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Jours tranquilles à Paris

30 septembre 2020

Anna Johansson

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30 septembre 2020

LUX ÆTERNA

Gaspar Noé saisit sur le vif l’enfer d’un tournage Fidèle à sa singularité plastique, le cinéaste brosse un inquiétant portrait de groupe

LUX ÆTERNA

Le nouveau film de Gaspar Noé ne réconciliera sans doute pas les détracteurs du cinéaste avec ses admirateurs.

Car tout, dans cet exercice de style, semble condenser ce qui fait la singularité plastique et morale du travail du réalisateur, soit une manière très personnelle de mêler jusqu’à la confusion culot et candeur, effronterie et naïveté. Une manière, aussi, de bousculer un spectateur dont la position ne cesse de varier, de voyeur à cobaye soumis à une expérience violente. Lux Æterna saisit quelques minutes du tournage d’un film dont on sait peu de chose, sinon que la scène qui se met en place sous nos yeux apparaît comme la représentation publicitaire et clinquante du simulacre d’une Passion malaxée par l’esthétique du vidéoclip. Une Passion qui serait celle du Christ mais aussi celle de ces femmes condamnées au bûcher pour sorcellerie.

Béatrice Dalle (la réalisatrice) et Charlotte Gainsbourg (l’actrice) y sont plongées dans un enfer, dont elles contribuent par ailleurs à la création. C’est l’enfer d’un tournage durant lequel s’agite une humanité réduite à une suite de frustrations, de ressentiments. Durant cinquante minutes se déploie un catalogue de démonstrations hystériques et de haine diffuse. Noé brosse un lugubre et inquiétant portrait de groupe, dans l’illusion que donne le sentiment d’une captation sur le vif des affects. Ce chaos, dont on peut douter du caractère créateur, témoigne dès lors d’un regard satirique vif et implacable, la vision d’un monde trivial, celui du cinéma, dénué de toute transcendance. Contradiction en action La nostalgie d’un sublime absent ou lointain s’impose, par un effet paradoxal, dans le recours fréquent à la figure de la sorcière et à ses diverses incarnations dans l’histoire du cinéma. Noé n’y va certes pas avec le dos de la cuillère en convoquant le souvenir de Dies Irae (Jour de colère, 1943), de Dreyer, mais aussi de La Sorcière (1988), de Marco Bellocchio (film dans lequel Béatrice Dalle tint le premier rôle), ou de Melancholia (2011), de Lars von Trier. Lux Æterna se situe à une place tout à la fois imprenable et impossible, entre la noblesse revendiquée de l’art surréaliste (Buñuel y est même cité), un naturalisme sans rédemption et la vulgarité de l’audiovisuel contemporain. Une contradiction en action qui passe, dans les dernières minutes, le spectateur à la moulinette d’une transe stroboscopique.  jean­françois rauger Film français de Gaspar Noé. Avec Béatrice Dalle, Charlotte Gainsbourg, Abbey Lee (0 h 51).

30 septembre 2020

Le saviez-vous ? Débarquement à Port Haliguen d'Alfred Dreyfus

Port Haliguen (8)

29 septembre 2020

Milo Moiré

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29 septembre 2020

Baroudeur

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29 septembre 2020

Présidentielle américaine - Premier débat : face à Trump, Biden joue gros

biden

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Ce mardi 29 septembre, le président sortant et son adversaire démocrate vont croiser le fer pour la première fois de cette campagne. Et d’après la presse américaine, les projecteurs seront davantage braqués sur le discret Joe Biden que sur un Donald Trump omniprésent dans les médias.

Les débats décident rarement de l’issue d’une élection présidentielle aux États-Unis. Mais celui qui est prévu ce mardi 29 septembre entre Donald Trump et Joe Biden – le premier de cette campagne – “pourrait être une exception à la règle si Biden en sort vainqueur”, souligne le Los Angeles Times.

Cela est déjà arrivé par le passé : en 1980, le président démocrate Jimmy Carter et son adversaire républicain Ronald Reagan étaient au coude-à-coude dans les sondages avant de se rencontrer pour leur seul débat, où Reagan avait dû démontrer qu’“il était bien à la hauteur”. Et selon le quotidien californien, c’est précisément ce qu’on attend de Joe Biden mardi soir à Cleveland.

Le président américain et son adversaire auront quatre-vingt-dix minutes pour aborder six sujets : leurs bilans respectifs, la Cour suprême, la pandémie de Covid-19, l’économie, le racisme et la violence dans les villes américaines, et l’intégrité de l’élection.

