Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
14 décembre 2017

Triomphe de César à Beaubourg

cesar22

Près de 1800 personnes se sont précipitées au Centre Pompidou pour découvrir une rétrospective attendue depuis des décennies. Seulement 150 convives, collectionneurs, historiens de l'art et proches ont dîné ensuite au cœur des collections.

Dès 19h, ce lundi 11 décembre à Beaubourg s'annonçait particulier, pour ne pas dire historique. Malgré la pluie froide d'hiver, une foule incroyable se pressait pour accéder à la Galerie 1 au niveau 6, soit tout en haut de l'escalator dessiné comme un trait rouge par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, il y a 40 ans. Là, les attendait un grand homme de l'art qui était tout petit, un artiste expansif dans tout son décorum bohème, un personnage parisien qui incarnait Saint-Germain-des-Prés en ses heures glorieuses de l'après-guerre, un trublion né à Marseille monté à Paris avec son accent, son charme espiègle et ses expressions intraduisibles, un gai luron qui cachait son angoisse sourde dans une frénésie de travail. Bref, un mythe.

Paris avait donc enfin rendez-vous avec César, né César Baldaccini le 1er janvier 1921 à Marseille dans le quartier populaire de la Belle-de-Mai, «l'équivalent de Saint-Denis», dit-il dans un des nombreux films d'archives où il œuvre directement à l'usine de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). La rétrospective marque presque les 20 ans de sa disparition, de terrible maladie, le 6 décembre 1998 chez lui à Paris.

Cet événement fut longtemps l'Arlésienne des expositions. Artiste populaire, fêté, reconnu dans la rue, présent un peu partout dans l'espace public, César n'avait pas eu les honneurs de Beaubourg.

La rétrospective spectaculaire que lui consacrent, jusqu'au 26 mars, le monument parisien et le directeur du Musée national d'art moderne (Mnam), Bernard Blistène, est une sorte de revanche posthume à la Monte Cristo.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé?

César avait pourtant eu le Pavillon français de la 46e Biennale de Venise en 1995, grâce à l'insistance de Catherine Millet, tête d'ArtPress et femme de conviction qui lutta pour l'imposer aux institutions françaises et internationales: elle était là, lundi soir, tout sourire, dans sa sage robe prune d'héroïne bunuélienne. César avait eu son exposition au Jeu de Paume en 1997 grâce à l'historien de l'art et grand critique, Daniel Abadie: il était là, rond et jovial, qui discutait avec le jeune galeriste des Nouveaux Réalistes, George-Philippe Vallois, et savourait la reconnaissance d'un artiste qu'il défend depuis toujours (l'exposition continua sur sa lancée jusqu'en 1999, alla à Malmö, Milan, Mexico, Sâo Paulo et Montevideo). César exposa pourtant sa Suite milanaise, quinze coques de voitures Fiat Marea peintes de couleur monochrome selon la gamme du constructeur, à la Fondazione Mudima de Milan, du 15 mai au 10 novembre 1998 (elle fut présentée l'année suivante à Nice, Dijon et Bâle): elle est là cette Suite milanaise qui clôt en beauté le parcours.

1800 bronzes en 25 ans

Le gros du public, et quel public, restait longtemps, tout étonné de redécouvrir un homme aussi public que César.

Quelque 1800 personnes se sont empressées de venir à ce vernissage bondé et murmurant. Il ressemble, par son affluence, à celui, légendaire et beaucoup plus chic, de la première exposition César à la galerie Claude Bernard en 1959: chic en marine et œil vert, Claude Bernard était là lui aussi, plutôt du côté des Fers soudés et des sculptures défiant la pesanteur de leurs ailes de métal que de celui des Compressions et des Expansions qu'il rejeta d'instinct, se fâchant alors violemment avec son cher artiste.

Bronzés comme des transfuges de Marrakech, les galeristes Pierre et Marianne Nahon qui lui succédèrent dans la carrière de César, se désolaient «qu'il n' y ait qu'un seul bronze dans cette rétrospective, , alors que César en créa une quarantaine en vingt-cinq ans, chacun tiré à douze exemplaires, soit près de 1800 pièces disséminées dans le monde de l'art».

Pierre Nahon vient d'ailleurs de publier César, l'âge de bronze qui dresse un portrait vif du disparu: «Une barbe poivre et sel, broussailleuse, presque aussi compacte que ses compressions de filasses; au-dessus, deux yeux gris, graves, interrogateurs; c'est César au milieu des années 70 revenu à Paris, avec ses sabots, sa chemise à fleurs, son gilet de paysan, un peu étranger encore à son atelier de Montparnasse» (Éditions Galilée).

