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Jours tranquilles à Paris

1 novembre 2020

En Turquie, le pari du boycott des produits français

Article de Julien Bouissou et Jean-François Chapelle (Istanbul, Correspondance) - Le Monde

Dans le pays, près de 150 000 emplois dépendant d’entreprises tricolores pourraient être menacés

Par un effet boomerang, l’appel au boycott des produits français lancé, lundi 26 octobre, par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, risque de se retourner contre l’économie nationale. Plusieurs médias progouvernementaux ont fait circuler une liste des près de 150 marques tricolores concernées, dans divers secteurs.

Parmi ceux-ci figurent les produits alimentaires, les cosmétiques et le prêt-à-porter. Les constructeurs automobiles, les stations essence Total et les enseignes de la grande distribution sont également visés, de même que les cours de langue dispensés dans les instituts français. Problème : de nombreux produits dits « français » sortent en réalité des usines du pays.

Près d’une voiture sur cinq vendues en Turquie est assemblée dans des usines du groupe Renault, dont celle située à Bursa (nord-ouest), où travaillent 6 000 personnes. Danone emploie environ 2 000 salariés dans ses huit centres turcs de conditionnement d’eau minérale et dans sa grande usine de produits laitiers à Kirklareli, en Thrace orientale. Son concurrent Bel dispose, lui aussi, d’une usine dans la même région. Au total, près de 150 000 emplois dépendent directement de la présence économique française en Turquie.

Si la grande majorité de la classe politique turque s’est rangée derrière le chef de l’Etat dans ses accusations visant Emmanuel Macron à propos des caricatures de Mahomet, certains sont plus sceptiques concernant le boycott. « Il y a des marques françaises qui produisent en Turquie. Va-t-on également les boycotter ? Ce sont nos citoyens qui travaillent là-bas ! » s’est emporté, mardi 27 octobre, Ali Babacan, ancien membre des gouvernements Erdogan passé dans le camp adverse, sur le plateau de la chaîne conservatrice d’opposition Karar TV.

Une circonspection partagée par certains analystes. « L’avion présidentiel produit spécialement pour [Erdogan] a été construit par Airbus, en France. Pensez-vous qu’[il] va le renvoyer ? » s’interrogeait mardi Murat Yetkin, un commentateur expérimenté de la vie politique turque, dans son bulletin, le Yetkin Report.

Ce n’est pas la première fois que les Turcs sont appelés à boycotter les produits français. En 2006 déjà, la même consigne avait été donnée, après l’adoption à l’Assemblée nationale d’une loi réprimant la négation du génocide arménien de 1915. « Certaines entreprises françaises ayant pignon sur rue en Turquie, comme les stations essence Total ou l’enseigne Carrefour, ont vu leur chiffre d’affaires baisser significativement pendant plusieurs semaines », note une source des milieux d’affaires franco-turcs, sous couvert d’anonymat. En 2012, au moment du passage de ce texte devant le Sénat – finalement invalidé par le Conseil constitutionnel –, la nouvelle campagne contre les produits tricolores a eu moins d’incidence. « Mais la situation a permis à certaines entreprises turques de renégocier leurs contrats avec leurs partenaires français », observe la même source.

« Situation de dépendance »

« Même s’il est trop tôt pour en mesurer l’impact, il n’y a pour l’instant aucun boycott massif en Turquie », relativise le ministre délégué au commerce extérieur, Franck Riester, qui précise que « le boycott est circonscrit à quelques pays comme le Qatar, le Koweït et la Jordanie ». Pour la France, les possibilités de riposte commerciale sont limitées, même si la Turquie dépend davantage du marché hexagonal que l’inverse. En 2019, l’excédent commercial turc vis-à-vis de la France s’est élevé à 2,4 milliards d’euros. Mais Paris doit d’abord convaincre Bruxelles d’adopter des sanctions économiques, comme il a l’intention de le faire lors du Conseil européen des 10 et 11 décembre.

La controverse franco-turque s’ajoute aux désaccords sur la Syrie et la Libye, ainsi qu’aux querelles sur les frontières maritimes dans des zones riches en champs gaziers en Méditerranée orientale, qui ont déjà conduit les dirigeants européens à menacer Ankara, début octobre, de représailles économiques. Bruxelles rappelle que le pays doit respecter les engagements auxquels il est soumis dans les accords commerciaux signés avec l’Union européenne (UE). « Les appels au boycott sont contraires à l’esprit de ces engagements et éloigneront encore davantage la Turquie de l’UE », prévient Peter Stano, l’un des porte-parole de l’Union. « D’ailleurs, si l’on y regarde de plus près, Ankara est dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’UE, qui représente 40 % de ses échanges commerciaux, alors qu’elle ne représente que 4 % des échanges commerciaux de l’UE », fait remarquer Franck Riester.

