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Jours tranquilles à Paris
automobile
31 juillet 2017

L’an prochain, le prix des contrôles techniques risque de flamber

Par Nicolas Berrod

« L’an prochain, le contrôle technique automobile prendra deux fois plus de temps, et le prix ne va peut-être pas doubler mais il sera plus élevé », prévient Farouk Smaali, contrôleur technique dans un garage de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

A partir de mai 2018, une directive européenne de 2014 prévoit en effet de faire passer de 124 à près de 400 les points de contrôle. Actuellement, le prix d’un contrôle technique varie entre 50 et 80 € pour un véhicule léger, et peut monter jusqu’à 100 € pour un utilitaire. Bertrand Billaud, président de la branche contrôle technique de la Fédération nationale de l’artisanat automobile, liste les trois raisons de la future hausse des prix : la durée du contrôle, les plus grosses responsabilités des contrôleurs et leur meilleure qualification. Il ajoute que les contre-visites vont aussi coûter plus cher car elles seront plus fréquentes et plus longues.

Des contrôles plus poussés

Dans son garage, Farouk s’interroge en outre sur le fait de contrôler demain les appuie-tête ou les accoudoirs. « Je ne vois pas l’utilité de vérifier ça pour la sécurité. » « C’est du zèle, on est dans la chasse aux vieilles voitures mais pas forcément dangereuses », s’agace Emmanuel Jimenez, 39 ans, un client passé récupérer son véhicule.

D’autant que la directive interdit aux véhicules sur lesquels un des 126 défauts critiques ajoutés au contrôle a été diagnostiqué de circuler sauf pour aller au garage dans les 24 heures. Pour se préparer à ce contrôle plus poussé, tous les centres devront impérativement avoir suivi une formation avant le 4 septembre.

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1 juillet 2017

Vignettes : et maintenant les amendes !

vignette

A partir d’aujourd’hui, tous les véhicules entrant à Paris doivent afficher la pastille Crit’air sous peine de verbalisation.

Environnement

Par  Claire Guédon

Cette fois-ci, c’est acté. La journée d’aujourd’hui constitue une nouvelle étape dans la lutte contre la pollution de l’air engendrée par la circulation routière, à Paris. Si vous roulez et que vous ne vous êtes toujours pas soucié de la vignette Crit’Air, il va falloir y songer rapidement ou risquer d’être mis à l’amende. Voici ce qui change dans la Ville Lumière, dotée d’une zone de circulation restreinte (ZCR). L Verbalisation pour défaut de vignette. A partir de ce matin, les amendes pourront tomber si vous n’avez pas affiché sur votre pare-brise le « certificat qualité de l’air » qui classe les véhicules en cinq catégories, de la plus polluante (n o 5) à la moins polluante (n o 1). La pastille délivrée par l’Etat est à commander sur le site Internet officiel*. Son prix est de 4,18 €. En revanche, il vous en coûtera 68 € si vous ne l’avez pas, quelles que soient les normes environnementales de votre voiture. Pour les poids lourds, l’amende s’élèvera à 135 €. « Nous sommes à la fin de la phase de pédagogie et de sensibilisation, détaille Christophe Najdovski, adjoint au maire écologiste de Paris, chargé des transports et de l’espace public. Il ne s’agit pas de matraquer les automobilistes mais de leur rappeler qu’ils doivent acheter la vignette s’ils ne l’ont pas encore fait. » L La catégorie 5 interdite en semaine. Les véhicules de catégorie 5 sont interdits dans les rues du lundi au vendredi, entre 8 heures et 20 heures. Autrement dit, les voitures et fourgonnettes diesel immatriculées avant le 1 er janvier 2001 sont désormais priées de rester au parking. Les poids lourds antérieurs au 1 er octobre 2006 sont aussi bannis.