Mais “les projecteurs seront braqués sur le démocrate”, observe Fox News dans une chronique. Le site de la chaîne d’information conservatrice considère que les électeurs américains “connaissent Trump”, qu’ils l’ont vu “lors de meetings, de conférences de presse, d’interviews” et que, “pour le meilleur ou pour le pire”, ils savent “à quoi s’attendre”. Paradoxalement, “ils ne connaissent pas” un Joe Biden “qui en est à sa troisième campagne présidentielle”. Le candidat démocrate n’a que très rarement échangé “avec des journalistes ou même avec des donateurs” depuis le début de la campagne, et les républicains attendent avec impatience de le voir “nu, sans son téléprompteur”, ajoute Fox News.

Côté démocrate, l’impatience est mêlée d’inquiétude. D’après The Atlantic, de nombreux observateurs du parti sont “pétrifiés” à l’idée que Biden, “en ayant l’air vieux ou confus”, confirme les pires théories “sur son inaptitude à être président”. Ils considèrent même les débats comme le principal risque pour Biden de perdre une élection qu’il a de grandes chances de remporter, selon les sondages actuels.

Trump va “chercher à le mettre hors de lui”

Si Biden parvient à se montrer “aussi convaincant que lors des derniers débats des primaires en mars”, il gagnera, affirme le Los Angeles Times. Il lui faudra probablement pour cela faire abstraction d’un Donald Trump “qui cherchera à le mettre hors de lui” avec des attaques en dessous de la ceinture au sujet des affaires de son fils Hunter Biden en Ukraine et en Chine.

Selon Mitchell McKinney, politologue de l’université du Missouri interrogé par NBC News, l’ancien vice-président de Barack Obama “doit simplement être discipliné et prêt. En matière de message, son travail consiste à dire que Trump ne mérite pas d’être président quatre ans de plus et ensuite, quand il est attaqué, à être capable de gérer ces attaques avec habileté et agressivité.”

Et la bonne nouvelle, d’après The Atlantic, c’est que Joe Biden est plutôt bon dans ce registre.

Il n’aime pas s’en prendre à ses collègues démocrates, mais il aime se mesurer aux républicains. Il est doué pour cela. Biden déteste être poussé vers l’aile progressiste de son parti, comme il l’a été lors des primaires. Mais il aime se présenter comme un centriste qui a du bon sens.”

Nicolas Coisplet

29 septembre 2020

EXERCICE : incendie à la Cathédrale de Vannes - hier soir

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Vannes - L’exercice à la cathédrale a rassuré

Au fil de la soirée, quatre moyens aériens de lutte contre l’incendie sont positionnés autour de la cathédrale. La première sur les lieux, l’échelle de 32 mètres. Au poste de pilotage en bas, Benjamin confie : « On espère ne jamais revenir pour de vrai ».

Lundi entre 19 h et 23 h 30, le centre-ville de Vannes a vécu une première en Morbihan : un exercice incendie pour valider le plan de sauvegarde de la cathédrale. Le bilan ? Rassurant.

« L’élément déclencheur de cette opération est l’incendie de Notre-Dame », rappelle Cyrille Berrod, directeur général du Service Départemental d’Incendie et de Secours. Travaillé pendant un an, le plan d’intervention pour la cathédrale de Vannes aurait dû être testé au printemps. La covid a repoussé l’exercice à ce lundi 20 septembre. Le scénario : un feu sous la charpente. L’objectif : valider l’accès à l’édifice et la résistance du réseau d’eau.

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29 septembre 2020

Attaque de la rue Nicolas-Appert : une vidéo de l’assaillant interroge les enquêteurs

Par Elise Vincent, Nicolas Chapuis - Le Monde

Selon nos informations, ce film trouvé sur le portable de Zaheer Hassan Mahmood a été envoyé à deux personnes, dont une femme. L’homme de 25 ans dont une nouvelle identité a été découverte, y déclare partir sur le « chemin du prophète ».

Le profil s’affine au fur et à mesure des heures qui passent. Deux jours après l’attaque au hachoir blessant deux personnes, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, vendredi 25 septembre à Paris, les enquêteurs cherchent encore à cerner la personnalité, le parcours et les éventuels contacts du principal suspect, qui a reconnu les faits.

