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Jours tranquilles à Paris
6 janvier 2018

Milo Moiré

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6 janvier 2018

Face à Erdogan, Macron propose un « partenariat » plutôt que l’intégration de la Turquie à l’UE

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Par Marc Semo - Le Monde

Le président français a rencontré samedi à Paris son homologue turc, avec lequel il a également évoqué la question du respect des droits de l’homme.

Face au président turc Recep Tayyip Erdogan, venu chercher le soutien de Paris pour une relance du processus d’adhésion de son pays à l’Union européenne (UE), Emmanuel Macron a fait le choix du parler vrai. « Il est clair que les évolutions récentes et les choix de la Turquie ne permettent aucune avancée du processus engagé », a déclaré le président français lors de leur conférence de presse commune, vendredi 5 janvier.

Jamais un chef de l’Etat français n’avait aussi clairement appelé, en s’adressant directement à son homologue turc, à en finir « avec l’hypocrisie qui consiste à penser qu’une progression naturelle vers l’ouverture de nouveaux chapitres de négociation est possible ».

Et de suggérer de « repenser cette relation non pas dans le cadre du processus d’intégration mais d’une coopération, d’un partenariat ». « La finalité, c’est de préserver l’ancrage de la Turquie et du peuple turc dans l’Europe et de faire en sorte que son avenir se construise en regardant l’Europe et avec l’Europe », a-t-il insisté, avouant que « l’Europe n’a pas toujours bien fait vis-à-vis de la Turquie, en laissant croire des choses possibles alors qu’elles ne l’étaient pas totalement. »

La plupart des dirigeants de l’UE, surtout depuis la dérive autoritaire qui a suivi le coup d’Etat manqué de juillet 2016, ne croient plus à la possibilité dans un proche avenir d’une adhésion pleine et entière de la Turquie comme le souhaite, au moins en parole, Ankara. En septembre 2017, la chancelière allemande, Angela Merkel, alors en campagne électorale, avait même déclaré lors d’un débat télévisé être favorable à l’arrêt des négociations. Les autorités françaises, si l’on excepte le quinquennat de Nicolas Sarkozy, étaient quant à elles toujours restées plus floues.

Isolement diplomatique d’Ankara

Avec ce pays qu’il juge un partenaire stratégique essentiel, le président français suggère « un dialogue apaisé qui tiendrait compte des réalités d’aujourd’hui ». C’est vague et très loin des attentes de l’homme fort d’Ankara, qui comptait sur celui qu’il appelle son « ami » Emmanuel Macron pour renouer avec l’Europe et sortir de son isolement diplomatique.

Avec son habituel parler cru, Recep Tayyip Erdogan n’a pas caché son irritation. « Les premiers pas du processus d’adhésion datent de 1963 et cela fait donc maintenant cinquante-quatre ans que la Turquie attend dans l’antichambre de l’UE. Aucun autre pays n’a été traité de la sorte », a-t-il martelé, affirmant : « Cela nous a fatigués » et « cela nous pousse à prendre des décisions : on ne peut pas en permanence implorer une entrée dans l’UE ». Le leader de l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie depuis 2002, brandit régulièrement depuis deux ans la menace d’un référendum sur l’adhésion à l’UE.

Emmanuel Macron a tenu son engagement d’évoquer lors de leurs entretiens les atteintes aux droits de l’homme et un certain nombre de cas concrets de dirigeants d’ONG, de journalistes, ainsi que celui du mécène et figure de proue de la société civile Osman Kavala. « L’Etat de droit ne se divise pas. (…) Une opinion, si elle n’est pas une invitation au crime ou à des thèses terroristes, c’est une opinion et elle doit pouvoir s’exprimer librement », a expliqué le président français, appelant aussi Ankara à préserver son ancrage dans la Convention européenne des droits de l’homme.

Un pas vers une relance de la coopération militaire

M. Erdogan a rétorqué en évoquant les nécessités de la lutte contre le terrorisme. « Il ne se crée pas tout seul, il y a des jardiniers du terrorisme, hommes de pensée et d’idées qui, dans leurs écrits, apportent de l’eau au moulin du terrorisme », a-t-il lancé avant de s’en prendre, quelques minutes plus tard, à un journaliste de l’émission « Envoyé spécial » qui lui posait une question sur des soupçons de livraisons d’armes à des groupes djihadistes par Ankara en 2014.

