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Jours tranquilles à Paris

14 mai 2019

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14 mai 2019

Saint Cado

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14 mai 2019

Récit - En mai 69, un Festival de Cannes très politique

cannes 1969

Par Samuel Blumenfeld

Un an après Mai 1968 et sa brutale interruption, le Festival de Cannes réclame du changement. Guidé par le président du jury Luchino Visconti, il s’enrichit d’une compétition parallèle, la Quinzaine des réalisateurs. Et le palmarès consacre un cinéma contestataire, à l’image des films « Z » et « Easy Rider ».

Mai 1969. A la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, le cinéma ne fait pas les gros titres. Les journaux sont occupés à commenter la démission, survenue quelques jours plus tôt, le 28 avril, de Charles de Gaulle. Et amorcent déjà la campagne pour l’élection présidentielle qui doit se tenir en juin, avec pour favori le gaulliste Georges Pompidou.

Loin de cet emballement médiatique, les organisateurs de l’événement cannois mettent la dernière main aux préparatifs. Et c’est un délégué général très occupé, Robert Favre Le Bret, qui reçoit un coup de téléphone. Au bout du fil, un documentaliste de l’ORTF demande à parler au sexagénaire, ancien journaliste de Paris Match qui préside aux destinées de la manifestation depuis 1952. Il lui confie avoir fouillé dans les dossiers et n’avoir réussi à trouver aucune trace du palmarès de l’édition 1968. Le patron du Festival est surpris. Non pas de cette absence dans les archives de l’ORTF, mais de l’ignorance de son interlocuteur. Car un an plus tôt, de palmarès, il n’y en a pas eu, pour cause d’interruption brutale du Festival.

65 films issus de 25 pays

En écho aux événements qui agitaient la France, des cinéastes, dont Jean-Luc Godard et François Truffaut, avaient demandé l’interruption de la manifestation, suivis par plusieurs membres du jury – Roman Polanski, Louis Malle et Monica Vitti – et réalisateurs en compétition – Alain Resnais, Milos Forman, Claude Lelouch… Le 18 mai, la direction du Festival avait décidé de projeter quand même Peppermint frappé, de Carlos Saura. Le réalisateur espagnol, secondé par son interprète, Géraldine Chaplin, et Jean-Luc Godard s’étaient accrochés aux rideaux pour empêcher la tenue de la séance. Le lendemain, Robert Favre Le Bret annonçait la fin du Festival, quatre jours avant son terme.

Un an plus tard, le délégué général a la hantise de voir ce scénario se reproduire. D’autant que, dans la foulée des événements de Mai, le monde du cinéma s’est mis à débattre. A partir de septembre 1968, le patron de Cannes a assisté à des réunions avec André Holleaux, à la tête du Centre national du cinéma, et une poignée de membres de la nouvellement formée Société des réalisateurs de films (SRF). En ont émané plusieurs idées : le remplacement du délégué général de Cannes par une assemblée représentative de l’industrie cinématographique et des autres arts, par exemple, ou l’extension du jury à l’ensemble des spectateurs.

La SRF, menée par Jean-Gabriel Albicocco, cannois de naissance, et son premier président, Robert Enrico, parvient à négocier, en même temps que le Festival, sa propre manifestation, la Quinzaine des réalisateurs. Les cinéastes assureront la gestion et la sélection des films de ce contre-Festival, dont le but est de privilégier les cinémas du monde. Pour sa première édition, baptisée « Cinéma en liberté », qui a pour emblème un bonnet phrygien, la manifestation proposera une sélection éclectique et pléthorique de 65 films, issus de 25 pays, avec une forte présence du Cinema Novo brésilien, alors que la dictature se durcit en Amérique du Sud.

Les projections se tiennent dans une salle du centre de Cannes, le Rex, dont l’accès sera libre, et non sur accréditation. Robert Favre Le Bret a aidé à mettre le lieu à disposition. Un geste amical, mais aussi très malin. Pour le délégué général, il s’agit non seulement d’harmoniser ses relations avec la SRF, mais surtout de garder la main sur son Festival, et de faire en sorte qu’il soit toujours en prise avec les tourments de l’époque.

LE CHOIX DE LUCHINO VISCONTI, COMPAGNON DE ROUTE DU PARTI COMMUNISTE ITALIEN, POUR PRÉSIDER LE JURY CANNOIS, CONSTITUE UN SIGNAL FORT.

Le choix de Luchino Visconti, compagnon de route du Parti communiste italien, pour présider le jury cannois, constitue un signal fort. Le réalisateur, qui a obtenu la Palme d’or en 1963 pour Le Guépard, film sur l’effondrement d’un monde, la fin de l’aristocratie italienne cédant la place à l’Italie du Risorgimento, constitue le juge idéal pour une sélection très politique.

