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Jours tranquilles à Paris
6 mars 2019

Carlos Ghosn : libre, mais très surveillé

C'est entouré de policiers et masqué que Carlos Ghosn quitte la prison de Tokyo (Japon). L'ancien patron de Renault tente une sortie discrète, mais c'est sans compter sur les centaines de caméras et de journalistes qui l'attendent. Ses effets personnels sont d'abord chargés dans un camion noir aux vitres teintées, puis sa femme et sa fille montent dans un véhicule à proximité. Carlos Ghosn s'engouffre alors dans une camionnette, suivie par des dizaines d'hélicoptères et de motos : direction le cabinet de son nouvel avocat dans le centre de Tokyo.

Une caution à 8 millions d'euros

Ce dernier a payé un peu plus tôt dans la journée une caution de près de 8 millions d'euros. À son arrivée, l'ancien patron affiche une mine souriante. Interdiction de quitter le Japon, domicile surveillé par des caméras, déplacements soumis à l'accord d'un juge, pas d'accès à internet... La liberté de Carlos Ghosn est très encadrée. Son avocat annonce une conférence de presse dans les prochains jours.

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6 mars 2019

in memorem : Carolee Schneemann

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Carolee Schneemann, née le 12 octobre 1939 à Fox Chase (en) en Pennsylvanie et morte le 6 mars 2019, est une artiste plasticienne américaine qui a beaucoup travaillé avec le corps, s'intéressant notamment à la sexualité et au genre.

Son œuvre est principalement caractérisée par une recherche sur les traditions archaïques visuelles, les tabous, et le corps de l'artiste dans sa relation dynamique avec le corps social.

Artiste multidisciplinaire, elle a produit des peintures, des films expérimentaux, des photographies, des performances et des installations, et également publié de nombreux articles. Elle a apporté une contribution fondamentale à divers mouvements artistiques américains, notamment le happening, le Body Art, le Judson Dance Theater et l'art féministe.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Carolee_Schneemann

https://www.instagram.com/explore/tags/caroleeschneemann/

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6 mars 2019

Waiting for...

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6 mars 2019

Emily Ratajkowski

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6 mars 2019

JEAN PAUL GAULTIER FASHION FREAK SHOW

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Ladies and Gentlemen, veuillez laisser au vestiaire la routine, la morosité et l’ennui : l’univers complètement fou de Jean-Paul Gaultier s’empare de la scène mythique des Folies Bergère ! Après Joséphine Baker, Charlie Chaplin et Zizi Jeanmaire, c’est au plus célèbre des couturiers français de faire danser et rêver le public des Folies !

Pour son show, Jean Paul Gaultier découd les codes de la revue et vous installe au premier rang pour redécouvrir cinquante ans de culture pop, à travers son œil unique et excentrique. De ses débuts provocateurs à ses plus grands défilés, des folles soirées au Palace aux sulfureuses nuits londoniennes, l’enfant terrible de la mode vous montre tout ce que vous n’avez jamais vu ! Avec sur scène des créatures et des artistes rares et spectaculaires, comme seul Jean Paul Gaultier sait les révéler. Le Freak, c’est chic !

Venez passer une soirée avec les délurés, les passionnés, les mal élevés, les botoxés, les bien gaulés, les culottés, les déculottés, les olé-olé… Et pour l’occasion, des dizaines de nouvelles créations exclusives viennent côtoyer les pièces cultes de son répertoire, de la célèbre marinière au corset conique iconique de Madonna. Si vous n’avez pas froid aux yeux, Jean Paul Gaultier vous invite à son show le plus crazy, le plus freaky, le plus sexy, le plus VIP : le FASHION FREAK SHOW !

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6 mars 2019

Milo Moiré

Photos : Peter Palm

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6 mars 2019

Autoportrait snapchat...

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6 mars 2019

Erdeven

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6 mars 2019

Extrait d'un shooting

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6 mars 2019

Hécatombe de dauphins sur le littoral Atlantique

Par Martine Valo, La Rochelle, envoyée spéciale

Au moins 600 cétacés se sont échoués sur les plages françaises depuis janvier, la plupart après avoir été pris dans des filets de pêche.

