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Jours tranquilles à Paris
28 septembre 2020

Randonnée : le GR37 passera par la Vallée des Saints

On savait, depuis deux ans, que la Ville de Carhaix (29) et la Vallée des Saints projetaient la réhabilitation de l’ancien sentier qui les relie. Réuni samedi, à Carhaix, en assemblée générale, le Comité de Bretagne de la Fédération française de randonnée a confirmé que le tracé du GR37 emprunterait ce tronçon dès 2021. Ce chemin de grande randonnée qui relie le Mont-Saint-Michel à Camaret (750 km) et qui longe les principaux sites touristiques de la Bretagne intérieure (Brocéliande, Guerlédan, Huelgoat) passera donc bientôt par Carnoët et la Vallée des Saints. Le comité prévoit « une valorisation touristique de cet itinéraire, à l’image de ce qui a été fait pour le GR34 »

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27 septembre 2020

JDD de ce Dimanche 27 septembre 2020

JDD27 sept

27 septembre 2020

Photos diverses vues sur internet - j'aime bien

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27 septembre 2020

Débat sur la 5G : « Des amish aux Shadoks »

Par Stéphane Foucart - Le Monde

Partant de la petite phrase d’Emmanuel Macron sur le « modèle amish », destinée à stigmatiser les opposants à la 5G, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », s’interroge dans sa chronique sur notre rapport à l’innovation, généralement présentée comme un passage obligé.

Un peu moins de deux ans avant la présidentielle, Emmanuel Macron suit les pas de Nicolas Sarkozy. On se souvient de la sortie de l’ancien président, en mars 2010, au Salon de l’agriculture, qui déclarait alors que l’environnement, « ça commence à bien faire » ; M. Macron entend, lui aussi, fédérer la part la plus « écolo-sceptique » de l’opinion dans la perspective de la prochaine échéance électorale – en accord avec le virage droitier de ces derniers mois.

A une série de mesures controversées – création de la cellule Demeter, retour des néonicotinoïdes sur la betterave, maintien de la chasse sur des espèces menacées, etc. –, l’hôte de l’Elysée a donc ajouté une petite phrase sur le « modèle amish » et « le retour à la lampe à huile », qui, comme celle de M. Sarkozy, restera. Cette fois, la sortie ne brocarde pas les revendications des « écolos » sur l’agriculture : elle tourne en ridicule une demande de moratoire, formulée par quelques dizaines d’élus de gauche et écologistes, sur le développement de la 5G.

« On va expliquer, débattre, tordre le cou à toutes les fausses idées, a dit le président, devant un parterre d’entrepreneurs du high-tech. Mais oui, la France va prendre le tournant de la 5G… » Emmanuel Macron fait ici le pari d’un rapport stable et résolument enthousiaste d’une grande part de la population au progrès technique en général, et à celui des technologies de la communication en particulier.

Rapport intime à la technique

Cet enthousiasme existe certainement. Mais il n’est aujourd’hui ni aussi général ni aussi univoque qu’il y a quelques années. A la vérité, un gouffre existe désormais entre le discours public sur l’innovation et le rapport intime que les individus entretiennent avec la haute technologie, omniprésente, addictive et parfois aliénante.

Pour nombre de parents, la prolifération des terminaux connectés, des écrans, l’ubiquité des réseaux et leurs débits toujours plus élevés sont, aussi, une source d’inquiétude pour leurs enfants. L’enthousiasme pour la technologie se mâtine peu à peu d’une forme de méfiance et de fatigue.

Dans les foyers, l’arrivée de la 5G pourrait aussi signifier un devoir de vigilance accrue, afin d’éviter aux enfants une surconsommation encore plus délétère d’objets et de contenus qui ne peuvent souvent être contrôlés. Dans les années 1990, les pédiatres mettaient en garde les parents contre l’installation d’une télévision dans les chambres d’enfants. Désormais, chaque enfant a une télévision dans la poche.

