« Amoureux des cabarets » et chausseur érotique, le chausseur s’improvise metteur en scène dans le temple parisien du nu chic.

Baiser lesbien en stilettos à semelle rouge, nonne pénitente s’effeuillant sur talons aiguilles face à un crâne, projection de croix sur corps dénudés : le chausseur Christian Louboutin, metteur en scène invité du Crazy Horse, veut secouer le temple parisien du nu chic.

Symboles de l’érotisme et de l’élégance à la française, le Crazy Horse et le célèbre chausseur, créateur des talons aiguilles à semelle rouge au succès international, s’associent pendant trois mois, du 5 mars au 31 mai. Après Dita von Teese et la princesse Clotilde Courau de Savoie en meneuses de revue d’exception, Christian Louboutin est le premier créateur de mode invité à revisiter le show avec une revue inédite, Feu. Associé à la chorégraphe Patricia Folly, Christian Louboutin signe notamment quatre tableaux qui mettent en scène des Crazy Girls en escarpins de 12 cm, dans des univers inédits, du hip hop au baroque Renaissance, sur des musiques originales dont une composition de David Lynch.

Avec La Pénitente, show très ésotérique, Louboutin joue résolument la carte de la provocation, dans l’esprit du fondateur du Crazy, Alain Bernardin, qui s’est donné la mort en 1994. Apparaissant en robe de bure et interrogeant un crâne humain, la danseuse en bottes à talons aiguilles s’effeuille ostensiblement avant d’enjamber de manière très explicite un prie-Dieu, tandis que des croix chrétiennes à l’infini sont projetées sur son corps dénudé. « C’est un tableau sur la dualité et l’acceptation de sa sexualité. Le Crazy Horse était déjà subversif et ne m’a pas attendu pour cela », a estimé le chausseur qui s’est inspiré d’une vanité du peintre espagnol Francisco de Zurbaran (1598-1664), dont l’œuvre est marquée par un profond mysticisme.

Andrée Deissenberg, directrice du Crazy Horse, rappelle qu’Alain Bernardin a déjà proposé un tableau à connotation ésotérique et religieuse au début des années 1980 en mettant en scène une nonne s’effeuillant à côté d’un cercueil. Diversement commenté, ce numéro avait toutefois été rapidement retiré du spectacle.

Christian Louboutin revisite aussi un numéro ancien du Crazy Horse : à bord d’une capsule spatiale, une danse lascive entre deux « girls » dénudées en stilettos pailletés se termine par un baiser lesbien. « Dès l’âge de 13 ans, j’ai vu beaucoup de spectacles. Je me suis toujours intéressé aux souliers des danseuses et à la partie inférieure du corps », a expliqué le chausseur, qui estime que « tous les sentiments peuvent s’exprimer dans le langage des jambes, des cuisses et des fesses ». Dans un autre numéro inédit, six danseuses dont on ne voit que les jambes et les fesses se livrent à une séance d’aérobic en talons aiguilles à semelle rouge.

De cette association éphémère avec le Crazy Horse, Christian Louboutin, « amoureux des cabarets », réfute toute démarche marketing : « C’est juste un retour aux sources. » (source : L’Orient. Le Jour.com)

Photos prises dans mon studio - Paris 15

Helmut Newton

Helmut Newton réalise en 1976 au Lancaster la série " Saddle". Des photos pour le magazine masculin Adam publié par Vogue.

Une des photos fut mise en vente par Christies qui definit la série comme suit:

"Newton a été fasciné par les connotations possibles des produits de luxe et méticuleusement conçu, présentés au faubourg Saint-Honoré, Paris, dans le showroom d'Hermès spécialiste de lasoie et de la selle. Ici, à côté des plus beaux vêtements à la mode, des accessoires et des sacs, ont été finement cousues les selles en cuire, harnais et brides. En 1976, Newton a trouvé sa possibilité de faire un roman-photo pour Vogue Hommes sur la charge érotique qu'il avait identifié dans cet équipement équestre en cuir méticuleusement exécuté. Il imagine et exécute une série d'images dans lesquelles son modèles adopte des jeux élégamment stylisées de soumission et de domination dans une parodie spirituelle de la photographie fétiche conventionnelle. "

Helmut Newton, lui-même décrit son travail au Lancaster.

"Ceci a été shooté dans un bel hôtel de Paris pour un magazine pour hommes appelé Adam que Vogue a publié à l'époque. Eh bien, j'ai toujours considéré Hermes comme le plus grand dans le monde ... boutique avec son fouet, selles et éperons. Nous avons passé une après-midi là, la sélection toutes sortes de choses et nous sommes retourné à la chambre d'hôtel, où j'ais mis en scène une fille qui fait de l'équitation sur une autre. Dans une photo en particulier, une fille a un fouet entre ses dents. Elle avait l'air super. Mais je pense que M. . Hermes a eu une crise quand il a vu les photos. Beaucoup d'annonceurs font des crises quand ils voient ce que je fais avec leurs produits (Kaplan, Michael entretien Graphis:.. Helmut Newton Sept / Oct 2002)..

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