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Jours tranquilles à Paris

7 mars 2019

« Gilets jaunes » : l’ONU demande à la France d’enquêter sur « l’usage excessif de la force »

etonnement

Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, s’est dit étonné de voir la France citée « dans une liste entre le Venezuela et Haïti, où il y a eu des morts ».

La haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (et ancienne présidente du Chili), Michelle Bachelet, a demandé instamment à la France, mercredi 6 mars, une « enquête approfondie » sur les violences policières pendant les manifestations des « gilets jaunes ».

Mme Bachelet, qui s’exprimait devant le Conseil des droits de l’homme, à Genève (Suisse), a déclaré :

« Nous encourageons le gouvernement [français] à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force. »

Les « gilets jaunes » manifestent contre « ce qu’ils considèrent comme [leur] exclusion des droits économiques et de la participation aux affaires publiques », a déclaré Michelle Bachelet.

La haut-commissaire a aussi dénoncé les répressions violentes des manifestations qui se sont produites récemment, que ce soit en France, au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti :

« Les inégalités touchent tous les pays et même dans des Etats prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux. »

« Est-ce bien raisonnable ? », demande Christophe Castaner

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a réagi en début d’après-midi, se disant étonné de voir la France « [citée] dans une liste entre le Venezuela et Haïti, où il y a eu des morts ». « Est-ce bien raisonnable ? », s’est pour sa part demandé le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, sur Twitter, rappelant qu’il y a eu « 41 morts » en Haïti et que le président vénézuélien « Nicolas Maduro refuse l’aide humanitaire à son peuple ».

« On a toujours été extrêmement clairs : à chaque fois que cela est nécessaire, des enquêtes ont été lancées », a ajouté M. Griveaux, lors du compte rendu du conseil des ministres. Il a fait état de 162 enquêtes ouvertes à la date du 1er mars.

Quant à l’appel au dialogue prôné par Mme Bachelet, le porte-parole a estimé : « C’est précisément ce qu’on fait avec le grand débat national. » Cependant, « lorsque les Nations unies s’expriment, (…) la moindre des choses, c’est de les écouter et de les prendre en considération », a souligné M. Griveaux.

Mercredi soir, le premier ministre, Edouard Philippe, a estimé que la France « n’a pas attendu » l’ONU « pour faire la lumière » sur les faits de violence qui ont émaillé les défilés des « gilets jaunes ». « En France, on a un Etat de droit », a-t-il ajouté, estimant qu’« il faudra expliquer à madame le haut-commissaire [sic] l’ensemble des faits d’extrême violence » notamment contre « les forces de l’ordre » ou les « biens publics ».

Fin février, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe avait, elle, demandé à la France de « suspendre l’usage » du lanceur de balles de défense (LBD), accusé d’occasionner de graves blessures aux manifestants.

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7 mars 2019

Bruce Weber - photographe

bruce weber

7 mars 2019

David Bailey

7 mars 2019

Twitter, un outil aussi utile qu’opprimant pour les femmes

Par Pauline Croquet, Marie Slavicek

Si le réseau social reste l’une des plateformes en ligne les plus propices au cyberharcèlement et à l’acharnement de meute, de nombreuses féministes estiment aussi qu’elles s’y sont affirmées.

Insultes, menaces, harcèlement… Pour de nombreuses femmes, Twitter, c’est un peu le Far West du Web. Un lieu hostile où elles ne se sentent ni les bienvenues ni en sécurité.

Fin 2018, Amnesty International dénonçait « un espace où le racisme, la misogynie et l’homophobie prospèrent sans entrave ». Dans une précédente étude, l’ONG qualifiait le réseau social d’« endroit toxique pour les femmes ». Plus de 62 % des femmes interrogées déclaraient avoir déjà été victimes de tweets abusifs – violents, agressifs, dégradants ou sexistes par exemple.

« Caisse de résonance »

L’affaire de la Ligue du LOL – du nom d’un groupe privé Facebook composé de journalistes et de communicants accusés d’avoir organisé des campagnes de dénigrement, notamment envers des consœurs sur Twitter –, a non seulement mis une nouvelle fois en lumière le potentiel de nuisance de la plateforme, mais elle a aussi montré l’étendue et le caractère systémique du cyberharcèlement.

« Quand on est une femme et qu’on exprime une opinion dans un espace public, on attire forcément de la haine », résume la militante féministe et antiraciste Mélusine.

