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Jours tranquilles à Paris

14 septembre 2020

Exposition Pierre et Gilles. Actuellement à la Galerie Templon

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Photos : Noémie

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14 septembre 2020

La Grèce achète 18 Rafale en pleine crise avec la Turquie.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé samedi que le pays allait renforcer son armée, rapporte Ekathimerini. L’avion de chasse français s’ajoute à quatre nouveaux hélicoptères et surtout au recrutement de 15 000 soldats d’ici cinq ans. Le chef du gouvernement s’exprimait à l’occasion d’un discours sur les priorités économiques de l’an prochain. Le fait de commencer son intervention par les questions de défense illustre le niveau de tensions avec la Turquie dans la Méditerranée de l’Est. “Ankara menace les frontières orientales de l’Europe et sape la sécurité au croisement sensible de trois continents”, a déclaré M. Mitsotakis alors que la Turquie est accusée de rechercher du pétrole et du gaz naturel dans une zone revendiquée par Athènes et Chypre. “Les pays de la région doivent surmonter leurs désaccords, notamment sur la sécurité, les ressources énergétiques et les questions maritimes, par des moyens diplomatiques et pacifiques”, a commenté Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat américain en visite à Chypre. Il a assuré que les Etats-Unis étaient “profondément préoccupés” par le comportement de la Turquie.

14 septembre 2020

La Trinitaine

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14 septembre 2020

Vu d’Allemagne - Ce que le procès de “Charlie Hebdo” et de l’Hyper Cacher révèle de la France

DER SPIEGEL (HAMBOURG)

Quelle civilisation ? Quelle identité ? Le procès de “Charlie Hebdo” et de l’Hyper Cacher cristallise le fossé s’étant ouvert dans la société française, observe cet auteur allemand. Qui, en raison du degré de polarisation du débat politique, n’est guère optimiste quant au chemin que le pays prend.

Emmanuel Macron a pris la parole [le 4 septembre] devant le Panthéon, lieu de mémoire dédié aux morts illustres de l’histoire de France, lieu de consensus. La République est indivisible, a-t-il martelé. Un vieux mantra censé redonner courage.

Comme souvent dans la rhétorique politique française, la formule n’en est pas moins problématique. Car elle pose une norme : la République doit être indivisible, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs pour tous. Il convient de tendre vers ce but. Sauf que, dit comme ça, on a l’impression d’entendre un état des lieux qui ne cadre pas avec la réalité.

De fait, un fossé s’est ouvert entre ce que la France aimerait être et ce qu’elle est vraiment. Car, en réalité, la société française d’aujourd’hui est plus clivée que jamais, aux prises avec l’islamisme, le nouvel antisémitisme, le racisme et le travail de mémoire sur son passé colonial.

La France fait peur aux Français. Peut-être aimeraient-ils croire Macron quand celui-ci parle d’unité. Seulement voilà, plus il en parle, plus la France s’enferre dans un doute dont elle ne parvient pas à s’extraire.

Conjurer l’effroi

Tout récemment, ce doute s’est cristallisé dans le procès, qui vient de s’ouvrir, des complices présumés des auteurs des attentats perpétrés contre le journal satirique Charlie Hebdo et le supermarché Hyper Cacher. Ce procès se veut historique : pléthore d’accusés, pléthore d’audiences, toutes filmées pour la postérité.

De grandes attentes pour une procédure pénale contre des complices, pour la plupart de petits délinquants sans lien avec l’islamisme. Comme si l’on avait intenté le procès de Nuremberg contre les chauffeurs et les secrétaires du IIIe Reich.

Les textes de loi, le droit, les témoignages peuvent-ils conjurer l’effroi qui étreint encore la France aujourd’hui ? Telle est la promesse [de ce procès]. Seulement, si l’on en juge par l’ambiance qui règne dans le pays, l’espoir ne fait plus vivre.

