Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
16 avril 2007

Bzzzzzzzzzzzzzzzzzz.... les MOUCHES !

"Mouches", Muséum d'histoire naturelle. Grande Galerie de l'évolution. Jardin des plantes, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris-5e. Mo Jussieu. Tél. : 01-40-79-54-79/56-01. Tous les jours sauf le mardi et le 1er mai, de 10 heures à 18 heures. Jusqu'au 3 septembre. De 6 € à 8 €. Le prix du billet comprend l'accès à la Grande Galerie de l'évolution.

adsl_TV_117237

adsl_TV_117328

adsl_TV_117420

Zazon (en compagnie d'un visiteur) imite la mouche à l'exposition au Muséum d'histoire naturelle. Extrait de l'émission Toutaz.

Le peuple des mouches s'installe au Muséum d'histoire naturelle

Qui n'a pas été agacé par des mouches vrombissant et tournicotant ? Ces diptères énervants - nom scientifique des mouches, moustiques et moucherons - ont colonisé tous les continents, et certains, comme la mouche tsé-tsé ou le moustique du chikungunya diffusent de redoutables maladies. C'est cet insecte peu sympathique qui est présenté au Muséum national d'histoire naturelle de Paris jusqu'au 3 septembre dans une exposition intitulée "Mouches". Développée initialement par le Muséum national d'histoire naturelle de Neuchâtel, elle a été complétée à Paris par quelques ajouts, notamment scientifiques.

L'exposition se veut ludique et artistique, autant qu'émotionnelle et pédagogique. Le visiteur y découvre aussi bien les oeuvres de l'artiste belge Jean-Marie Gheerardijin, qui réalise des tableaux avec des mouches mortes, qu'un film montrant un cadavre de porc dévoré par une masse d'asticots. Mais les diptères, vecteurs de maladies, sont aussi présents en médecine et en criminologie. Certaines larves de mouches, élevées en milieu stérile servent à nettoyer des plaies infectées résistant aux antibiotiques.

Ces insectes sont aussi employés dans les enquêtes criminelles pour évaluer la date de la mort d'un cadavre. Car à chaque étape de la décomposition correspond une espèce de mouche particulière. Au plan scientifique, les diptères diffèrent des insectes "classiques" car ils possèdent deux ailes et deux balanciers, qui sont des vestiges d'ailes au lieu de quatre ailes pour les autres insectes. Les spécialistes recensent 134 000 espèces de diptères, mais leur nombre est certainement plus important. La diversité de leur taille est très variée : les plus petits moucherons ne dépassent pas le demi-millimètre, et les plus grandes mouches - les Pantophtalmidae - mesurent de 5 à 6 centimètres de long.

En France, le précurseur de l'étude des diptères a été Eugène Séguy (1890-1985), qui a fondé la section des diptères au Muséum, puis y a dirigé le laboratoire d'entomologie. Ancien peintre miniaturiste, il a illustré toutes ses études, et notamment son Atlas des diptères de France, Belgique, Suisse paru en 1951, qui fait encore référence. Certaines de ces planches sont présentées à l'exposition.

REDOUTABLES ÉBOUEURS

Au total, que penser de ces insectes, dont le plus ancien représentant a été retrouvé dans du grès vosgien vieux de 240 millions d'années ? Le verdict doit tomber en fin de parcours, lorsque les visiteurs doivent juger - dans un vrai tribunal - si la mouche doit être mise à mort ou au contraire graciée, chacun présentant ses arguments.

Elles sont souvent détestables conviennent les uns. Mais la nature ne les a pas inventées gratuitement argumentent les autres. Ce sont en effet de redoutables éboueurs qui servent à éliminer détritus, pourriture et excréments.

Christiane Galus

Publicité
Commentaires
Publicité