Une grande partie des entretiens a porté sur les crises régionales, et notamment sur la question syrienne. Emmanuel Macron a évoqué une « communauté de vues et d’intérêts stratégiques » afin de construire la paix avec la dimension « la plus inclusive possible ».

Très symboliquement, juste avant le début de la conférence de presse, a été aussi signé le contrat pour l’étude d’un système de défense aérienne et de missiles mené en commun par la société franco-italienne Eurosam et les sociétés turques Aselsan et Roketsan. C’est un pas vers une relance de la coopération militaire avec les Occidentaux après qu’Ankara a signé un contrat avec la Russie pour des missiles sol-air S 400 qui suscite l’inquiétude de ses partenaires de l’OTAN.

6 janvier 2018

Charlotte Gainsbourg

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6 janvier 2018

Dalida usée, patinée, pelotée...

dalida usée

6 janvier 2018

Charlotte Gainsbourg

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6 janvier 2018

Extrait d'un shooting - gif animé

selection bella (7)-ANIMATION

5 janvier 2018

Le nouveau VELIB est arrivé.... à Volontaires

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5 janvier 2018

Erdogan à Paris

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Les Femen manifestent seins nus devant l'Elysée contre la venue d'Erdogan à Paris (photos

Alors que le président turc Erdogan étit attendu à la mi-journée à Paris pour un repas avec Emmanuel Macron, les Femen se sont invitées devant l’Elysée. Elles protestaient contre la venue de l’homme des répressions à Istanbul.

La rencontre entre les deux chefs d’Etat est loin de faire l’unanimité en France. Diverses personnalités ont manifesté leur mécontentement de voir venir à Paris le président Erdogan qui a fait arrêter des milliers de personnes soupçonnées d’avoir, de près ou de loin, soutenu le putsch de 2016.

Les Femen aussi ont protesté. A leur manière ; seins nus avec des slogans à même la peau. On pouvait notamment y lire : Erdogan’s cannibal lunch. Au menu : tartare de femmes. Emincés de Kurdes. Journalistes cuits à l’étouffée.

Les jeunes femmes ont été embarquées manu militari.

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5 janvier 2018

Visite à Paris d’Erdogan, de plus en plus isolé sur la scène internationale

Par Marc Semo - Le Monde

La venue du président turc, vendredi, suscite nombre d’interrogations alors que les atteintes à l’Etat de droit et aux libertés s’aggravent de jour en jour dans son pays.

Toujours plus isolé diplomatiquement, Recep Tayyip Erdogan souhaite désormais réchauffer ses relations avec les pays de l’Union européenne (UE). La visite à Paris, vendredi 5 janvier, pour une demi-journée, du président turc – la première dans une grande capitale européenne depuis le putsch manqué de juillet 2016 –, n’en suscite pas moins nombre d’interrogations alors que les atteintes à l’Etat de droit et aux libertés fondamentales s’aggravent de jour en jour en Turquie.

La question sera ouvertement abordée par le président français lors de leur rencontre. Emmanuel Macron revendique le fait « de parler à tout le monde et de dire clairement les choses », même celles qui fâchent. « Je le ferai dans le respect mais avec le souci de défendre en même temps nos valeurs et nos intérêts », expliquait-il en début de semaine avant d’évoquer, le 3 janvier, lors de ses vœux à la presse, la triste situation des médias en Turquie.

Les autorités françaises rappellent qu’Ankara devra faire « des gestes très concrets » sur les droits de l’homme si elle veut donner un nouvel élan à un processus d’adhésion à l’UE engagé en octobre 2005 et aujourd’hui au point mort. « Ce processus est gelé parce qu’il y a un certain nombre d’attentes des pays européens sur les libertés fondamentales », déclarait à Sud Radio Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères.

Des cas très concrets seront abordés lors des entretiens, dont celui du mécène Osman Kavala, figure de proue de la société civile et de l’intelligentsia istanbuliote, arrêté en novembre 2017 et accusé d’avoir financé le coup d’Etat raté de juillet 2016 et la révolte de Gezi au printemps 2013.

Erdogan, le « nouveau sultan »

Quelque 50 000 personnes sont actuellement détenues en Turquie pour leurs liens supposés avec la confrérie islamiste de Fetullah Gülen, accusée par les autorités d’avoir organisé le putsch raté ou pour complicité avec la rébellion kurde.