D’éventuelles sanctions fragiliseraient une économie déjà minée par la crise due au Covid-19. Les revenus tirés du tourisme devraient passer de 35 milliards à 20 milliards de dollars (de 30 milliards à 17,1 milliards d’euros) entre 2019 et 2020 et le produit intérieur brut, chuter de 5 % en 2020. Au cours d’une présentation devant des investisseurs étrangers, dont la vidéo a été mise en ligne par la chambre de commerce franco-turque, le conseiller financier de l’ambassade de France, Thierry Borel, s’est inquiété de la situation économique du pays. La détérioration de la balance des paiements constitue, selon lui, la « fragilité la plus préoccupante ». Le déficit de la balance commerciale, qui a atteint les 30 milliards de dollars au cours des huit premiers mois de 2020, est « énorme », alors que les réserves de la Banque centrale turque sont « très faibles » et ne couvrent que deux mois d’importations (en excluant les réserves d’or).

Il porte surtout un jugement sévère sur la politique économique turque. A ses yeux, les prévisions de la feuille de route économique d’Ankara pour les trois prochaines années sont « fantaisistes ». « La crédibilité des institutions est très faible, et en particulier celle de la banque centrale », conclut-il.

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1 novembre 2020

TRUMP : mes amis veulent que je reste

dessin trump veut rester

1 novembre 2020

L’ATTENTAT DE NICE - Estrosi : « Aucun droit pour les ennemis du droit »

Propos Recueillis Par Christophe Ayad et Marie-Béatrice Baudet

Au lendemain de l’attentat, le maire de Nice plaide pour des mesures fortes, quitte à modifier la Constitution

ENTRETIEN

NICE - envoyés spéciaux

Depuis l’attentat de la basilique Notre-Dame, jeudi 29 octobre à Nice, dans lequel trois personnes, deux femmes et un homme, ont été tuées par un terroriste tunisien de 21 ans, Christian Estrosi, le maire Les Républicains de la ville, est omniprésent. Pour rassurer ses administrés, frappés une nouvelle fois après l’attentat au camion du 14 juillet 2016 (86 morts et 458 blessés), et la communauté chrétienne en particulier, mais aussi pour éviter que les tensions ne dégénèrent en violences contre les musulmans. Afin de combattre ce qu’il nomme « l’islamo-fascisme » et la « cinquième colonne », M. Estrosi plaide pour une laïcité intransigeante, ainsi qu’une législation et des mesures d’exception.

Quel est votre état d’esprit après l’attentat qui a, de nouveau, endeuillé votre ville ?

Tout le monde est fatigué. J’ai le devoir d’être solide, lucide, de garder mon sang-froid et ne pas me laisser emporter par la colère. Je gère encore les soubresauts du 14 juillet 2016 : il ne se passe pas une semaine sans que je n’aie à m’occuper du suivi des familles. La résilience remarquable des Niçois avait permis à la ville de se redresser plus forte encore. Et voilà que nous tombe dessus cette nouvelle tragédie. Ma responsabilité est d’être attentif à ce qu’elle ne monte pas des citoyens les uns contre les autres. Il faut que nous restions unis, comme après le 14 juillet 2016, où les 86 victimes et les 458 blessés étaient de toutes les origines et de toutes les confessions. Tout le monde s’attendait à des ratonnades. Il n’en a rien été.

Qu’attendez-vous après la visite du président Macron ?

Je souhaite que ce qui s’est passé à Nice et à Conflans-Sainte-Honorine [Yvelines] ne se reproduise pas dans les prochains jours. J’ai gardé beaucoup de souffrance morale des suites du 14 juillet 2016, lorsque le gouvernement de l’époque avait fait preuve de peu d’empathie et cherché par tous les moyens à justifier l’injustifiable.

Vous pensez à François Hollande ?

Non, il m’a d’ailleurs envoyé un message très gentil hier. Je pense à Bernard Cazeneuve [alors ministre de l’intérieur] et à son préfet. Je note aujourd’hui un évident changement d’attitude de la part du chef de l’Etat dont j’ai pu mesurer la réactivité et la volonté de mettre à notre disposition des moyens pour rassurer la population niçoise et les chrétiens attaqués.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a repris votre expression sur « l’islamo-fascisme »…

Emmanuel Macron a été le premier à nommer l’ennemi : l’islamisme radical. Personne ne l’avait fait avant lui. Dès lors, je ne veux pas donner l’image d’un maire qui polémiquerait avec le gouvernement. Il est important de ne pas faire preuve d’arrogance et de reconnaître ses faiblesses. Le président les admet lui-même. Elles remontent à quarante ans en arrière. A l’époque où nous avons eu tant de mansuétude à l’égard de l’ayatollah Khomeyni. Depuis lors, on voit ce qu’il en a coûté à la France et à bien d’autres. Il serait tellement plus simple de tirer à boulets rouges comme le font certains. Les appareils politiques qui se livrent à ce petit jeu ne se grandissent pas.

