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Jours tranquilles à Paris
robert mapplethorpe
29 décembre 2016

Robert Mapplethorpe

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Robert Mapplethorpe

Robert Mapplethorpe : l'animal social derrière le scandale

Le documentaire dépasse les clichés sur le photographe américain " sulfureux ", pour insister sur son côté carriériste

Pour sa soeur aînée, il était " diabolique " depuis l'enfance - et elle disait cela en souriant. Pour ses détracteurs, il était " un célèbre homosexuel mort du sida, qui avait passé les dernières années de sa vie à promouvoir l'homosexualité " et cela, en revanche, était dit avec tout le fiel possible.

Mort à 42 ans, en  1989, le photographe américain Robert Mapplethorpe semblait avoir mérité le qualificatif " sulfureux ", et dans ses acceptions les plus évidentes : élevé dans une famille très pieuse de six enfants, il avait fait carrière dans le nu masculin tendance SM, les détournements érotiques de poses christiques étant, à l'âge adulte, le seul résidu visible de ses années de catéchèse. Pour le reste, il fréquentait plus les clubs cuir que les églises, y ramassant modèles et amants avec une boulimie rare, et avait pour quête esthétique sérieuse et pressante celle du pénis parfait, dont il avait prédéterminé avec une précision de collectionneur les proportions et lignes requises.

Déchaînement de haine

Cette vie, et les clichés en noir et blanc qu'il en reste, est la part la plus connue du personnage, et celle que tout spectateur s'étant un jour intéressé de près ou de loin à la photographie américaine s'attend à trouver dans un documentaire. Celui que Fenton Bailey et Randy Barbato consacrent à Mapplethorpe aborde tous ces thèmes, sous une forme très vivante, nourrie d'un luxe de détails et d'anecdotes, y compris du type de celles que l'on aurait peut-être préféré ignorer (la célèbre baignoire du club favori du photographe, le Mineshaft, à New York, qui inspira à William Friedkin le décor principal de Cruising).

Entre reportage commenté en voix off sur fond de documents d'époque et interviews récentes des proches de Mapplethorpe, la matière qu'ils agrègent sur une heure trois quarts est abondante, variée et intéressante. Tout au plus peut-on leur reprocher une certaine hésitation à la forme à prendre :  Mapplethorpe, Look at the Pictures oscille entre un hyperprosaïsme un peu fade (une conservatrice désignant très professionnellement des boîtes en carton contenant des archives) et une hyper-stylisation nourrie des codes visuels emblématiques du style Mapplethorpe - noir et blanc très contrasté, effets de flous...

Mais si le documentaire n'est ni vraiment dans la prose ni vraiment dans le poème, c'est aussi que l'artiste, tel que le film nous le présente, n'habite pas exactement l'abîme empli d'émanations sulfureuses où l'on s'attend à le trouver. Le film s'ouvre en faisant écho au déchaînement de haine qui suivit, après la mort du photographe, le voyage de sa dernière exposition sur le territoire américain, mais décale peu à peu le focus, pour faire émerger sous le diabolique familier un autre Mapplethorpe - bien plus dérangeant, au final, que toutes les photos qu'il a pu réunir. Soit un carriériste obsessionnel, dont on ne s'approchait, sinon par le sexe, que par la richesse ou l'influence, capable d'évincer un amant par crainte qu'il lui fasse de l'ombre, ou d'exiger de son jeune frère et collaborateur qu'il change de nom afin de rester seul à l'utiliser sur la scène artistique.

Les langues se délient, sans que cela tourne franchement au règlement de comptes : on devine certains tentés, mais il n'y a qu'une immense tristesse à sentir lorsque le frère en question raconte qu'il n'a jamais obtenu le petit mot d'encouragement qu'il continua d'espérer jusque dans les dernières heures. En résulte une fraîcheur de ton à rebours de la classique divinisation post mortem. Mais, au-delà, ce jeu d'intrication entre une face à la fois plus simple et plus inattendue (le démon social) et une part sombre trop connue pour qu'on continue de la voir comme telle compose aussi un personnage d'un relief étonnant. Si tortueux - il y travaillait dur - qu'on dirait qu'il se dérobe de plus belle chaque fois qu'il s'offre.