A cette déliquescence – relative, mais réelle – du rapport intime à la technique s’ajoute la conscience de l’impact environnemental de son inflation. La Convention citoyenne pour le climat a d’ailleurs proposé l’instauration d’un moratoire sur la mise en place de la 5G « en attendant les résultats de [son] évaluation (…) sur la santé et le climat ». Il ne s’agissait pas de revenir à la lampe à huile ou à la bougie, mais d’éviter de donner carte blanche à une technologie sans avoir tous les éléments en main pour une décision éclairée.

A quoi s’ajoute un sentiment de décalage de plus en plus marqué entre la gravité des effets de la dérive climatique et de l’épuisement de la biodiversité, et les ressources considérables mobilisées par nos sociétés pour des objectifs perçus comme futiles, comme l’amélioration du débit des réseaux mobiles, la perspective d’interconnecter les objets du quotidien, de développer des véhicules autonomes, etc. Toutes choses qui finiront sans doute par se payer en gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère, en surconsommation de terres rares et de métaux précieux, en pressions accrues sur l’environnement.

L’analogie avec le rasoir

Il n’y a pourtant aucun doute que la 5G sera déployée en France, quel que soit le rapport coût/bénéfices de sa généralisation. Dans les sociétés de croissance, l’innovation technique est inéluctable, indiscutable. Elle est à l’évidence une fin en soi, ce qui transparaît d’ailleurs dans la déclaration présidentielle. Pourquoi prendre le tournant de la 5G ? La première réponse, évidente, apportée par M. Macron a le mérite de la clarté : « Parce que c’est le tournant de l’innovation. »

Une analogie existe avec le rasoir mécanique, objet low-tech s’il en est. Dans les années 1970 fut ainsi inventé le rasoir à deux lames – progrès dont on ne mesure pas toujours l’importance. Pendant des milliers d’années (des nécessaires de rasage sont attestés de très longue date par l’archéologie), les hommes se sont débarrassé de leur pilosité faciale grâce à un objet à une lame – indépendamment du matériau dont celle-ci était tirée. Brusquement, vers la fin du XXe siècle, deux lames fixées sur le même support et espacées d’un peu plus de deux millimètres se sont mises à remplir le même office, avec une efficacité bien supérieure et un confort incontestablement accru pour l’utilisateur.

Pourquoi deux lames plutôt qu’une seule ? Les spots publicitaires de l’époque l’expliquèrent avec force infographies : la première lame avait pour fonction de soulever le poil, tandis que la seconde lame arrivait immédiatement derrière pour le couper. Nul ne sait si chacune des deux lames s’acquittait en effet de sa fonction, mais l’explication avait au moins le mérite de la logique.

Cependant, si la première lame a pour effet de soulever et la seconde de couper, que diable peuvent bien faire les troisième, quatrième et parfois cinquième lames progressivement ajoutées en enfilade à nos rasoirs ? Plus aucune explication n’est fournie, le fait d’innover en ajoutant de nouvelles lames à des lames qui ne servent déjà plus à grand-chose est une raison en soi. Rassurez-vous : nous ne sommes pas chez les amish, mais parfois chez les Shadoks.

27 septembre 2020

Attaque à Paris : Youssef, le « deuxième suspect », mis hors de cause, raconte comment il a tenté d’arrêter l’assaillant

attentat

Par Nicolas Chapuis - Le Monde

Youssef, qui fut le temps de sa garde à vue présenté comme le « deuxième suspect » de l’attaque perpétrée devant les anciens locaux de « Charlie hebdo », a rapidement été mis hors de cause. Il raconte au « Monde » comment il a tenté d’arrêter l’assaillant avant d’être lui-même pris à tort pour un complice.

« Je voulais être un héros et je me suis retrouvé derrière les barreaux. » Avec un sourire un peu désolé, Youssef résume son histoire, celle d’un geste courageux qui l’a conduit tout droit en garde à vue dans une affaire de terrorisme. L’espace d’une demi-journée, cet Algérien d’une trentaine d’années a été le « deuxième suspect » de l’attaque qui s’est déroulée dans la rue des anciens locaux de Charlie Hebdo, vendredi 25 septembre.