Mais paradoxalement, beaucoup d’utilisatrices considèrent aussi le réseau social comme un outil privilégié pour faire entendre leur voix. Une étude sur l’activisme féministe numérique parue en avril 2018 dans le European Journal of Women’s Studies souligne que nombre de femmes ayant contribué à des hashtags sur le harcèlement sexuel estiment que :

« En dépit des risques et de l’hostilité sur ces sites, Twitter et les plateformes en ligne constituaient des espaces plus sûrs et plus faciles pour s’engager dans le militantisme féministe que des lieux hors ligne tels que la rue, les lieux de travail, les écoles, la famille et les amis. »

Bibia Pavard, historienne spécialiste des féminismes, abonde : « Twitter a servi de caisse de résonance aux concepts féministes et les a popularisés bien au-delà des cercles militants. » Pour l’universitaire, ce qu’on appelle le « féminisme de hashtag » a permis de bâtir une communauté sans que les individus s’impliquent forcément dans des mouvements ou des associations : quand on tweete en ajoutant #BalanceTonPorc pour dénoncer une agression sexuelle ou #PayeTonUtérus pour témoigner de violences gynécologiques, on porte, de fait, un message féministe.

Démocratisation de concepts

Toutes les femmes porte-étendard de ces hashtags et combats sur Twitter n’ont pas commencé comme féministes aguerries sur la plateforme, bien au contraire. C’est là qu’elles ont souvent appris à l’être, ou du moins à l’affirmer.

« Je me suis beaucoup formée sur Twitter », assure la militante LGBT + Mx Cordélia. « Il y a quelques années, je ne réagissais pas directement, mais je découvrais et partageais des articles. Twitter permet de démocratiser, de partager certains concepts et de s’y reconnaître. » « Mansplaining », « manspreading », « charge mentale » ou « culture du viol » sont autant de termes que Twitter a contribué à vulgariser, y compris chez leurs détracteurs.

« J’AI TROUVÉ DES MOTS POUR QUALIFIER MES EXPÉRIENCES ET POUR ME PENSER EN TANT QUE SUJET POLITIQUE »

Des utilisatrices racontent également qu’elles ont peu à peu assumé leur militantisme parce que d’autres leur ont servi d’exemple. « Twitter m’a permis d’accéder à la parole d’autres afroféministes, j’ai pu connaître un féminisme qui se souciait des problématiques spécifiques à mon vécu, qui abordait les corrélations entre race, classe et genre avec l’intersectionnalité. En d’autres termes, j’ai trouvé des mots pour qualifier mes expériences et pour me penser en tant que sujet politique », analyse l’auteure et blogueuse Laura Nsafou, connue aussi sous le pseudonyme Mrs Roots.

Le partage massif d’expériences communes n’est certes pas nouveau. Mais grâce à sa logique de flux et par le jeu des mots-clés, Twitter permet de faire émerger et de visibiliser une problématique.

« Une question sociale prend de l’importance, est reconnue comme telle à partir du moment où elle concerne beaucoup de monde. Twitter permet de faire nombre, quand il est précisément reproché aux féministes de parler au nom d’une petite minorité de femmes », explique Bibia Pavard. « Les harceleurs et les trolls antiféministes sont en quelque sorte la preuve par l’exemple de la nécessité de nos combats », estime de son côté Valérie Rey-Robert, féministe très présente sur Twitter et autrice du blog Crêpe Georgette et du récent ouvrage Une culture du viol à la française (éditions Libertalia, février 2019).

A l’effet de nombre s’ajoute le sentiment qu’il existe de la sororité sur le réseau social : messages de soutien, défense des victimes envers des tiers ou encore campagnes de signalement de contenus problématiques, des pratiques émergent.

Valérie Rey-Robert ajoute :

« Quand “Libération” a sorti l’affaire de la Ligue du LOL, on a vu à l’œuvre un lobbying féministe extrêmement fort qui a permis de diffuser l’article très largement. Par le jeu des “retweets” et des “j’aime”, on crée une force beaucoup plus puissante qu’il y a dix ans. »

Twitter s’avère aussi une alternative intéressante comparé à d’autres plateformes, notamment pour les personnes LGBT +. « Facebook, par exemple, est un réseau où l’on apparaît normalement sous sa vraie identité et sur lequel on côtoie de la famille, des proches, cela peut être délicat. Snapchat et Instagram restent encore des médias très centrés sur l’image, ce qui peut aussi gêner », analyse Mx Cordélia. Tandis que Twitter permet d’avoir des contacts sociaux tout en protégeant sa vie privée.

Risques de surexposition

Mais la solidarité ne protège pas certaines militantes de la lassitude et du cyberharcèlement. Si certaines arrivent à se préserver plus que d’autres, toutes déclarent subir de la violence pour leurs idées féministes et nombre d’entre elles consacrent énormément de temps à twitter. Une exposition qui croît avec le nombre d’abonnés. « Je ne peux pas être aussi spontanée qu’au début. Ma responsabilité a augmenté et tout prend vite de grandes proportions », constate Mx Cordélia.

