Les Blacks roi du monde
XV de France : la finale. Croire à l’impossible...
Save the date : Galerie Seine 51 - Jeff Cowen
La Galerie Seine 51 présente du 3 novembre au 3 décembre 2011, l’exposition du photographe New Yorkais Jeff Cowen. Plus axé sur les natures mortes et les paysages, le photographe n’en oublie pas ses thèmes de prédilection, le nu et le portrait, en les insérant au coeur d’un récit silencieux et emprunt de romantisme. Jeff Cowen a choisi les images pour conter ses histoires plutôt que les mots. L’écriture témoigne pourtant de son travail, que ce fut en l’apposant à même son papier photo (Tuileries, Exposition « shoot and die », 2003), dans la scénarisation d’un cabinet de lecture (Exposition Works, 2005), lorsque ses photographies deviennent des couvertures de romans (Crash ! de J.G Ballard ed. Denoël & d’ailleurs, 2005) ou encollaborant avec l’écrivain André S. Labarthe pour « The Lotus-Eaters », (exposition et texte inédit, 2006) Pour sa cinquième exposition à la galerie, Jeff Cowen impose à ses modèles retenue et délicatesse, les laissant seules, muettes et mystérieuses ; il capture la majesté et la grandeur de forêts noyées dans un épais brouillard ne laissant s’échapper que des routes vides. Vides, à l’image de ces simples verres figés sur le papier emprisonnant quelques fleurs, allégorie d’un temps disparu. Il théâtralise le quotidien en ne retenant que l’essentiel, imprimant sa marque en travaillant à même le tirage. Sa technique précise et rigoureuse livre ainsi un ensemble d’une maitrise et d’une force picturale rare ou le spectateur s’immerge dans de grandioses décors en noir et blanc.
Communiqué de la Galerie Pascal Vanhoecke
à la MEP actuellement : Edu Simões, "Gastronomie pour une dure journée de labeur", 2004
"En 2004, j'ai visité quelques bâtiments en construction à Sao Paulo et j'ai demandé aux ouvriers l'autorisation de photographier leurs gamelles. C'était l'heure du déjeuner et, même s'ils étaient affamés, la plupart d'entre eux ont accepté. Comme d'habitude au Brésil, chacun avait quitté sa maison pendant la nuit en apportant son repas, généralement préparé par leur femme ou quelqu'un de leur famille. On sait qu'il y a une "hiérarchie de contenu", en effet si chaque gamelle contient comme base des haricots ou du riz, dès lors qu'il y a de la viande, on comprend tout de suite que l'ouvrier réussit bien sa vie. Si elle contient des abats de poulet ou de porc, cela veut dire qu'il tient encore le coup. Mais si par contre sa gamelle n'a entre son riz et ses haricots qu'un ouf, le populaire ovo frito, c'est la pauvreté qui s'annonce. Il y a dans l'arrangement de chaque gamelle l'espoir que ce petit container puisse "tuer la faim" de son détenteur. Il y a dans le contenu la certitude d'une nouvelle journée de dur labeur."