Il a été libéré dans la nuit de vendredi à samedi, après avoir été totalement mis hors de cause. « Son récit est tout à fait crédible, il n’est pas du tout connu de nos services », confie une source policière haut placée. Aucune charge n’est retenue contre lui. Le Monde l’a rencontré longuement, samedi 26 septembre, en compagnie de son avocate, Me Lucie Simon.

Il raconte, presque comme une mauvaise farce, l’enchaînement des événements. Son récit est régulièrement interrompu par ses deux frères et son meilleur ami, qui semblent réaliser plus que lui la gravité de la situation dans laquelle il s’est retrouvé. Il est aux alentours de midi quand cet ouvrier quitte son frère qui travaille dans un immeuble non loin de la rue Nicolas-Appert.

« J’ai entendu les cris d’une femme »

« J’étais en train d’entrer dans ma voiture, quand j’ai entendu les cris d’une femme. Je regarde dans mon rétroviseur pour voir ce qui se passe, puis je sors de ma voiture et j’entends cette fois un homme qui crie : “Non, non, non !” A ce moment-là, je vois un mec suspect qui court en direction du métro Richard-Lenoir, je suis parti directement pour le suivre. »

Youssef pense qu’il s’agit d’une agression. « Dans ma tête, je vais essayer d’attraper la personne qui a fait ça », explique-t-il. « Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce genre de choses », ajoute son grand frère, avec un mélange de fierté et d’inquiétude.

Youssef voit l’individu se débarrasser d’un « grand couteau ». Il s’agit, en réalité, du hachoir avec lequel il vient d’agresser et de blesser grièvement deux salariés de la société de production Premières Lignes, dont les locaux se situent dans l’ancien immeuble de Charlie Hebdo. Il s’engouffre à sa poursuite dans le métro. Il enjambe le portique, hésite sur la direction à suivre et prend l’escalier sur la droite.

« Il m’a sorti une lame de cutter »

« Je me suis retrouvé sur le quai d’en face, je le vois de l’autre côté. Je lui ai dit : “Toi, reste là !”, j’ai fait comme un flic », s’amuse-t-il. Il rebrousse chemin et prend la direction du bon quai. « J’arrive et je lui demande ce qu’il a fait. Il m’a sorti une lame de cutter. » Youssef reste à distance. « Il m’a dit quelque chose, mais je n’ai rien compris. Je crois qu’il ne parlait pas le français. Il était étonnamment calme. C’est comme s’il attendait tranquillement le métro. Il est monté dedans sans agresser personne et il est parti en direction de Bastille. » Youssef a le temps de voir du sang sur le visage et sur la main de l’homme qui lui fait face.

En ressortant du métro, Youssef croise un homme avec une barre de fer qui cherche l’agresseur. Il le dissuade de suivre le suspect. La police est appelée sur les lieux et débarque une dizaine de minutes plus tard. Youssef explique la situation à un agent et l’informe que le suspect s’est dirigé vers Bastille.

« Ensuite, je voulais aller voir les victimes, mais un policier m’a dit : “Tu dégages !” J’ai raconté que j’avais suivi le mec. Ils m’ont d’abord dit de laisser mon numéro de téléphone. Ensuite, un policier m’a dit de me mettre contre le mur, il m’a fait une fouille. Un de ses collègues lui a dit de me lâcher, que je n’avais rien fait. » Youssef quitte alors les lieux en voiture. Il veut aller chercher son portefeuille avec sa pièce d’identité pour pouvoir témoigner.

« Pas besoin des menottes ! »

Au même moment, les agents de la Préfecture de police de Paris qui scrutent la vidéosurveillance repèrent son échange avec le principal suspect sur les caméras du métro. Sa photo commence à circuler et est montrée au gardien d’immeuble où travaille son frère. Ce dernier, qui est resté sur les lieux, le rappelle pour lui dire de revenir rapidement. Youssef fait demi-tour.

