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Jours tranquilles à Paris
politique internationale
13 juillet 2017

Trump aux Invalides

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8 juillet 2017

Emmanuel Macron annonce un sommet international sur le climat le 12 décembre

Emmanuel Macron s'est exprimé après de longues négociations entre les Etats réunis au G20 à Hambourg (Allemagne), samedi 8 juillet. Le président de la République a annoncé un nouveau sommet sur la lutte contre le réchauffement climatique, prévu le 12 décembre. "Deux ans après l'entrée en vigueur de l'accord de Paris, je réunirai un nouveau sommet afin de prendre de nouvelles actions pour le climat, notamment sur le plan financier", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse de clôture du sommet du G20.

8 juillet 2017

G20 - Hambourg

courrierinterHambourg (Allemagne). 5 juillet. Performance artistique du groupe@1000gestalten, organisée pour protester contre la tenue du sommet du G20 qui s’est ouvert le 7 juillet. Cet événement rassemble les leaders des pays les plus riches du monde. Au programme, discussions sur les accords de libre-échange et sur le climat. 

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30 juin 2017

Donald Trump à Paris le 14 juillet pour célébrer « les solides liens d’amitié » avec la France

Par Stéphanie Le Bars, Solenn de Royer - Le Monde

Le président américain a accepté l’invitation protocolaire d’Emmanuel Macron. L’occasion d’un nouvel échange après leurs premières rencontres fin mai.

Il a dit « yes ». Le président américain Donald Trump, accompagné de son épouse Mélania, viendra à Paris le 14 juillet, à l’invitation d’Emmanuel Macron, pour assister au défilé sur les Champs-Elysées. Des troupes américaines doivent s’y produire aux côtés des militaires français, à l’occasion du centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis. L’invitation, lancée dans le cadre protocolaire des commémorations, avait été faite le 25 mai lors du sommet de l’Otan à Bruxelles, mais était restée lettre morte.

Syrie et climat

M. Macron l’a donc renouvelée le 27 juin lors d’un entretien téléphonique avec M. Trump, à l’origine destiné à féliciter le président français pour le résultat des élections législatives, et au cours duquel les deux hommes ont préparé la rencontre bilatérale qu’ils auront pendant le G20, à Hambourg les 7 et 8 juillet. Mercredi, la Maison Blanche a fait savoir que cette première visite du président américain en France serait l’occasion « de réaffirmer les solides liens d’amitié entre la France et les Etats-Unis ».

L’Elysée a aussi justifié cette invitation en rappelant les liens anciens qui unissent les Etats-Unis, « pays allié et ami », à la France. « Il y a des désaccords (sur le climat notamment, NDLR) mais cela n’empêche pas d’échanger sur d’autres sujets », avance-t-on dans l’entourage de M. Macron. Selon le communiqué de la Maison Blanche, les dirigeants renforceront à cette occasion « leur coopération déjà forte en matière de lutte contre le terrorisme et leur partenariat économique et aborderont de nombreuses autres questions d’intérêt mutuel ». Alors qu’ils font chacun à leur manière leurs premiers pas sur la scène internationale, les sujets de discussion entre les deux hommes ne manquent pas, qu’il s’agisse de dossiers consensuels comme l’engagement contre l’organisation Etat islamique en Syrie et en Irak, ou plus conflictuels comme les mesures contre le réchauffement climatique. Selon une source officielle française, les deux présidents pourraient profiter d’un dîner le 13, pour évoquer le dossier syrien, alors que Washington et Paris ont brandi cette semaine des menaces de représailles contre le régime de Damas en cas de nouvelle attaque chimique.

Mais les égards à l’endroit du président américain, conspué par la quasi-totalité des responsables politiques français avant et après son élection, ont surpris en France. Ainsi, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que M. Trump n’était pas le bienvenu à la fête du 14-juillet, qui est celle de la liberté des Français. Cette réaction n’est toutefois en rien comparable au tollé suscité en Grande-Bretagne par une possible venue du président américain à Londres. Face aux risques de manifestations, la visite d’Etat de M. Trump a été reportée sine die.