Au lendemain des attentats de janvier 2015, le pays était plus uni qu’il ne l’avait jamais été depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La France se reconnaissait et reconnaissait ses valeurs dans l’éthique des victimes. “Je suis Charlie”* : le slogan a été repris spontanément à l’unisson, l’esprit anarchiste des caricatures du journal correspondant à l’un des marqueurs de l’identité française, la liberté.

Seulement voilà, le slogan a eu une foule d’effets indésirables, faute de débat sur qui est en fait Charlie. Car être Charlie implique de faire montre du courage qu’ont eu les victimes de l’attentat. Or, qui peut, en toute bonne foi, s’y dire prêt à tout instant ?

Tout le monde ne peut pas être “Charlie”

Charlie s’inscrit dans une tradition bien française qui permet de brocarder tout et tout le monde. Ici, chaque curé est un pédéraste en rut, chaque policier, un facho. Lorsque le monde entier s’est ému de l’image du cadavre d’Alan Kurdi, Charlie lui a dédié un dessin représentant sa dépouille au pied d’une publicité pour les menus enfants de McDonald’s, avec pour légende : “Si près du but”.

Mais tout le monde ne peut pas être Charlie. Et beaucoup qui n’étaient pas pris en compte dans le débat ne le souhaitent d’ailleurs pas.

Comme Danièle Obono, députée de La France insoumise, tête de Turc de l’extrême droite, qui a du mal avec Charlie. Ce qui lui a valu les foudres d’Éric Zemmour, journaliste polémiste marqué très à droite. Plus tard, dans une interview, Danièle Obono, qui est noire, s’est vu demander si elle n’avait pas éprouvé de la tristesse après les attentats. Elle y a vu, et il y a de quoi, une remise en question de son humanité, une manière de l’ostraciser, comme si on lui avait demandé : “Massacrer de la sorte des personnes sans défense, vous trouvez ça bien ou mal ?”

Cet été, Danièle Obono était dessinée à demi nue, enchaînée, dans les pages de la revue de droite Valeurs actuelles, dans une fiction estivale sur la traite des Noirs au XVIIIe siècle. Danièle Obono a porté plainte. L’idée-force de cette fiction était de rappeler que les Africains avaient participé, eux aussi, à la traite des Noirs, ce que tout collégien sait, mais qui est martelé ici. Le sous-entendu est clair : “Nous autres, les Blancs, ne sommes pas les seuls coupables.”

Comme si des Français ne pouvaient pas être des tueurs islamistes

Qui sont les victimes, qui sont les meurtriers ? Voilà à quoi se résume le débat sur Charlie aujourd’hui en France. Autant dire que toutes les conditions sont réunies pour qu’il tourne en rond longtemps. Car personne n’explore, n’éclaire, n’enseigne véritablement l’histoire du colonialisme, de la guerre d’Algérie, de la Françafrique. Le besoin est criant d’une exposition grand public sur les tenants et les aboutissants, les promesses, les migrations, mais aussi la propagande qui imprègne les rapports de l’Hexagone avec le Maghreb et l’Afrique noire.

Les habitants des banlieues n’ont pas non plus vraiment voix au chapitre. La tuerie de Charlie a été considérée comme un acte extérieur, perpétré par des puissances étrangères – alors que ce n’est que partiellement vrai.

La réaction politique de François Hollande, le président d’alors, a consisté à déchoir de leur nationalité les auteurs des attentats. Comme si les Français ne pouvaient pas être des tueurs islamistes parce que ça leur était interdit – on retrouve ici le fossé entre ce que les Français sont censés être et ce qu’ils sont parfois.

L’écrivain Marc Weitzmann suit avec une vive inquiétude l’évolution culturelle et politique de l’Hexagone. Dans son livre Un temps pour haïr [éd. Grasset, 2018], il explique que c’est le refus d’affronter un antisémitisme qui a toujours existé et connaît aujourd’hui une résurgence rapide qui a conduit à cette situation délétère.

