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Jours tranquilles à Paris
10 mai 2008

Vu sur le Net

Chair à bondage

• F l a s h •     B E N J A M I N   D E R O C H E   •

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Faire du bondage avec un poulet, tout en rendant hommage à Araki, c'est plutôt culotté comme démarche.
Benjamin Deroche, l'auteur de ces photographies, semble l'assumer. De toute façon, Araki n'est pas un de ses photographes préférés.
Avec cette série intitulée Tribute to Araki, le jeune photographe bretois s'est visiblement amusé à triturer la matière : chair de poulet ligotée, distordue, crochetée dans le vide.
 
«Pour la petite histoire, les poses du poulet sont exactement les mêmes que les poses exécutées par les modèles d'Araki lors de ses séances de bondage. Je me suis appliqué à respecter à peu près la hauteur et l'écartement des cordes à l'échelle de la composition du corps ce qui donne un aspect assez ridicule et amusant à la bête... »
Découvert sur le blog Vite Vu
il y a quelques semaines, Benjamin Deroche est un jeune photographe cru, cynique, drôle, et vraiment sympathique.

Voici ses propos sur sa série :

Comment t'est venue cette idée ?
Je réfléchissais depuis longtemps à une mise en scène avec ce genre de bête, mais c'est en regardant un bouquin d'Araki que j'ai eu l'idée de remplacer ses modèles asiatiques par des poulets de batterie à 5 euros.

Comment as-tu procédé ensuite ?
J'ai procédé très simplement. Après achat de la magnifique bête, je me suis dépêché de regagner mon studio où j'avais préparé la scène. Le poulet était accroché à une barre avec de la ficelle de ménage et je reproduisais des poses empruntées à Araki au fur et à mesure de la prise de vue (en m'essuyant bien les mains à chaque fois puisque le poulet mort, ça colle).

Quelle est la place de cette série dans ton travail ?
Je n'accorde pas plus de place à cette série qu'a une autre, c'est simplement qu'elle a tendance à interpeller les gens puisque l'on y reconnaît le nom d'un grand maître de la photographie et que l'on y voit des poulets en action, ce qui je pense est assez rare dans une démarche d'art contemporain, car ce n'est pas un matériau noble. Cette série avait été longuement réfléchie, elle a l'air d'avoir son effet (en bien et en mal) sur le public, c'est tout ce qui compte pour moi.

Propos recueillis par L.T.

Benjamin Deroche expose actuellement chez Artwist à Paris.
Tribute to Araki
sera visible en août 2008 dans la Galerie Rouge à Pont l'Abbé (Finistère).

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Commentaires
I
Bien, tout ça, mais : <br /> le poulet était-il bio ? l'a-t-il mangé après ?
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