Imprimer sa marque

« Macron recherche la compagnie des grands de ce monde, observe le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis. Il sait que sa victoire à la présidentielle, avec un premier tour à 23 % seulement, doit être relégitimée ». « Macron veut affirmer aux yeux de tous que « France is back », analyse de son côté l’ancien ministre Thierry Mandon, qui voit là « un peu de prétention ». Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était vu reprocher sa jeunesse et son manque d’expérience, notamment sur la scène internationale. A peine élu, le chef de l’Etat a voulu montrer qu’il ne redoutait pas les rapports de force. Le 29 mai, il a reçu Vladimir Poutine à Versailles, sans hésiter à évoquer devant lui des sujets dérangeants, comme les droits de l’homme.

Avec M. Trump, M. Macron a voulu imprimer sa marque. Dès leur première rencontre, au sommet de l’Otan, fin mai, à Bruxelles, il a semblé vouloir donner le ton de la relation franco-américaine, lors d’une énergique poignée de main échangée avec un Donald Trump visiblement pris de court. « Il faut montrer qu’on ne fera pas de petites concessions, même symboliques », a ensuite expliqué le président français. Lors du G7, en Sicile, alors qu’il se dirigeait vers le président américain, flanqué d’homologues étrangers dont la chancelière allemande, M. Macron avait ostensiblement dévié de sa route, au dernier moment, pour saluer Angela Merkel puis d’autres Européens, avant de se tourner vers le président américain, spectateur contrit de cette scène.

Moins d’une semaine plus tard, Macron avait également défié Trump sur le climat, alors que ce dernier venait d’annoncer sa décision de sortir des accords de Paris. A l’occasion d’une conférence de presse nocturne et improvisée, le président français avait parodié le slogan de campagne de Trump par cet appel : « Make our planet great again » (rendez sa grandeur à notre planète). Il a depuis assuré qu’il ne désespérait pas de faire changer d’avis au président américain.

Propos peu amènes

« Macron a sans doute jugé qu’il avait été un peu fort avec sa poignée de main et son message vidéo sur le climat », avance un diplomate qui a servi sous le quinquennat précédent, d’où l’invitation le 14 juillet. Mais le chef de l’Etat a surtout obéi à une logique protocolaire, l’amenant à inviter le président des Etats-Unis, dès lors que les troupes américaines défilaient sur les Champs-Elysées. « Ce qui est le plus surprenant dans cette affaire, c’est que Trump ait accepté de venir, poursuit le diplomate. C’est un bon coup pour Macron ».

A Washington, l’annonce de ce déplacement a suscité peu de commentaires mais a pu surprendre, d’autant que le président américain reviendra tout juste de son séjour en Europe pour le G20. Depuis son installation à la Maison Blanche, M. Trump a tenu des propos peu amènes sur la capitale française. En février, en marge de déclarations sur sa politique migratoire et la lutte contre le terrorisme, M. Trump avait convoqué les dires d’un mystérieux ami, Jim, pour critiquer la France. Selon cet ex-amoureux de « la Ville lumière », cité par M. Trump, Paris n’était plus Paris et il n’envisageait plus d’y retourner ». Plus récemment, défendant sa décision de sortir de l’accord de Paris, il avait déclaré, dans un étonnant raccourci, qu’il avait été élu « pour défendre les habitants de Pittsburg, pas de Paris ».

Les rencontres du mois de juillet donneront aux deux dirigeants l’occasion de soigner des relations, amorcées de manière un peu abrupte.

Solenn de Royer et Stéphanie Le Bars (à Washington)

28 juin 2017

Donald Trump sera présent au défilé du 14 juillet

L'Elysée a fait savoir que Donald Trump avait accepté l'invitation à assister au défilé du 14 juillet lancée hier par Emmanuel Macron.

Lors d'un entretien téléphonique la veille, le président français avait «renouvelé son invitation au président Trump et à son épouse de venir assister» au traditionnel défilé, qui célèbrera «les cent ans de l'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés des troupes françaises pendant la Première Guerre Mondiale», avait fait savoir l'Elysée.

Donald Trump avait alors répondu à Emmanuel Macron qu'il allait «examiner la faisabilité de ce déplacement».

Outre la présence de Donald Trump, les Etats-Unis seront bien représentés pour ce défilé. Deux avions de chasse furtifs américains F-22 et six F-16 des Thunderbirds, la patrouille acrobatique de l'US Air Force, survoleront les Champs-Elysées derrière la Patrouille de France. Des soldats américains participeront également aux festivités aux côtés des soldats français.

