde mais je pense que ça peut être une solution pour notre famille politique », avait par exemple affirmé Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, dans une interview aux Echos dès le 15 septembre.

Interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFM-TV, la maire (LR) du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, qui ne semble rien exclure pour elle-même non plus d’après le Times de Londres, a indiqué que l’ancien ministre du travail était celui qui avait « le plus faim ». Comprendre : le plus à même d’y arriver.

S’ils demeurent indépendants de toute écurie, d’autres, plus inattendus, reconnaissent des qualités au candidat, comme Julien Aubert, député de Vaucluse : « Il y a deux types de stratégies à droite : ceux qui veulent récupérer l’électorat de Macron, et ceux qui veulent récupérer l’électorat populaire parti au RN [Rassemblement national]. Je rejoins Xavier Bertrand sur l’idée que l’élection se remporte avec le peuple, dont il faut aussi gagner la confiance. » Ou encore l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, qui l’a contacté avant de se rendre à l’usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais) [le groupe japonais a annoncé vouloir fermeture le site en 2021] et voit en lui « un très grand bosseur ».

Une « popularité appréciable et solide »

Au-delà des louanges au sein du parti, le président de la région des Hauts-de-France jouit d’après Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l’institut de sondage IFOP, d’une « popularité appréciable et solide » parmi les sympathisants de droite, mais pas seulement : « Il n’est pas mauvais sur les catégories populaires, la France du travail, et est majoritaire en bonne opinion dans l’électorat Macron. » Un cocktail qui fait de lui, à ce stade, le candidat le plus sérieux à droite selon le spécialiste.

Pour autant, à LR, où certaines résistances se font sentir contre M. Bertrand, on se garde bien de parler de « candidat naturel ». D’abord parce que d’autres personnalités se pressent à la porte. Très confortablement réélu à son poste de sénateur de Vendée, Bruno Retailleau, le président du groupe LR à la deuxième chambre, est l’un d’entre eux.

Non déclarée, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, est elle aussi considérée comme une championne potentielle très sérieuse. « Valérie Pécresse est compétente et n’a jamais coupé les ponts avec sa famille politique », juge l’eurodéputé et ancien ministre de l’intérieur Brice Hortefeux, qui ne cache pas son hostilité vis-à-vis d’une candidature de Xavier Bertrand.

Ce dernier ne recueille d’ailleurs pas encore l’assentiment de tous. A commencer par Christian Jacob, qui ne s’est jamais exprimé officiellement sur la question mais dont le jugement vis-à-vis de Xavier Bertrand semble réservé. Certains lui reprochent un manque de « charisme ». D’autres pointent, sous couvert d’anonymat, un problème « d’authenticité » lors de certaines de ses sorties comme par exemple à Montcornet (Aisne), durant un hommage rendu au général de Gaulle, où il a arboré un masque face à un Emmanuel Macron nez et bouche au vent.

Débats pour ou contre une primaire

Quelques-uns enfin ne souhaitent pas qu’une personne qui a « quitté le parti au pire moment » ne « rafle la mise » pour la présidentielle. « Celui qui a abandonné sa famille politique quand elle était dans la difficulté n’est pas le mieux placé pour sauver la France quand elle est dans le marasme », tranche Brice Hortefeux.

Ce questionnement a émergé aussi lors des débats pour ou contre une primaire au sein du parti. Xavier Bertrand, comme tout le monde le sait chez LR, refuse catégoriquement d’y participer.

« Tout le monde est perdu, analyse à froid Jean-François Copé, maire de Meaux et membre du comité stratégique de LR, c’est à Xavier Bertrand d’écrire sa partition. Nous allons attendre de voir la feuille de route qu’il écrira vis-à-vis de nous. » « Je suis un candidat issu de la droite, mais je suis convaincu qu’il faut rassembler au-delà des partis », rétorque l’intéressé.

« Jacob est un pragmatique, il finira par se ranger à la solution Bertrand », tempère un cadre pour qui l’ancien ministre de la santé est la seule solution. Pour cette source, pour avoir une chance en 2022, le parti doit « doucement mais sûrement installer Bertrand ». Toujours rebondir.

1 octobre 2020

Ellen von Unwerth - photographe

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1 octobre 2020

Normal Magazine - Alix Grellier - Yves Kortum from Normal Magazine on Vimeo.

1 octobre 2020

Tenues au lycée : quand le « crop top » s’invite à la table des discussions familiales

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Par Mattea Battaglia - Le Monde

Les lycéennes revendiquent de pouvoir s’habiller comme elles le veulent. L’éducation nationale en appelle au respect du règlement intérieur. Qu’en disent les parents, propulsés au rang d’arbitres ?

Et le « crop top » créa la discorde. Sur les réseaux sociaux où, depuis quinze jours, des milliers de jeunes filles dénoncent, à coups de vidéo, de pétition et de hashtag, une « norme » vestimentaire qu’elles jugent « sexiste » et « rétrograde ». Dans les lycées, aussi, où le port du tee-shirt court (littéralement, « crop top » veut dire tee-shirt coupé en anglais) a ressuscité des débats – et des sanctions – que l’on pensait dépassés. Et dans bon nombre de foyers, les parents, propulsés au rang d’arbitres, s’interrogent : doivent-ils soutenir la cause de leurs ados qui mêlent, en un même combat, restrictions vestimentaires et violences de genre ? Ou celle de l’institution qui en appelle au respect du règlement intérieur ?