Cette mise à l’écart vient s’ajouter à l’interdiction des véhicules non classés ne pouvant pas, de fait, afficher une vignette sur leur pare-brise (voitures diesel d’avant 1997), et qui n’étaient plus admis dans les rues depuis la mi-janvier. « De tous les Franciliens, ce sont les Parisiens les plus exposés à la pollution. La moitié d’entre eux respirent au quotidien des polluants à des niveaux au-dessus des valeurs seuil européennes. On doit prendre à bras-le-corps ce problème de santé publique. L’inaction est criminelle », souligne encore Christophe Nadjovski. L Des aides pour les propriétaires de véhicules polluants. Les particuliers domiciliés à Paris qui renoncent à leur voiture peuvent bénéficier d’un accompagnement de la Ville allant jusqu’à 400 € : prise en charge partielle du passe Navigo ou achat de vélos électriques… Ceux qui veulent en changer et qui résident à Paris ou en petite couronne peuvent ainsi recevoir jusqu’à 5 000 € d’aide. Pour les professionnels, elle peut aller jusqu’à 9 000 €. Un point important car, selon les données officielles, 14 % des utilitaires seraient classés Crit’Air 5.

  • certificat-air.gouv.fr
24 janvier 2017

Vignettes : ce sera efficace si…

La circulation différenciée est reconduite en région parisienne et gagne Grenoble. Suffisant pour rendre l’air plus respirable ?

Frédéric Mouchon et Émilie Torgemen

Aux oubliettes, le système des plaques paires et impaires. Une semaine seulement après l’introduction des vignettes antipollution, Paris a pour la première fois hier interdit la circulation aux véhicules les plus polluants pour réduire le pic de particules fines. Cette mesure, la circulation différenciée, sera reconduite aujourd’hui et demain et touche désormais Grenoble (Isère). Mais est-elle efficace, alors que seulement 15 % des voitures (non classées et vignette 5) doivent rester au garage ?

On le fait toute l’année

« Pour comprendre qui a le droit de rouler et dans quel périmètre, il faut avoir fait de très longues études, ironise Benoît Hartmann, le porte-parole de France Nature Environnement (FNE). Pour qu’une mesure soit efficace, il faut qu’elle soit claire. » Et ce spécialiste de la pollution de mettre en avant l’exemple de Berlin (Allemagne). « Le système des vignettes s’y applique toute l’année, explique-t-il. Chaque voiture a une pastille et une puce électronique associée. Quand un automobiliste pénètre dans la zone de circulation restreinte, les capteurs des feux tricolores détectent la puce, vérifient si la voiture a le droit de circuler et verbalisent les contrevenants. » « Cela a permis de réduire de 5 à 10 % la pollution, certifie Karine Léger, ingénieur à Airparif. C’est bien plus efficace que la circulation alternée qui n’avait été respectée à Paris que par 20 % des automobilistes en mars 2014. »

On crée une « police des cheminées »

Seulement 17 % des foyers franciliens se chauffent au bois. Pourtant, Airparif estime que la moitié des émissions de particules fines est actuellement due aux cheminées des particuliers. Depuis dimanche, il est donc interdit de faire une flambée, sauf si c’est votre seul moyen de vous chauffer. « La combustion du bois a un impact important sur la santé car les polluants ne peuvent pas se dissiper », note Clara Herer, de la Driee (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie).

En Haute-Savoie aussi, la préfecture a demandé l’arrêt des feux d’agrément ou d’appoint. Mais comme il n’existe pas de « police des cheminées », impossible de vérifier que la mesure est appliquée. L’Etat préfère opter pour des aides. Expérimenté dans la vallée de l’Arve, au pied du Mont-Blanc, un fonds accorde aux particuliers 1 000 € pour acquérir un système plus performant. Ce fonds a été étendu à Grenoble, à Annemasse et à l’Essonne. La ministre de l’Ecologie a annoncé hier que son montant serait doublé.

