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Jours tranquilles à Paris
1 septembre 2018

VOGUE

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1 septembre 2018

Cherbourg, Hollande critique Macron sans le nommer

Par Astrid de Villaines, Cherbourg, envoyée spéciale - Le Monde

L’ex-chef de l’Etat, qui effectuait sa rentrée politique en présence de l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve dans la Manche, a multiplié les piques contre son successeur.

Comme un goût d’ancien monde. Jusqu’à présent habitué à la tournée des librairies pour dédicacer son livre Les Leçons du pouvoir (Stock), François Hollande a fait, vendredi 31 août à Cherbourg (Manche), sa véritable rentrée politique, en compagnie du dernier premier ministre de son quinquennat, l’ancien maire et député de la ville, Bernard Cazeneuve.

Dans un discours plus offensif qu’à l’accoutumée, l’ancien chef de l’Etat a vanté son bilan, pendant près d’une heure devant quelque deux cents militants et sympathisants socialistes réunis dans la salle des fêtes.

Mais il a surtout défendu la place « du socialisme et de la social-démocratie » face au « libéralisme et [au] populisme ». Une manière pour lui de critiquer le président de la République Emmanuel Macron et le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, en les renvoyant dos à dos, sans jamais les nommer.

Les dangers du « narcissisme »

A propos de la réforme du prélèvement de l’impôt à la source, votée sous son quinquennat, mais que l’actuel gouvernement semble hésiter à mettre en œuvre le 1er janvier 2019, François Hollande a déclaré : « Cette réforme était prête. Elle peut être annulée. Mais ce dont je suis sûr, c’est que les fonctionnaires ont fait leur travail. » Un hommage rendu aux agents de l’Etat, comme une première pique en creux adressée à son successeur, qui prévoit d’en réduire le nombre dans le prochain budget.

PLUS RARE, L’ANCIEN PRÉSIDENT S’EN EST PRIS DIRECTEMENT À JEAN-LUC MÉLENCHON

Mais l’ancien président « normal » a aussi mis en garde M. Macron, de manière à peine voilée, contre les dangers du « narcissisme, une terrible maladie dont tout le monde peut être victime ». « On vient me voir lors des séances de dédicaces pour me dire “vous, vous êtes humain” », a-t-il glissé, ajoutant dans un sourire que « ceux qui gagnent le plus et qui seraient venus me remercier pour la suppression de l’ISF [impôt de solidariré sur la fortune], ils ne se sont pas trompés d’adresse ! »

Et François Hollande de citer le palmarès de ses réformes les plus appréciées de ses (é)lecteurs : le mariage pour tous, la loi sur la fin de vie, la retraite à 60 ans pour les carrières longues… « Défendez-le, ce bilan, portez-le ! », a-t-il poursuivi, sur un ton de campagne électorale et sous les applaudissements, prévenant que « rien ne se conquiert dans la prétention, dans l’oubli et encore moins dans la contrition ».

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Plus rare, l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste s’en est pris directement à son ancien camarade de la Rue de Solférino, Jean-Luc Mélenchon. « Ceux qui disent qu’ils viennent de nulle part ne trouvent pas en général de point de destination », a-t-il dit, le ton grave, en référence au député (LFI) des Bouches-du-Rhône, qui n’emploie plus le mot « gauche » pour se qualifier.

Importance de la « transmission »

Un peu plus tôt, Bernard Cazeneuve avait insisté lui aussi sur l’importance de « la tradition de la gauche de gouvernement : regarder le réel et ne pas confondre l’espérance et la colère, comme l’ont fait tous nos prédécesseurs, de Jean Jaurès à vous-même [François Hollande], en passant par Léon Blum ».

A Cherbourg, l’ancien premier ministre est exceptionnellement sorti de sa réserve adoptée depuis la victoire d’Emmanuel Macron, quand plusieurs au PS le verraient bien conduire la liste aux élections européennes de mai 2019.

« Le PS a en son sein de très bons candidats, il faut laisser Olivier Faure et la nouvelle génération s’en occuper », a répondu au Monde le nouvel avocat d’affaires, citant notamment le commissaire européen Pierre Moscovici et l’ancien secrétaire d’Etat au budget Christian Eckert. « Il faut regarder toutes les possibilités et les faire travailler ensemble », a conseillé M. Cazeneuve, assurant qu’il n’était pas « de retour », mais toujours « en réserve ».

En réponse, François Hollande a insisté sur l’importance de la « transmission ». Saluant son ancien chef du gouvernement – « un ami », « un homme d’Etat » – et, comme s’il voulait lui passer le flambeau, l’ancien président a conclu : « La République doit savoir qu’elle a Bernard Cazeneuve en réserve, qui, même s’il est en retrait, est un talent qui n’a pas encore dit toute sa vérité. » L’ancien monde tient décidément à sa revanche.