Ces derniers mois, plusieurs ont même décidé de quitter Twitter, ou de ne plus s’y exprimer autant. Mx Cordélia reconnaît par exemple qu’elle « rentre moins souvent dans les débats pour se protéger du surmenage et parce qu’[elle] avai[t] l’impression parfois de tourner en rond ». Mrs Roots connaît « beaucoup trop » de femmes qui ont dû jeter l’éponge :

« J’aime rappeler le cas de la militante afroféministe Ms Dreydful, qui a été la cible de cyberharcèlement répété, venant autant de militants de gauche que de droite, mais aussi de féministes blanches, et évidemment de fascistes. Son départ s’est soldé par l’arrêt de son blog, et je me dis souvent que, d’une certaine manière, ils l’ont privée autant de sa parole que de ce qu’elle voulait nous apporter. »

Autre exemple, plus médiatisé et qui a conduit à la condamnation de deux harceleurs, celui de la journaliste Nadia Daam. Attaquée en masse après une chronique, elle a quitté Twitter par « hygiène mentale », pour n’y revenir que brièvement, afin de commenter les accusations portées contre la Ligue du LOL.

Une autre militante souhaitant rester anonyme pour ne pas souffler sur les braises de son cyberharcèlement, qu’elle a mis plus d’un an à endiguer, explique :

« Je suis revenue sur Twitter mais je ne twitterai jamais autant ni avec la même ferveur qu’avant. La plateforme fera toujours planer une menace. Son système même encourage l’humiliation, les jeux de petites phrases. Je ne veux pas participer à ça et du coup je me construis autrement dans mon féminisme ».

Par exemple en chroniquant des livres ou en se déplaçant sur d’autres réseaux sociaux – qui ont eux aussi leurs limites – comme Instagram.

Pour Valérie Rey-Robert, le jeu en vaut tout de même la chandelle : « Quand je vois le monde dans lequel je vivais il y a vingt ans et celui dans lequel je vis aujourd’hui, je me dis que, oui, ça vaut le coup. »

7 mars 2019

Sexy Imagination

saahooting

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7 mars 2019

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saint laurent

7 mars 2019

Serge Gainsbourg avec Jane Birkin, avec Bambou

birkin

bambou

7 mars 2019

La grande angoisse des acheteurs devant la voiture du futur

voiture22

Par Éric Béziat - Le Monde

Alors que le salon automobile de Genève ouvre ses portes, mardi 5 mars, avec des modèles de plus en plus électriques et connectés, une enquête de Deloitte révèle l’indécision des consommateurs européens face à des choix nouveaux pour eux.

Avant, les choses étaient plutôt simples pour l’acheteur d’automobile. Quel prix ? Quelle puissance ? Quelle ligne ? Quelle énergie, essence ou diesel ? Telles étaient les questions à se poser avant de signer son chèque. Mais ça, c’était avant : avant le « dieselgate » et la complexification fiscale ; avant l’autopartage et le bannissement programmé de certaines voitures des villes ; avant la superconnectivité automobile ; avant l’arrivée massive des modèles électriques, avec leurs multiples variantes (à batteries, hybride, hybride rechargeable, hybride léger, à hydrogène).

Le salon de Genève, grande foire annuelle des nouveautés automobiles, qui ouvre ses portes à la presse et aux professionnels, mardi 5 mars, illustre cette intrication de l’offre. A côté des bolides sportifs et des véhicules haut de gamme, qui font la tradition du rendez-vous genevois, les marques multiplient les motorisations alternatives et toutes les variations du véhicule électrifié destiné à la mobilité de demain.

Des marques aussi diverses qu’Aston Martin, Kia, Mercedes, Citroën, Skoda, Toyota, Volkswagen s’apprêtent à présenter des concepts ou des nouveautés mettant en avant cette électrification généralisée. Même les Peugeot 208 et Renault Clio – les deux modèles les plus vendus en France, dont les nouvelles versions seront des vedettes du salon – auront une déclinaison à batteries. Signe des temps, les organisateurs ont élargi cette année les catégories autorisées à exposer aux « fournisseurs en relation avec la mobilité routière » et aux « prestataires de mobilité connectée issus de l’électronique ».

Comment le consommateur européen envisage-t-il de s’approprier ce nouvel univers automobile ? Le géant mondial du conseil aux entreprises, Deloitte, publiait, lundi 4 mars, une étude sur l’acceptation de la voiture du futur. L’enquête a été menée en Europe de l’Ouest auprès de 10 000 personnes interrogées dans sept pays représentant 72 % du marché européen : Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni.