La vision d’une France immémoriale, rurale, patriarcale

C’est comme si, dit-il, les vieilles idéologies du communisme et du gaullisme s’étaient dissoutes, laissant apparaître ce qu’il y avait dessous, ce que personne ne voulait voir ou entendre : une haine originelle des Juifs et de la modernité – la vision désolante, mais qui hante toujours le pays, d’une France immémoriale, rurale, patriarcale. À quoi s’ajoute le refus et l’incapacité de la gauche libérale de réagir à la montée de l’islamisme.

Si elle partait d’une bonne intention, la solidarité avec les migrants a occulté les projets politiques des prédicateurs et de leurs fidèles. Les attentats ont ajouté une nouvelle dimension à la confusion idéologique ambiante, une forme de théâtralité de la violence et de la haine, et un militantisme qui, selon Marc Weitzmann, conforte la haine de soi de nombreux intellectuels. Comme dans les années 1930, on admire les hommes d’action et on méprise les rhéteurs modérés, une dureté et une intransigeance nouvelles s’emparent du pays.

Les uns voient partout un passé colonial glissé sous le tapis, les autres sont persuadés de la réalité d’un “grand remplacement” qui verrait les “Gaulois de souche” se faire supplanter par des populations venues d’Afrique.

Une théorie conspirationniste à succès lancée par l’extrême droite et colportée notamment par l’écrivain Renaud Camus, à coups de tweets quasi quotidiens, pianotés depuis son château dans le sud de la France. Les deux camps sont unis par la même aspiration à une virilité retrouvée : l’islamiste et l’extrémiste de droite se retrouvent dans la vénération de la figure du combattant et le dégoût que leur inspirent les femmes fortes, les hommes doux et les personnes non binaires.

C’est une lame de fond qui prend forme en France, une lutte pour la civilisation et l’identité. Comment crée-t-on la confiance et brise-t-on le silence ? Quels sont les extrêmes qui polluent le débat au lieu de le favoriser ? Qui est Charlie ?

* En français dans le texte.

Nils Minkmar

Source

Der Spiegel

HAMBOURG http://www.spiegel.de

14 septembre 2020

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14 septembre 2020

Femmes - Adieu toilettes publiques, la révolution du pisse-debout est en marche

THE GUARDIAN (LONDRES)

Voilà quelques années que le Shewee, un accessoire permettant aux femmes de se soulager debout, est commercialisé. Mais, raconte The Guardian, le Covid-19, en imposant la fermeture de toilettes publiques et en attisant les craintes d’être contaminé dans ces mêmes lieux d’aisance, a fait s’envoler les ventes.

Avant, Natasha Bright ne pouvait cacher son effroi en voyant ses amies enchaîner les bières. Elle avait profité de l’assouplissement du confinement pour les rejoindre au parc pour boire un coup avec elles, mais une pensée la hantait : “Et si j’ai envie de faire pipi ?”

Même problème quand elle promenait son chien dans le [parc national de] Peak District près de chez elle à Sheffield [à l’est de Manchester]. Avec la fermeture des toilettes publiques, qui se font désormais de plus en plus rares, et celle des pubs et des cafés, elle n’avait plus que deux options : se retenir ou dénicher un buisson. “Faire pipi en extérieur peut vite tourner à la catastrophe”, déplore la jeune femme de 33 ans, chargée de communication pour une association caritative.

On met plus longtemps que les hommes à remonter notre pantalon, il faut éviter les orties, et puis quelqu’un pourrait nous voir… C’est l’angoisse ! Quand j’avais le choix entre boire et devoir aller derrière un buisson, ou ne rien boire et attendre d’être à la maison, c’était vite vu !”

“Je peux faire pipi aussi facilement que mon copain”

Puis l’une de ses amies lui a parlé d’un objet testé lors d’un festival : une sorte d’entonnoir en carton grâce auquel les femmes peuvent uriner dans un récipient. “Au début, ça m’a bien fait rigoler”, raconte-t-elle. Mais suite au confinement, elle a finalement acheté un Shewee, un petit objet en plastique livré dans sa boîte de transport, qui permet d’uriner debout. “Grâce à ça, je peux faire pipi aussi facilement que mon copain”, se réjouit-elle.

