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Save the date : Miss Dior, l'exposition événement au Grand Palais
La Maison Dior offre une vitrine à son parfum mythique, Miss Dior, en invitant 15 femmes artistes à revisiter la fragrance dans des oeuvres contemporaines : de Joana Vascondelos à Carole Benzaken, les artistes sont invitées à composer avec la fragrance de l'amour, qui accompagne les femmes depuis 1947. Aussi, l'événement sera l'occasion de découvrir l'histoire de Miss Dior, ses égéries, ses campagnes publicitaires et biensûr son flacon et sa fragrance intemporelles !
Exposition visible du 13 au 25 Novembre 2013,
Exposition gratuite
Save the date : "Miss Dior" au Grand Palais - à partir du 13 novembre
Save the date: 'Miss Dior' exhibition
from November 13th to 25th, 2013 - Grand Palais, Paris.
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Nicolas Ghesquière, estampillé Vuitton
Les échotiers, si nombreux dans le monde de la mode, avaient donc raison: lundi soir, la marque Louis Vuitton, propriété du géant du luxe LVMH, a annoncé, après des semaines de rumeurs, la nomination de Nicolas Ghesquière en remplacement de Marc Jacobs. Ce dernier avait quitté la maison il y a un mois, après seize ans de créations spectaculaires, et à l’issue d’un ultime défilé tout aussi spectaculaire.
Né en 1971 à Comines, dans le Nord, Nicolas Ghesquière hérite du titre de «directeur artistique des collections féminines», et sera en charge de «tout ce qui concerne les défilés, les précollections pour la femme, avec le prêt-à-porter, les souliers ou encore les accessoires». Ainsi, la direction artistique de la marque, assurée par le seul Marc Jacobs en son temps, est désormais divisée en trois entités. L’une, la femme, dévolue à Ghesquière, l’autre, l’homme, à KimJones, déjà en charge des collections masculines depuis 2011, tandis que l’Italo-Canadien Darren Spaziani vient d’être nommé à la tête de la maroquinerie.
Avec son visage romantique et doux, Nicolas Ghesquière est l’un des créateurs les plus doués de son époque. Ancien assistant de Jean Paul Gaultier, et styliste maille chez Thierry Mugler, il a été nommé en 1997 à la tête de Balenciaga, la marque fondée à Paris par l’Espagnol Cristobal Balenciaga en 1937, et passée en 2001 dans le giron du groupe PPR (aujourd’hui Kering). Peu à peu, et discrètement car il n’a rien d’un showman, Ghesquière s’est imposé au sein des designers de sa génération, aussi innovant et copié, pour sa mode féminine, qu’un Hedi Slimane le fut avec la mode masculine chez Dior Homme. Il fut aussi l’un des premiers créateurs de mode contemporaine à travailler en symbiose avec des artistes, notamment Dominique Gonzalez-Foerster. Son esthétique mode, mêlant futurisme et sportswear, a toujours développé une féminité «intello», impeccablement Nicolas Ghesquière.
Mais il y a un an, Kering et Ghesquière annonçaient la fin de leur histoire.
Après un an de «off», Nicolas Ghesquière revient dans l’arène mode. Et par la grande porte. Via le communiqué officiel publié lundi, il affirme que Louis Vuitton a toujours incarné à ses yeux «le symbole ultime du luxe, de l’innovation et de l’exploration». Le résultat de cet ambitieux mariage sera visible en mars 2014, avec la présentation de sa première collection. Et l’enjeu est de taille… Si Balenciaga sous l’ère Ghesquière était «la» référence en terme de créativité, avec les audaces que cela autorise, Vuitton joue dans une autre catégorie. Il s’agit tout simplement de la marque numéro 1 du luxe dans le monde – avec 7,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Plus globalement, l’arrivée d’un tel designer chez Vuitton est significative d’un changement total par rapport à Marc Jacobs. Avec son esthétique avant-gardiste, le Français incarne une vision de la mode qui ne glisse jamais vers l’ironie (domaine où Jacobs excellait), et qui accentue le travail de recherche sur les silhouettes. Quand l’Américain était considéré comme un excellent styliste, autant à l’aise dans l’accessoirisation que dans le jeu autour de la féminité, Ghesquière a quasiment toujours innové, empruntant à la science-fiction ou déconstruisant le punk voilà quelques saisons –avant tout le monde. En somme, il est davantage «structuraliste».
Evidemment, le choix d’une telle personnalité sous-tend une stratégie industrielle: Vuitton, dont la directrice adjointe est depuis peu la fille de Bernard Arnault, Delphine, cherche à resserrer sa gamme, à la rendre plus «luxe» et exclusive. Bref : il s’agit de privilégier, en terme d’image, les collections de prêt-à-porter, plutôt que la maroquinerie envahie de logos (qui a néanmoins fait la fortune de la griffe au début des années 2000). Pour un pareil défi, le talent de Nicolas Ghesquière semble tout indiqué… Reste que sa conception de la mode, souvent radicale, devra s’adapter au nouvel et vaste empire dont il vient d’hériter.
Texte de CLÉMENT GHYS et FRANÇOISE-MARIE SANTUCCI