Au moins 140 000 fonctionnaires ont été limogés. Quant à la répression contre les ONG de droits de l’homme et la presse, elle a aussi visé des ressortissants européens, notamment allemands, et des binationaux. Les deux journalistes français arrêtés au cours des derniers mois, Mathias Depardon et Loup Bureau, ont certes été libérés. Un geste à l’égard de Paris. Mais le correspondant de Die Welt Deniz Yucel, Turco-Allemand, reste incarcéré depuis bientôt un an sans même que n’aient été rendues publiques les charges pesant contre lui.

« Nous voulons augmenter le nombre de nos amis et réduire celui de nos ennemis », déclarait récemment Recep Tayyip Erdogan. Recoller à l’UE est une nécessité pour le président turc.

Même si l’économie tourne à plein régime, avec une croissance de 7 % en 2017, une bonne partie des classes moyennes urbaines commencent à se détourner de l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, et s’inquiètent des dérives autoritaires de celui que beaucoup surnomment le « nouveau sultan ». Lors du référendum d’avril 2017 visant à élargir encore les pouvoirs du chef de l’Etat, les grandes villes comme Ankara et Istanbul avaient voté pour le non.

Intérêts stratégiques communs

Les relations avec le traditionnel allié américain sont de plus en plus mauvaises. Celles avec l’OTAN sont devenues exécrables. La carte russe et l’alliance avec Vladimir Poutine qui avait permis à Ankara de revenir dans le jeu en Syrie montre toutes ses limites.

D’où ce retour vers l’Europe, et c’est avec Paris que les relations sont les moins mauvaises. Au printemps, les autorités turques n’avaient pas hésité à accuser les dirigeants allemands de « pratiques nazies » pour avoir interdit à des ministres de l’AKP de venir mener campagne outre-Rhin auprès des immigrés turcs.

Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron se sont déjà plusieurs fois rencontrés en marge de sommets internationaux. « Les discussions ont été directes et denses », souligne-t-on à Paris. Si les personnalités et les visions du monde des deux chefs d’Etat sont, à bien des égards, opposées, il y a aussi des intérêts stratégiques communs et des convergences sur nombre de dossiers régionaux, à commencer par la Syrie.

Longtemps principal soutien de la rébellion avant de se rapprocher de Moscou et de Téhéran en 2016, Recep Tayyip Erdogan n’en estime pas moins, comme la diplomatie française, que Bachar al Assad ne peut incarner à terme l’avenir de son pays.

Les deux hommes s’entretiendront aussi de la situation dans le Golfe et en Libye et de l’instabilité née de la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël. « La Turquie reste un partenaire stratégique à de nombreux égards : en matière de migrations, de lutte contre le terrorisme, de résolution de crises régionales », expliquait le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Lisbonne, soulignant que ce dialogue « exigeant et constructif » doit être « fondé sur des engagements que la Turquie a elle-même pris en matière de droits de l’homme ».

« Dérive autocratique irréversible »

Cela ne dissipe pas les doutes sur l’opportunité de cette visite alors même que le président turc, depuis le coup d’Etat raté, n’avait été reçu que dans la Pologne des ultranationalistes conservateurs du PIS (droit et justice) et chez le voisin grec.

« La rencontre à l’Elysée représente un succès d’image pour Recep Tayyip Erdogan mais elle ne le fera en rien dévier d’une trajectoire politique toujours plus autoritaire au fur et à mesure qu’il sent son pouvoir menacé », relève Marc Pierini, ancien ambassadeur de l’UE à Ankara et aujourd’hui chercheur à la fondation Carnegie à Bruxelles, soulignant qu’en revanche Emmanuel Macron n’a rien à y gagner. « Qu’il s’agisse des accords migratoires ou de la lutte contre le terrorisme, la coopération fonctionne au niveau technique sans qu’il soit besoin de lui donner un tel adoubement politique », s’inquiète l’ex-diplomate européen.

Un point de vue que partagent nombre d’intellectuels turcs. « Si la visite parisienne pouvait freiner la dérive autocratique d’Erdogan, ce serait une bonne chose mais cette dernière est irréversible », analyse Ahmet Insel, auteur notamment de La Nouvelle Turquie d’Erdogan (La découverte). Nul ne croit plus vraiment, y compris à Ankara, à une future adhésion pleine et entière à l’UE. « Les relations de la Turquie avec l’UE se situent désormais dans la logique d’une politique de bon voisinage, ce qui donne à Bruxelles comme à Paris ou Berlin toujours moins de prises sur Ankara », insiste l’universitaire. Recep Tayyip Erdogan le sait et en joue, même s’il assure « vouloir avoir de bonnes relations avec l’UE. »

5 janvier 2018

Petter Hegre

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