Les pêcheurs du Natif II s’accordent un temps de repos dans la matinée du 27 février, tout en faisant route vers le sud du golfe de Gascogne. Ils semblent vouloir échapper à la présence insistante du bateau de Sea Shepherd – l’organisation de défense de l’océan et en particulier des mammifères marins –, qui les suit de près depuis le milieu de la nuit. Voilà des heures qu’avec leur compère La Roumasse, un autre chalutier immatriculé aux Sables-d’Olonne (Vendée), ils tirent chacun une extrémité d’un immense chalut. Au lever du jour, ils l’ont relevé. Un dauphin mort gisait parmi les poissons entassés au fond du filet.

Depuis, son corps est allongé sur le pont du Natif II. L’équipe de Sea Shepherd l’a vu distinctement sur les images prises par leur drone. Si les marins décident de le jeter par-dessus bord, selon une pratique répandue dans cette zone de pêche, les militants veulent pouvoir saisir la scène de leur appareil photo. Ils sont là pour montrer au public ce qui se passe sur les côtes Atlantique françaises.

La saison de pêche tourne en effet à l’hécatombe cette année pour le cétacé pourtant protégé par plusieurs conventions internationales. En moins de deux mois, au moins 600 d’entre eux, essentiellement des dauphins communs (Delphinus delphis), sont venus s’échouer entre le Morbihan et la frontière espagnole. L’observatoire Pelagis pour la conservation des mammifères et oiseaux marins, une unité mixte de l’université de La Rochelle et du CNRS, estime qu’ils sont sans doute cinq fois plus nombreux à couler au fond de l’océan. Environ 3 000 d’entre eux auraient donc péri depuis début janvier.

Des « prises accessoires »

Voilà trente ans que le phénomène des « prises accessoires », comme les nomment les pêcheurs, sème des carcasses de dauphins sur les plages, surtout celles de Vendée et de Charente-Maritime. Les professionnels ont longtemps cherché à minimiser, voire à nier, l’importance de ces victimes collatérales. Mais les pertes ont de grandes chances d’atteindre à la fin de cet hiver un niveau jamais égalé. Comme les records précédents datent de 2018 et 2017 (respectivement 970 et 900 échouages), le carnage de dauphins communs se chiffre à plus de 12 000 en trois ans, sans même tenir compte des autres espèces de delphinidés ni des marsouins.

En toute légalité : un arrêté du 1er juillet 2011 consacré aux baleines, rorquals, delphinidés, marsouins, cachalots et autres mammifères marins protégés en France précise bien qu’il est interdit de leur faire subir toute destruction, mutilation, capture, poursuite, enlèvement intentionnel, harcèlement. Mais à une exception près : les « captures accidentelles dans les engins de pêche », elles, sont tolérées. Pour leur malheur, les cétacés sont attirés dans le golfe de Gascogne par la présence de petits poissons pélagiques : anchois, sardines, qu’apprécient aussi les bars, merlus, soles, daurades grises… qui suscitent à leur tour la convoitise de nombreux pêcheurs.

Il reste néanmoins des dauphins communs bien présents dans la zone. Au lever du jour, un groupe d’une dizaine d’entre eux, de tailles diverses, accompagne un bon moment le Sam Simon, le bateau amiral de Sea Shepherd, sautant au-dessus de la surface et filant comme des torpilles devant sa proue. A bord, vingt-cinq marins et volontaires d’une douzaine de nationalités sont décidés à braquer une lumière crue sur une situation longtemps tue. En 2018, ils n’avaient pu venir patrouiller que trois jours. Cette fois, ils sont arrivés le 11 février pour mener une vraie campagne.

Le Sam Simon porte le nom du producteur de la série Les Simpson qui a financé son acquisition : il servait auparavant comme navire scientifique attaché à la flotte baleinière nippone. Des inscriptions en japonais et un autel dédié à quelques ancêtres du Soleil levant, installé près de la passerelle, témoignent de ce passé révolu. « On a trouvé amusant de l’acheter discrètement », glisse Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France. Avant d’ordonner à l’équipage de ne pas lâcher d’une encablure la paire de chalutiers vendéens qui pêchent « en bœuf ».

Partis de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée), Le Natif II et La Roumasse finissent par relever leur chalut une deuxième fois au large de Lacanau (Gironde). Pas de dauphin mort cette fois, mais quelques merlus lancés en guise de projectiles en direction des occupants du bateau de Sea Shepherd, toujours collé à leurs trousses.

A terre, un Réseau national d’échouage s’est constitué dès 1972 : 450 volontaires, naturalistes, gardes de parc marin sont formés à l’observation et à l’enlèvement des carcasses sur le littoral. Ces dernières parviennent généralement au centre Pelagis, dans le quartier de l’université, à La Rochelle (Charente-Martime), avant d’aboutir chez un équarrisseur.