Les investigations ont notamment fait un bond avec la découverte du probable véritable nom de l’assaillant. Initialement, celui-ci s’était présenté comme Hassan Ali, le patronyme sous lequel il était enregistré comme mineur étranger isolé auprès du conseil départemental du Val-d’Oise depuis 2018. Mais en exploitant son téléphone portable, les enquêteurs ont découvert une photo d’une pièce d’identité lui appartenant où figure un autre nom : celui de Zaheer Hassan Mahmood.

Sur ce document figure aussi une date de naissance très différente de son âge déclaré. Alors que pour l’administration française il était né le 10 août 2002, et avait donc 18 ans, cette pièce d’identité indique que Zaheer Hassan Mahmood est né le 25 janvier 1995. Il aurait donc 25 ans. Une découverte qui éclaire à ce titre les différentes photos de l’auteur de l’attaque qui avaient circulé après son interpellation et qui montraient davantage un jeune homme qu’un adolescent.

La France, un pays de « mécréants »

Munis de ces nouveaux éléments, les services enquêteurs cherchent donc à établir le parcours de ce Pakistanais, dont la langue maternelle semble être l’ourdou. Il serait entré dans l’espace Schengen par la Turquie, après un passage par l’Iran : une route migratoire relativement classique. A-t-il toutefois fait étape entre-temps dans un autre pays où il aurait éventuellement fait parler de lui ? C’est ce sur quoi travaille notamment la justice en coordination avec les partenaires européens.

A ce stade, ce nouveau patronyme passé à la moulinette des fichiers de police et de renseignement n’a en revanche pas fait remonter davantage d’informations sur une éventuelle radicalisation. Seule certitude, Zaheer Hassan Mahmood a bien eu affaire à la justice française sous son autre nom pour port d’arme prohibé. C’était au moins de juin, à Paris, gare du Nord, et à l’époque, il s’agissait déjà d’une feuille de boucher, et non d’un tournevis comme cela a été écrit.

Les enquêteurs s’intéressent également de près à un deuxième élément : une vidéo découverte dans son téléphone portable, et diffusée sur les réseaux sociaux, dont Le Point a révélé l’existence. Selon les informations du Monde, Zaheer Hassan Mahmood l’aurait envoyée jeudi ou vendredi matin avant de passer à l’acte, à deux personnes, un homme et une femme, qui sont tous les deux en garde à vue.

Selon une source proche du dossier, « il ne s’agit pas à proprement parler d’une vidéo de revendication » ou d’allégeance, comme on en voit souvent dans les dossiers terroristes. Sur les images, le jeune homme paraît exalté, il pleure, danse, et se plaint de sa vie en France, un pays de « mécréants ». Il explique notamment qu’il va partir sur le « chemin du prophète », que ce chemin va « s’ouvrir » et qu’il est « béni ». Il psalmodie aussi des chants traditionnels pakistanais. Détail troublant, il indique aussi avoir pour « guide » le mollah Ilyas Qadri, chef de file de Dawat-e-Islami, un groupe religieux apolitique et non-violent d’inspiration soufie, basé au Pakistan.

Succession de gardes à vue

Les personnes en garde à vue se sont succédé au cours du week-end. Cinq proches de Zaheer Hassan Mahmood, dont son petit frère de 16 ans, étaient encore auditionnées dimanche soir, selon une source judiciaire. Selon leurs premiers témoignages dont Le Monde a eu connaissance – et qui peuvent évoluer –, le jeune homme faisait certes régulièrement ses prières, mais il ne s’était jamais montré particulièrement rigoriste. Il lui arrivait de consommer du cannabis. Un travail d’environnement est en cours pour déterminer s’il fréquentait un lieu de culte en particulier.

La garde à vue de trois des colocataires de Zaheer Hassan Mahmood a été levée entre samedi et dimanche. Quant à Youssef, l’Algérien de 33 ans qui avait été interpellé vendredi et présenté dans un premier temps comme le « second suspect » de l’attaque, il a été depuis totalement mis hors de cause. Les investigations ont montré qu’il avait même tenté de pourchasser l’assaillant dans le métro.

Sur le déroulé des faits, Zaheer Hassan Mahmood s’est montré en outre assez prolixe, chose rare en matière de terrorisme. Il a expliqué qu’il ne savait pas que la rédaction de Charlie Hebdo avait déménagé, il croyait donc être devant les locaux du journal quand il est passé à l’acte. Il avait effectué des repérages la veille du 25 septembre. Son geste a été principalement motivé par la republication des caricatures du prophète dans l’hebdomadaire satirique, lors de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, début septembre.

