Il y a 390 ans, la statue de Sainte-Anne était découverte
L’histoire
C’est par un soir du 7 mars 1625, qu’Yvon Nicolazic, paysan breton, découvre la statue de Sainte-Anne, enfouie dans le champ du Bocéno, dans le village de Ker Anna.« Cette découverte vient confirmer le bruit qui courrait, de génération en génération, qu’une chapelle avait alors été érigée en ce lieu », explique le père André Guillevic, recteur de la basilique et de la paroisse de SainteAnne-d’Auray. Ce champ semblait d’ailleurs être béni. Toutes les récoltes qui y étaient faites abondaient, et il n’était pas nécessaire de le mettre en jachère comme les autres champs. Mais autre fait étrange, les bœufs avaient toujours refusé d’y mener la charrue. Nicolazic lui-même y avait, en une seule journée, cassé deux attelages. Il fallait donc faire le travail à la main.« Et c’est à cet endroit même qu’il a découvert la statue, là où, il y avait aussi quelques pierres, issues des ruines de cette ancienne chapelle dévouée à sainte Anne. » Mais Yvon Nicolazic n’a pas découvert seul cette statue. C’est bien sainte Anne qui le lui a indiqué.
Une dame majestueuse
Pour cela il faut remonter deux ans auparavant, au moment où ce brave homme, juste, honnête et travailleur, est témoin des apparitions. La première a lieu à la fontaine en août 1623. Après le travail, Nicolazic menait ses bœufs à l’abreuvoir quand il voit une dame majestueuse, rayonnante de lumière, qui souriait mais ne parlait pas. Les mois suivants, sainte Anne se manifestera à plusieurs reprises à Nicolazic. Soit à la fontaine, soit chez lui, ou encore près de la croix, sur la route de Pluneret, appelée depuis lors Croix Nicolazic. Pressé par son recteur, Nicolazic demande son nom à la majestueuse dame. Celle-ci se fait connaître dans la nuit du 25 au 26 juillet 1624 et délivra ce précieux message :« Yvon Nicolazic, ne craignez pas : je suis Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur qu’il y a eu autrefois, dans la pièce de terre appelée le Bocéno, avant même qu’il y ait eu aucun village, une chapelle, la première qui me fût dédiée dans le pays des Bretons. Il y a aujourd’hui 924 ans et 6 mois qu’elle est ruinée. Je désire qu’elle soit rebâtie au plus tôt, et que vous preniez soin vous-même de cela. Dieu veut que je sois honorée ici. »