Pareille affluence n'est pas coutumière dans une exposition du Centre Pompidou, classiquement découpée en une succession de plus ou moins petites salles. «La jauge était de 400 personnes maximum en même temps pour Paul Klee, L'ironie à l'œuvre, souligne sa commissaire, Angela Lampe.

La scénographie complètement ouverte de la rétrospective César - une idée de Bernard Blistène, atténuée par Stéphanie Busuttil, dernière compagne de l'artiste et présidente hyperactive de la Fondation César, mise en œuvre avec talent par Laurence Le Bris - ouvre grand le regard. Il peut ainsi s'offrir une vision panoramique de l'œuvre. Cet espace large permet au public de se promener comme il l'entend, aussi longtemps qu'il l'entend, des Empreintes aux Championnes, des Fers soudés, beautés archaïques, aux Enveloppages si pop que tout le monde découvre avec stupeur.

L'Esturgeon, spectaculaire fer forgé et soudé de 1954 ouvre la visite comme un panneau de signalisation sorti de la nuit des temps: acheté à l'artiste dès 1955, ce trésor du Centre Pompidou était une révélation pour beaucoup, même pour Georges-Philippe Vallois qui ne le connaissait «qu'en photo».

L'éditeur José Alvarez, créateur des Éditions du Regard, de retour de Washington où exposait Anselm Kiefer, et l'artiste Gérard Fromanger.

D'Amos Gitai à Yoyo Maeght

Beaucoup de curiosité et d'étonnement, donc, dans ce public qui brassait toutes les catégories d'amateurs.

De la styliste Chantal Thomas, frange toujours bien noire, au céramiste, ébéniste, architecte d'intérieur, décorateur et designer, Olivier Gagnère. Du cinéaste israélien Amos Gitai, solitaire et concentré en diable derrière son écharpe rouge et noire, à l'artiste Jacques Villeglé, pétillant et rieur, avec son foulard de gentilhomme.

De François de Ricqlès, président de Christie's, fuyant les questions sur le Salvator Mundi de Léonard de Vinci vendu au prix record de 450,3 millions de dollars, le 15 novembre 2017 chez Christie's à New York, à François Sarkozy, frère cadet de l'ex-président de la République, élégance impeccable et sombre des beaux quartiers.

D'Adrien Maeght, sourire fané et front plissé d'héritier, à Yoyo Maeght, sa fille cadette et son challenger. D'Emmanuel Clavé, tous cheveux dehors comme une rock star, petit-fils du peintre Antoni Clavé et conseiller en patrimoine artistique, aux artistes joyeux d'une France jadis contestataire, Jean-Pierre Raynaud et Gérard Fromanger.

De Diane à Bernar Venet qui racontaient leur dernière visite à César, comment ils l'avaient «fait rire en lui racontant les déboires d'Arman avec ses 9 maîtresses et son épouse». De Jean-Paul Claverie, éminence de la Fondation Vuitton, tout heureux du succès de son exposition Le MoMA à Paris, à Guillaume Durand, personnalité télévisuelle mais ce soir-là, surtout le fils de Lucien Durand, né le 14 juillet 1920, fondateur de la galerie Lucien Durand qui fut la première à montrer César (on l'avait annoncé, mais l'âge s'est imposé).

Crazy Horse au menu

De Daniela Luxembourg, visage «nude» qui défend l'œuvre de César sur le marché américain et dans les collections huppées de New York, à Alfred Pacquement, qui fut un directeur du Mnam de 2000 à 2013 tendance minimaliste, donc sans mettre César à son programme (fair-play, il admirait le résultat). D'Albert Elbaz, merveilleux couturier qui laissa l'image d'un rêve fluide et féminin à la maison Lanvin, à la star des pâtissiers, Pierre Hermé, jeune marié comblé, qui soupirait que Ladurée ait emporté les macarons à empreintes et le gâteau en forme de sein, marron glacé et fine couche d'or, qui sont de délicieux produits dérivés César. Heureux élu des affaires, Francis Holder (Ladurée, Paul, etc) marchait le front haut, comme un guerrier.

À 21 heures, 150 convives quittèrent la rétrospective César pour gagner les collections permanentes où 14 tables avaient été dressées au milieu des chefs d'oeuvre. Un privilège absolu, jusque-là réservé aux dîners de gala de la Société des amis du Musée national d'art moderne (son nouveau président depuis septembre, Léopold Meyer, était là).

Sur une proposition de Stéphanie Busuttil, fine silhouette de sirène en pantalon noir à nageoires et léger corsage d'organza vert cru, ce dîner César, financé par la fondation, avait mis le midi au cœur des tables blanches: frais mimosa, romarin et thym bien verts.

