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Jours tranquilles à Paris
23 mars 2018

Mai-68 marque-t-il l’an I de la révolution sexuelle ?

Par Anne Chemin - Le Monde

A l’époque, Daniel Cohn-Bendit avait interpellé le ministre des sports sur les « problèmes sexuels des jeunes », mais la question a été peu abordée pendant le mouvement. C’est ensuite que la parole s’est peu à peu libérée.

« Jouissez sans entraves », « Plus je fais l’amour, plus j’ai envie de faire la révolution. Plus je fais la révolution, plus j’ai envie de faire l’amour »… Les graffitis inscrits sur les murs de Paris en mai 1968 ont construit une légende : ce joli mois marquerait l’an I de la révolution sexuelle.

Un mythe que déconstruit patiemment Michelle Zancarini-Fournel. « Il faut distinguer les représentations qui se sont imposées au cours des décennies qui ont suivi 1968 et les pratiques réelles de l’époque », prévient l’historienne, qui a dirigé, avec Philippe Artières, 68. Une histoire collective (1962-1981) (La Découverte, 2008).

En 1968, il y eut certes l’interpellation de Daniel Cohn-Bendit au ministre des sports de De Gaulle – « J’ai lu votre Livre blanc sur la jeunesse, en 300 pages, il n’y a pas un seul mot sur les problèmes sexuels des jeunes » – et les revendications du Mouvement du 22-Mars sur l’accès des garçons à la résidence universitaire des filles de Nanterre. Mais ce fut à peu près tout. « La question de la sexualité intéressait les étudiants en sociologie de Nanterre avant 1968, mais elle n’a quasiment pas été abordée lors des assemblées générales dans les universités, souligne Michelle Zancarini-Fournel. Et, dans le mouvement social, on en parlait peu ou pas du tout – sauf dans quelques entreprises de femmes. »

Les féministes aux avant-postes

C’est plutôt au cours des décennies qui suivent Mai-68 que la parole sur le corps et la sexualité, peu à peu, se libère. Les féministes sont aux avant-postes de ce mouvement qui bouscule la morale, la pudeur et la bienséance.

« Elles insistent sans relâche sur le fait que leur corps leur appartient, raconte Michelle Zancarini-Fournel. C’est d’ailleurs le titre d’un livre témoignage écrit par des femmes de Boston et publié en France en 1977 : Notre corps, nous-mêmes [Albin Michel]. Ces mouvements luttent surtout en faveur de la contraception et de l’avortement, mais, dans les “groupes de conscience”, la question de la sexualité est, elle aussi, abordée. »

Les mouvements féministes obtiennent gain de cause sur le terrain du droit : la contraception est autorisée sans restrictions, y compris pour les mineures, en 1974, et l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1975.

Mais les pratiques amoureuses et sexuelles sont beaucoup plus lentes à se transformer. « Elles évoluent par capillarité, sur la longue durée, souligne Michelle Zancarini-Fournel. Il y a bien sûr des basculements, mais, pour les repérer, il faut observer le comportement des couples sur deux ou trois décennies, comme l’ont fait les sociologues Michel Bozon et Nathalie Bajos. Ce n’est pas une cascade, c’est un cours d’eau qui s’écoule très doucement. »

Scénarios égalitaires

Pour Michel Bozon, auteur de Pratique de l’amour (Payot, 2016), ce lent mouvement a permis aux femmes d’augmenter « considérablement leurs marges de manœuvre » dans le domaine de la sexualité, résume-t-il dans Le Monde diplomatique de février.

Depuis les années 1970, la passivité féminine a cessé d’être la norme, le répertoire des pratiques sexuelles s’est élargi et des scénarios de plus en plus égalitaires ont émergé. Cette évolution s’inscrit dans un paysage nouveau, insiste-t-il : augmentation du niveau d’instruction des femmes, participation croissante au marché du travail, modification des équilibres au sein de la famille.

Les enquêtes permettent de mesurer l’ampleur de ces transformations. Depuis les années 1970, les caresses, la masturbation mutuelle ou la sexualité orale ont pris de plus en plus d’importance. En 1970, les deux tiers des Français déclaraient que leur dernier rapport sexuel avait eu lieu à l’initiative de l’homme alors que, dans les années 2000, les quatre cinquièmes d’entre eux disaient en avoir eu envie tous les deux.

« La hausse spectaculaire, entre les années 1970 et les années 2000, de la satisfaction que les femmes expriment à l’égard de leur vie sexuelle est liée à leur attitude désormais plus active au cours de l’interaction sexuelle », souligne Michel Bozon.

« Disciplines internes »

Peut-on pour autant parler de « révolution » ? Michel Bozon en doute. « Je suis réticent à qualifier de révolution les changements intervenus dans les conduites depuis les années 1960, ­estimait-il en 2002 dans la revue Mouvements. Cet usage routinier de l’expression “révolution sexuelle” procède d’une vision de la sexualité qui a vieilli. On ne se représente plus, à la façon de [Wilhelm] Reich ou de [Herbert] Marcuse, les comportements sexuels comme entravés par des contraintes sociales qu’il s’agirait simplement de lever pour permettre une expression libre des pulsions sexuelles. »

Plutôt que de révolution, Michel Bozon préfère parler du passage d’une sexualité construite par des « contrôles et des disciplines externes aux individus » à une sexualité reposant sur des ­ « disciplines internes ». L’autonomie, résume-t-il, l’a emporté sur la libre jouissance.

