une idée de sortie pour les Fêtes de fin d'année : "Désirs" la nouvelle revue du Crazy Horse de Paris
Meurtre à l'extincteur (Extrait de l'homme à tête de chou)
Pour éteindre le feu au cul de Marilou
Un soir n'en pouvant plus de jalousie
J'ai couru au couloir de l'hôtel décrocher de son clou
L'extincteur d'incendie
Brandissant le cylindre
D'acier je frappe paf et Marilou se met à geindre
De son crâne fendu s'échappe un sang vermeil
Identique au rouge sanglant de l'appareil
Elle a sur le lino
Un dernier soubresaut
Une ultime secousse
J'appuie sur la manette
Le corps de Marilou disparaît sous la mousse.
Pistolet à images
Je vous parle souvent de mon "pistolet à images". Il y a un peu plus de trois ans j'ai acheté un camescope qui me permet de réaliser des clips et de photographier. Il est léger et pas encombrant. Lorsque je vais voir des expositions ou réalise des reportages vidéos j'utilise ce que j'appelle familièrement mon "pistolet à images". C'est moins lourd que mon Nikon et surtout plus pratique. Vous savez tout maintenant sur mon "pistolet à images"... photos à l'appui !
"L'homme à tête de chou" (Serge Gainsbourg) - Vu hier soir au Théâtre du Rond Point
Album-concept sorti en 1976, échec critique et public à l'époque, L 'Homme à tête de chou est aujourd'hui considéré comme culte et majeur dans l'œuvre de Serge Gainsbourg. À l'initiative de Jean-Claude Gallotta et Jean- Marc Ghanassia, Alain Bashung a enregistré cette nouvelle version comme un dernier projet, avant de nous quitter le 14 mars 2009.
La conversation artistique que Jean-Claude Gallotta avait commencée avec Alain Bashung et l'œuvre de Serge Gainsbourg ne s'est pas interrompue au printemps dernier sous prétexte que l'un a rejoint l'autre au purgatoire des irréductibles. (...) Avec ces deux seigneurs- là, Jean-Claude Gallotta veut encore partager le goût de l'exigence, de la gravité et de la légèreté mêlées, d'un positionnement artistique de plus en plus radical.
Sur la scène de l'Homme à tête de chou, pas de fantaisisme : une nuit de lune narquoise en guise d'atmosphère, forcément bleu pétrole. Besoin de rien d'autre. Des corps dans décor. A eux de propager le parfum de mort et d'amour qui traverse les mots et la musique de Gainsbourg, et l'histoire de la petite garce Marilou, insaisissable shampouineuse qu'un homme « aveuglé par sa beauté païenne » fera disparaître sous la mousse.
En douze tableaux et avec quatorze danseurs, enlacée à l'œuvre des deux maîtres, mais «leur absence en héritage », la danse entreprend, dit le chorégraphe, « de faire percevoir quelque chose de la douleur latente qui parcourait ces deux artistes en même temps que leur formidable énergie ».
Sur le plateau nu où le rituel se déroule, une danse sex-symboliquement pas très correcte, violente et bourrée d'amour, douloureuse parfois, et qui marche au seul carburant qui vaille: le désir.
Jean Claude Galotta (novembre 2009)
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Marilou et l'extincteur d'incendie
Photo : Jacques Snap (1981)
En mémoire de Solange : modèle décédée accidentellement
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Petit abécédaire, pour Alain Bashung (extrait)