Vous pensez au Rassemblement national ?

A lui et à d’autres, à tous ceux qui sont toujours pour ce qui est contre et contre ce qui est pour. Je n’ai jamais entendu Mélenchon dire un jour quelque chose de positif ou de constructif. En ce qui concerne les hommes politiques raisonnables à gauche et à droite, comme le chef de l’Etat et moi-même, il y a une volonté d’inverser le cours des choses. Cela va être difficile car la France est faible. Nous avons trois fois moins d’agents de renseignement qu’Israël rapporté à notre population.

Mais avant tout, on a le devoir de construire un état d’esprit. Le président a dit hier : « Je ne lâcherai rien, je serai ferme. » On ne doit pas laisser la moindre place à une culture de l’excuse. Plus de 90 % des membres de la communauté musulmane de Nice, qui sont des amis, des frères, des esprits éclairés, souffrent le martyre à cause de ce qui se passe. Ils mesurent à quel point on instrumentalise leur religion à des fins politiques. Plus que jamais, la laïcité doit être notre livre commun et s’imposer à tous.

Comment définir cette laïcité ?

Samuel Paty, ce courageux professeur d’histoire, s’interdisait de faire la leçon aux élèves que ça pouvait choquer. Je veux que tous les profs d’histoire du pays fassent la leçon à tout le monde sans avoir peur de choquer qui que ce soit. C’est grâce à la transmission de la connaissance et du savoir qu’il y aura plus d’esprits éclairés et tolérants dans notre pays. Il faut l’exigence de tout expliquer, raconter tout ce que les religions peuvent avoir ou ont pu avoir de criminel. Cela doit être le cas pour tous et pour toutes les religions. La République, l’éducation ne se morcellent pas. C’est un principe de base. Quand on est en France, on doit vivre dans le respect de l’histoire, de la culture, de l’identité et des lois de la République.

Vous parlez souvent d’une cinquième colonne de l’islam radical. Qu’entendez-vous par là ?

L’expression remonte à la guerre d’Espagne. Aujourd’hui, Daech et Al-Qaida ont placé leurs pions partout dans nos institutions. Ils transmettent leurs méthodologies sur les réseaux sociaux et petit à petit conquièrent du terrain. Je pense à ce film, Les Misérables, qui raconte comment l’Etat a abandonné le pouvoir et l’a confié aux imams à Montfermeil [Seine-Saint-Denis]. C’est un territoire perdu de la République.

On a vu cette cinquième colonne à l’œuvre lors de l’attaque de la Préfecture de police de Paris en octobre 2019. Ce sabordage de l’intérieur existe dans toutes les administrations de l’Etat et les collectivités aujourd’hui.

Cette analyse ne va-t-elle pas conduire à une forme de « chasse » aux musulmans ?

Il ne faut surtout pas confondre un musulman avec un soldat de la cinquième colonne. C’est notre devoir de républicain.

Concrètement, qu’attendez-vous du gouvernement ?

Je sais qu’Emmanuel Macron veut agir mais je sais aussi – j’ai été ministre moi-même à trois reprises – que quand on est à la tête de l’Etat, on a toujours son administration contre soi. Il a la volonté aujourd’hui de veiller à ce que l’intelligence artificielle, y compris la reconnaissance faciale, puisse être utilisée aux fins de sécurité intérieure. On sait très bien que tant qu’on laissera la loi informatique et libertés de 1978 sur laquelle s’appuie la Commission nationale de l’informatique et des libertés, ce n’est pas possible.

Vous avez souligné à plusieurs reprises que les lois et certaines conventions internationales ne permettaient pas de lutter contre le terrorisme…

Les conventions auxquelles je pense sont des accords bilatéraux entre la France et des pays étrangers. Certains de leurs ressortissants vivant chez nous sont identifiés comme dangereux, il faut les renvoyer. Mais, le problème, c’est que la plupart de ces pays refusent de les accueillir. Il faut entrer dans une discussion claire : soit vous récupérez votre ressortissant, soit nous allons être obligés de remettre en cause certains accords.

