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Jours tranquilles à Paris
16 mai 2017

Ils l'ont fait...

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16 mai 2017

Esprit de la Ve République, es-tu (encore) là ?

Par Françoise Fressoz

Emmanuel Macron est un adepte du régime né en 1958 et veut en retrouver l’esprit – efficacité et rassemblement. Mais est-ce encore possible, alors que la fonction présidentielle s’est dégradée sous ses prédécesseurs ?

Ce qu’il y a d’un peu magique dans les institutions très régaliennes de la Ve République, c’est qu’à chaque nouvel arrivant, on se plaît à croire à un nouveau départ. Parce que le style, c’est l’homme, Emmanuel Macron a rompu, dès la passation des pouvoirs, avec les travers de ces prédécesseurs. Il n’a pas exposé sa famille à l’excès, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait en 2007. Il n’a pas revendiqué d’être un « président normal », comme s’y était risqué François Hollande en 2012.

Ces présidents-là étaient humains, trop humains. Lui non. Ce qu’il a voulu d’emblée, c’est réarmer la fonction avant d’entamer son ambitieux projet de « transformation » et de « refondation ».

Emmanuel Macron n’a pas le droit à l’erreur, il le sait, il le dit. « Faire » président tout de suite était son grand souci. Non seulement pour compenser son jeune âge, mais aussi pour rompre avec tout ce qui avait nui à ces prédécesseurs : le manque de verticalité, l’excès de quotidienneté, le trop plein de verbe qui masquait l’absence de dessein.

Contrairement aux candidats de gauche qui rêvaient d’une VIe République, le nouveau président est un adepte de la Ve. Il veut en retrouver l’esprit – efficacité et rassemblement – au moment où beaucoup osent la comparaison avec 1958. Mais il y a du chemin à refaire, tant la fonction présidentielle s’est dégradée.

Contrairement à ses deux prédécesseurs, le nouveau président a pu observer de près le fonctionnement de l’Elysée avant d’être élu, puisqu’il y a exercé pendant deux ans la fonction de secrétaire général adjoint. Auprès de François Hollande il a vu comment un président perdait de sa substance en devenant « le débiteur des actions du quotidien ».

Présidence césarienne

Il a mesuré aussi l’inextinguible capacité de résistance de la haute fonction publique. Tout son vade-mecum en découle. Sous son quinquennat, promet-il, les directeurs d’administration centrale devront faire allégeance. Une révolution que Nicolas Sarkozy avait envisagée, avant de renoncer.

Le nouvel élu assure vouloir reconquérir le « temps long » et « maîtriser le cap », ce qui est une gageure à l’heure des chaînes d’information en continu. Il jure qu’il laissera son premier ministre gouverner, ce qui est plus facile à dire qu’à faire. Chacun des ministres sera régulièrement évalué, ce que François Fillon, alors premier ministre, avait tenté de faire sans grand résultat. Le chef de l’Etat ira lui-même rendre compte une fois par an devant le congrès, alors que Nicolas Sarkozy et François Hollande ne s’y étaient exprimés qu’une seule fois.

Emmanuel Macron veut lutter par tous les moyens contre l’impuissance publique, c’est pourquoi il ne réclame pas seulement un exécutif qui rende compte, il veut aussi une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

On le comprend, mais déjà certains le soupçonnent de vouloir exercer une présidence césarienne peu en phase avec les aspirations participatives du XXIe siècle. « Les citoyens auront droit au chapitre, ils seront écoutés », a- t- il promis, dimanche 14 mai. Mais comment ?

15 mai 2017

Le coût du risque

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L'édito  de Didier Micoine - Le Parisien

Edouard Philippe a sans doute bien pesé le pour et le contre, et calculé les risques de sa décision. Accepter le poste de Premier ministre que lui a offert Emmanuel Macron est en tout cas un sacré pari pour le maire LR du Havre. Certes, il avait appelé le nouveau chef de l’Etat à oser la transgression, et il est donc cohérent en plongeant lui-même dans le bain. Mais à un mois des élections législatives dont le résultat est imprévisible, cela ressemble à un saut dans le vide. Si la droite l’emporte le 18 juin, les dirigeants des Républicains ne voudront certainement pas laisser les clés de Matignon à celui qu’ils considèrent désormais comme un traitre. François Baroin, qui aura mené la bataille, réclamera la place. Et vu la façon dont Macron a imposé sa candidature à l’Elysée (contraignant au final Hollande à renoncer à se représenter), on peut penser que le nouveau président n’hésitera pas beaucoup à sacrifier son tout récent Premier ministre. Pour qu’Edouard Philippe aille au-delà du mois d’essai à Matignon, il faudra vraiment que La République en Marche casse la baraque aux législatives.      