Son intention première était de mettre le feu à l’immeuble, a-t-il précisé. Les forces de l’ordre ont d’ailleurs retrouvé une bouteille de white-spirit dans son sac. Mais face à l’affluence dans la rue, il aurait changé de plan. Sortant une feuille de boucher, il s’en est pris à deux salariés de la société de production Premières lignes, qui fumaient une cigarette sur le trottoir. L’homme et la femme, dont les jours ne sont pas en danger, ont été très sérieusement blessés, avec des coups portés à la tête et au visage.

29 septembre 2020

Des Hommes et des Dieux

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29 septembre 2020

Chronique - Président Trump, an IV : l’heure du face-à-face

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Par Gilles Paris, Washington, correspondant - Le Monde

Le premier débat entre les deux principaux candidats à l’élection présidentielle, mardi 29 septembre, Donald Trump et Joe Biden, est tout sauf la promesse d’envolées lyriques et d’arguments échangés dans la concorde et le respect mutuel.

Le bulldozer contre le bégayeur : le premier débat entre les deux principaux candidats à l’élection présidentielle, mardi 29 septembre, Donald Trump et Joe Biden, est tout sauf la promesse d’envolées lyriques et d’arguments échangés dans la concorde et le respect mutuel. Ceux qui videront un verre chaque fois que sera prononcée la phrase « si vous me permettez de vous interrompre » devraient pouvoir garder l’esprit alerte à la fin de la soirée.

Faute de meetings géants et bains de foule, les trois rencontres, complétées par un face-à-face attendu entre le vice-président, Mike Pence, et celle qui veut prendre sa place, Kamala Harris, sont tout ce qui reste des campagnes d’avant le coronavirus. Les voici donc surchargées d’enjeux et de sens alors qu’une écrasante majorité (71 %) des personnes interrogées par le Wall Street Journal estime qu’elles n’ont pas beaucoup d’importance, 44 % les jugeant même « pas du tout » déterminantes.

Le bégayeur contre le bulldozer : les jeux sont faits avant même que soit posée la première question pour une majorité d’Américains interrogés par l’université Suffolk, qui déclare déjà Donald Trump vainqueur (47 % contre 41 %). Le président sortant devrait attaquer son adversaire sur sa famille. Son fils Hunter est déjà qualifié de corrompu à chaque occasion alors que la Trump Organization est par ailleurs la cible d’enquêtes. Diplômé en gaffes, Joe Biden ne s’est jamais montré magistral lors des débats des primaires démocrates. Les participants étaient si nombreux, jusqu’au début du mois de mars, qu’ils devaient patienter en attendant leur tour. Le président sortant est au centre de tout depuis bientôt quatre ans et dévore les meetings de substitution organisés sur les tarmacs d’aéroport avec un appétit inextinguible.

Champion des « faits alternatifs »

On souhaite beaucoup de courage à Chris Wallace, le journaliste de Fox News qui est sans doute actuellement le meilleur interviewer des chaînes de télévision américaines, pour préserver mardi un semblant d’ordre. Joe Biden a souhaité que les affirmations du président, champion des « faits alternatifs », selon l’expression de sa conseillère Kellyanne Conway, soient vérifiées en temps réel, même si la tâche ne figure pas dans la fiche de poste de l’arbitre. Il s’agit de toute façon d’un vœu pieux. Autant tenter d’effacer l’horizon avec une éponge. Il serait en fait plus aisé d’agiter une sonnette chaque fois que Donald Trump respecte les faits. Chris Wallace ne risquerait guère que l’ankylose.

Le bulldozer contre le bégayeur : Donald Trump s’est compliqué la tâche en claironnant soir et matin que « Joe Biden ne sait même pas s’il est vivant », atteint comme le laissent lourdement entendre ses publicités de campagne par une forme de sénilité qui en ferait le jouet de son entourage. Il a insisté en insinuant que le démocrate ne peut aligner une phrase convenable qu’après la prise de puissants stimulants. Outre que ces arguments résonnent désagréablement aux oreilles des plus de 65 ans dont le président sortant dépend pour sa réélection, ils abaissent considérablement la barre à franchir pour le candidat démocrate.

Joe Biden a tiré jusqu’à présent le plus grand profit d’avoir été sous-estimé. Servi par la conjoncture et une crise sanitaire qui a fait dérailler au printemps la campagne de réélection de Donald Trump fondée sur l’excellente santé de l’économie, il reste depuis des semaines le favori. Le titre qui revient traditionnellement à un président en quête d’un second mandat. Et qui a peut-être plus à perdre que celui dont personne n’attend rien.

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