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27 juin 2017

Emmanuel Macron a invité Donald Trump au défilé du 14-Juillet

Emmanuel Macron a convié Donald Trump au défilé du 14-Juillet, a annoncé l'Elysée, mardi 27 juin. Le chef de l'Etat français "a renouvelé son invitation au président Trump et à son épouse de venir assister" à cet événement, qui célébrera "les 100 ans de l'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés des troupes françaises pendant la première guerre mondiale", a ajouté la présidence. Le président américain lui a répondu qu'il allait "examiner la faisabilité" de ce déplacement, a précisé l'Elysée.

Mon avis : c'est une connerie. Donald Trump ne viendra pas et la France aura la honte !

14 juin 2017

Emmanuel Macron au Maroc pour « une visite personnelle »

Par Marc Semo - Le Monde

Le président français rompt avec ses deux prédécesseurs, qui s’étaient d’abord rendus, dès leur élection, en Algérie, grand rival diplomatique du royaume chérifien.

Le candidat Emmanuel Macron s’était rendu en Tunisie en novembre 2016, puis en Algérie en février, mais, faute de temps, n’avait pas pu aller au Maroc, se contentant d’une longue visite au stand marocain du Salon du livre de Paris. Il s’était engagé néanmoins à y aller « très rapidement après l’élection » si les Français lui accordaient leur confiance.

Le président Emmanuel Macron a tenu parole, et il consacrera au royaume chérifien sa première visite dans un pays du Maghreb, mercredi 14 et jeudi 15 juin, afin d’y rencontrer le roi Mohammed VI et partager en famille, au palais royal de Rabat, l’iftar, le repas de rupture du jeûne du ramadan.

Il s’agit d’« une visite personnelle à l’invitation du roi pour une première prise de contact », souligne-t-on à Paris, même si les deux chefs d’Etat s’étaient déjà longuement parlé au téléphone quand Mohammed VI avait appelé le nouveau président afin de le féliciter pour sa victoire. Jusqu’ici, le seul déplacement hors d’Europe d’Emmanuel Macron avait eu lieu au Mali, le 19 mai, pour rencontrer à Gao les troupes françaises de l’opération « Barkhane ». Le signal n’en est que plus fort.

Rencontre « en famille »

Les autorités françaises doivent toujours mener un délicat jeu d’équilibre entre les deux grands frères ennemis du Maghreb. Chaque initiative est commentée, interprétée et surinterprétée à Alger comme à Rabat. Après leur élection, les présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande s’étaient d’abord rendus à Alger. En respectant sa promesse, Emmanuel Macron rompt donc avec cet usage.

Tout est fait, néanmoins, pour ménager l’extrême susceptibilité algérienne. En annonçant ce déplacement, l’Elysée faisait savoir que le président s’était entretenu par téléphone avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, et qu’il se rendrait officiellement en Algérie « dans les toutes prochaines semaines ». La date n’est pas encore fixée. Elle dépend aussi de l’état de santé du président algérien. En attendant, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, devait se déplacer mardi à Alger pour discuter notamment du dossier libyen.

La visite à Rabat vise avant tout à renforcer la relation entre les deux chefs d’Etat, « afin qu’ils fassent mieux connaissance ». M. Macron n’est pas accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires, ni même de ministres. Juste de son épouse Brigitte Macron. Il s’agira d’une rencontre « en famille ». Le chef de l’Etat n’assistera pas jeudi à l’inauguration, à Kenitra, des travaux de la première tranche de l’usine PSA, l’un des plus grands investissements français dans le pays avec l’usine de Renault déjà en fonction à Tanger.

Coopération et « bons offices »

Il n’y aura pas de rencontre non plus avec des représentants de la société civile, alors même que la contestation contre la corruption et les abus de l’administration, partie de la région du Rif, a gagné la capitale, où quelque 10 000 personnes ont manifesté dimanche.

Mise à rude épreuve dans les premières années de la présidence Hollande, notamment après la plainte, en février 2014, de trois Franco-Marocains contre le directeur du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, la coopération sécuritaire et judiciaire avait repris il y a deux ans. Elle fonctionne efficacement, comme en témoigne l’aide apportée par le renseignement marocain dans les enquêtes sur les attentats du 13 novembre 2015. Il en est de même, sur le terrain, contre les djihadistes du Sahel.