Arrivé sur les lieux, il approche un policier. « Il a appelé son chef, ils avaient ma photo. Ils sont venus autour de moi, ils étaient une dizaine. Ils m’ont emmené dans le métro. Ils m’ont demandé de regarder en direction des caméras pour prendre mon portrait, ils m’ont aussi pris en photo avec leurs téléphones. Puis ils m’ont mis des menottes. J’en entends un qui dit en chuchotant : “On l’a chopé.” Je lui réponds : “Vous m’avez pas du tout chopé, c’est moi qui suis venu pour témoigner !” »

Deux policiers s’approchent de lui pour lui notifier sa garde à vue et lui demandent de signer un document. Youssef ne comprend pas ce qui lui arrive. « Ils me demandent si je veux prendre un avocat, mais moi je ne voulais pas, je n’ai rien fait, je n’ai pas besoin d’avocat ! » La brigade de recherche et d’intervention arrive sur les lieux. « Ils étaient plus violents, eux, ils refusaient de me parler. Moi, j’essayais d’expliquer : “Je veux bien vous suivre où vous voulez pour raconter l’histoire, mais il n’y a pas besoin des menottes.” » Les policiers lui placent un masque anti-Covid sur le bas du visage, un masque occultant pour cacher les yeux et lui rabattent sa capuche sur la tête. « Avant de sortir du métro, ils ont parlé entre eux, en demandant : “Est-ce qu’ils sont là ?” Ils parlaient des journalistes. Ils voulaient que ça se voit qu’ils avaient arrêté quelqu’un. »

Youssef est conduit dans les locaux de la police judiciaire, dans le 17e arrondissement. Il est fouillé, ses lacets lui sont retirés et il est placé en cellule. « C’était la première fois de ma vie. Heureusement, il y avait un policier qui était là depuis le début et qui me parlait, lui j’avais confiance en lui. Il m’a dit : “Youssef, t’inquiète pas, on va juste te questionner, tu as fait un truc bien, on fait juste notre travail.” Lui, je le remercie. »

« S’ils m’avaient gardé à la place… »

Le jeune homme ne le sait pas, mais, à l’extérieur, c’est l’effervescence. L’auteur principal des faits a déjà été interpellé. La nouvelle de l’arrestation d’un « deuxième suspect » lié à l’attaque fait le tour des rédactions. Sa date de naissance est divulguée, ainsi que ses initiales et sa nationalité. « Ça, ça me dérange, lance son frère. Il a fait un geste héroïque et, au final, toute la famille se retrouve à avoir peur. Et puis pourquoi on met “un Algérien” en gros partout ? » Son meilleur ami raconte le sang d’encre qu’ils se sont fait : « Souvent, quand ils attrapent les terroristes, les mecs sont morts. Imaginez s’il avait fait un mauvais geste au moment de l’arrestation ou quelque chose comme ça… »

En cellule, Youssef réalise peu à peu ce dans quoi il est embarqué. « J’avais peur, s’ils avaient pas attrapé la personne, s’ils m’avaient gardé à la place… On imagine plein de choses. » Bénéficiant d’un titre de séjour de dix ans, il s’inquiète aussi pour ses démarches pour obtenir la nationalité française. Les policiers évoquent une perquisition de son domicile, mais elle n’aura jamais lieu. Preuve que la piste de son implication a rapidement été écartée, il est finalement libéré aux alentours de minuit. Plusieurs versions médiatiques feront pourtant état de « deux terroristes » toute la journée.

« Si l’on peut comprendre dans une affaire d’une telle ampleur que toutes les précautions doivent être prises, une garde à vue doit rester strictement nécessaire, estime son avocate, Lucie Simon. Ici, rien ne justifie que Youssef soit entendu sous ce régime, il aurait parfaitement pu être entendu librement, comme simple témoin. On traite un jeune homme au comportement héroïque comme un terroriste, on le cagoule, on le menotte. »

Son grand frère reprend : « Il se retrouve mêlé à une affaire dans laquelle il n’a rien à voir. Ça laisse des traces. Là, il sourit, mais je peux vous dire que, ce soir, il va mal dormir, c’est un sensible. » Quand on demande à Youssef s’il referait la même chose dans les mêmes circonstances ou s’il tournerait les talons, il rigole : « Je sais comment je suis, je le referais. »