Noémie Luciani

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5 avril 2016

Robert Mapplethorpe

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14 mars 2016

Patti Smith - Robert Mapplethorpe

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5 février 2016

EXPOSITION : XYZ, Robert Mapplethorpe

Jusqu'au 5 mars 2016 –

Galerie Ropac 

La Fondation Mapplethorpe de New York a accepté de prêter une centaine de clichés et polaroïds de cet artiste controversé à la Galerie Ropac pour cette magnifique exposition. Les trois thèmes au centre de l’oeuvre de l’artiste sont repris :

- le X pour l’imagerie sadomasochiste homosexuelle,

- le Y pour les natures mortes fleuries

- le Z pour ses portraits nus d’hommes afro-américains.

Grâce à cette diversité, l’exposition propose une belle vue d’ensemble du style de ce photographe indomptable, en ne se limitant pas à la puissance érotique de ses œuvres_ qui a fait sa célébrité_ mais en présentant la perfection esthétique qu’il était capable d’obtenir sur tous types de sujets en noir et blanc.

Galerie Ropac

7 rue Debelleyme, 75003 – M° Saint Sébastien Froissart (8)

Du mardi au samedi de 10h à 19h

Fermé lundi et dimanche

3 février 2016

Galerie Thaddaeus Ropac

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8 novembre 2015

Robert Mapplethorpe et Patti Smith

5 août 2015

Robert Mapplethorpe (photographe)

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Voir mes précédents billets sur Robert Mapplethorpe :

Moi à l'exposition Robert Mapplethorpe             21/12/2014

Robert Mapplethorpe  25/07/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            29/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            25/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            23/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            22/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            21/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            20/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            13/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            10/06/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            31/05/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            30/05/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            26/05/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            19/05/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            22/04/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            28/03/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            27/03/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            26/03/2014

Robert Mapplethorpe (photographe) -...            25/03/2014

Robert Mapplethorpe (photographe)   25/03/2014

Deux nouvelles grandes expositions... 18/03/2014

Mapplethorpe, rive droite, rive gauche               18/01/2014

Robert Mapplethorpe (photographe)   26/11/2013

Robert Mapplethorpe (photographe)   21/05/2013

Robert Mapplethorpe (photographe)   28/02/2012

Robert Mapplethorpe (photographe)   21/08/2011

Pour y accéder (après avoir noté les différentes dates) voir l'historique en cliquant sur le lien suivant : http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/index.html 

21 décembre 2014

Moi à l'exposition Robert Mapplethorpe

25 juillet 2014

Robert Mapplethorpe

29 juin 2014

Robert Mapplethorpe (photographe) - Exposition au Grand Palais jusqu'au 13 juillet

Exposition Robert Mapplethorpe Le Grand Palais consacre en ce moment une exposition à Robert Mapplethorpe, l'un des plus grands photographes d'art, particulièrement connu pour ses portraits en noir et blanc et pour ses photos particulièrement crues et érotiques qui ont fait scandale à la fin des années 60 et au début des années 70. Ami proche de Patti Smith, il est à l'origine de la photo en couverture de son album Horses et a également réalisé de nombreux clichés pour d'autres artistes et pour le magazine Interview. Mais c'est grâce à ses photos sur l'univers sado-masochiste new-yorkais qu'il va réellement se faire connaître. Dans les années 80, son style va changer et il va plutôt chercher à capturer une beauté abstraite et va réaliser une série de clichés pour Jean-Charles de Castelbajac. Cette exposition au Grand Palais regroupe plus de 200 de ses photos, prises entre 1970, au début de sa carrière et 1989, année de sa mort. Si malheureusement vous ne pouvez pas vous rendre à l'exposition, le catalogue ainsi que de nombreux objets sont disponibles sur le site en ligne "Boutiques de musées". Un documentaire interactif disponible sur le site du Grand Palais vous permet également de marcher dans les pas du photographe en découvrant tous les lieux emblématiques de sa carrière à New York, qu'il s'agisse de l'université où il a fait ses études, aux clubs qu'il a fréquentés. Le site web d'Arte revient également sur le travail de Mapplethorpe à travers différents dossiers accompagnés de photos et de vidéos. Paris regorge d'expositions de photos, alors si vous êtes un fan de photographie, ne ratez pas non plus celle consacrée au Paris vu par Martin Parr à la Maison Européenne de la Photographie (métro Saint Paul, jusqu'au 25 mai), ni celle de Henri Cartier-Bresson au Centre Pompidou (jusqu'au 9 juin). "Robert Mapplethorpe", jusqu'au 13/07/2014. Grand Palais, Avenue du Général Eisenhower (métro Champs-Élysées - Clémenceau)

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