Lors de leur tête-à-tête, les deux chefs d’Etat devraient aussi aborder la crise dans le golfe Persique. Mohammed VI propose ses « bons offices » pour un compromis entre l’Arabie saoudite et le Qatar – après que Riyad et des pays arabes ont rompu avec Doha, le 5 juin, pour son soutien supposé au « terrorisme » –, une position similaire à celle du président français, lui-même en ­contact avec toutes les parties.

Ménager ses deux partenaires

Dans son message à Emmanuel Macron, Mohammed VI avait évoqué le souhait que, sous sa présidence, le partenariat franco-marocain gagne « en profondeur et en intensité ». Le moment est favorable. « Le pouvoir algérien est aux abonnés absents en raison de la maladie de son président et ce pays ne peut jouer le rôle qu’il voudrait alors que le roi du Maroc, malgré ses difficultés, se montre un acteur visible et engagé dans la région », relève Pierre Vermeren, professeur d’histoire du Maghreb à Paris-I.

L’activisme du Maroc, sa présence croissante aussi bien économique que politique et sécuritaire dans le Sahel et plus généralement en Afrique francophone, notamment depuis son retour au sein de l’Union africaine, irrite de plus en plus l’Algérie, au-delà même de la question du Sahara occidental, vieille pomme de discorde entre les deux pays.

Cela ne simplifie pas l’action de la diplomatie française, qui tient à ménager ses deux grands partenaires. « Maintenir l’équidistance entre l’Algérie et le Maroc est déjà très difficile en temps normal, souligne une fine connaisseuse du dossier. Mais quand leurs relations sont particulièrement mauvaises, comme actuellement, cela tient du véritable casse-tête. »

2 juin 2017

Macron fait mouche en détournant le slogan de Trump

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Le poids de la com’, le choc des formules

L’Edito de Didier Micoine – le Parisien

La France vient d’essuyer un revers avec la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Mais Emmanuel Macron a marqué des points, y compris aux Etats Unis où les Français n’ont pourtant pas l’habitude d’avoir la cote. Jeudi soir, le nouveau président a été le premier à réagir depuis l’Elysée. Il l’a fait aussi en anglais, s’adressant ainsi directement aux Américains (qui dans leur majorité sont favorables à l’accord de Paris) et affichant clairement sa volonté d’être aux avant-postes de la lutte contre le réchauffement climatique. Ses formules chocs, notamment son déjà fameux «Make our planet great again» (rendez sa grandeur à notre planète) qui détourne le slogan de campagne de Trump, ont fait mouche. Elles ont été reprises en boucle sur les réseaux sociaux et dans les medias, y compris américains. Alors bien sûr, c’est de la communication, mais la com’ n’est pas forcément négative si elle est bien utilisée. Les belles formules de Macron ne permettront pas de faire oublier la polémique autour de l’affaire Ferrand, mais pour le président et son nouveau gouvernement, ce « buzz » est quand même bon à prendre.

30 mai 2017

Macron-Poutine. Échanges musclés

Ils ont tenu leur conférence de presse dans la Galerie des Batailles du Château de Versailles, et le lieu a tenu toutes ses promesses : le président français, Emmanuel Macron et son homologue russe, Vladimir Poutine, ne se sont pas fait de cadeau lors de leur première rencontre, hier, qu'il s'agisse du conflit syrien, des droits de l'Homme ou des médias russes. Toutefois, les deux dirigeants ont annoncé une plus grande coopération entre leurs deux pays dans de nombreux domaines.

Un cadre somptueux pour aborder des sujets brûlants. Emmanuel Macron a accueilli, hier, Vladimir Poutine au Château de Versailles, pour l'inauguration de l'exposition « Pierre le Grand, un tsar en France », qui ressuscite la mémoire de la visite à Versailles de Pierre Ier, en mai et juin 1717, marquée par l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Russie. Mais cette visite était surtout un prétexte pour aborder des questions éminemment plus cruciales, développées par les deux dirigeants lors d'une conférence de presse commune.