Natasha Bright n’est pas la seule à avoir opté pour cette solution. Les ventes du Shewee ont bondi de 700 % depuis le début du confinement selon le fabricant. D’autres entreprises ont connu des succès similaires : les ventes du Pee Pocket, une version en carton, ont progressé de 800 %, et celles du Tinkle Belle et du pStyle ont également enregistré de fortes hausses.

D’après Sam Fountain, qui a inventé le Shewee à la fin des années 1990 alors qu’elle était encore étudiante en design de produit, on assiste en quelque sorte à une révolution du pisse-debout :

Utiliser les toilettes publiques ne pose aucun problème aux hommes. Mais pour les femmes, c’est différent. Nos fesses touchent tout et n’importe quoi, les files d’attente sont interminables. Un jour, en observant un applicateur de tampon, je me suis dit que ça serait super de pouvoir faire pipi à travers.”

Elle a ensuite perfectionné cette idée simpliste et conçu une sorte d’entonnoir à placer sous la vulve, muni d’un tube permettant de diriger l’urine loin du corps.

Elle pensait que le Shewee serait populaire chez les clubbeuses, mais le produit a rencontré un franc succès auprès des fans d’activités extérieures, des personnes souffrant de problèmes de vessie ou de mobilité, ayant du mal à s’asseoir, et auprès de celles qui passent beaucoup de temps sur la route.

Maintenant, avec la pandémie, on est plus souvent dehors qu’auparavant, mais ça soulève une grande question : où est-ce que je vais bien pouvoir aller aux toilettes ? En quelques clics, Google vous donne la solution : le Shewee.”

Même si de nombreuses toilettes publiques sont de nouveau ouvertes, la crainte de les utiliser persiste. Mais se faire repérer avec la culotte autour des chevilles fait encore plus peur. “J’entends souvent des filles dire qu’elles ne veulent pas aller faire pipi derrière un buisson parce qu’on pourrait voir leurs fesses”, explique Sam Fountain. “Surtout par les temps qui courent : les gens prennent des photos, les publient sur internet et se moquent.” Avec l’assouplissement du confinement, prendre en photo les gens en train d’uriner pour les tourner en ridicule sur les réseaux sociaux est devenu pour certains le nouveau sport national. Ceux qui vivent près des parcs sont évidemment choqués de voir des gens pris la main dans le sac, en train de se soulager dans leurs poubelles, leurs allées, voire devant leur porte. Certains journaux ont même publié des photos de femmes, fesses et visage floutés, accroupies derrière une poubelle ou un buisson.

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Avant la révolution industrielle, tout le monde s’accroupissait

Yvonne Taylor a investi dans un pisse-debout quand on lui a diagnostiqué une cystite interstitielle, une affection chronique de la vessie qui lui donne envie d’uriner toutes les quinze minutes. Il était accompagné d’une petite pochette, comme un urinal de poche. Même si l’objet l’a sortie de quelques situations délicates, elle le trouve difficile à utiliser. “Il faut quand même baisser son pantalon et sa culotte parce que sinon ça goutte partout, donc ce n’est pas plus discret. Autant s’accroupir derrière un arbre”, regrette-t-elle. Pisser debout, “ce n’est pas fait pour moi”, poursuit-elle. “Les hommes y arrivent parce qu’ils ont l’habitude, mais pour les femmes, ce n’est pas naturel.”

À ce propos, pourquoi, au Royaume-Uni, les hommes urinent-ils debout et les femmes assises ? “Les pratiques varient beaucoup selon les cultures, il n’y a vraiment pas de façon unique d’uriner”, explique Barbara Penner, enseignante en sciences humaines architecturales à l’école d’architecture Bartlett de l’University College, à Londres, et auteure du livre Bathroom [“Toilettes”] :

En général, ces pratiques ne sont pas déterminées par l’anatomie, mais dictées par la culture et la société.”

