Veruschka
Voir mes précédents billets sur VERUSCHKA : 09/01/2013, 14/12/2012, 18/07/2011, 30/05/2011.
Pour y accéder (après avoir noté les différentes dates) voir l'historique en cliquant sur le lien suivant : http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/index.html
"Il était une fois l'Orient Express" jusqu'au 31 août 2014 à l'Institut du Monde Arabe (IMA)
BODY PAINTING : Une jeune fille se promène les fesses à l'air dans les rues de Lille.
En France, une jeune fille a réalisé une séance de bodypainting au niveau de ses fesses. La maquilleuse Marie Przybylski lui a peint un jean bleu sur les jambes donnant l'illusion qu'elle porte vraiment un pantalon alors qu'elle est en string. Sarah est ensuite se balader des les rues de Lille pour observer les réactions des passants. C'est le Spi0nneur David Lesage alias Davylarson qui a réalisé la vidéo.
NOSTALGIE : Bain de jouvence pour Molitor
"Avant, on courait et on faisait des bombes, on roulait son maillot une pièce sur les hanches et on s'en grillait une après le bain, les doigts encore humides. Il y a trente ans, dans les piscines municipales, les normes - de sécurité, d'hygiène, esthétiques - n'étaient pas les mêmes : il y avait des plongeoirs, des cheveux et des seins nus partout. " C'était l'époque des piscines plaisir. Des lieux extrêmement vivants, ludiques, où l'on venait passer un moment très convivial. Les enfants sautaient, les femmes en faisaient un peu trop, ça draguait dans tous les coins. C'était la vie", résume Gilles Rigoulet.
Au milieu des années 1980, ce photographe entame un travail au long cours sur le corps et l'eau. Il arpente alors les mythiques piscines parisiennes Molitor et Deligny, saisissant du bord et sous l'eau le corps des baigneurs (sans provoquer le moindre haussement de sourcil : il n'y avait pas de réseau social ni de crispation autour du droit à l'image). Quatre ans après ces clichés, en 1989, Molitor, jugée insalubre, ferme ses portes. Les négatifs de Rigoulet sont rangés dans des classeurs. Pendant ce temps, les slips moulants et les bonnets de bain deviennent obligatoires dans les piscines municipales.
Alors que Molitor s'apprête à rouvrir ses portes, le 19 mai, le débat est relancé sur la rénovation du patrimoine : que faire de nos ruines ? Laisser mourir pour réinventer une autre histoire ou réhabiliter, restituer ? Faut-il faire place neuve aux architectes contemporains ou protéger, s'acharner à faire durer, quitte à succomber au mythe de l'authentique, au culte de l'ancien ? Et surtout, peut-on faire revivre l'esprit d'un lieu par la magie d'une restauration à l'identique ? C'est ce que veulent croire les promoteurs du nouveau Molitor.
TEMPLE DE L'URBANITÉ SPORTIVE
En grattant les couches de peinture, ils sont tombés sur du jaune. "De la colle !", s'est exclamé le futur directeur des lieux, Vincent Mezard, qui a supervisé les travaux. "Mais non, c'est la couleur originale !", lui a répondu l'architecte des Monuments historiques. Vérification faite - dans le Guide bleu de 1933 et les coupures de presse de l'époque -, la piscine Molitor n'était pas blanche comme un paquebot lors de son inauguration, en 1929, par les champions olympiques Aileen Riggin et Johnny Weissmuller, mais bien jaune moutarde, ou "jaune tango".
Le nouvel espace Molitor sera donc jaune et veut revivre même s'il ne reste presque rien du bâtiment dessiné par Lucien Pollet. Le temple de l'urbanité sportive et moderne n'a pas résisté aux galas nautiques, aux défilés de mode et aux ondes de choc provoquées par l'apparition du premier bikini, en 1946, et des seins nus quelques décennies plus tard. Pendant le quart de siècle qui a suivi la fermeture de la piscine, son béton endommagé a servi de toile aux graffeurs et d'enclos aux ravers... En 2012, la piscine est donc rasée malgré son classement à l'inventaire des Monuments historiques. Ne subsistent aujourd'hui qu'une partie de la façade et des éléments du décor qui ont pu être restaurés, comme certaines coursives ou les emblématiques vitraux du maître-verrier Louis Barillet.