1. La question syrienne et la lutte contre le terrorisme. Le président français a averti son homologue russe qu'il y avait « une ligne rouge » à ne pas franchir dans le conflit syrien : « Toute utilisation d'armes chimiques fera l'objet de représailles et d'une riposte immédiate, en tout cas de la part des Français », a-t-il assuré, alors que Moscou soutient ouvertement le régime de Bachar al-Assad, accusé d'avoir plusieurs fois utilisé des armes chimiques dans le conflit.

Emmanuel Macron a toutefois souhaité un « partenariat » renforcé avec Moscou pour lutter contre le terrorisme dans ce pays. Même son de cloche du côté russe : « Le plus important, c'est la lutte contre le terrorisme », a déclaré Vladimir Poutine.

Alors que le président russe explique ne pas pouvoir « lutter contre la menace terroriste tout en détruisant l'État syrien », son homologue français s'est prononcé en faveur d'« une transition démocratique » dans ce pays, en englobant « l'ensemble des parties prenantes du conflit syrien, y compris les représentants de Bachar al-Assad. Dans la région, les États faillis (NDLR : en déliquescence) sont une menace pour nos démocraties et on l'a vu, à chaque fois, ils ont conduit à faire progresser les groupements terroristes », a-t-il souligné, en référence notamment à la Libye.

2. Une discussion à venir sur l'Ukraine. Concernant l'Ukraine, le dialogue a été plus ouvert entre les deux dirigeants. À la fermeté de Vladimir Poutine, pour qui « les sanctions » contre la Russie ne contribuent « aucunement » à régler la crise ukrainienne, le président français a répondu en rappelant qu'il y aurait « une discussion » au format Normandie, réunissant Russie, Ukraine, France et Allemagne, dans les « prochains jours ou semaines », pour éviter « une escalade » des tensions dans ce pays.

3. La répression des homosexuels en Tchétchénie. Sur la question épineuse des droits de l'Homme, le président français s'est montré très ferme, indiquant qu'il serait « constamment vigilant » sur leur respect en Russie et en Tchétchénie. Selon lui, Vladimir Poutine a promis la « vérité complète » sur la répression des homosexuels en Tchétchénie et indiqué « avoir pris plusieurs initiatives sur le sujet des personnes LGBT (NDLR : lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres)» pour « régler les sujets les plus sensibles ».

4. Développer les relations bilatérales. La France et la Russie entendent aussi développer leur coopération, autant à travers les échanges économiques que sur le plan culturel et sociétal. Les deux présidents ont notamment promis d'intensifier les échanges entre étudiants des deux pays et de mettre en place un forum franco-russe des sociétés civiles, « le dialogue du Trianon », comme l'a indiqué Emmanuel Macron. Les ministres de la Culture russe et français travailleront également aux échanges bilatéraux.

https://www.pscp.tv/w/1jMJgoYnmQwJL

29 mai 2017

Realpolitik - Edito de Henri Vernet – Le Parisien

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En l’espace de quelques jours, de Bruxelles au château de Versailles en passant par la Sicile, Emmanuel Macron a installé son style diplomatique : retour à la realpolitik. Face à Poutine, ce lundi, c’était flagrant. De l’accueil majestueux en ce lieu symbolique de l’amitié entre les rois et les tsars de jadis, à la volonté affirmée de renouer le dialogue et travailler avec le maître du Kremlin, Macron fait exactement le contraire de ce que faisait son prédécesseur et mentor Hollande, qui, lui, ostracisait Moscou. Pour une raison simple. Sur la Syrie, comme sur le dossier empoisonné pour l’Europe de l’Ukraine, le jeune président applique un vieux principe : c’est avec ses ennemis qu’il faut parler si l’on veut trouver une solution. Avec l’autocrate Poutine, comme avec l’imprévisible Trump, Macron choisit le rapport direct, d’homme à homme. Cela n’empêche pas d’asséner quelques vérités, par exemple lorsqu’il a dénoncé devant son homologue russe les « organes d’influence et de propagande » Russia Today et Sputnik, chers à Vladimir Poutine. De même lui assure-t-il qu’il restera vigilant sur les droits de l’homme. Certes, il faut maintenant que cette realpolitik donne des résultats. Pour le président-diplomate, ce sera l’épreuve de vérité.

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