On pense qu’avant la révolution industrielle tout le monde s’accroupissait. Les robes à crinoline par exemple, qui étaient très prisées à l’époque géorgienne, pouvaient sans doute également faire office de cabines de toilettes portatives, particulièrement pratiques à une époque où les sous-vêtements n’étaient pas encore moulants.

Un accessoire existant depuis le XVIIIe siècle

Même si le Shewee paraît ultramoderne, ce type de dispositif existe en fait depuis les années 1700. “Il s’agissait alors d’objets discrets que les femmes pouvaient glisser dans leur sac pour les utiliser en voyage. Il paraît même qu’on s’en servait à l’église, lorsque la messe s’éternisait”, raconte Barbara Penner.

Un siècle plus tard, l’ère victorienne est marquée par une vague de pudeur, avec une séparation stricte des sphères publiques et privées. Tandis que les hommes occupent la première, les femmes sont cantonnées à la seconde. “À l’époque, la femme parfaite n’arpentait pas les rues et n’aurait évidemment jamais avoué devoir aller aux toilettes”, explique Barbara Penner. Alors que les toilettes publiques pour hommes apparaissent dans les années 1840 en Grande-Bretagne pour faciliter la prévention des maladies, il faut attendre la fin du XIXe siècle pour voir se développer leur équivalent féminin, dont l’utilisation reste encore très controversée à l’époque.

Les femmes qui s’y rendaient étaient considérées comme des femmes publiques, ce qui revenait grosso modo à les traiter de prostituées.”

Aujourd’hui, plus aucun impératif moral n’interdit aux femmes de sortir au grand jour. Mais avec le déclin des toilettes publiques, dû aux coupes budgétaires, de nombreuses Britanniques se retrouvent tout de même en mal de petit coin. Elles restent cloîtrées chez elles par crainte ne pas trouver d’endroits où se soulager.

Une solution durable ?

Le Shewee est-il une solution durable ? Pour Mary Anne Case, qui enseigne le droit à l’université de Chicago et a effectué de nombreux travaux sur la réduction des disparités entre les toilettes publiques pour femmes et pour hommes, la plupart de ces produits restent problématiques : “Ils ne tiennent pas compte de l’anatomie, des pratiques et des habitudes féminines. Bien souvent, les concepteurs de ces objets cherchent juste à permettre aux femmes d’uriner comme les hommes.” La fermeture éclair sur les jeans des femmes, par exemple, n’est pas bien placée par rapport à leur urètre.

À bien des égards, on pourrait considérer le Shewee et autres modèles de ce genre comme une approche féministe “fonceuse” d’un enjeu de santé publique. Une sorte de version “faute de mieux, faisons comme eux” de l’égalité hommes-femmes. “On pense que tout ce que les hommes font est forcément bien parce qu’ils sont forts”, explique Mary Anne Case. “Mais bien souvent, ce n’est pas vrai.”

Utile pour la communauté trans

Des chercheurs ont ainsi montré qu’uriner assis pourrait être meilleur pour la prostate. Dans certains pays comme l’Allemagne et Taïwan, l’idée a rencontré un tel succès que le gouvernement en a fait une campagne de santé publique. Les Allemands ont même leur propre mot pour désigner les hommes qui urinent assis : Sitzpinkler. Mais les protestations ont été si violentes qu’en 2000 le sociologue Klaus Schwerma a consacré à la question un livre intitulé Stehpinkeln : Die Letzte Bastion der Männlichkeit ? [“Pisser debout, dernier rempart de la masculinité ?”].

En revanche, le pisse-debout s’est révélé très utile pour la communauté trans. Searah Deysach en vend depuis dix-neuf ans dans sa boutique en ligne FTM Essentials. “Nous avons des modèles neutres, comme le Go Girl et le pStyle, qui sont conçus pour les femmes cisgenres, et d’autres en forme de pénis, pour nos clients trans.” Elle a constaté une envolée des ventes dans les deux catégories.

