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Jours tranquilles à Paris
25 avril 2006

Vernissage au Palais de Tokyo (ce soir)

"Ultra Peau", un voyage sensoriel   

  Exposition, du 25 avril au 21 juin 2006   

  L'exposition "Ultra Peau" est conçue comme un voyage, une expérience… au cœur de la peau, enveloppe du vivant, par laquelle nous vivons tous les jours, mais qui reste profondément méconnue. "Ultra Peau" est une exposition qui touche une zone sensible, sensuelle et mystérieuse, une surface inexplorée et pourtant à portée de main. La peau est partout où l'être humain est en contact avec le monde, avec les objets ou avec lui-même. Cette peau qui protège et expose est aujourd’hui au cœur d’une exposition qui croise les genres pour découvrir cette interface ultra tactile.

L'exposition "Ultra Peau" porte ainsi un nouveau regard sur la peau et ce avec le concours de nombreux artistes.

Le Pavillon, laboratoire de création du Palais de Tokyo, tout d'abord, s'est directement impliqué dans la production d'oeuvres nouvelles et dans la mise en oeuvre d'une expérience d'un genre nouveau, impliquant tous les employés de l'usine de production NIVEA, située en région parisienne.

Avec : Liliana Basarab, Isabelle Cornaro, Adriana Garcia Galan, Benoît Maire, Mihnea Mircan, Wagner Morales, Emilie Pitoiset, Koki Tanaka, Adam Vackar, Fanny Adler, Anne-Laure Maison, Christelle Lheureux, Louidgi Beltrame, Julien Loustau, Marie Maillard, Ange Leccia et Christian Merlhiot.

L'exposition "Ultra Peau" fait également appel aux oeuvres de nombreux artistes tels que Hicham Benohoud, Carla Van de Puttelaar, Nicole Tran Ba Vang, Qiu Zhijie, Isabelle Lévénez, Ingrid Mwangi, Julianne Rose, Gérard Rancinan ou Irina Ionesco.

Une collaboration étroite avec l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art (ENSAAMA), a permis aux élèves de l'école de réaliser un ensemble d'objets créés tout spécialement pour l'exposition et qui explorent des territoires créatifs et sensibles dans lesquels la peau est prise à partie de toutes les manières possibles...

Le parcours de l'exposition conduit le visiteur d'espace en espace, chacun construit autour d'un thème spécifique. "Le Mur peau", "La peau inspire", "Langages de peau" ou "Coque sensuelle" sont quelques unes des étapes d'un parcours fait de sensations, de rencontres avec des univers artistiques, scientifiques ou sensuels.

Cette exposition s'est construite en dialogue constant avec NIVEA, initiateur du projet, le Palais de Tokyo, les divers concepteurs du projet et les artistes. A la croisée de l'expérience artistique, scientifique et économique, ce projet a su réunir des compétences diverses et complémentaires pour faire de la peau un champ d'investigation et de création dans lequel l'art a toute sa place et dans lequel le visiteur est invité à participer à une expérience complète.

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Voici quelques photos prises ce soir au Palais de Tokyo avec mon téléphone Nokia

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La peau, un cerveau périphérique. La peau partage avec le cerveau une même origine, précisément, l'origine embryologique. L'histoire étonnante de ces jumeaux intimement liés l'un à l'autre, nous révèle ce qui fait de la peau, constitué en un réseau d'informations ultra performant, l'autre cerveau. Sans la peau, le cerveau serait privé de la connaissance du monde extérieur tactile et sensationnel. La peau possède la mémoire des origines et est déjà formulée pour accompagner les progrès de l'homme du futur. Ce qui nous entraîne ici vers des interrogations sur son devenir.

Codes et langages de peau. La peau est une page, une toile, un écran. Elle est une première et primitive surface de signes de codes de l'homme pour l'homme. Selon les époques et les civilisations, le climat social ou politique, l'empreinte de la religion, le besoin de vivre dans l'appartenance ou dans la transgression, la peau s'est faite porteuse de marques destinées à jouer un rôle identitaire. Des artistes de l'exposition Ultra Peau témoignent à leur manière de cette continuité historique de la représentation de la peau. De la revendication politique à l'interrogation sur un idéal esthétique, les oeuvres présentées questionnent la modernité même de la peau comme enjeu de civilisation. Le parti pris consiste à organiser cette démonstration selon une logique de rôles. La peau marquée sera donc observée à travers trois fonctions fondamentales des marques corporelles : l'érotisation, la protection et la socialisation.

La peau comme interface entre le dedans et le dehors, inséparable du monde qui l'entoure, qui l'enveloppe. La peau intersection du moi et de l'autre, de l'organisme et de l'environnement. La peau comme lieu d'échanges avec le monde, sas et barrages, tribune et place forte, porte ouverte et camouflage. La peau aimée, caressée, de celle de l'enfant à celle de l'amant, une seule enveloppe qui donne à l'autre à voir et à toucher. Peau embellie, masquée, peinte, couverte d'onguents ou de parfums, de cendre et de poudre, porteuse de messages et de codes. Peau sublimé. Belle et bien dans sa peau !

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