Parmi les œuvres en lice, Antonio das Mortes, de Glauber Rocha, le chef de file du Cinema Novo, qui propose un récit radical et tiers-mondiste à travers le personnage d’un mercenaire engagé par un riche propriétaire terrien pour assassiner un agitateur ; Dillinger est mort, de Marco Ferreri, film issu de la contre-culture italienne, sur les dérives de la société de consommation, avec Michel Piccoli ; Easy Rider, de Dennis Hopper, le road-movie dont le succès colossal deviendra l’acte fondateur du Nouvel Hollywood ; If…, de Lindsay Anderson, qui met en scène la révolte d’un groupe d’élèves contre le système éducatif anglais et le conservatisme de la société britannique.

Robert Favre Le Bret a également sélectionné Calcutta, un regard contemporain sur la ville indienne, signé Louis Malle. Un geste d’apaisement envers le cinéaste qui fut l’un des agitateurs de l’édition 68. Mais aussi une manœuvre diplomatique qui vise à reconquérir les contestataires de la précédente manifestation. Interrogé par la presse sur sa volte-face – agent disrupteur en 1968, présent en Sélection officielle un an plus tard –, Louis Malle répond : « Le Festival, c’est comme le téléphone. On peut le critiquer, mais c’est utile. » Le genre de trait d’esprit qui poussera le futur successeur de Robert Favre Le Bret, le journaliste Gilles Jacob, à titrer son compte rendu du Festival dans Les Nouvelles littéraires : « La révolution récupérée ».

Voyous, jeunes et sales

Mais la polémique précannoise concerne surtout Z, de Costa-Gavras. Le réalisateur, figure de la SRF, signe un film dénonçant la dictature des colonels instaurée en 1967 en Grèce. Le long-métrage est une coproduction franco-algérienne. L’usage à Cannes est alors que les pays impliqués dans un partenariat de coproduction se mettent d’accord pour choisir leur bannière. Z représente donc la France.

Mais l’Office national pour le commerce et l’industrie cinématographique algérien transmet un communiqué au ministère français des affaires étrangères pour lui rappeler que le film « était une coproduction franco-algérienne et devait concourir sous l’étiquette France-Algérie ». Sans succès. Sept ans après l’indépendance, la France ne souhaite accorder aucune faveur à son ancienne colonie.

UN AUTRE PROCHE DU MAIRE EST HUÉ PAR LES SPECTATEURS CAR IL PORTE UN SMOKING. CE QUI LUI FERA QUALIFIER LE PUBLIC DE LA QUINZAINE DE « FAUNE PARASITAIRE, DROGUÉE ET DÉLINQUANTE ».

Dès les premiers jours du Festival, l’ambiance dans les rues de la ville montre que quelque chose a changé. L’époque est au Flower Power. De quoi décontenancer quelques locaux. Le président fondateur de la SRF, Robert Enrico, est accusé par un représentant du maire de « présider une association de voyous, jeunes et sales ». Un autre proche du maire, assistant à une projection au Rex, est hué par les spectateurs car il porte un smoking. Ce qui lui fera qualifier le public de la Quinzaine de « faune parasitaire, droguée et délinquante ».

Cette « faune » apparaît dans le film More, sélectionné à la Semaine de la critique, que Barbet Schroeder a tourné à Ibiza avec des hippies. Mais c’est surtout Easy Rider (projeté à Cannes Classics 2019 pour les 50 ans du film) qui la porte en majesté. Le film, réalisé et joué par Dennis Hopper, avec Peter Fonda et Jack Nicholson, retrace le parcours de deux motards suivant la route des pionniers en sens inverse, d’Ouest en Est. Un road-trip qui rend compte du profond sentiment d’échec de la société américaine.

Mais, au-delà du message contestataire, c’est avant tout la propension de l’équipe du film à faire la fête que perçoivent les festivaliers… La décontraction post-hippie du trio Hopper-Fonda-Nicholson devient pour le moins contagieuse et jette un éclairage imprévu sur leur film. Bert Schneider, le producteur d’Easy Rider, a dû argumenter pour aller à Cannes avec les patrons de la Columbia, qui ne savent pas quoi faire d’un film auquel ils ne comprennent rien, quand ils ne trouvent pas choquante la question des stupéfiants.

Schneider, très proche de Jack Nicholson, mise tout sur le Festival de Cannes pour préparer la sortie aux Etats-Unis, le 14 juillet. Un « coup » qui lancera pour de bon sa carrière : Bert Schneider deviendra l’un des producteurs emblématiques du Nouvel Hollywood, avec notamment La Dernière séance (1971), de Peter Bogdanovich, ou Les Moissons du ciel (1978), de Terrence Malick.