Les industries jouent le jeu

En théorie, les usines les plus polluantes sont obligées de réduire leur activité en épisode d’alerte. Par exemple, la centrale au fioul de Porcheville éteint une partie de ses fours. De même, la cimenterie Calcia, toujours dans les Yvelines, ou le fabricant d’engrais Borealis à Grandpuits (Seine-et-Marne) sont priés de ralentir leur activité. « Mais la police de l’environnement ne compte que 1 300 inspecteurs chargés de contrôler les installations classées, souligne Benoît Hartmann. Comment être sûr que tout le monde joue le jeu ? »

On lutte aussi contre la pollution agricole

L’agriculture pollue essentiellement au printemps : l’ammoniac qui s’évapore du fumier et du lisier se recompose en une particule très fine, le nitrate d’ammonium. « Les agriculteurs émettent aussi des particules en été au moment des moissons », précise Benoît Hartmann. Le gouvernement a mis en place des « aides à l’investissement en faveur de la qualité de l’air dans les élevages ». Mais seulement 78 primes ont été attribuées !

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23 janvier 2017

Les trois quarts des véhicules toujours sans vignette

Au dernier pointage, réalisé hier, 2,5 millions de vignettes Crit’Air avaient été commandées sur Internet*, ce qui représente, selon Marc Meunier, secrétaire général de la zone de défense et de sécurité de Paris, seulement « 20 à 25 % des véhicules équipés ou prochainement équipés ». Il y a fort à parier que le site connaisse un coup de chaud dans les jours à venir avec ce nouveau pic de pollution qui rend ce macaron obligatoire, non seulement pour circuler dans Paris intra-muros, mais aussi, surprise, dans 69 communes de la petite couronne francilienne. L’heure est désormais à la circulation différenciée, ce que beaucoup n’avaient pas prévu si tôt.

Difficile de s’y retrouver, d’autant que la règle change en fonction des zones. A Lyon et Villeurbanne, la vignette n’est pas encore obligatoire, c’est donc le système de circulation alternée qui perdure (plaque impaire aujourd’hui). Les conducteurs qui ont une plaque paire mais une vignette de 0 à 3 (vert, violette, jaune et orange) ont toutefois le droit de circuler eux aussi. Heureusement, les forces de l’ordre sont appelées à ne pas verbaliser l’absence de vignette et à faire preuve de « pédagogie ». Sauf si votre voiture est « hors catégorie », donc ne « mérite » qu’une vignette 5 ou, pire, pas de vignette du tout. Alors jugée trop polluante, elle devra rester au garage aujourd’hui à Paris et en région lyonnaise sous peine d’amende.

1 janvier 2017

Automobilistes parisiens : la vignette ou… la marche à pied

Voilà une nouvelle qui va encore faire bondir les associations d’automobilistes et, plus légitimement, ceux et celles qui travaillent en horaire décalé : à partir du 16 janvier prochain, les voitures circulant dans Paris devront obligatoirement afficher la couleur… et la bonne ! Faute de quoi, leur conducteur pourra être verbalisé. Pour rouler, il faudra donc afficher sur son pare-brise l’une des six vignettes de couleurs différentes, selon le degré de pollution du véhicule, instaurées par le gouvernement. Voiture, moto, bus, camion, français ou immatriculé à l’étranger… tous les véhicules sont concernés, sans exception.

Mais où trouver cette vignette me direz-vous ? Pour une fois, c’est assez simple, la demande se fait en quelques clics, en ligne, et vous recevrez le précieux sésame pour un coût de 4,18 euros, frais d’envoi inclus. Rien de scandaleux donc, surtout lorsqu’on se remémore le coût de la – vraie – vignette supprimée par Lionel Jospin à quelques mois de la présidentielle de 2002.