L’auteur présumé de l’attaque pensait s’attaquer au siège de « Charlie Hebdo ». Le principal suspect dans l’attaque au hachoir, vendredi à Paris devant les anciens locaux de l’hebdomadaire satirique, pensait qu’il s’agissait toujours du siège du journal satirique, a indiqué une source proche de l’enquête, samedi. Selon Le Parisien, qui a révélé l’information, l’homme, qui se présente comme un Pakistanais de 18 ans, avait fait des repérages devant l’immeuble et voulait s’attaquer à des journalistes de Charlie Hebdo – des éléments qui ont été confirmés à l’Agence France-Presse par cette source proche de l’enquête. Le journal a déménagé ses bureaux depuis cinq ans pour une adresse tenue secrète, qui fait l’objet « d’une sécurisation renforcée avec garde statique depuis le début de l’ouverture du procès » des attentats de janvier 2015 début septembre, selon la Préfecture de police de Paris.

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27 septembre 2020

Marisa Papen

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27 septembre 2020

Donald Trump choisit la juge Amy Coney Barrett, figure de la droite religieuse américaine, pour siéger à la Cour suprême

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Par Gilles Paris, Washington, correspondant - Le Monde

Si cette nomination est confirmée, six des neuf juges que compte la plus haute instance juridique des Etats-Unis seront catholiques, alors que cette communauté ne représente qu’un cinquième de la population américaine.

Une icône conservatrice devrait remplacer dans quelques semaines une figure du progressisme à la Cour suprême des Etats-Unis. Le nom d’Amy Coney Barrett, dévoilé samedi 26 septembre au terme d’un faux suspens destiné à ragaillardir la droite américaine à un peu plus de six semaines de la présidentielle, n’a surpris personne.

Les nominations à la plus haute instance juridique ont échappé à la marche souvent chaotique de la Maison Blanche. Et pour cause. Elles ont été sous-traitées à la principale organisation de juristes conservateurs, la Federalist Society, qui s’est chargée d’établir les listes de juges considérés comme sûrs.

La vie et le parcours d’Amy Coney Barrett, 48 ans, en faisaient une candidate de choix pour devenir la première femme nommée par Donald Trump, la seconde par un président républicain depuis Sandra O’Connor, choisie par Ronald Reagan en 1981. Elle affiche comme juriste de solides lettres de créances.

Professeure de droit reconnue à l’université catholique Notre Dame (Indiana), elle a travaillé auprès d’un juge conservateur de la cour d’appel du district de Columbia, la plus prestigieuse du pays, puis dans l’ombre d’Antonin Scalia, fervent défenseur à la Cour suprême jusqu’à sa mort, en 2016, d’une conception originaliste de la Constitution qui proscrit les interprétations les plus libérales au sens anglo-saxon. Sa seule faiblesse tient à la brièveté de son expérience en cour d’appel, l’antichambre ordinaire de la Cour suprême. Nommée en 2017 à celle du septième circuit compétente pour les Etats de l’Indiana, de l’Illinois et du Wisconsin, elle n’y a donc passé que trois ans.

Glossolalie

Sa trajectoire personnelle conforte son image de conservatrice. Catholique pratiquante, elle élève avec son mari, également juriste, sept enfants, dont deux Haïtiens adoptés par le couple. Leur dernier enfant est affecté par une trisomie détectée pendant la grossesse. Amy Coney Barrett est membre d’une petite communauté charismatique indépendante de l’Eglise catholique, People of Praise, qui pratique notamment la glossolalie, le « parler en langues », qui définit le fait pour ses membres, inspirés par l’Esprit saint, de parler de manière incompréhensible.

Cette pratique religieuse a été à l’origine d’une passe d’armes avec la sénatrice démocrate Dianne Feinstein (Californie) lors de sa confirmation comme juge à la cour d’appel, qui en a fait immédiatement une icône pour la droite religieuse. « Le dogme vit bruyamment en vous, c’est un motif d’inquiétude », avait estimé cette dernière. Les conservateurs s’étaient indignés de ce qu’ils considéraient comme une forme d’intolérance, illustration de la « guerre » prêtée aux démocrates contre la « liberté religieuse » que Donald Trump assure défendre.