« Il ne s’agit pas d’une libération, mais d’une intériorisation et d’un approfondissement des exigences sociales, développe Michel Bozon. Les changements doivent sans doute être moins considérés comme une émancipation que comme une individualisation. Avec l’intériorisation des contrôles, l’individu doit établir lui-même ses normes et sa cohérence intime, tout en continuant à être jugé socialement. »

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23 mars 2018

Street Art - du côté de la Porte Brancion

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23 mars 2018

Peter Knapp

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Reportage photographique : J. Snap

Peter Knapp. Cite de la mode jusqu’au 10 juin. Du 9 mars au 10 juin, la Cité de la Mode et du Design met en lumière le travail de Peter Knapp, ce « faiseur d’images » qui a révolutionné l’histoire de la photographie de mode. L’exposition nous plonge dans cette période placée sous le signe de l’émancipation des femmes, dont le vestiaire opère un changement radical et vient marquer l’essor du prêt-à-porter.

Du 9 mars au 10 juin, la Cité de la Mode et du Design met en lumière le travail de Peter Knapp, ce « faiseur d’images » qui a révolutionné l’histoirede la photographie de mode. L’exposition nous plonge dans cette période placée sous le signe de l’émancipation des femmes, dont le vestiaire opère un changement radical et vient marquer l’essor du prêt-à-porter.

1960-1970 : Deux décennies de l’histoire de la mode marquées au fer rouge par un esprit impétueux, résolument moderne et épris de liberté. Témoin et acteur de cette période créative, audacieuse et parfois même irrévérencieuse, Peter Knapp bouscule, bouleverse et redéfinit les codes de la photographie de mode.

Désormais, la femme n’est plus un corps figé au service du vêtement elle est avant tout femme. Décorsetées, délestées de toute contrainte, ivres de liberté, c’est sous l’œil malicieux du photographe que les silhouettes féminines se muent et prennent leur envol. Des pavés parisiens à la plage. Glissées dans du Courrèges, du Yves Saint Laurent ou du Cardin, l’expo nousraconte leur émancipation à travers une centaine de photographies pour la plupart inédites.

« Je ne prends pas des photos, je fais des images », martèle Peter Knapp qui découvre la photo à l’école des Arts Décoratifs de Zurich. Son billet en poche pour Paris, il passe ensuite par les Beaux-Arts puis par l’Académie Julian, avant de devenir directeur artistique des Galeries Lafayette en 1953 et du magazine ELLE, trois ans plus tard. C’est d’ailleurs dans ce contexte que l’artiste fait ses premières photos de mode et propose un nouveau langage visuel où le mouvement fait désormais vivre le cliché, le modèle mais aussi le vêtement.

Retraçant son œuvre sur deux décennies, l’exposition s’articule autour de cinq thématiques : l’ivresse de la liberté, l’utopie photographique, la libération formelle, la volupté simple des corps et le temps de la mode. Ces thèmes sont mis en lumière grâce à une scénographie hyper esthétique où le noir et le blanc prédominent. Postées sur d’imposants totems architecturaux ornéseux-mêmes de grands cercles tronqués de différentes tailles, les photographies de Peter Knapp, tirées de ses archives personnelles, nous immergent totalement dans son univers graphique, minimaliste et expérimental, teinté d’humour et de second degré.

Si le rigorisme et la géométrie au cœur de l’œuvre du plasticien se prêtent parfaitement à l’architecture très contemporaine de la Cité de la Mode et du Design, l’expo se prolonge également à Paris par un parcours extérieur sur le parvis de la gare de Lyon.

Direction Saintes-Maries-de-la-Mer où l’on retrouve sur une première série de clichés les modèles capturés par Peter Knapp sur la plage, avant de découvrir quelques images plus urbaines qui mettent en scène Paris avec des effets de flou et de lumière. Voyage ludique au cœur de la capitale des années 60-70 mais aussi d’une mode féminine, sensuelle et libératrice, l’expo est à ne rater sous aucun prétexte.

22 mars 2018

Plantu - dessin du Monde de ce 22 mars

22 mars 2018

Extrait d'un shooting - mode

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Photos : Jacques Snap

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22 mars 2018

Presse - la une de Libération de ce matin

22 mars 2018

Actuellement à la MEP - Olivia Gay

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«Envisagées»: les femmes vues par Olivia Gay!

L'exposition présente des photographies dans la figure féminine trouve, volontairement ou non, en marge de la société. Une partie particulière de l'attention particulière à la composition, la lumière, la couleur, la gestuelle et souvent l'utilisation d'un neutre neutre, Olivia Gay donner une valeur iconique et intemporelle à ses clichés

Photo: Olivia Gay, Yuleisy, Jineteras, Cuba, 1997 © Olivia Gay

#MEP #PhotographieFrancaise #OliviaGay #Portrait

22 mars 2018

Ellen von Unwerth

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22 mars 2018

Nouveau Ballon Generali

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22 mars 2018

Helmut Newton

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