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A partir du lundi 16 janvier, seuls les véhicules disposant de leur vignette pourront circuler dans la capitale, en semaine, de 8h à 20h (le week-end, pollution libre et autorisée pour tous). Les plus polluants, en effet, ne sont pas éligibles à la vignette (cf tableau ci dessus). Autrement dit, si vous avez une voiture ou un utilitaire léger immatriculé avant le 1er janvier 1997, ou encore une moto immatriculée avant le 1er juin 1999, vous n’avez plus d’échappatoire : c’est métro ou marche à pied. De fait, la ville de Paris bannit déjà, depuis le 1er juillet 2016, ces différents véhicules, mais, jusqu’à présent, faute de volonté politique et d’outil de vérification simple, aucune sanction n’avait été prononcée contre les contrevenants, la Ville ayant opté pour une « période pédagogique. » C’est désormais bel et bien terminé. Tout contrevenant risquera une amende de 68 euros (135 euros pour un poids lourd).

L’objectif pour la municipalité est simple, favoriser la transition vers les véhicules zéro émissions (qui ont, par exemple, le droit de stationner gratuitement intramuros), moins bruyant et, surtout, moins polluant. Pour mémoire, les transports sont responsables de :

66% des émissions de NOx (dans Paris, en 2010)

56% des émissions de PM 10

58% des émissions de PM 2,5 (les particules les plus fines)

Pour commander votre vignette, c’est ici que ça se passe, sur le site internet officiel : certificat-air.gouv.fr.

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27 décembre 2016

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30 novembre 2016

Automobilistes parisiens : la nouvelle vignette arrive...

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30 septembre 2016

C’est fou ce qu’on fait dans sa voiture

Selon une étude réalisée pour Citroën, un Français passe en moyenne 3 ans et 10 mois dans sa voiture au cours de sa vie. Et il y fait plein d’autres choses que conduire…

Pour vos premières vacances entre copains, elle était là. Le déménagement ? Evidemment, elle y a participé. Vos baisers, vos fous rires, vos éclats de voix… elle en fut le témoin discret. Alcôves de notre intimité, les habitacles de nos véhicules pourraient raconter nos vies s’ils étaient doués de parole. C’est qu’il en arrive, des choses, dans ces voitures où l’on passe un temps infini. A en croire une étude CSA Research pour Citroën, que nous vous dévoilons en exclusivité, un Français passe en moyenne trois ans et dix mois (!) dans sa voiture au cours d’une vie.

Le prolongement de la maison

Quand vous poussez vos vocalises sous la douche, vos enfants vous supplient de vous taire. Titine, elle, ne vous traitera jamais de Castafiore. Alors, autant en profiter : pendant son existence, un Français chante en moyenne plus de 4 800 fois, à tue-tête, dans sa voiture. Un véhicule qui fait aussi office de salle de bains pour de nombreux conducteurs, l’habitacle servant notamment de salon de coiffure, de maquillage et de rasage. On y mange sur le pouce près de 3 000 fois au cours de sa vie. « C’est vraiment le prolongement de la maison », souligne Xavier Peugeot, directeur du produit Citroën.

Une bulle d’intimité

3 042 baisers, 141 fous rires, 43 crises de larmes, 79 disputes, 33 réconciliations… tout au long d’une vie, une voiture est le réceptacle de centaines de moments d’émotions.

Les Français disent y faire l’amour entre deux et trois fois au cours de leur existence. C’est quatre fois moins, par exemple, que les Italiens !

« Avant d’être un outil technologique, elle est le reflet de notre vie privée, souligne l’historien de l’automobilisme, Mathieu Flonneau. On l’associe à des sentiments, des musiques, des ambiances, de jolies petites routes, des paysages, du dépaysement, de la convivialité. »

Un lit et un frigo dans l’habitacle

Lorsqu’on demande aux Français d’imaginer l’habitacle idéal pour leur auto, ils parlent d’abord de confort. Lit, couvertures, oreillers ou encore distributeur de boissons… Ils imaginent leur véhicule comme une maison bis. « D’ici quelques années, l’intérieur des voitures sera entièrement repensé pour qu’elles deviennent de vrais salons roulants avec frigos, sièges pivotants et écran de télévision », explique Xavier Peugeot.

Un Français sur cinq rêve également que son automobile conduise toute seule.

