Jugé raciste, « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu » ne sortira pas aux Etats-Unis
Malgré son immense succès en Europe, « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » ne sortira pas aux États-Unis. Selon « Le Point », les distributeurs américains ne veulent pas diffuser la comédie de Philippe De Chauveron, la jugeant raciste. « Ils ont une approche culturelle très différente de la nôtre. Nos contacts l'ont trouvé politiquement incorrect. Jamais ils ne se permettraient aujourd'hui de rire sur les Noirs, les Juifs ou les Asiatiques. Ils sont évidemment excités par le succès du film, mais ils refusent de le diffuser tel quel. Ils savent que cela va d'emblée créer de trop grandes polémiques chez eux », a expliqué Sabine Chemaly, la directrice internationale des ventes de TF1, au site. Même accueil frileux en Grande Bretagne où le long métrage pourrait, comme aux États-Unis, faire l’objet d’un remake plus en adéquation avec la culture anglo-saxonne.
Triomphe au box-office
Comédie traitant des mariages mixtes, « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » raconte les aventures d’un couple (Christian Clavier et Chantal Lauby) qui voient leurs quatre filles épouser, un noir, un juif, un chinois et un musulman. Avec 12 millions d’entrées, le film a triomphé dans les salles françaises. Le succès était également au rendez-vous en Europe et particulièrement en Allemagne où il est en tête du box-office. Une suite est prévue pour 2016.
Une exposition, un regard : "Sade. Attaquer le soleil"
La semaine prochaine, ce sera chaud à Paris avec l'ouverture de l'exposition "Sade : attaquer le soleil" au musée d'Orsay à partir du 14 octobre (jusqu'au 25 janvier). On pourra y admirer des oeuvres de Goya, Géricault, Ingres, Rops, Rodin ou Picasso inspirées par l'oeuvre de l'écrivain sulfureux de la seconde moitié du 18e s. à l'origine (malgré lui) du sadisme. Seront abordés les thèmes de la férocité et de la singularité du désir, de l'écart, de l'extrême, du bizarre et du monstrueux, du désir comme principe d'excès et de recomposition imaginaire du monde, à travers des oeuvres de Goya, Géricault, Ingres, Rops, Rodin, Picasso… ça promet, non ?
Et pour lancer l'affaire, le musée a demandé à deux artistes vidéo de réaliser une sorte de mood board concernant l'expo et leurs ressenti vis-à-vis de Sade.
Et ils y sont allés franchement : des corps nus s'imbriquent et s'étreignent devant leur caméra, en gros plan... Pour être directement dans le bain !
Extrait d'un shooting - recherche personnelle (la guerrière)
Toshio Saeki est un illustrateur japonais né en 1945 renommé pour ses estampes érotiques... à découvrir
Dans ses deux artbook Chimushi il mélange allègrement Japon moderne et Japon traditionnel avec une préférence pour le bestiaire fantastique japonais puisque nombre de ses estampes voient des accouplements improbables entre fantômes, démons et humains. Ses personnages sont le plus souvent soient soumis à des situations violentes (viol, meurtre, torture...) soient s'abandonnent dans des délires érotiques empreints au contraire de grande délicatesse.
Théâtre : Champions de l'illusion - Ce soir au Théâtre Clavel
Des sourires de façade qui cachent un envers du décor peu reluisant. L'auteur et metteur en scène Franck Victor multiplie les trouvailles dans Les champions de l'amour, plongée comique dans le quotidien d'une série à succès, où les bons sentiments se déclinent en rose bonbon. Entre actrices hystériques, droguées, ou nymphomanes, et équipes techniques en quête de gloire ou réduits en esclavage, les conflits se règlent en coulisses quand les sourires fleurissent à l'écran. D'autant plus qu'à l'extérieur des studios, la révolte sociale des français monte, et les starlettes préférées de nos dirigeants feraient de bonnes cibles. Rythme bien maîtrisé, dialogues percutants et utilisation bien pensée d'écrans sur lesquels défilent des épisodes de la série, font de cette comédie une des pépites de la rentrée. Aucun doute, Franck Victor, ex-coach d'acteurs de Hollywood Girls sur NRJ12, sait de quoi il parle, et ça se voit.
Les champions de l'amour. du jeudi au samedi, 21h30,
Théâtre Clavel Paris 19e.