“Tous les trans ne veulent pas faire pipi debout”, nuance Chase Ross, 20 ans, de Montréal. “Beaucoup d’entre eux n’ont pas envie de se plier aux normes. Mais d’autres ressentent le besoin d’uriner debout, ou bien souffrent d’une grave dysphorie de genre, alors le pisse-debout les aide vraiment à se sentir mieux, que ce soit une simple cuillère à médicaments ou une vraie prothèse à plus de 300 euros.”

Lorsque Chase Ross a fait sa transition, ces objets étaient encore méconnus. Désormais, il publie des vidéos éducatives sur YouTube et donne son avis sur les nouveaux modèles. D’après ses défenseurs, le Shewee est là pour faciliter la vie. Soma Gash, une auteure et artiste de 39 ans originaire [du comté] du Hertfordshire explique que l’objet s’est révélé “indispensable pendant sa grossesse car elle avait beaucoup plus souvent envie d’aller aux toilettes”. Désormais, elle se sent “libérée. Pouvoir faire pipi debout, vite et en toute sécurité, c’est le privilège masculin dont je rêvais”.

Jenny Stevens

14 septembre 2020

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14 septembre 2020

Boris Johnson justifie son revirement sur l’accord du Brexit pour faire face aux « menaces » de l’UE

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Un Brexit sans accord aura des « conséquences très significatives pour l’économie britannique », pas pour l’UE, a répondu le ministre des finances allemand, Olaf Scholz.

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a défendu samedi 12 septembre son intention de revenir en partie sur l’accord du Brexit face à la « menace » que l’Union européenne (UE) instaure un « blocus alimentaire » en Irlande du Nord. « Si nous n’acceptons pas les conditions de l’UE, l’UE utilisera une interprétation extrême du protocole de l’Irlande du Nord pour y imposer une frontière commerciale complète » entre la province et le reste du royaume, a justifié le premier ministre dans un texte publié par le Daily Telegraph.

Selon lui, Bruxelles pourrait non seulement imposer des droits de douane sur les produits arrivant dans la province britannique depuis le reste du pays, mais aussi instaurer « un blocus » et empêcher « le transport de denrées alimentaires vers l’Irlande du Nord ».

« Je dois dire que nous n’avions jamais sérieusement cru que l’UE serait capable d’utiliser un traité, négocié en toute bonne foi, pour instaurer un blocus sur une partie du Royaume-Uni ou qu’elle menacerait réellement de détruire notre intégrité économique et territoriale », accuse le leader conservateur.

« Ridicule »

Alors que les tractations pour éviter un « no deal » au 1er janvier sont dans l’impasse, Londres a imputé aux Vingt-Sept l’origine de la dispute, qui a envenimé cette semaine une nouvelle session de négociations et donne des inquiétudes quant à celles qui sont prévues la semaine prochaine à Bruxelles. La discorde a éclaté lorsque le gouvernement britannique a présenté au Parlement, mercredi 9 septembre, un projet de loi qui contredit en partie l’accord déjà signé encadrant la sortie du Royaume-Uni de l’UE – une manœuvre violant le droit international, a reconnu Boris Johnson, mais auquel il dit avoir été contraint.

« C’est ridicule. M. Johnson insiste pour avoir le beurre et l’argent du beurre », a jugé samedi, à la BBC, le député européen espagnol Luis Garicano, soulignant que les dispositions concernant l’Irlande du Nord étaient présentes dans l’accord que le premier ministre avait signé en janvier. Selon un rapport publié samedi matin par le Financial Times, plusieurs fonctionnaires britanniques auraient mis en garde Boris Johnson en janvier sur le fait que l’accord du Brexit, qu’il s’apprêtait à signer, comportait ce type de risques.

Le texte signé prévoyait que la province britannique reste pendant quatre ans soumise à certaines dispositions européennes, concernant notamment le commerce. Mais avec le controversé projet de loi examiné lundi par les députés britanniques, Londres pourra y prendre unilatéralement des décisions commerciales, contrairement à ce qui avait été initialement convenu. La situation s’est alors envenimée, l’UE affirmant qu’elle allait poursuivre le Royaume-Uni s’il ne retirait pas ses modifications d’ici à fin septembre. Vendredi soir, les dirigeants du Parlement européen ont menacé d’opposer leur veto à tout pacte commercial si Londres ne tenait pas ses promesses.