Le soir de la présentation d’Easy Rider, Dennis Hopper, les cheveux longs, arbore un collier tahitien. Quant à Peter Fonda, s’inspirant de la guerre de Sécession, il porte une barbe postiche et un costume d’officier de cavalerie de l’Union. Le message est clair : l’acteur, fils de la star des Raisins de la colère Henry Fonda, signifie que lui et sa génération se trouvent engagés dans une seconde guerre civile, contre l’establishment.

Jack Nicholson est le seul du trio à porter un smoking, qui tranche avec sa barbe foisonnante. Il est le moins connu des trois, et profite, sans le savoir, en montant les marches du Palais, de ses derniers instants d’anonymat. « C’est un truc qu’on ne voit que dans les livres, relatera-t-il plus tard. J’étais assez intelligent pour le comprendre, et je connaissais suffisamment les gens qui étaient dans la salle pour le dire. J’ai pensé : “Mon Dieu, je suis une star de cinéma !” »

Cannes a beau être en plein bouleversement, le smoking est toujours de rigueur. Si Peter Fonda et Dennis Hopper ont passé les contrôles sans problème, le réalisateur Bo Widerberg et son équipe, qui n’en portent pas non plus, sont exclus de la projection de leur film, Adalen 31, relatant les grèves suédoises de 1931. Il faut dire que tous arborent un macaron « Vietcong » pour protester contre la guerre menée par les Etats-Unis au Vietnam. Le service d’ordre fait évacuer les lieux quand l’équipe entonne L’Internationale sur les marches du Palais. Lindsay Anderson, le réalisateur anglais d’If…, connaît la même mésaventure vestimentaire, et doit redescendre les marches avant la projection.

Un strict reflet du monde

Dans un monde encore divisé entre Ouest et Est, chacun revendique la liberté à sa manière, qui diffère selon que l’on soit citoyens du monde occidental ou du bloc soviétique. Un an plus tôt, et c’est l’une des tristes ironies de l’annulation du Festival, Cannes a manqué son rendez-vous avec l’Histoire. La manifestation reflétait en 1968 l’exceptionnelle vitalité du cinéma tchèque. Au feu les pompiers !, de Milos Forman, apparaissait grand favori pour la Palme d’or. Que ce film soit récompensé trois mois avant l’invasion du pays en août 1968 par les forces du pacte de Varsovie aurait été un symbole fort. Un signe de défiance envers l’URSS.

Un an plus tard, le contexte est différent. Robert Favre Le Bret sélectionne le film tchèque de Vojtech Jasny, Chronique morave. En retraçant la vie d’un village entre 1945 et 1958, il apparaît comme un réquisitoire contre la bureaucratie communiste et l’appareil policier. Le délégué général du Festival parvient également à obtenir des autorités soviétiques une bobine d’Andreï Roublev, d’Andreï Tarkovski. Un coup d’éclat.

Le film, une biographie, en grande partie imaginaire, du plus grand peintre d’icônes russes, au XVe siècle, est terminé depuis 1967, mais a déplu à la censure soviétique. Depuis, le film dort sur une étagère. Deux ans plus tard, les autorités soviétiques consentent à accepter l’invitation du Festival, à condition qu’Andreï Roublev soit projeté une seule fois et hors compétition.

« MA NUIT CHEZ MAUD », D’ERIC ROHMER, EST ÉCARTÉ DU PALMARÈS. CETTE HISTOIRE D’UN COUP DE FOUDRE NE COLLE GUÈRE AU TUMULTE DE L’ÉDITION 1969.

La réaction devant le chef-d’œuvre de Tarkovski est enthousiaste. Sa projection, sans l’auteur, resté en Russie, constitue le point culminant du premier week-end cannois. Les autorités soviétiques tiennent à empêcher la distribution du film à l’étranger mais, comme un Français en a acquis les droits, Andreï Roublev sortira dans la foulée puis à l’étranger. Lorsque le Festival s’achève, le 23 mai, le palmarès apparaît clairement politique.

Luchino Visconti décerne le Grand Prix du Festival international du film (équivalent de la Palme d’or) à If…, de Lindsay Anderson. Le Grand Prix spécial du jury va à Adalen 31, de Bo Widerberg, le Prix du jury à Z, de Costa-Gavras. Easy Rider se voit attribué le Prix de la première œuvre. Même les Prix d’interprétation n’échappent pas à cette tonalité : l’actrice britannique Vanessa Redgrave est récompensée pour Isadora, de Karel Reisz, sur la danseuse avant-gardiste Isadora Duncan, et Jean-Louis Trintignant pour Z.