Chaque table avait un nom de série: Serge Lasvignes , président du Centre Pompidou, était comme il se doit à la table Centaure, avec l'épouse de l'"artiste, Rosine Baldaccini, longs cheveux blancs et beau regard caché sous les sourcils; Bernard Blistène, commissaire de la rétrospective, architecte de son beau catalogue à fenêtres et directeur du Mnam, à la table Championne (il fit, sans notes, un discours épatant, digne du Prix d'éloquence du barreau); la blondissime Stéphanie Busuttil, légataire de l'œuvre et femme de tête derrière son joli minois nacré, à la table Fanny-Fanny; son époux, le galeriste belge bien connu d'ArtBasel et de toutes les grandes foires contemporaines, Sébastien Janssen, haute stature et sourire d'enfant, à la table Expansion; Jean-Pierre Raynaud, haut comme une girafe, à la table Expansion.

Chacun mangea religieusement son dessert, petit sein en or dont le galbe fut moulé sur le sein d'une danseuse du Crazy Horse par César le manuel. L'art, c'est décidément tous publics.

cesar23

cesar24

Publicité
14 décembre 2017

Extrait d'un shooting - le maïs

sexy

DSC_1780-ANIMATION

14 décembre 2017

Miles Aldridge

miles34

miles222

miles254

14 décembre 2017

Message des FEMEN

FEMEN - Le président égyptien Al Sissi est un être paradoxal. Il a éjecté un président, issu des Frères musulmans et jugé trop favorable aux bigots, mais il a conservé son ordre moral autoritaire. Les homosexuels sont harcelés, humiliés et jetés en prison. L'autre catégorie harcelée avec insistance est celle des femmes. Aujourd'hui, c'est donc Shyma, une jeune chanteuse de 21 ans qui en fait les frais. Arrêtée le 18 novembre, elle a depuis été jugée et condamnée à 2 ans de prisons fermes.  Dans le prophétique clip de sa chanson, Andy Zoroof (j'ai des problèmes), la chanteuse inciterait la jeunesse à la débauche. Dans l'Égypte ultra conservatrice d'Al Sissi, on ne plaisante pas avec la débauche. Le berceau de la danse orientale et le pays d'Oum Kalthoum s'érige dangereusement en tombeau des libertés individuelles. Petit à petit l'ordre moral assassine la culture. Shyma (et le réalisateur du clip, condamné pareillement') n'a commis aucun crime, sa présence en prison est scandaleuse, elle doit être immédiatement libérée
# FreeShyma!!

14 décembre 2017

Miss Tic - save the date

miss tic dedoicace

Publicité
14 décembre 2017

Le photographe de mode Bruce Weber à son tour accusé d'abus sexuels

Une plainte a été déposée par le mannequin Jason Boyce, pour des faits datant de 2014.

bruce weber

Bruce Weber à New York le 7 septembre 2017.

ABUS SEXUELS - Après Terry Richardson, un autre grand nom de la photographie de mode, Bruce Weber, est accusé d'avoir abusé d'un jeune mannequin, dans une plainte déposée à New York.

Selon la plainte déposée vendredi 1er décembre devant la Cour suprême de l'Etat de New York, Bruce Weber, 71 ans, qui a travaillé pour Vogue et aidé à forger l'image de marques comme Calvin Klein, Ralph Lauren et Abercrombie & Fitch, aurait abusé de ce mannequin, Jason Boyce, en décembre 2014, lors d'une séance photo dans son studio à Manhattan.

Bruce Weber aurait demandé à Jason Boyce, alors âgé de 28 ans, de se dévêtir avant de procéder à des attouchements et d'obliger le jeune homme à l'embrasser.

"Avec juste de la confiance, tu pourrais vraiment aller loin (...) Jusqu'où veux-tu aller? Quelles sont tes ambitions?" lui aurait murmuré le photographe, selon la plainte déposée par l'avocate californienne Lisa Bloom.

La plainte vise également l'agence de mannequinat qui employait Boyce et son patron, Jason Kanner.

La plainte affirme que Bruce Weber "a eu un comportement similaire avec d'autres mannequins masculins" qui lui auraient été envoyés par l'agence, Soul Artist.

"Trouble émotionnel"

Lisa Bloom a indiqué à l'AFP avoir reçu depuis vendredi "d'autres appels avec des plaintes similaires", sans plus de précision.

Après cette expérience, Jason Boyce dit avoir déménagé en Californie et renoncé au mannequinat, "redoutant une industrie dans laquelle M. Weber était considéré comme un photographe de premier rang et l'un des champions des mannequins masculins".

Jason Boyce réclame dommages et intérêts, invoquant le "trouble émotionnel" causé et des "pertes économiques" après son retrait de l'industrie de la mode.