Vous vous attaquez à l’Etat de droit…

Nous devons bien sûr rester un Etat de droit mais cela n’empêche pas de modifier certaines dispositions constitutionnelles. Et l’Etat de droit se glissera alors dans ces nouveaux habits. Est-ce que dissoudre rapidement une organisation s’attaquant aux valeurs de la République, c’est s’écarter de l’Etat de droit ? Est-ce qu’expulser des étrangers radicalisés, c’est s’écarter de l’Etat de droit ? Est-ce que la déchéance de la nationalité pour ceux qui prennent les armes contre leur pays, c’est s’écarter de l’Etat de droit ? Moi, je dis, aucun droit pour les ennemis du droit.

N’est-on pas en train de tomber dans le piège des islamistes radicaux qui veulent pousser les démocraties à renoncer à leurs valeurs ?

La Constitution a déjà été réformée à de nombreuses reprises. Qui pourrait prétendre pour autant que nous ne sommes pas une grande démocratie ? Je soutiens le président de la République quand il annonce un confinement pour protéger la santé des Français, pourtant on restreint un certain nombre de leurs libertés. Est-ce qu’on bafoue l’Etat de droit pour lutter contre un virus ? L’islamo-fascisme est un virus. Pourquoi ne peut-on pas utiliser les mêmes armes pour le combattre ?

Aujourd’hui, si vous demandiez par référendum aux Français « Etes-vous prêts pour un temps donné à ce que le président de la République en tant que chef des armées puisse prendre des mesures d’exception ? », ne pensez-vous pas qu’ils seraient prêts à accepter la privation de certaines libertés ? Ils sont terrorisés.

Ce type de raisonnement accrédite l’idée que le terrorisme peut être réglé définitivement…

Nous ne serons jamais à l’abri. Aucun pays n’est épargné, y compris la Russie de Vladimir Poutine ou la Chine de Xi Jinping. Nous n’adopterons jamais de mesures si restrictives qu’elles dénatureraient l’esprit français. Il y a une ligne blanche à ne pas franchir.

Où se situe-t-elle ?

Commençons par créer une équipe de renseignement pour identifier tous ceux qui sont des bombes à retardement de la cinquième colonne dans les administrations et nos entreprises. Ils doivent être neutralisés et renvoyés chez eux. Les Français ou ceux qui ont la double nationalité, il faut les mettre à l’isolement. Nous devons aussi nous montrer moins fragiles sur le droit d’asile. On dit que toutes les libertés se valent. Eh bien non, pour moi, au-dessus de toutes, il y a une liberté fondamentale, celle du droit à la sécurité.

1 novembre 2020

Sean Connery est décédé hier à l'âge de 90 ans....

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1 novembre 2020

Covid La fronde monte contre le reconfinement

L’entrée en vigueurdu reconfinement a suscité de multiples tensions, vendredi 30 octobre, à travers la France. De Paris à Marseille, de Lille à Strasbourg, il a débuté dans un climat différent du précédent. A la peur du virus s’ajoutent celle des conséquences sociales et l’incompréhension face à certaines des mesures mises en place. Beaucoup de petits commerçants s’estiment pénalisés par rapport à la grande distribution et aux géants de la vente en ligne comme Amazon. Dans une tribune au Monde, plus de 250 professionnels du milieu de l’édition demandent ainsi l’ouverture des librairies.

Dans de nombreuses villes, le mécontentement des commerçants – libraires, mais aussi fleuristes ou encore marchands de jouets – s’accompagne de celui des élus locaux et d’une partie de la population.

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31 octobre 2020

Extrait d'un shooting - HALLOWEEN

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31 octobre 2020

Halloween

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31 octobre 2020

Vu du Royaume-Uni - La France, un bouc émissaire tout trouvé pour Erdogan

THE TIMES (LONDRES)

En lançant à tout-va des propos mensongers, insultants, et délibérément incendiaires, le président turc a déclenché une réaction en chaîne dans le monde arabe. Ce n’est pas un hasard s’il a choisi pour cible Emmanuel Macron. La France vient de réaffirmer ses valeurs et mérite le soutien des Européens, estime depuis Londres The Times.

Une fois de plus, le président Erdogan attise les passions démagogiques au Moyen-Orient afin de redorer son blason dans son propre pays, ainsi que dans le monde musulman. Cette fois, il prend pour cible Emmanuel Macron. La semaine dernière, par des propos grossiers et insultants, il a affirmé que le chef de l’État français avait besoin d’un traitement psychiatrique, après que ce dernier avait pris position fermement contre l’islamisme au lendemain de la décapitation d’un enseignant français par un jeune terroriste tchétchène.