L’acteur, emblématique du cinéma hexagonal depuis les années 1950, interprète principal d’Un homme et une femme, de Claude Lelouch, qui a triomphé à Cannes en 1966, est couronné pour l’un de ses rôles les plus politiques. Son personnage de juge d’instruction qui enquête sur un Etat arbitraire éclipse un autre de ses rôles, dans un film également en compétition : celui de l’ingénieur amoureux tourmenté de Ma nuit chez Maud, d’Eric Rohmer.

L’histoire d’un coup de foudre et la réflexion du cinéaste sur le destin et la Providence ne collent guère au tumulte de Cannes 1969. Visconti écarte un chef-d’œuvre de son palmarès. Comme s’il pensait que la vocation du Festival, cette année-là, était d’abord politique, et que son tableau d’honneur devait en constituer le strict reflet.

14 mai 2019

Ce soir ouverture du Festival de Cannes

cannes22

14 mai 2019

Shen Yun : pourquoi la Chine ne veut pas que vous alliez voir ce spectacle

Décryptages

Shen Yun : pourquoi la Chine ne veut pas que vous alliez voir ce spectacle

Par Asia Balluffier

Comme tous les ans, le spectacle Shen Yun se tient du 9 au 12 mai à Paris. Mais que trouve-t-on exactement derrière cet innocent spectacle de danse ? Récit en vidéo.

Avez-vous déjà entendu parler du spectacle « Shen Yun » ? Si vous avez pris le métro à Paris ces dernières années, vous êtes probablement passés devant une affiche qui en fait la promotion. On y voit une dame aux traits asiatiques en pleine lévitation, sur un fond uni et coloré. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que derrière ce spectacle se cache, selon le gouvernement chinois, une secte maléfique et un fléau pour l’humanité répondant au nom de Falun Gong. Alors qui y-a-t-il vraiment derrière ces mystérieuses affiches ? La réponse en vidéo.

(Shen Yun n’a pas souhaité donner suite à nos sollicitations)

Sources :

Les travaux de David Ownby sur le Falun Gong : https://bit.ly/2JC7lEe & https://bit.ly/2tudNmD

Les travaux de Benjamin Penny : https://bit.ly/2Juhm6x & https://amzn.to/2YkXxTg

Les travaux de David Palmer : https://bit.ly/2PWsL04

Sur les accusations de prélèvements forcés d’organes à l’encontre d’opposants Falun Gong par le gouvernement chinois : https://bit.ly/2VpeHSK & https://bit.ly/2E0kXG3 (En décembre 2013, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant les prélèvements d’organes forcés, systématiques et cautionnés par l’État chinois, une pratique touchant en particulier les pratiquants de Falun Gong)

L’article de Nicolas Hune-Brown sur Shen Yun : https://bit.ly/2PZ6fUd

Le site de Shen Yun : https://bit.ly/2GWEeeb

L’avertissement de l’ambassade de Chine aux États-Unis contre le spectacle : https://bit.ly/2lelo6g

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14 mai 2019

Vu sur internet

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14 mai 2019

Vu au Festival Européen de la Photo de Nu à Arles

Jean Claude Sanchez

Susana Barrantes, artiste mexicaine, danseuse, chanteuse et peintre, femme « plurielles ».

J’ai rencontré Susana dans un théâtre à Marseille où elle chantait, je lui ai proposé de poser pour moi, Susana avait dansé dans un spectacle sur la vie de Diego Rivera et Frida Kahlo « Diego mon amour » le thème était trouvé ce sera Frida, elle avait la liberté d’exprimer ses sentiments et ses visions, non seulement pour incarner le personnage, mais en tant que personne en tant que femme, comme Frida elle exprime la passion au delà de l’artiste peintre que nous connaissons.

Nous avons travaillé deux ans sur ce sujet.

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Jean-Claude Sanchez est né en 1944.

Un premier appareil photo à 11 ans ; après un passage aux beaux-arts, une rencontre avec JL Sieff va le pousser définitivement vers la photo.

En 2009 le Ballet d’Europe sous la direction de JC Gill lui donne l’opportunité de travailler avec des danseurs ; aujourd’hui il travaille avec plusieurs compagnies de la région PACA ; il utilise souvent les danseurs pour des projets personnels et notamment sur le nu.

En 2016 il est Lauréat du concours Estée Lauder pour une photo sur la sensibilisation des femmes sur le cancer du sein.

En savoir plus sur l’artiste : www.jeanclaudesanchez.com

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14 mai 2019

Extrait d'un shooting

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14 mai 2019

Moi Magazine

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moi70

moi71

13 mai 2019

Winnie Harlow

winnie

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