Ce 26 février, la chambre froide du laboratoire en contient huit. Un grand dauphin commun trouvé en Vendée est étendu sur la table d’examen. Congelé, il semble figé dans sa douleur : la larme de sang qui a coulé de son œil lui dessine un masque lugubre. « La semaine dernière, nous en avons examiné 40 en trois jours, 26 en une seule journée… mon record, confie en soupirant Hélène Peltier, ingénieure de recherches à Pelagis. Il y avait des animaux de plus de deux mètres, en pleine santé : des mâles sexuellement matures, deux femelles gestantes, une lactante… »

« Il devient urgentissime de protéger cette espèce »

Les observateurs de Pelagis qui mènent régulièrement des recensements aériens d’oiseaux et de mammifères marins dans l’Atlantique et en Méditerranée, estiment que près de 200 000 dauphins vivent sur toute la façade ouest. Certains restent se nourrir loin au large. « Mais si ce sont systématiquement les populations côtières qui sont impactées – ce que nous ignorons –, alors il devient urgentissime de protéger cette espèce », prévient Hélène Peltier.

L’ingénieure montre quelques photos édifiantes. Certains spécimens ont des mailles de chalut imprimées sur le corps, d’autres portent des traces des gaffes utilisées pour les renvoyer par-dessus bord ; beaucoup ont eu la queue et les ailerons coupés afin de les démêler des filets. Quelques-uns ont été lardés de coups de couteau ou éventrés dans l’idée de les faire disparaître au fond de l’eau ; quelques-uns enfin ont eu leurs flancs prélevés, sans doute pour en faire des steaks. « Ils meurent asphyxiés avant d’être sortis de l’eau, précise la scientifique, faute de pouvoir remonter respirer à la surface. »

A force de disséquer ces corps et d’étudier leurs dérives sur les côtes de l’Atlantique, elle est convaincue que la pêche pélagique au bar, souvent décriée, n’est probablement pas la seule en cause. Les treize paires de chalutiers actifs dans la zone ne peuvent causer autant de victimes à eux seuls, estime-t-elle.

D’autres techniques de pêche redoutables sont pratiquées dans le golfe de Gascogne, comme les filets calés : de véritables murs qui s’étirent sur des dizaines de kilomètres. « Il est autorisé d’en installer cent kilomètres en une journée », précise Hélène Peltier. En réalité, il y a foule dans les parages : des navires de 150 mètres de long venus d’Allemagne, des Pays-Bas y croisent de nombreux fileyeurs français et espagnols. « Des centaines et des centaines de fileyeurs, annonce la chercheuse. En fait, nous ne savons pas vraiment combien ils sont… Nous manquons d’information. »

Pour avancer dans la connaissance des moments, lieux et modes de pêche les plus néfastes pour les cétacés, il faudrait que les pêcheurs rendent compte scrupuleusement de leurs prises accessoires. Ce serait compter sur beaucoup de bonne volonté de leur part. Sauf à ce que l’Etat l’impose. Il en avait affiché l’intention en 2011. Un arrêté disposait alors que chaque équipage devait s’y plier. Aucun organisme n’ayant été désigné pour recueillir ces données de capture, le règlement est resté lettre morte.

« Après des années sans concertation, un groupe de travail de toutes les parties concernées a été relancé en 2017, témoigne Hélène Peltier. Il serait faux de prétendre qu’il ne se passe rien aujourd’hui : nous n’avons jamais été autant écoutés par les ministères, des crédits sont débloqués… » Reste à passer à l’action. Il serait temps. Dominique Chevillon, président de l’antenne locale de France Nature Environnement sur l’île de Ré, où les échouages ne sont pas rares, rapporte que le climat se tend. « Les enfants des pêcheurs se font traiter d’assassins à l’école », relate-t-il.

Du côté de Sea Shepherd, on prône une solution radicale : la fermeture de la pêche dans le golfe de Gascogne où se plaisent les cétacés. Pour l’heure, les militants ont fini par se désintéresser des deux chalutiers vendéens. Un petit dauphin flottant le ventre en l’air à la surface a détourné leur attention. Consternée, Lamya Essemlali n’hésite pas longtemps. Le 27 février au soir, avant de rejoindre Pelagis, le corps de l’animal a été déposé sur le port de plaisance de La Rochelle à l’heure où les clients se pressent aux terrasses des restaurants.

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