15 mai 2017

Investiture de Macron : les premiers noms du cabinet présidentiel

Par Solenn de Royer, Cédric Pietralunga, Bastien Bonnefous

La première partie du cabinet du nouveau président a été annoncée dimanche, en marge de la cérémonie d’investiture.

« Macron ? Ce sera une gauche techno, gestionnaire, fille de l’improbable accouplement de Michel Rocard avec Dominique Strauss-Kahn. » La sentence, qui émane d’un haut fonctionnaire (étiqueté à droite) résume assez bien l’esprit avec lequel Emmanuel Macron entend constituer le cabinet qui va l’entourer à la présidence de la République. Depuis son irruption en politique, lorsqu’il est devenu secrétaire général-adjoint de l’Elysée en 2012, l’énarque promotion Senghor (celle du hollandais Gaspard Gantzer et du sarkozyste Sébastien Proto) aime s’entourer de technos plutôt jeunes, surdiplômés comme lui et souvent passés par la strauss-kahnie. Plusieurs de ceux qui l’ont épaulé chez En marche ! devraient ainsi le suivre à l’Elysée, à l’image d’Ismaël Emelien, son conseiller spécial, ou de Sibeth N’Diaye, son attachée de presse.

Pragmatique, le nouveau chef de l’Etat devrait néanmoins s’entourer de personnalités plus aguerries ou plus politiques. Parmi les cinq membres de son cabinet officiellement nommés dimanche 14 mai, on trouve ainsi deux sexagénaires rompus aux arcanes de l’administration et de la diplomatie. Selon son entourage, le chef de l’Etat n’hésitera pas non plus à faire appel à des hommes qui n’ont pas participé à sa conquête de l’Elysée. « Regardez Patrice Strzoda, il n’était pas dans sa campagne et il devient son directeur de cabinet, pointe Christophe Castaner, député des Alpes-de-Haute-Provence et compagnon de route de M. Macron. Emmanuel nous échappe, c’est normal. Les proches vont devoir le laisser partir, faire de la place pour les autres. »

Secrétaire général de l’Elysée : Alexis Kohler, 44 ans

Les proches d’Emmanuel Macron l’affirment : Alexis Kohler est le seul que le chef de l’Etat « traite d’égal à égal ». « Il a trouvé aussi intelligent que lui », justifie l’un. « Il le rassure et lui fait confiance », explique un autre. A 44 ans, ce diplômé de Sciences Po, de l’Essec et de l’ENA remplace Jean-Pierre Jouyet au poste stratégique de secrétaire général de l’Elysée, bras droit du président, et occupera l’un des bureaux les plus proches du sien. Décrit comme « toujours positif », « loyal », il aurait réussi l’exploit de « ne se fâcher avec personne », selon un fin connaisseur des rouages de l’Etat.

Avant d’arriver au poste le plus puissant de l’administration, M. Kohler est passé par la direction du Trésor, le Fonds monétaire international et l’Agence des participations de l’Etat. En 2012, il est recruté par Pierre Moscovici pour prendre la tête de son cabinet à Bercy. Emmanuel Macron, qui l’a repéré lorsqu’il était lui-même secrétaire général-adjoint de l’Elysée, lui demande de le rejoindre quand il est bombardé ministre de l’économie, à l’été 2014. Les deux hommes deviennent vite amis et concoctent ensemble la loi Macron.

Lorsque le Touquettois démissionne du gouvernement, Alexis Kohler décide de partir dans le privé. Il s’expatrie à Genève, où il prend la direction financière du croisiériste italien MSC. S’il n’a pas de fonction officielle chez En marche !, il œuvre néanmoins dans l’ombre, met la main au programme et fait office de recruteur pour M. Macron. Sa promotion à l’Elysée vient récompenser une loyauté sans faille et une discrétion qui fait le malheur de la presse.