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1 septembre 2018

Hôtel Ritz

« Lorsque je rêve de la vie dans l’au-delà, au paradis, je me trouve toujours transporté au Ritz Paris » disait Ernest Hemingway. Plus de 120 ans après sa création, le Ritz n’a rien perdu de sa superbe. Preuve en est, ce nouveau livre Infiniment Ritz, publié aux éditions Assouline, qui revient sur les plus belles années de l’iconique palace de la place Vendôme. Véritable pionner du genre, c’est son fondateur César Ritz qui y a révolutionné l’hôtellerie, brillant de minutie, n’épargnant aucune dépense pourvu que le confort soit luxueux et le service inégalable. Un parti-pris qui fonctionne quand on sait que Coco Chanel, Marc Chagall, Maria Callas, Grace Kelly ou encore Ernest Hemingway y avaient leurs habitudes. Entièrement relifté en 2016, après 4 longues années, cet ouvrage plonge les lecteurs dans ses archives, mêlant photographie d’époque, témoignages et anecdotes. Avis aux amateurs.

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1 septembre 2018

La lettre politique de Laurent Joffrin - Tango fiscal

Curieusement, le mot «couac» a disparu du vocabulaire des commentateurs. Pourtant on l’employait à qui mieux mieux à propos des gouvernements précédents. Or comment qualifier autrement le canard émis par l’équipe Macron à propos du prélèvement des impôts à la source ? Super-couac.

Pour rester dans le registre musical, c’est un tango, trois pas en avant, deux pas en arrière, ou l’inverse, on ne sait plus. On n’est pas chez les Gaulois mais chez les Argentins. Politiquement, les rôles sont inversés. La décision de prélever mensuellement l’impôt sur les feuilles de paie, a été prise par Hollande qui respectait une promesse de campagne. L’indécision qu’on imputait au «président de la synthèse» est sur ce dossier celle du président «vertical» qui lui a succédé.

Cette réforme est un serpent de mer qui ondulait depuis des années dans les couloirs de Bercy et qu’Hollande avait prévu de faire enfin émerger. Annoncée il y a plusieurs années, elle a déjà été reportée d’un an par le nouveau gouvernement. Les services du Budget ont donc bénéficié d’un long délai pour la mettre en œuvre. Aux dires de Gérald Darmanin, ils sont fin prêts. Et voilà qu’après avoir tiré le coup de pistolet du départ – avec communiqués publics, lettre aux contribuables, publicité à la télévision – le Président fait publiquement part de ses doutes. C’est la nouvelle version du «en même temps» : on fera, sans faire, tout en faisant, à coup sûr sans être vraiment sûr, à une date proche, à moins qu’elle soit lointaine. On a vu posture plus tranchante.

Le gouvernement assure que nous serons fixés dans quinze jours. Pour vérifier que tout fonctionne ? Non : pour évaluer l’impact sur l’opinion d’une mesure qui réduit le salaire payé (mais qui supprime en échange – euro pour euro – l’impôt qu’on acquittait par tranches : jeu à somme nulle). Au moment où la polémique sur le pouvoir d’achat se développe, l’effet d’optique risque de masquer la baisse de la taxe d’habitation censée compenser la hausse de la CSG. Angoisse… Tout cela est purement cosmétique, mais dans le nouveau monde, la cosmétique, décidément, compte autant que dans l’ancien.

LAURENT JOFFRIN

1 septembre 2018

Milo Moiré

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1 septembre 2018

« Gaulois réfractaires au changement »

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Il était fier comme un coq (français) devant la reine Margrethe II. En visite officielle à Copenhague, mercredi 29 août, Emmanuel Macron a voulu flatter son hôte, en louant « ce peuple luthérien qui a vécu des transformations ces dernières décennies. » Aurait-il pu s’arrêter là ? Non. Plutôt que de se contenter de glorifier le modèle danois, le chef de l’État a voulu le comparer au peuple français, des « Gaulois réfractaires au changement » selon lui. Immédiatement, médias et opposants politiques sont montés au créneau. Pour dénoncer un mépris – inédit de la part d’un président en exercice, disent certains – mais aussi une erreur historique qui a la vie dure.

Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron use de cette métaphore. Dans les colonnes de Paris Match, en juin 2017 alors qu’il était encore candidat à la présidentielle, il avait déjà évoqué « notre ADN gaulois. » Un terme qu'il n’avait employé qu’à une seule reprise, toujours selon Paris Match et « Le Poids des mots » (base de données des discours du président)… jusqu’à cette fameuse soirée avec Margrethe.

