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Jours tranquilles à Paris
12 août 2007

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 0 sont appelés les « chiffres arabes ».

Eh non, ce ne sont pas les Arabes, mais les Indiens! Jusqu'au Moyen Âge, en Europe, on employait encore les chiffres romains: 1 s'écrivait l, 5 s'écrivait V, 10 s'écrivait X, 50 s'écrivait L et 100 s'écrivait C. Pour écrire 138, il fallait écrire 100 + 10 + 10 + 10 + 5 + 1 + 1 + 1, soit CXXXVIlI. Avec ce système, les multiplications devenaient vite très compliquées.

En Inde, à la même époque, on avait inventé un système bien meilleur: chaque chiffre était représenté par un signe, y compris le zéro. Pour écrire un nombre avec des dizaines, il suffisait d'inscrire deux chiffres l'un à côté de l'autre. Les Arabes, qui étaient de grands voyageurs et de grands mathématiciens, comprirent tout de suite l'intérêt du système indien: ils l'adoptèrent et le propagèrent jusqu'au Proche-Orient. C'est là que, vers le Xeme siècle, les Européens le découvrirent et l'adoptèrent à leur tour. Comme ces chiffres étaient utilisés par les Arabes, les Européens les baptisèrent «chiffres arabes », ignorant qu'ils avaient été inventés par les Indiens.

 

Le mot « algèbre» vient de l'arabe al-jabr. Vrai ou faux?

Vrai. Si les Arabes n'ont pas inventé les chiffres, ils ont tout de même eu, du IXe au XVIe siècle, d'immenses savants: des mathématiciens, des astronomes, des chimistes, des philosophes... Ils ont notamment développé l'algèbre, qui sert à résoudre les problèmes mathématiques. En arabe, «jabr» signifie «réduction».

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