Directeur de cabinet : Patrick Strzoda, 64 ans

« C’est le meilleur des préfets ! » Ce cri du cœur émane d’un des plus fins connaisseurs de la fonction publique. A 64 ans, Patrice Strzoda est nommé directeur de cabinet du président de la République. Comme ses prédécesseurs, ce pur produit de la préfectorale dirigera le palais et suivra les questions régaliennes. Ancien préfet de la région Bretagne et de la zone de défense et de sécurité Ouest, ce sportif amateur de golf fit respecter l’ordre d’une main de fer au moment des manifestations contre la loi El Khomri, au risque d’une escalade dans les violences. En décembre 2016, il devient l’éphémère directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve à Matignon, avant d’être nommé préfet de la région Ile-de-France entre les deux tours de la présidentielle. Un poste auquel il a dû renoncer avant même de l’occuper.

Avant d’arriver à Matignon, puis à l’Elysée, cet énarque (promotion Léonard de Vinci) s’était peu engagé politiquement, ne devant sa carrière ni à la droite, ni à la gauche. « Il est extrêmement apprécié dans le corps, observe l’un de ses collègues préfet. Personne n’en dira du mal car il n’a aucun ennemi. Manuel Valls l’adore, Bernard Cazeneuve l’adore. Et apparemment, Emmanuel Macron l’avait repéré aussi. » En 1992, Patrice Strzoda a dirigé le comité d’organisation des JO d’Albertville. Avant la Bretagne, il fut préfet de Corse (2011-2013), l’un des postes les plus délicats de la préfectorale, préfet des Hauts-de-Seine (2009-2011), préfet des Hautes-Alpes (2002-2004) ou encore des Deux-Sèvres (2005).

Conseiller diplomatique : Philippe Etienne, 61 ans

Il se préparait à partir comme ambassadeur à Moscou après presque trois ans à Berlin. Finalement, Philippe Etienne, 61 ans, restera à Paris aux côtés du nouveau président comme conseiller diplomatique. Un poste stratégique, le plus puissant et le plus exécutif en matière de politique étrangère, où, comme le résume un diplomate, « on donne des instructions à tout le monde sauf au président ». Ce choix d’Emmanuel Macron rappelle combien l’Europe, et notamment la relation avec Berlin, sera prioritaire dans sa politique.

Ex-élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé de mathématiques, licencié en sciences économique, cet ancien énarque de la promotion Voltaire (la même que François Hollande), est aussi un polyglotte diplômé en serbo-croate, qui manie aussi bien l’anglais que l’allemand, l’espagnol, le russe et le roumain. De Belgrade au début des années 1980 à Bonn comme premier secrétaire puis Moscou (chef des services culturels et scientifiques) il part ensuite à Bruxelles, auprès de l’Union Européenne, comme premier conseiller, puis à Bucarest comme ambassadeur entre 2002 et 2005, et joue un rôle clé dans le processus d’adhésion de ce pays. Il revient à l’UE comme ambassadeur entre 2009 et 2014 après avoir dirigé pendant deux ans, entre 2007 et 2009, le cabinet de Bernard Kouchner.

S’il lui manque une longue expérience directe du Moyen-Orient et des Etats-Unis, son équipe encore en voie de constitution d’une dizaine de personnes devrait y suppléer. Dans un quinquennat où les enjeux européens seront centraux, la nomination de Philippe Etienne est une garantie pour le Quai d’Orsay de garder la haute main sur ces dossiers, alors même que l’on parle d’un super-ministère des affaires européennes dépendant directement de Matignon.

Conseiller spécial : Ismaël Emelien, 30 ans

« C’est le meilleur stratège politique de Paris », assure Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, un think tank libéral qui a nourri le programme d’Emmanuel Macron lors de la campagne. Pourtant, le nouveau conseiller spécial du chef de l’Etat n’a pas connu que des succès. C’est notamment lui qui avait piloté, à l’époque pour le compte de l’agence Havas, la campagne du très autoritaire président vénézuélien Nicolas Maduro en 2013, à l’issue de laquelle l’héritier de Chavez l’avait emporté de justesse, avec seulement 50,6 % des voix.