« Certains utilisent déjà leur véhicule comme un bureau ou une chambre, note Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 Millions d’automobilistes. Demain, on attend de nos voitures qu’elles prennent le relais du conducteur pour l’assister dans sa conduite, se garer toute seule ou éviter les accidents. »

30 juin 2016

Les vignettes auto sont de retour... Pour lutter contre la pollution !

Les vignettes font leur grand retour. Cette fois-ci, il s'agit de limiter la pollution.Les vignettes font leur grand retour. Cette fois-ci, il s'agit de limiter la pollution. Getty Images/iStockphoto

A compter du 1er juillet, des vignettes auto vont faire leur apparition pour permettre de classer les voitures en fonction de leur niveau de pollution. Seules les collectivités volontaires auront recours à ce nouveau dispositif. Le point sur le fonctionnement de ces " vignettes " anti-pollution.

Les vignettes font leur grand retour. Mais cette fois-ci, il s'agit de limiter la pollution. Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, a annoncé ce mardi que le dispositif, prévu dans la loi sur la transition énergétique, sera mis en place à partir du 1er juillet prochain. Le but : classer les voitures en fonction de leur niveau de pollution afin de limiter la circulation automobile dans certaines zones.

A quoi ça sert ?

D'après une étude de l'agence Santé publique France, la pollution de l'air tue 48 000 personnes chaque année en France. Ces vignettes représenteront un moyen de lutte contre ce problème sanitaire. 

Comment ? En indiquant l'impact des véhicules sur la qualité de l'air afin de les autoriser ou non à circuler. Ce sera le cas dans les zones dites de "circulation restreinte" a précisé la Ministre. Elles pourront aussi servir d'outil, ponctuellement, en cas de pic de pollution.

Comment ça marche ?

Si vous habitez une collectivité "active" dans la lutte contre la pollution de l'air, vous pourrez vous procurer une de ces pastilles de couleur pour votre véhicule. 

Au total, 6 types de certificats sont proposés : vert pour les véhicules les moins polluants (hybrides, à gaz, ou électriques). Puis elles se déclinent en violet, jaune, orange, bordeaux et gris pour les autres. 

Pour obtenir votre vignette, il vous faudra vous rendre sur le site www.certificat-air.gouv.fr - attention, le site est pour l'instant inactif - muni de votre numéro d'immatriculation. Il vous en coûtera tout de même 4,50 euros de frais postaux pour recevoir le sésame par la poste avant de le coller sur votre véhicule. 

Pour quelles voitures ?

Dans les collectivités concernées, ces autocollants seront disponibles pour toutes les voitures, exceptées celles immatriculées avant le 31 décembre 1996. 

Dans quelles villes ?

La ville de Paris a d'ores et déjà indiqué qu'elle mettra en place le dispositif. Baptisées "Crit'air", ces vignettes seront disponibles, à partir du 1er juillet prochain, pour les automobilistes de la capitale. Elles seront obligatoires dès janvier 2017.

D'autres villes, à l'image de Grenoble, Bordeaux et Strasbourg, seraient aussi en bonne voie de s'y mettre, indique l'AFP.

24 septembre 2015

Huit questions que vous vous posez sur l’affaire du « dieselgate »

vw

Questions-réponses

Quelles sont les voitures concernées ?

Volkswagen avoue avoir triché sur le diesel 4 cylindres 2.0 TDI. C’est le moteur diesel le plus construit du groupe, et vendu surtout en Europe. Il équipe une majorité de modèles chez Volkswagen, Audi, Seat et Skoda. Il s’agit du 2.0 TDI aux normes Euro 5 (produit de 2009 à août 2015) dans ses différentes versions de puissance : 110, 115, 136, 140, 170, 177 et 184 chevaux. La nouvelle norme Euro 6 est obligatoire depuis le 1er septembre et les nouveaux moteurs diesels de VW ne sont pas concernés par cette tricherie.

Comment le groupe a-t-il agi ?