Intérêt grandissant et vraie méfiance

On y découvre que l’acheteur potentiel aborde cette modernité avec un intérêt grandissant et une vraie méfiance. En ce qui concerne le choix de la motorisation, la tradition perdure. La prochaine voiture sera, pour la majorité des Européens, une essence ou une diesel classique, à l’exception des Italiens, qui sont prêts, à 58 %, à opter pour des motorisations alternatives. Les Allemands sont les plus conservateurs, avec 63 % des personnes interrogées qui veulent rester dans l’ancien monde de la belle mécanique ronronnante.

Et les Français ? D’après l’étude, 54 % d’entre eux envisagent d’acquérir un véhicule à essence ou diesel traditionnel. Mais les lignes bougent vite. L’an dernier, dans un baromètre équivalent, ils étaient encore 62 % à ne pas vouloir franchir le pas de l’électrification. Pour ce qui est des autres aspects de la voiture du futur, le scepticisme prévaut.

LE CLIENT POTENTIEL EST PERDU DANS UNE JUNGLE DE QUESTIONS QUI, POUR S’Y ORIENTER, NÉCESSITENT DE GRANDES COMPÉTENCES TECHNIQUES

Les Européens restent méfiants quant à la sécurité des voitures autonomes et demandent une forte surveillance des Etats en la matière (entre 59 % et 73 % des sondés, selon les pays). Hormis les Italiens, ils ne sont pas convaincus que la connectivité leur apportera des bénéfices (c’est le cas de 64 % des Français et de 65 % des Allemands).

Conclusion : le consommateur a surtout l’air de nager dans le flou. Cela n’a rien d’étonnant : il est perdu dans une jungle de questions qui, pour s’y orienter, nécessitent de grandes compétences techniques, une maîtrise des problématiques environnementales et une vision panoramique des politiques publiques en cours et à venir.

« L’électrique, est-ce si bien que ça ? »

Florilège de questionnements du moment : « Je voudrais savoir si une voiture électrique est vraiment intéressante pour moi, ou si je continue avec l’essence en 2019 », se demande un internaute sur un forum de discussion automobile. « Avec l’engouement pour l’électrique, je me pose de plus en plus de questions, ajoute un autre candidat à l’achat. Je réfléchis sérieusement à passer à l’électrique en 2019. Je pense gagner sur les frais d’entretien. Enfin, je pense ! D’où ma question : l’électrique, est-ce si bien que ça ? »

Carole, quinquagénaire francilienne, sort d’une concession auto : « Je viens de faire faire trois devis pour changer ma voiture diesel. Mais je ne sais toujours pas ce qui sera le mieux pour moi. Probablement pas l’électrique… Je crois que je vais encore garder mon véhicule quelques mois. »

« Autant les acheteurs n’hésitent pas dans les choix de carrosserie – le SUV est prédominant –, autant ils peuvent être perdus, sceptiques ou attentistes en matière de motorisation », confirme Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem de l’automobile. Pour l’heure, en France, les acheteurs choisissent l’essence, qui représente 58 % des immatriculations sur les deux premiers mois de 2019 (contre 53 % il y a un an), le diesel comptant désormais pour 35 %, et l’ensemble des modèles électrifiés (hybrides et 100 % électriques) pour 7 %. « Mais l’histoire n’est peut-être pas finie, poursuit M. Neuvy. Les vendeurs de voitures voient en ce moment revenir des clients mécontents d’avoir quitté le diesel pour l’essence qui leur coûte beaucoup plus cher à l’usage. »

« Le client est passé d’un véhicule couteau suisse, capable de tout faire, à une multiplicité de choix qui peut se révéler anxiogène, note François Roudier, directeur de la communication du Comité des constructeurs français d’automobiles. Aujourd’hui, on compte 5 000 modèles différents disponibles sur le marché français ! » « Il y a un travail de pédagogie à accomplir auprès des candidats à l’achat en partant de leur usage, souligne Lionel French Keogh, directeur général pour la France de Hyundai, seul constructeur à proposer toutes les motorisations possibles, de l’électrique à batteries jusqu’à l’hydrogène. Une hybride peut être un mauvais choix si vous ne faites que de l’autoroute. Un diesel peut être la bonne option si vous roulez plus de 30 000 kilomètres par an. »

7 mars 2019

Ren Hang à partir d'aujourd'hui à la MEP... Qu'on se le dise !

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7 mars 2019

Gisèle Bündchen

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