Etudiant à Sciences Po, « Isma » n’a que 19 ans lorsqu’il se fait vamper par Dominique Strauss-Kahn, qui enseigne alors à l’école de la rue Saint-Guillaume. Embarqué dans la campagne de la primaire de 2006 – que DSK perdra –, il rejoint ensuite Gilles Finchelstein à la fondation Jean-Jaurès, qui lui apprend le métier de politologue. C’est là qu’il rencontre pour la première fois Emmanuel Macron, qui vient d’intégrer la banque Rothschild. Le courant passe immédiatement, les deux hommes ne se quitteront plus.

Durant la campagne, Ismaël Emelien est celui qui a disséqué l’opinion, mis au point la stratégie, décidé des meetings. Il est devenu le sparring partner préféré de M. Macron, qui lui fait une confiance absolue, ce qui est rare chez lui. A l’Elysée, le jeune homme, qui détonne dans l’entourage avec ses grosses lunettes, sa barbe de trois jours et sa doudoune sans manches, devrait continuer à conseiller dans l’ombre le chef de l’Etat, loin des médias qu’il évite de côtoyer.

Communication : Sylvain Fort, 45 ans

Normalien et agrégé de lettres classiques, Sylvain Fort va s’occuper de la communication du nouveau président, comme cela a été le cas durant la campagne. Passé par BNP Paribas – il fut notamment la plume de son PDG Michel Pébereau – et DGM Conseils, l’agence de communication de Vincent Bolloré et de Bernard Arnault (LVMH), il avait monté sa propre agence, Steele & Holt, avant de finalement proposer ses services à Emmanuel Macron à l’été 2016, lorsque celui-ci a quitté le ministère de l’économie pour se lancer dans la course à l’Elysée.

« Sylvain, c’est quelqu’un d’extrêmement brillant, mais aussi de très impatient, assure l’un de ses anciens patrons. Il avait du mal à rester plus de six mois dans la même entreprise, il veut que ça bouge. » Féru de musique classique, auteur de livres sur Puccini, le successeur de Gaspard Gantzer va désormais devoir gérer les mots et les images du chef de l’Etat, qui aime penser sa communication dans les moindres détails.

Au Château, il sera épaulé par deux conseillères presse, qui ont, elles aussi, fait la campagne du candidat Macron. Sibeth N’Diaye, remarquée dans le documentaire de Yann L’Hénoret « Les coulisses d’une victoire », traitera des affaires nationales. Elle a rencontré Emmanuel Macron au ministère de l’économie, où elle s’occupait déjà des relations presse de son prédécesseur, Arnaud Montebourg. Les déplacements à l’étranger seront, eux, gérés par Barbara Frugier, passée par Bercy et par Matignon durant le quinquennat.

14 mai 2017

Et maintenant, au boulot....

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14 mai 2017

Quelques photos de la passation de pouvoirs de François Hollande à Emmanuel Macron

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14 mai 2017

"Je ne céderai sur rien dans les engagements pris devant les Français" : regardez le discours d'investiture d'Emmanuel Macron

Il avait assuré qu'il s'agirait d'un moment "simple, clair et amical". Une semaine après le second tour de l'élection présidentielle, dimanche 14 mai, François Hollande a remis les clés de l'Elysée à son successeur, Emmanuel Macron, avant de quitter le palais présidentiel.

14 mai 2017

Remonter les Champs-Elysées dans un 4x4 militaire, tout un symbole...

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Une première. C’est à bord d’un véhicule militaire qu’Emmanuel Macron, tout juste officiellement investi président de la République, a remonté les Champs-Elysées pour aller raviver la flamme du Soldat inconnu. Le symbole est fort. Alors que des doutes s’étaient élevés lors de la campagne du candidat Macron sur sa capacité à traiter des dossiers régaliens et de Défense, le nouveau président a tout de suite endossé son costume de chef des armées. Malgré l’état d’urgence, c’est dans ce 4X4 entièrement découvert qu’il a tenu à saluer la foule. Une façon d’affirmer qu’il entend clairement assumer les risques liés à ses fonctions. Alors bien sûr, la pluie, qui avait marqué dès le début le quinquennat Hollande, n’a pas été totalement absente de cette cérémonie, mais Macron a voulu montrer d’emblée que le changement, c’est bien maintenant. 

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14 mai 2017

Investiture d'Emmanuel Macron

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14 mai 2017

François Hollande => Emmanuel Macron

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