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Jours tranquilles à Paris
vel d'hiv
21 juillet 2012

La Rafle du Vel d’Hiv… Vernissage de l'exposition

Il y a 70 ans, la France, alors en guerre, vivait l’un des évènements les plus tragiques de son histoire. Le 16 et 17 juillet 1942, la police française, diligentée par le régime de Vichy, procède à l’arrestation de milliers de juifs à Paris et en banlieue. Au final, plus de 8 000 d’entre eux seront « parqués » aux Vélodrome d’Hiver avant d’être déportés, 5 jours plus tard, vers les camps nazis. Parce qu’il ne faut jamais oublier, parce que le futur doit se construire au regard du passé, la Mairie du 3e proposent deux expositions commémoratives exceptionnelles… Paris Web-TV vous présente les images du vernissage de l'exposition "La Rafle du Vel D'Hiv - Les Archives de la Police".

Voir mes deux billets du 16 juillet 2012 en cliquant ICI et

François Hollande présidera demain dimanche 22 juillet 2012 à 10h00 la commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv'

PARIS (Sipa) — Le président François Hollande présidera dimanche la commémoration du Vel d'Hiv', à Paris, 70 ans après la grande rafle qui a marqué un tournant dans la persécution des juifs sous le régime de Vichy. Les 16 et 17 juillet 1942, environ 13.000 juifs ont été arrêtés en région parisienne par les forces de police françaises sur instruction du gouvernement de Vichy. Plus de 8.000 d'entre eux, en majorité des enfants, ont été parqués plusieurs jours au Vélodrome d'Hiver, dans des conditions insalubres, tandis que près de 5.000 adultes étaient internés à Drancy (Seine-Saint-Denis), avant d'être déportés vers les camps de la mort. Dimanche, le président Hollande déposera une gerbe dans le XVème arrondissement à l'emplacement où s'élevait le Vel d'Hiv', détruit depuis. Puis une cérémonie aura lieu au square des Martyrs juifs, situé juste à côté. Des rabbins réciteront des prières. Le chef de l'Etat déposera une seconde gerbe. Des allocutions seront ensuite prononcées par Serge Klarsfeld, Richard Prasquier et Raphaël Esrail, qui président respectivement l'association des Fils et filles de déportés juifs de France, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et l'Union des déportés d'Auschwitz. Le président prendra aussi la parole lors de cette cérémonie à laquelle assisteront le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif et le maire de Paris Bertrand Delanoë. Le Vel d'Hiv n'a pas été la première rafle à Paris mais, avec l'arrestation massive de femmes et d'enfants, il a marqué un tournant dans la persécution des Juifs sous Vichy. Lors de la commémoration du 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac avait reconnu pour la première fois la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs. "Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français", avait-il déclaré. "La France, patrie des Lumières et des droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux". Son successeur Nicolas Sarkozy n'a jamais prononcé de discours de commémoration du Vel d'Hiv'.

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16 juillet 2012

Le 16 juillet 1942 à l'aube débute la «rafle du Vél d'Hiv».

Sous le nom de code «Vent printanier», les Allemands ont projeté d'arrêter un grand nombre de Juifs dans toute l'Europe occupée. En France, l'administration, jalouse de ses droits (!), veut s'en charger elle-même. C'est ainsi que sont mobilisés à Paris 7.000 policiers et gendarmes sous les ordres de René Bousquet, jeune et efficace fonctionnaire du gouvernement de Vichy.

La rafle

13.152 personnes sont appréhendées par la police française les 16 et 17 juillet 1942, y compris 4.000 enfants de moins de 16 ans que les nazis n'avaient pas formellement réclamés.

C'est beaucoup... et néanmoins deux fois moins que le quota fixé par les Allemands et la préfecture de police ! Les actes de solidarité heureusement n'ont pas manqué : quelques policiers ont laissé fuir leurs victimes, des concierges, des voisins, des anonymes ont ouvert leurs portes et caché des Juifs...

Embarqués dans des autobus, les personnes seules et les couples sans enfants sont convoyés vers le camp de Drancy, au nord de Paris.

Les familles avec enfants sont quant à elles dirigées vers le Vélodrome d'Hiver, rue Nélaton, dans le XVe arrondissement de Paris.

Plus de 8.000 personnes dont une majorité d'enfants vont s'y entasser pendant plusieurs jours, parfois jusqu'au 22 juillet, dans des conditions sordides : pas de couchage, ni nourriture, ni eau potable, avec un éclairage violent jour et nuit, au milieu des cris et des appels de haut-parleurs. Seuls trois médecins et une dizaine d'infirmières de la Croix-Rouge sont autorisés à intervenir.

Les familles du Vél d'Hiv sont transférées de la gare d'Austerlitz vers les camps d'internement de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, dans le Loiret. Au mois d'août suivant, les mères sont enlevées à leurs enfants par les gendarmes et convoyées vers les camps d'extermination de Pologne. Les enfants seront à leur tour envoyés deux semaines plus tard à Auschwitz-Birkenau. Aucun n'en reviendra. Les internés de Drancy prennent également le chemin d'Auschwitz-Birkenau. Quelques dizaines tout au plus reviendront de l'enfer.

La rafle scelle la collaboration entre Vichy et l'occupant allemand. Mais elle entraîne aussi une fracture dans l'opinion française, jusque-là massivement indifférente ou attentiste. Beaucoup de citoyens basculent dans la Résistance, plus ou moins active ; d'autres, à l'inverse, se radicalisent et basculent dans l'antisémitisme et la collaboration.

Il a fallu attendre le 16 juillet 1995 pour qu'à la faveur d'un très beau et très émouvant discours, un président, Jacques Chirac, reconnaisse officiellement « que ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français ». (Source : Hérodote)

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En février 1993, François Mitterrand déclare le 16 juillet, ou le dimanche suivant, "Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite gouvernement de l’État français". En 2000, l'hommage national est renommé : « Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France ». C'est au cours de l'une de ces commémorations, Le 16 juillet 1995, que Jacques Chirac, alors président de la République, a reconnu que "la folie criminelle de l'occupant [avait] été secondée par des Français, par l'État français" et que "la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable". En 2012, pour les 70 ans de la rafle, diverses manifestations sont organisées :

La cérémonie officielle

Elle se tiendra dimanche 22 juillet 2012 à 9h30 au monument commémoratif de la rafle du Vél d’hiv à Paris. Quai de Grenelle - Place des martyrs Juifs du Vel’d’Hiv’ - 75015 Paris. Métro Bir Hakeim.

Cérémonie des Fils et Filles des Déportés Juifs de France

Lundi 16 juillet 2012, 18h, devant la plaque commémorative (située à l’emplacement de l’ancien Vél d’hiv) -  10, boulevard de Grenelle - 75015 Paris. Métro Bir Hakeim

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