Très simple : dans le logiciel qui pilote l’injection de tous les moteurs, il suffit d’entrer un programme qui détecte les tests de consommation et de pollution – qui se font de façon rigoureusement similaire sur toutes les voitures. Et, à partir de là, de modifier les réglages du moteur, pour que la consommation diminue fortement (et, avec elle, les rejets de gaz carbonique) ou, sur les diesels, pour que les rejets d’oxydes d’azote (nocifs pour l’appareil respiratoire) soient diminués. Et ils peuvent être divisés par… trente-cinq ! Lorsque vous conduisez, vous ne ressentez rien : votre voiture a des performances normales. Vous ignorez qu’elle est capable de détecter spontanément les tests de consommation ou de pollution de l’homologation. Pour l’instant, il n’a pas été démontré que d’autres constructeurs avaient équipé leurs modèles de logiciels chargés de tricher.

Les chiffres des autres constructeurs sont-ils fiables à 100 % ?

Non, parce qu’il est également possible d’embellir la réalité tout en respectant les règles. Toutes les marques ont joué avec le laxisme des homologations, particulièrement en Europe. Les constructeurs peuvent fournir autant de voitures qu’ils veulent pour les diverses mesures, celles destinées à l’évaluation des performances sont affûtées dans ce sens (mais elles consomment et polluent nettement plus). Et celles qui réalisent les tests de pollution, sont optimisées à l’inverse. Au final, les chiffres annoncés ne correspondent pas à la réalité, mais validés. Il en va de même pour les consommations. Les voitures sont préparées pour les tests : huiles de moteur et de boîte de vitesse spécialement fluides, alternateur parfois débranché, pneus à la limite du surgonflage… Autant de petits « trucs » pour gagner des décilitres de carburant ( lire également dans notre rubrique Auto, en fin de journal ).

Les moteurs à essence sont-ils épargnés par les tricheries ?

Pas du tout ! Aucun type de moteur n’échappe à ces tours de passepasse. Et tous peuvent être dotés d’un logiciel capable de détecter un test de consommation ou de pollution.

Si j’ai acheté une voiture qui pollue plus que prévu, me suis-je fait avoir ?

Oui. De même que si vous avez acheté une voiture qui consomme plus que ce qui est marqué dans les documents du constructeur. Cette fraude relève de la publicité mensongère : vous avez été trompé sur un critère d’achat important.

Puis-je faire modifier ma voiture pour qu’elle corresponde aux chiffres annoncés ?

Totalement utopique. S’il faut replacer la voiture dans les conditions du test, avec une gestion moteur dédiée à la moindre consommation, ou à la moindre pollution, elle « n’avancera plus » ! Concernant les oxydes d’azote, le seul moyen serait de doter la voiture d’un système permettant de traiter ce polluant à la sortie du moteur. Mais cela coûterait 2 500 à 4 500 €.

Puis-je contraindre le constructeur à effectuer des modifications sur ma voiture ?

Il est techniquement impossible de faire correspondre les chiffres de performances avec ceux de consommation annoncés. Sur les diesels de la précédente norme Euro 5, il est impossible de combiner, en plus, la basse consommation revendiquée et les faibles rejets d’oxydes d’azote.

Que se passe-t-il si je viens d’acheter une Volkswagen ?

Légalement, la tromperie sur une caractéristique importante du bien acheté autorise tout client à annuler sa commande ou sa vente, en récupérant les sommes versées. À ce stade, la tricherie du groupe Volkswagen est reconnue uniquement sur les modèles dotés du moteur 2.0 TDI sans filtre à oxyde d’azote, donc sur des autos vendues avant le 1er septembre 2015 (sauf écoulement des stocks). Là, votre préjudice est réel : outre le fait de consommer plus, et de polluer plus, vous allez aussi voir la cote de votre voiture sans doute baisser, en raison de ce scandale qui va ternir l’image du constructeur. Article de Jean-Rémy MACCHIA.

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