« Le sujet s’invite tous les soirs à la table du dîner », raconte Yves Pichon, papa de deux lycéennes de 15 et 17 ans. Des jeunes filles qui ne sont pas « militantes », précise ce cadre dans la région grassoise, mais que le « sexisme ordinaire » révolte. « Ce que mes ados ressentent violemment, c’est le traitement différent réservé aux filles dans cette affaire de tenue vestimentaire… La sexualisation – presque la pénalisation – de leur corps, elles vivent déjà cela dans la rue ; alors, que cela puisse rebondir dans l’enceinte du lycée, ça les désole… »

Le 21 septembre, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, n’a pas calmé la polémique en affirmant qu’il fallait « venir à l’école habillé d’une façon républicaine ». « L’école n’est pas un lieu comme un autre », a réaffirmé le ministre de l’éducation sur Franceinfo, vendredi 25 septembre. Tout en précisant que l’impératif de tenue correcte s’appliquait aussi aux garçons.

Ce même 25 septembre, c’est un sondage réalisé par l’IFOP pour Marianne qui a relancé la controverse, pas seulement parce qu’il met en lumière une position majoritairement conservatrice des Français sur la question : en se concentrant exclusivement sur « ce qu’est une tenue correcte pour une fille au lycée », en usant de pictogrammes censés illustrer l’« absence de soutien-gorge » ou un « décolleté plongeant », l’hebdomadaire s’est attiré, sur les réseaux sociaux, les foudres d’une large frange de la communauté éducative.

« Rester cohérent »

Fils d’enseignants, frère d’un directeur d’école, Yves Pichon n’aurait « jamais pensé » remettre en question, qui plus est en famille, l’ordre scolaire. Et puis il a vu ses filles grandir. « Mon aînée a servi d’“exemple”, il y a deux ans. Elle s’est fait humilier à l’entrée de l’établissement parce qu’elle portait un short. Ma fille cadette m’a fait rire en me décrivant une principale court vêtue expliquant que les filles ne pouvaient pas être en jupe ni en robe. »

A plusieurs reprises, il sollicite le lycée – un établissement public – et demande à comprendre ce qu’est une tenue scolaire « correcte ». On ne lui répond pas. « Le règlement intérieur est flou, ces questions sont laissées à l’appréciation du chef d’établissement, observe-t-il. Quand on est parent, il faut rester cohérent. Moi je soutiens mes filles à 100 %. »

« ON VA INTERDIRE LA JUPE AU-DESSUS DU GENOU POUR LES FILLES, MAIS PAS LE BERMUDA POUR LES GARÇONS. MA FILLE S’EN INDIGNE, ET JE NE PEUX QUE LA COMPRENDRE… », DIDIER RIFF, PÈRE DE DEUX ADOLESCENTS

Didier Riff, chef d’entreprise en Bourgogne et père de deux adolescents – un fils de 17 ans, une fille de 15 ans – invoque lui aussi la « cohérence » mais pour légitimer une autre position : « En cours, je veux que mes enfants respectent le dress code. Pas question que le lycée me contacte pour me dire qu’ils l’ont contourné ! » L’établissement en question relève du privé ; « on n’y transige pas avec les règles, et, moi, je suis plutôt légaliste », confie-t-il.

Cela n’empêche pas ce père de famille de regretter, lui aussi, un « traitement différencié du problème » : « On va interdire la jupe au-dessus du genou pour les filles, mais pas le bermuda pour les garçons. Ma fille s’en indigne, et je ne peux que la comprendre… » Reste que la « priorité » ne lui semble pas d’accompagner ses enfants dans ce « combat-là ». « Ce ne serait pas leur rendre service, estime-t-il. Ils découvriront, plus tard, un monde professionnel bien plus conservateur que ne l’est le monde de l’école. Un monde où on ne débat pas de tout. »

« Code vestimentaire “républicain” »

Comme Yves Pichon et Didier Riff, les pères ont été nombreux à répondre à notre appel à témoignages lancé sur Lemonde.fr, dans le sillage de la mobilisation lycéenne #lundi14septembre #balancetonbahut. Sans doute parce que notre lectorat est en grande partie masculin. « Sans doute aussi parce que les hommes continuent à prendre plus facilement la parole que les femmes », observe Jean-Paul Frappa. Jeune retraité et « vieux papa », comme il se définit lui-même, cet ancien analyste installé dans l’Essonne se plaît à accompagner sa fille de 14 ans, encore collégienne, dans ses « premiers pas de féministe ».