Dianne Feinstein faisait référence aux positions tranchées d’Amy Coney Barrett contre le droit à l’avortement sanctuarisé par la Cour suprême en 1973. En 2006, elle avait par ailleurs déclaré, lors d’un discours à de jeunes diplômés de l’université Notre Dame, que « si vous pouvez garder à l’esprit que votre objectif fondamental dans la vie n’est pas d’être un avocat, mais de connaître, d’aimer et de servir Dieu, vous serez vraiment un autre type d’avocat ».

« Gardez à l’esprit que votre carrière juridique n’est qu’un moyen pour une fin […] et cette fin est la construction du royaume de Dieu », avait-elle ajouté. Ces formules ont été interprétées à gauche comme un refus de considérer la loi comme supérieure aux textes sacrés.

Avortement, santé, armes et immigration

Pendant son audition, qui s’était soldée par un vote étriqué (55 voix contre 43), la juge avait cependant voulu rassurer les sénateurs. « Si vous voulez savoir si je prends ma foi au sérieux et si je suis une fidèle catholique, je le suis, bien que je tienne à souligner que mon affiliation personnelle à une Eglise ou ma croyance religieuse ne pèseront pas dans l’exercice de mes fonctions de juge », avait-elle déclaré.

Cet engagement devrait à nouveau être testé lors d’un processus de confirmation qui s’annonce tendu au Sénat, où les démocrates tenteront de savoir si elle entend respecter la règle du précédent en matière d’avortement créé par l’arrêt historique Roe v. Wade, dont l’invalidation constitue le principal cheval de bataille de la droite religieuse américaine, en dépit du soutien dont cette légalisation continue à bénéficier au sein d’une large majorité de l’opinion publique américaine.

Les questions ne se limiteront pas à ce sujet explosif. Par le passé, Amy Coney Barrett a critiqué la validation par la Cour suprême de la réforme de santé léguée par Barack Obama et que l’administration de Donald Trump souhaite également supprimer. Au cours de ses trois années passées à la cour d’appel, elle a également défendu les positions du président en matière d’armes à feu et d’immigration.

La nomination de la juge confirmera la forte présence des catholiques au sein de la plus haute instance juridique des Etats-Unis. Une fois Amy Coney Barrett confirmée, ils seront en effet six sur neuf juges, alors que la communauté catholique ne représente qu’un cinquième de la population américaine.

Joe Biden appelle le Sénat à ne pas confirmer la juge Barrett avant la présidentielle. « Le Sénat ne devrait pas se prononcer sur cette vacance » créée par le décès de la juge progressiste Ruth Bader Ginsburg « tant que les Américains n’auront pas choisi leur prochain président et leur prochain Congrès », a dit le candidat démocrate quelques minutes après l’annonce de la nomination par Donald Trump.

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27 septembre 2020

Charlie Hebdo

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27 septembre 2020

Ploemeur - Élection de Miss Bretagne - AUJOURD'HUI...

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Les 19 candidates, âgées de 18 à 24 ans, vont concourir pour le titre de Miss Bretagne 2020 aujourd’hui. Les Bretonnes en lice sont : Heimiti Peeters, Julie Foricher, Chloé Servile, Sarah Leduc, Jessica La Corte, Kassandra Quibaka, Lauren Fontaine, Zofia Jouhier, Léa Lecler, Laura Caron, Jade Vigour, Maëlyse Auzenou, Julie Nicolas, Gwendolyn Laquia, Océane Jacob, Fanny Themista, Ornella Berthou, Élizée Le Gall et Jade Ollivier. Elles défileront salle de l’Océanis à Ploemeur, à partir de 16 h. Clémence Botino, Miss France 2020, couronnera celle qui remportera l’élection aux côtés de Romane Édern, de Cléder (Miss Bretagne 2019). La gagnante concourra pour le titre de Miss France le 12 décembre, événement qui sera diffusé sur TF1 en direct du Puy du Fou, en Vendée.

Salle de l’Océanis à Ploemeur (56), à 16 h. Entrée : 26 €.

27 septembre 2020

Autoportraits

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