Confiance brisée

Un Brexit sans accord aura des « conséquences très significatives pour l’économie britannique », pas pour l’UE, a averti samedi le ministre des finances allemand, Olaf Scholz, à l’issue d’une réunion avec ses homologues européens à Berlin. Selon le commissaire européen Paolo Gentiloni, c’est à Londres de « rétablir la confiance » avec l’UE.

C’est au nom de cette confiance brisée que plusieurs députés conservateurs rebelles ont menacé vendredi, lors d’une chaotique réunion virtuelle, de ne pas voter le projet de loi, craignant que le revirement de Boris Johnson n’entame la crédibilité du Royaume-Uni sur la scène internationale.

« Nous ne pouvons pas laisser le pouvoir théorique de diviser notre pays entre les mains d’une organisation internationale », leur a répondu samedi Boris Johnson dans sa tribune, affirmant à leur intention qu’il était « vital » d’adopter le projet de loi pour « mettre fin à cette possibilité ». Déterminé à aller vite, le gouvernement de Boris Johnson entend entamer dès lundi le processus d’examen de son projet de loi à la Chambre des communes, où il dispose d’une majorité de 80 sièges.

La question de la province britannique d’Irlande du Nord a longtemps constitué l’un des points d’achoppement des négociations sur le Brexit, Londres craignant le retour à une frontière physique sur l’île d’Irlande, ensanglantée par trois décennies de « Troubles » jusqu’à la signature des accords de paix du Vendredi saint, en 1998.

« Nous ne sommes pas d’accord », écrivent dans le Sunday Times à paraître dimanche 13 septembre les anciens premiers ministres, Tony Blair et John Major, qui conduisaient la Grande-Bretagne lors des discussions de paix des années 90. « L’action du gouvernement ne protège pas l’accord du Vendredi saint, il le met en péril », déclarent-ils dans un texte à quatre mains, qualifiant de « non-sens » les explications de Boris Johnson. « Le monde regarde le Royaume-Uni avec stupéfaction (…) pendant que les actions de ce gouvernement lui font honte et embarrassent notre nation », ajoutent-ils.

14 septembre 2020

Milo Moiré

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13 septembre 2020

Auray. Nouvelle édition de « Tiens toi spray » à l’atelier Des gens déjantés

La 5e édition du rendez-vous « Tiens toi spray » a eu lieu samedi 12 et dimanche 13 septembre 2020 à l’atelier Des gens déjantés (DGD), rue Lionel-Huette, à Auray (Morbihan).

 

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Depuis fin août, l’atelier propose aussi une exposition d’Aphöne, de peintures réalisées au pochoir et de sculpture.

En prélude, vendredi dernier

En prélude à ce week-end, le lieu a accueilli vendredi 11, de 18 h à 21 h, une dédicace du livre de Violaine Pondard, Street art, les arts urbains en Bretagne, paru en mai aux éditions Ouest-France.

Un DJ set de FZR Sethi

Samedi 12 et dimanche 13, Diaspora crew a poursuivi sa fresque. Plusieurs autres artistes étaient présents, dont la Lorientaise Karina. Côté membres de l’association Des gens déjantés, les Alréens Aphöne et Zigma ont proposé une performance live. Également au programme, un DJ set de FZR Sethi.

Depuis fin août, l’atelier propose aussi une exposition d’Aphöne, de peintures réalisées au pochoir et de sculpture, une réflexion sur le thème de l’alter ego et du super héros.

Samedi 12 et dimanche 13 septembre 2020, de 14 h à 22 h, à l’atelier Des gens déjantés, au 1, rue Lionel-Huette. Port du masque obligatoire. Petite restauration sur place. Entrée gratuite. Rens. sur la page Facebook Des gens déjantés.

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