A ses yeux, elle en a besoin. « Il y a comme deux camps qui s’affrontent, d’un côté ceux favorables à un code vestimentaire “républicain” [référence aux propos du ministre Blanquer], de l’autre, ceux qui en appellent à la liberté de choix. Mais je ne crois pas que le problème se pose pas ainsi, souligne-t-il. Pour moi, tout ce qui est autorisé dans la rue – une tenue qui reste décente – devrait aussi l’être à l’école. A ne pas l’accepter, on fait le lit de tous ceux qui pensent que les filles aguichent les garçons. N’est-ce pas justement contre cette idée qu’il nous faut lutter ? »

Un combat qui se mène autant dans le cadre familial qu’en milieu scolaire : depuis bientôt vingt ans, des séquences de sensibilisation à la sexualité, au consentement et à l’égalité entre filles et garçons sont prévues à tous les niveaux de la scolarité. En théorie, du moins. « Je ne suis pas sûr que ma fille en ait vraiment vu la couleur », souffle Jean-Paul Frappa.

« Savoir composer »

Lutter contre les stéréotypes et les violences de genre : sur le principe, tous les parents qui ont accepté de témoigner en font une priorité. Mais, dans la « vraie vie », il faut « aussi savoir composer », témoigne Laurence (elle a requis l’anonymat), maman de trois enfants dont deux filles de 19 et 16 ans qu’elle élève en Ile-de-France. « Nos discussions en famille démontrent une différence d’approche générationnelle, avance-t-elle. Là où nous, parents, quadras ou quinquagénaires, voyons indécence et sexualisation, nos enfants considèrent le crop top ou l’absence de soutien-gorge comme normal. Elles ne voient pas le problème à s’habiller comme elles le souhaitent et estiment que ce sont les autres qui sexualisent, par leur regard. Pas elles. »

« LÀ OÙ NOUS, PARENTS, QUADRAS OU QUINQUAGÉNAIRES, VOYONS INDÉCENCE ET SEXUALISATION, NOS ENFANTS CONSIDÈRENT LE CROP TOP OU L’ABSENCE DE SOUTIEN-GORGE COMME NORMAL », NOTE LAURENCE

Dans le lycée de sa cadette, un établissement catholique, la moindre « bretelle visible » est prohibée, regrette Laurence, « et clairement parce que ça excite les garçons ». C’est dit, assumé… « Difficile de faire de la pédagogie autour de ça, regrette cette maman. Si les hommes sexualisent leurs tenues, mes filles considèrent que ce sont les hommes qui ont un problème. Se mêlent à ça leur féminisme naissant, l’héritage de #metoo, l’écho des nouveaux médias… Leurs arguments, je les entends. Et elles commencent à me faire changer d’avis. »

Beaucoup de parents confient se sentir « tiraillés » entre l’idée que des « codes » doivent être acquis et une forme d’« autorité » admise, et la fierté de voir leurs enfants s’émanciper. Peu se sentent capables d’aller « au front » avec le lycée. Les sanctions, les exclusions pour ce motif sont un « épiphénomène », tempère-t-on parmi les proviseurs. Spécialiste du droit de l’éducation, l’avocate Valérie Piau accompagne une quinzaine d’affaires de ce type chaque année. « J’ai reçu un peu plus d’appels de parents en cette rentrée », confirme-t-elle. Mais rien qui ne laisse penser à une « explosion ».

Disputes matinales

« Ma fille de 18 ans s’habille avec attention, en suivant à la fois les modes et ses goûts », raconte Louise (elle a aussi requis l’anonymat), enseignante en Occitanie. Ni crop top ni minijupe pour cette jeune fille : plutôt des tenues de soirée, des dos nus, confie sa maman. « Elle est belle et je le lui dis. Je lui fais confiance, ça aussi je le lui répète. Mais est-ce une tenue appropriée pour autant ? J’avoue être un peu perdue… »

Dans la famille, les disputes matinales étaient fréquentes l’an dernier – quand l’adolescente, désormais étudiante en droit, était encore au lycée. « Il m’est arrivé de lui demander de se changer, rapporte Louise. Pour l’éviter, elle s’arrangeait pour être systématiquement en retard le matin… » Des tensions s’expriment aussi au sein de la fratrie. « Quand son frère de 20 ans juge ses tenues provocantes, elle s’insurge contre le manque d’éducation des garçons. Il me semble que la coquetterie initiale se transforme en acte politique. Et plus son père et moi lui conseillons la prudence, plus elle affiche sa féminité. Nous le comprenons, mais craignons aussi pour sa sécurité. Surtout maintenant qu’elle s’apprête à quitter le nid. »

Une « sécurité » que l’école se doit d’assurer, fait valoir Guillaume Boudoux, père de deux filles scolarisées à Valenciennes (Nord). « Ce qui se joue aujourd’hui va bien au-delà d’une simple question vestimentaire, de 15 centimètres de nudité au-dessus de la ceinture ou au-dessus du genou, soutient ce cadre dans le nord de la France. Face à la poussée d’hormones des garçons, pour contrer leurs remarques ou leurs débordements, nos filles n’auraient qu’à se comporter de façon “normale”, autrement dit à se tenir, à se couvrir… C’est le message qu’on leur adresse en 2020. Et elles, avec tous les moyens qui sont les leurs, s’en indignent d’autant plus fort. »

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