En octobre, le photographe Terry Richardson, connu pour ses photos provocantes et soupçonné depuis des années de harceler sexuellement ses mannequins, avait été "lâché" par les magazines Vogue et Vanity Fair, propriétés du groupe Condé Nast.

Le groupe avait indiqué qu'il ne travaillerait plus avec Terry Richardson, qui s'est distingué notamment par son travail pour Yves Saint Laurent, Marc Jacobs ou Tom Ford, après un article dans le Sunday Times britannique le qualifiant de "Weinstein de la mode".

Depuis les révélations sur le producteur de cinéma Harvey Weinstein, accusé d'avoir violé, violenté ou harcelé plus d'une centaine de femmes, la liste d'hommes de pouvoir américains accusés d'abus sexuels, parfois pendant des années, ne cesse de s'allonger.

Les secteurs américains du divertissement, de la politique, de la culture et des médias sont les premiers concernés, avec des dizaines de personnalités accusées, qui ont pour la plupart été limogées ou suspendues.

14 décembre 2017

Ah que Johnny !

IMG_1102

IMG_1103

14 décembre 2017

Tourisme. Qui vient en Bretagne ?

IMG_1104

Qui sont les touristes qui viennent en Bretagne ? Ont-ils évolué depuis 2005 ? L'enquête menée par le comité régional du tourisme en Bretagne (*) a recensé le passage de près de 13 millions de touristes en 2016 et confirme le rétrécissement de la durée des séjours.

De dix jours en moyenne en 2005, la durée des séjours est passée à 7,5 jours en 2016, avec toujours un pic d'activité pendant la période juillet-août mais aussi davantage de nuitées à l'automne, notamment. L'autre enseignement majeur de cette étude concerne le maintien du nombre de nuitées dans l'hôtellerie traditionnelle (hôtels et campings), qui préservent leurs flux face à la poussée des hébergements non marchands (locations entre particuliers).

17 % d'étrangers

L'étude met également en évidence la diminution des visites de Franciliens (- 1 million depuis la dernière enquête de 2005) et l'intérêt grandissant pour la visite des sites naturels et les îles.

En Bretagne, en 2016, 83 % des nuitées étaient réservées par des Français, 17 % par des étrangers. En Finistère, la proportion d'Allemands serait passée devant celle des Anglais, d'après les statistiques établies par Océanopolis, premier site touristique payant de Bretagne, avec 415.000 visiteurs en 2016. Le parc de découverte des océans lance d'ailleurs, cette année, des traductions en allemand, en plus de celles en anglais. 46 % des touristes séjournent en famille, 42 % en couple, 14 % avec des amis et 4 % viennent seuls. La moyenne d'âge tourne autour de 39 ans.

Poussée de la réservation en ligne

L'automobile reste à 87 % le mode de transport le plus utilisé pour venir en vacances en Bretagne. 7 % des touristes utilisent le train, 6 %, le bateau, et 6 %, le camping-car. Les critères du choix d'hébergement sont d'abord la localisation, ensuite le prix et la possibilité de réserver en ligne, qui l'emporte sur les questions de décoration et de style ou d'offre adaptée aux familles.

La dépense moyenne par jour et par personne a augmenté en euros constants depuis 2005 (47,20 € par jour et par personne) pour un budget moyen des séjours de 1.222 €, stabilisé en raison de la diminution de nombre de jours passés en Bretagne.

Impact de la météo

Et l'impact de la météo ? Elle détermine évidemment l'organisation et la fréquence des courts séjours en dernière minute mais ne semble pas avoir d'impact sur le gros de l'activité touristique de juillet et d'août. Les touristes bretons consommeraient davantage durant les étés à la météo mitigée. Un avantage qui peut se perdre, en cas de conditions météo durablement dégradées, puisque les visiteurs adeptes de plus courts séjours peuvent plus facilement zapper et rejoindre un autre lieu de vacances.

Enfin, le taux de satisfaction après des vacances passées en Bretagne reste élevé puisque 61 % des touristes bretons se disent extrêmement satisfaits de leur séjour et 38 % plutôt satisfaits, 99 % des visiteurs ayant l'intention de séjourner de nouveau dans la région.

La Bretagne reste la troisième des 13 régions françaises les plus fréquentées.

* L'enquête « Reflet » a porté sur l'étude de 15.700 retours de questionnaires recueillis sur l'ensemble du territoire breton (143 points d'enquête) entre le week-end de Pâques et le 11 novembre 2016, à l'ouest d'une ligne Pornic/Château de Fougères.

14 décembre 2017

Milo Moiré

milo44

milo55

milo56

milo57

milo58

milo59

14 décembre 2017

Paris Match

match33

Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 40 > >>
Publicité