Tout le reste - les portes des cabines, les mosaïques, le plafond en staff du restaurant et surtout les deux bassins, l'un couvert, l'autre en plein air - est une copie presque conforme de l'original. Le bassin de 50 mètres à l'air libre a été amputé de quelques mètres, et il est désormais surplombé par deux étages supplémentaires : un hôtel 5-étoiles de 124 chambres. Molitor dernière version devient en effet un ensemble luxueux, avec club privé, spa Clarins de 1 700 m2, restaurant supervisé par Yannick Alléno, bar, toit-terrasse... La gestion de l'ensemble a été confiée par la Mairie de Paris au fonds d'investissement Colony Capital en partenariat avec les groupes Accor et Bouygues avec un bail emphytéotique (de 54 ans). "Nous avons pris le parti de rénover quand c'était possible, ou de reconstruire à l'identique, explique Vincent Mezard. Quand aucune de ces options ne s'offrait à nous, pour ne pas tomber dans le pastiche, nous avons choisi de nous appuyer sur la deuxième vie de Molitor", celle des artistes urbains.
CHANTIER DE TOUS LES CONSENSUS
Le street art, autrefois subversif, a désormais ses entrées officielles, à côté de l'art contemporain. Les fameuses cabines aux portes bleues qui bordent le bassin couvert n'ont pas été refaites pour que les baigneurs puissent se changer : elles serviront de minilieux d'exposition ou accueilleront de l'"événementiel", faisant de la piscine le chantier de tous les consensus... ou presque.
"C'est aberrant !, fustige Jean-François Cabestan, historien de l'architecture. Il valait mieux refaire autre chose, faire preuve d'ambition ! Mais c'est le goût du lucre et l'imposture patrimoniale qui ont triomphé. Le projet dénote un manque criant d'expertise architecturale. Molitor, ce n'était pas une construction de bonne qualité. C'était un joli petit bâtiment ciselé à l'échelle du quartier... Tant pis s'il était foutu ! Désormais il est engoncé entre le périphérique et le stade Jean-Bouin, qui n'existaient pas à l'époque. C'est idiot de faire comme si rien n'avait changé."
Vincent Mezard, le jeune directeur (30 ans) du nouveau Molitor, a pourtant la conscience tranquille. Après deux ans de travaux dantesques et d'attaques frontales, le projet a reçu l'approbation de la fille de Lucien Pollet, qui a grandi dans l'ancien appartement situé au-dessus de l'entrée de la piscine, et qui est venue de Bretagne, à 90 ans, visiter les lieux. Il a aussi obtenu celle de Frédéric Maynier, le fils de l'ancien cafetier du bar-tabac. N'en déplaise aux sceptiques, ces deux-là ont bien retrouvé "leur" piscine. Article de Julie Pêcheur.
Piscine Molitor - Photo : Gille Rigoulet (1985)
Piscine Deligny - Photo : Helmut Newton
Save the date : Festival Photo La Gacilly - Du 31 mai au 30 septembre 2014
Un avant-goût...
Exposition Colors - Steve McCurry
Galerie du Bout du pont
A 61 ans et en plus de 30 années de carrière, Steve McCurry collectionne les photos les plus célèbres comme autant d’invitations à voyager. Elles lui ont même valu les prix les plus prestigieux, tels que la Robert Capa Gold Medal en 1980, ainsi que de nombreux World Press Photo. Des ruines d’Angkor Vat à celles du World Trade Center, ce photographe américain, légende de la prestigieuse agence Magnum Photos depuis 1986, a parcouru le globe en quête d’histoires à raconter et de témoignages à transmettre. Ce qui l’intéresse ? La condition humaine. Ni plus ni moins. Fortement inspiré par son modèle Henri Cartier-Bresson, McCurry s’emploie à prendre son temps car « c’est le temps qui fait les bonnes histoires. » La puissance de ses photos repose en grande partie dans leur incroyable force d’évocation, même sorties de leur contexte. Sa signature ? Sa faculté à capter une lumière parfaite.
Voir mes précédents billets sur Steve Mac Curry : 24/10/2013, 11/05/2013, 08/12/2012, 05/12/2012, 04/12/2012, 18/11/2012, 23/06/2010.
Pour y accéder voir l'histotique en cliquant sur le lien suivant : http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/index.html