Avant lui, un ancien président s’était approprié ce « Gaulois » à des fins idéologiques. En pleine campagne pour la primaire de la droite en 2016, Nicolas Sarkozy avait déclaré à propos de l’intégration : « Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois. J’aime la France, j’apprends l’Histoire de France, je vis comme un Français. » Après cette sortie, l’ex-locataire de l’Élysée avait été sous le feu des critiques. « Oui, il y a parmi nos ancêtres des Gaulois. Il y a aussi des Romains, des Normands, des Celtes, des Burgondes, etc. C’est ça la France », s’était alors agacée Najat Vallaud-Belkacem. Quelques historiens s’étaient étouffés en l’écoutant et avaient même proposé à Monsieur Sarkozy quelques leçons de rattrapage.

L'école de la République

S’ils avaient été élèves sous la IIIe République, Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy auraient pu en effet croire à une telle ineptie. Les enfants de l’époque lisaient tous Le Petit Lavisse qui commençait ainsi : « Autrefois, notre pays s’appelait la Gaule et ses habitants, les Gaulois. » On prétend que l’introduction de ce petit manuel, paru en 1884, aurait forgé cette croyance populaire plus que tenace. Mais cette Gaule n’a jamais vraiment existé. Elle est un raccourci inventé de toutes pièces par les Romains pour désigner cette terre que se partageaient plusieurs ethnies. Il n’y avait donc pas un peuple gaulois, mais des peuples gaulois qui avaient immigré des quatre coins du monde connu. Celtes, Wisigoths, Normands et quelques autres s’implantaient sur un même territoire et y juxtaposaient us, coutumes et langues, sans vraiment les mélanger. Longtemps dans notre Histoire, on a préféré oublier les Gaulois – considérés comme trop rustres peut-être – pour prétendre que les Français descendaient des Troyens ou d’autres populations prestigieuses, voire quasi-divines. Napoléon III, qui se donnait des airs de César, a été le premier à ressortir ces lointains aïeuls.

Dire que les Français sont des Gaulois pose alors un problème éthique. Quand Ernest Lavisse publiait son manuel d’Histoire, il s’inscrivait très clairement dans un patriotisme exacerbé, nécessaire après la défaite de Sedan en 1870. Il contribuait à l’écriture du « roman national » qui, dans ses relents de propagande, faisait gober que les Français n’avaient toujours été qu’unité. Une version que l’historienne Suzanne Citron a toujours eu à cœur de combattre. « Le problème, c’est qu’on a occulté le récit véridique de notre histoire, beaucoup plus multiculturel et multiethnique », écrit-elle dans Le Mythe national. L’histoire de France revisitée. Si depuis la fin des années 1960, l’Éducation nationale tente de casser toutes ces images d’Épinal, de temps à autre, certains hommes politiques s’autorisent à ressasser ces vieilleries. Ainsi, en pleine campagne électorale, François Fillon avait replacé Vercingétorix sur le piédestal des héros nationaux. Tout comme Emmanuel Macron qui se remémore les grandes lignes d’un manuel de la IIIe République, tout en se justifiant, dès le lendemain, d’avoir fait un « trait d’humour. » C’est certainement cela le nouveau monde.

 PIERRICK GEAIS

Journaliste pour Vanity Fair

1 septembre 2018

Extrait d'un shooting - fétichisme

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1 septembre 2018

L'ÉDITO de Charles de Saint Sauveur - Macron a-t-il perdu la main ?

En quelques jours, Emmanuel Macron a donné une image totalement inédite, à mille lieux de celle qu’il avait réussi à imprimer depuis le début de son quinquennat. Voilà en cette rentrée calamiteuse les horloges présidentielles totalement déréglées, avec un président qui semble momentanément avoir perdu la main. Le cafouillage gouvernemental autour du prélèvement à la source est un exemple flagrant du flottement actuel : la demande de « clarification » du chef de l’Etat, au lieu de remettre les pendules à l’heure, a de quoi inquiéter les Français déjà perplexes par la complexité de cette réforme. Tout depuis la fin des vacances paraît dissonnant. A commencer par le départ de Nicolas Hulot qui a pris Macron de court, alors qu’il aurait dû s’assurer qu’il choisirait un autre moment que la rentrée pour claquer la porte. Inutile de parler du cas Philippe Besson, qui renvoie aux copinages d’arrière garde. Là encore au pire moment, comme cette sortie ratée sur les Gaulois réfractaires : il y a quelques mois, elle aurait sans doute fait mouche, comme les précédentes sorties cash du bouillant président. Qu’en reste-il ici ? Le sentiment - déjà sédimenté chez les Français, à en croire les enquêtes d’opinion - que le président les prend d’un peu trop haut. LE PARISIEN

1 septembre 2018

ISSUE Nº 106 – SEX TAPE

1 septembre 2018

Télévision

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