[Le 26 octobre], Erdogan a une nouvelle fois proféré des insultes à son endroit, sur fond de boycotts, de manifestations et de protestations diplomatiques contre la France dans tout le monde arabe. Il a accusé la France et d’autres pays européens de se comporter en “fascistes” envers les musulmans, comparant ces États aux nazis qui organisaient des lynchages [des pogroms] de Juifs.

Non seulement ces accusations sont mensongères, insultantes, délibérément incendiaires, mais elles caricaturent l’appel lancé par Macron aux Français musulmans pour qu’ils renoncent à l’extrémisme, acceptent une société pluraliste et observent les règles, les valeurs et les normes du pays dans lequel ils vivent.

Pour ce mégalomane qu’est le président turc, toute critique de l’islamisme s’inscrit dans une campagne de haine menée par tous les dirigeants européens contre leurs minorités musulmanes. Ses propos ont déclenché une réaction rapide dans la rue arabe. Au Koweït, des boycotts spontanés ont fait disparaître les produits français des rayons des magasins. Les réseaux sociaux saoudiens appellent à un boycott de l’enseigne Carrefour. L’université du Qatar a remis à plus tard des événements prévus dans le cadre de l’Année culturelle Qatar-France. Plus loin, au Pakistan, le Premier ministre Imran Khan a affirmé que Macron avait “attaqué l’islam” en encourageant la diffusion des caricatures controversées du prophète Mahomet. Des manifestants bangladais ont brandi des affiches où Macron était qualifié d’“ennemi de la paix”.

Une colère bien-pensante

Macron n’a rien fait d’autre qu’affirmer vigoureusement et admirablement l’engagement de son pays en faveur des valeurs laïques. Il n’a pas appelé à la diffusion ou à la reproduction des caricatures incriminées. Il ne s’en est pas pris aux principes religieux de l’islam. Il n’a certainement pas professé une haine acharnée contre les musulmans comme l’ont fait les nazis en humiliant et en persécutant les Juifs.

Cependant, ce qu’il a fait ou dit est désormais éclipsé par ce déchaînement de colère bien-pensante, cyniquement exploitée par Erdogan et ceux qui comme lui flattent le sentiment islamiste. Mais pour le leader turc, c’est devenu un enjeu personnel. Susceptible, irritable, il ne supporte pas la moindre critique de ses méthodes de plus en plus autocratiques et népotistes. Il a cherché querelle à la plupart de ses voisins, est intervenu militairement dans le conflit du Haut-Karabakh, a déployé des mercenaires syriens en Libye, a revendiqué des réserves de gaz en dehors des eaux territoriales turques et a tourné en dérision la plupart de ses partenaires de l’Otan pour avoir critiqué la traque et l’emprisonnement de milliers de ses opposants politiques. La France est l’un de ses rares alliés [sur le papier] à avoir dénoncé aussi bien l’expansionnisme turc que ces tentatives d’Erdogan de relancer sa popularité en berne.

Erdogan n’est pas seul. D’autres dirigeants de la région, en difficulté du fait de leur incapacité à gérer la crise du coronavirus, cherchent une cause populiste et un bouc émissaire étranger pour détourner la colère de leur population. Ils sont très mal inspirés. L’Europe tout au moins a fait preuve de solidarité avec Macron. Cette affirmation des valeurs occidentales communes ne doit pas être vidée de sa substance. Il faut la poursuivre.

Source

The Times

LONDRES http://www.thetimes.co.uk

31 octobre 2020

Helmut Newton aurait eu 100 ans aujourd'hui...

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31 octobre 2020

Berlin célèbre les 100 ans de la naissance d'Helmut Newton

Helmut Newton naissait il y a 100 ans à Berlin. Après avoir fui l’Allemagne nazie en 1938, il émigre en Australie et travaille comme photographe pour le magazine Playboy. Arrivé à Paris dans les années 60, il sera photographe de mode pendant près de 50 ans puis se consacrera au nu et au portrait dans l’univers du luxe et de la jet-set. Son œuvre ? Erotique, sensuelle, parfois violente. Elmut Newton aime la mise en scène et se plaît à photographier des gens de pouvoir. Ses modèles ? Principalement des femmes riches et célèbres comme Catherine Deneuve, Brigitte Nielsen, Grace Jones, Kate Moss, Monica Bellucci, Cindy Crawford, Claudia Schiffer…mais aussi des acteurs et politiques.

En 1979, il évoquait son travail sur le plateau "d'Apostrophes", le travail d'un photographe sulfureux et voyeur, comme il se définissait lui-même.

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